Actualités / AU FIL DES JOURS

Belkacem Ahcene-Djaballah

Actualités algériennes  

-Tout le monde aura remarqué le couac protocolaire après la prière de l’Aid El Fitr, en présence du Chef de l’Etat. Il est habituel que, par ordre de passage protocolaire, les responsables politiques, en particulier le président du Conseil de la Nation (intérimaire), Salah Goudjil et le président de l’APN («l’homme au cadenas»), Moad Bouchareb, saluent le président et se placent immédiatement en retrait afin de le laisser seul pour recevoir les voeux des personnalités présentes, tout particulièrement les ambassadeurs. 

Absence de communication au préalable avec les concernés ? Impréparation de la cérémonie ? Manque d’expérience à ce niveau ?, les deux présidents,APN et Sénat, se sont retrouvés debout à la droite de A. Bensalah. Et, ne voilà-t-il que le directeur du Protocole se met à gesticuler et à bouger dans tous les sens se retrouvant, à chaque fois, dans le champ de la caméra de la télévision publique. 

Moad Bouchareb (encore vif d’esprit car bien plus jeune!) a vite compris la signification des gestes du directeur du protocole. Il s’est donc retiré un peu plus loin alors que Salah Goudjil a traîné la patte, certainement ne comprenant rien aux gesticulations du directeur du Protocole. Finalement il se retirera laissant le président par intérim seul recevant les voeux des personnalités présentes. 

Là n’est pas le problème, le (nouveau) directeur du Protocole ayant tout le temps d’apprendre. Du moins le croit-il ! Le problème n’est pas dans les commentaires des réseaux sociaux, chacun y allant de son commentaire… selon sa vision de la situation politique. Le problème est chez les journalistes professionnels qui analysent et commentent sans, bien souvent, se documenter ou simplement s’informer sur le fonctionnement des appareils. 

Citations : 

– Beaucoup ont ce sentiment de vengeance, cette idée que quelqu’un doit payer pour ce que l’on est et ce que l’on va inéluctablement devenir. Il s’agit là d’une forme de rancunière méchanceté, souvent doublée d’une sorte de lâcheté, ne pas s’attaquer au haut mais au bas, ne pas vouloir à plus haut que soi mais au bas, par autodestruction maladroite (Amari Chawki, «L’Âne mort». Roman © Editions Barzakh, Alger 2014) 

– Si tu ne veux pas être emporté, à ton tour, par la crue, tâche de vérifier par toi-même, ce que l’on te propose comme sainte vérité, et n’aboie plus avec la meute si tu ne tiens pas à être dévoré par elle au moindre fléchissement (Yasmina Khadra, «L’outrage fait à Sarah Ikker». Roman (c) Casbah Editions, Alger 2019) 

-Notre problème est qu’au lieu de marcher sur nos pieds, nous marchons, depuis 1962, sur la tête ; à chaque fois que nous tombons par terre, nous nous en étonnons et croyons que nous venons de perdre l’équilibre alors que c’est la tête que nous avons perdue il y a longtemps (Boukrouh Noureddine, «Entretien» © Crésus (hebdomadaire), vendredi 22 janvier 2016) 

– Quand le budget de l’Etat est converti en instrument de répartition clanique de la rente, il ne faut pas s’étonner que, pour les entretrepreneurs, devenus clientèle politique, l’efficacité opérationnelle devienne secondaire ( Mustapha Hammouche, chronique «Contrechamp» © Liberté, jeudi 20 juillet 2017) 

Archives brûlantes : 

Lundi 28 avril 2014 : – Abdelaziz Bouteflika, réélu président de la République prête serment (laborieusement) lors d’une cérémonie d’investiture au Palais des Nations (Alger), puis prononce une allocution (assez courte, mais dont le texte complet avait été distribué auparavant aux journalistes). Toute la cérémonie s’est déroulée en chaise roulante Pour la presse nationale (du 29) : «Une présentation laborieuse», «Un saut dans l’inconnu», «Bouteflika recalé à l’oral», «Cérémonie expéditive», «Une corvée et quelques promesses», «Au bout d’un effort surhumain», «Un discours qui ne se termine pas» 

Par la suite, il va se recueillir à la mémoire des Martyrs… à El Alia… en terrain…plat. 

Samedi 17 mai 2014 :- Mouloud Hamrouche rencontre des militants du mouvement associatif et des universitaires, au siège de Raj (Alger). «L’Algérie ne sera jamais une puissance régionale si elle ne cesse pas d’être la base sociale du pouvoir»… et « Le régime a travaillé pour lui-même…. le système est un danger pour le pays» 

Jeudi 22 mai 2014 : – La presse rapporte la description faite par l’envoyé spécial du Journal du Dimanche (France) qui avait accompagné le ministre français de la Défense nationale, Jean-Yves Le Drian, reçu par le président A. Bouteflika : «Dire qu’il va mieux serait exagéré»…. il s’exprime avec un appareil auditif dans son oreille droite et l’homme s’exprime avec un micro relié à des haut-parleurs pour qu’on puisse l’entendre» 


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *