52 % de la population tunisienne est francophone selon l’Organisation internationale de la francophonie

Publié Le 22 Mars 2019 

Dans les pays du Maghreb, la langue française, bien que n’étant pas officielle, reste étudiée dans l’enseignement primaire et le secondaire aux côtés de l’arabe. L’usage de la langue se développe aussi dans le privé et dans l’enseignement supérieur, notamment pour soutenir les projets de mobilités étudiantes et professionnelles à l’international, analyse un rapport synthétique relatif à l’usage du français en 2018 et publié par l’Organisation internationale de la francophonie à l’approche de la publication d’un ouvrage plus exhaustif (“La langue française dans le monde 2018”) aux éditions Gallimard.

Alors que la Journée internationale de la francophonie était fêtée avant-hier, le 20 mars, un rapport de l’Organisation internationale de la francophonie publié récemment fait le point sur l’usage du français dans le monde.Voir l’image sur Twitter

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La Francophonie@OIFfrancophonie

Aujourd’hui, c’est la journée internationale de la Francophonie.
Partout dans le monde, les francophones fêtent leur langue en partage.
Alors parlez, chantez, racontez, dansez… en français s’il vous plaît !
+ d’infos sur : http://www.20mars.francophonie.org #mon20mars #malanguefrançaise73209:54 – 20 mars 2019563 personnes parlent à ce sujetInformations sur les Publicités Twitter et confidentialité

Le français bénéficie de “dispositions privilégiées” en Tunisie

Dans la région MENA, le français est présent à l’école, dans le monde du travail et de l’administration, dans les médias, dans le secteur du livre et de la presse. Mais il assure plutôt une fonction de langue étrangère, même s’il bénéficie parfois de dispositions privilégiées dans certains pays comme la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie, le Liban ou encore l’Egypte : le français y est en effet une langue d’enseignement aux côtés d’une ou de plusieurs langues, souvent dès le primaire, ainsi qu’une langue d’enseignement dans de nombreuses filières du supérieur.

« Une évolution de 33 % du nombre d’apprenants de FLE [Français langue étrangère, ndlr] vient confirmer le poids que représente la langue française dans les systèmes éducatifs de la région (45 % des effectifs à l’échelle mondiale), notamment dans le cadre de dispositifs d’enseignement bilingues qui se structurent en Egypte par exemple, ou encore au Liban […] », lit-on dans ce rapport.

Une compétence valorisée

La maîtrise du français constitue donc bien une compétence recherchée dans le monde universitaire et professionnel dans nombre de pays de la région, malgré les difficultés rencontrées par une partie des étudiants (niveau linguistique insuffisant au moment d’entamer l’enseignement supérieur) et par les équipes pédagogiques (dont les outils et la méthodologie devraient être adaptées aux réalités de l’apprentissage du FLE), nuance toutefois l’étude.

Ainsi, la « Francophonie universitaire » s’emploie à appuyer l’enseignement en langue française à travers la consolidation des départements d’études françaises et des centres de langues, la professionnalisation des programmes, le renforcement des compétences du corps professoral, etc.

Le nombre de candidats aux certifications de français montre bien l’intérêt que les projets de mobilités universitaires et professionnelles représentent pour le public, tout comme la progression importante du nombre de candidats aux diplômes officiels du DELF (Diplôme d’études en langue française) ou du DALF(Diplôme approfondi de langue française), et plus particulièrement pour les versions « jeune public » (+48 %). Les mobilités vers la France des étudiants – principalement originaires du Maroc, d’Algérie, de Tunisie – sont en constante évolution, et représentent les plus grandes cohortes du continent africain, souligne le rapport.

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Agence France-Presse@afpfr

Le monde de la francophonie #AFP21421:00 – 19 mars 2019163 personnes parlent à ce sujetInformations sur les Publicités Twitter et confidentialité

Autre signe qui témoigne du lien étroit entre l’organisation de la francophonie et la Tunisie où un peu plus de la moitié de la population est francophone (contre 33 % en Algérie et 35 % au Maroc) : la FIPF (Fédération internationale des professeurs de français), qui a fait de l’outil numérique un de ses principaux atouts pour permettre à l’ensemble de son réseau de communiquer, de mutualiser ses activités et de se former,organisera un congrès mondial en juillet à Nabeul qui devrait rassembler des centaines de participants.

N.B.

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