Actualités / AU FIL DES JOURS

 Belkacem Ahcene-Djaballah

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– Doit-on être surpris ? Un rapport du commissaire aux comptes du club le plus ancien d’Algérie a montré (lundi 28 octobre 2019) que le déficit comptable avait atteint… plus de 150 milliards de centimes. 150 milliards de centimes… Pff ! Pas grand-chose quand on sait que durant près de deux décennies, on a «jonglé» un peu partout au niveau des gouvernants avec des milliards de dinars, et pour les plus introduits dans le système avec des centaines de millions et milliards de dollars. D’ailleurs, le commun des mortels est perdu dans cette valse de centimes, de dinars, de dollars et d’euros, de millions et de milliards, les millions ne signifiant plus grand-chose.

Par ailleurs, le président de la Dncg au niveau de la Faf présentant un premier bilan a révélé que… 31 clubs sur les 32 formant les deux Ligues 1 et 2 professionnelles sont déficitaires. Seul rescapé… et ce n’est pas un hasard : devinez ! Celui géré totalement par… une entreprise privée ! On n’invente rien.

Que faire ? Le maintien des sociétés gestionnaires (où l’on retrouve des actionnaires qui ont investi «leur» argent) ? La mise en faillite ? Bien sûr, c’est la première option qui est «votée à l’unanimité». Trop d’intérêts en jeu ! Politiques certes (le football ayant toujours été mis au service des gouvernants de l’heure, pour mieux manipuler les foules des stades, de plus en plus turbulentes) mais, aussi et surtout, la «volonté» de ne pas reconnaître l’échec, non de la formule, mais de méthodes de gestion obsolètes des entreprises et populistes des «fans»… Conclusion : l’Etat va être, une fois de plus, là… pour soutenir, pour allaiter… en revenant même à des solutions qui ont déjà prouvé leur inefficacité (les Entreprises publiques nationales, déjà bien mal en point)… tout en fermant les yeux sur les causes réelles des déficits.

A noter que dans d’autres pays, pour moins que ça, des clubs ont mis la clef sous le paillasson, leurs gestionnaires (ou/et propriétaires) sanctionnés… et la place a été laissée… à des jeunes, certes ambitieux mais rigoureux et, surtout, honnêtes.

Le professionnalisme, oui ! Mais pas à tout prix.

– Le Salon international du livre d’Alger, «le plus grand d’Afrique et du monde arabe», disent-ils, est incontestablement un succès… par le nombre des éditeurs ou importateurs – revendeurs exposants, du nombre de titres exposés, du nombre de visiteurs (femmes et enfants y compris), d’exemplaires écoulés…, d’où l’illusion (passagère) que tout va bien dans le monde du livre. Beaucoup de chiffres, mais «… un seul chiffre vous manque et tout est dépeuplé» : celui du nombre de titres publiés en Algérie avec les détails (titres d’auteurs algériens, tirages, titres d’auteurs déjà édités à l’étranger, titres d’ouvrages déjà édités par le passé…, statistiques de ventes…). Il est vrai que le Centre national du livre, créé il y a longtemps et qui a permis des «dépenses» sans retombées, est devenu «transparent». Né transparent !


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