Algerie / Coronavirus COVID-19 : A quand le dépistage dans les laboratoires universitaires ?

25.03.2030

Hafid AZZOUZI

«L’Institut Pasteur d’Algérie demeure l’unique structure habilitée à effectuer des analyses sur le coronavirus», a déclaré Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

«L’Institut Pasteur d’Algérie demeure l’unique structure habilitée à effectuer des analyses sur le coronavirus», a déclaré Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Les responsables de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont annoncé la possibilité de réalisation de tests d’analyse de prélèvements de patients suspectés d’infection par le coronavirus Covid-19, au niveau d’un laboratoire de la faculté médecine de Tizi Ouzou. Mais cela ne pourra finalement pas se faire à l’UMMTO qui n’a pas reçu les autorisations nécessaires.

La semaine dernière, lors de son passage sur les ondes de la radio locale, le wali de Tizi Ouzou, Mahmoud Djemaâ, avait déclaré qu’un équipement est installé au niveau de la faculté de médecine de l’université Mouloud Mammeri et la mise en exploitation de ce matériel de dépistage et d’analyse de prélèvements effectués sur des sujets suspectés de coronavirus interviendra incessamment.

Le même responsable a indiqué aussi que ce dispositif permettra d’analyser jusqu’à 86 prélèvements en deux heures. «Le Comité national de prévention et de lutte contre le coronavirus, l’Institut Pasteur ainsi que le ministère de la Santé ont été informés de la mise en place de ce laboratoire de dépistage», a-t-il précisé.

Dans le même sillage et sur les ondes du même média, Pr Abdelkrim Messaoudi, doyen de la faculté de médecine de l’UMMTO, a souligné, pour sa part, que «ce matériel de diagnostic du coronavirus a été récupéré du laboratoire d’immunologie.

La technique utilisée par ce matériel consiste en la réaction de polymérisation en chaîne (PCR) qui est souvent utilisée dans la microbiologie, afin de diagnostiquer des maladies infectieuses, comme le Covid-19. Pour le moment, ce matériel fonctionne, mais nous attendons sa vérification par les spécialistes de l’IPA pour obtenir l’autorisation d’entamer les analyses des prélèvements, ici, à Tizi Ouzou», a-t-il affirmé, tout en estimant que la mise en service de cet appareil de dépistage pourrait avoir lieu fin de semaine en cours.

Toutefois, les dernières déclarations du ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, laissent comprendre que les tests en question ne pourront pas se faire à l’UMMTO. «L’Institut Pasteur d’Algérie demeure l’unique structure habilitée à effectuer des analyses sur le coronavirus», a-t-il tranché, précisant que «parmi ces mesures, figure, entre autres, le renforcement  du diagnostic à travers la mise en service de deux laboratoires annexes régionaux», a-t-il poursuivi, indiquant que ces mêmes analyses seront effectuées à Constantine et à Oran.

>>> Oran : Le dépistage lancé aujourd’hui

Par ailleurs, rappelons que l’université de Tizi Ouzou, et particulièrement les facultés de médecine et de chimie ont lancé, il y a dix jours, la fabrication du gel hydro-alcoolique, dont le premier lot a été distribué à l’intérieur des campus pour le personnel administratif et autres fonctionnaires retenus en cette période des vacances ainsi que les étudiants étrangers confinés dans les résidences universitaires. «Dans le cadre des mesures de prévention contre le coronavirus et face à la forte demande de solutions hydro alcooliques, l’université de Tizi Ouzou se lance dans la production de ce produit pour parer à la pénurie.

Nous essayerons, avec la collaboration de tous, de produire une quantité plus importante pour répondre à la demande de tous ceux qui en ont besoin et qui nous sollicitent dans ce sens», a déclaré, à ce sujet, le recteur de l’UMMTO, Pr. Smaïl Daoudi, pour expliquer les objectifs de cette initiative.



France / Test de dépistage au coronavirus Covid-19 : qui, où et comment ?

Le dépistage de la maladie n’est plus systématique. Actuellement, seuls des tests biologiques PCR permettent de détecter la présence du coronavirus. Qui peut être soumis à ce test ? En quoi consiste-t-il ? Où peut-on se faire dépister ? Les précisions du Dr François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes (SDB).

Dépistage coronavirus Covid-19

Sommaire :

  1. En quoi consiste le test PCR de dépistage du Covid-19 ?
  2. Qui peut passer ce test ? Sous quelles conditions ?
  3. Où peut-on faire le test de dépistage au Covid-19 ?
  4. Combien de temps pour obtenir les résultats d’un test PCR?
  5. Quel tarif fixé pour le test de dépistage ?

Face à l’épidémie de Covid-19 qui sévit en France et au nombre croissant de personnes infectées, la lutte contre le virus se ré-organise. Actuellement, plus de 9 000 tests sont réalisés chaque jour, uniquement sur prescription médicale. Les personnes présentant des symptômes potentiels du Covid-19 ne sont plus systématiquement testées par test biologique (RT-PCR SARS-CoV-2).

Seuls « les malades qui présentent des difficultés respiratoires ou des maladies chroniques, les personnes âgées symptomatiques, les professionnels de santé symptomatiques, les donneurs d’organes, de cellules ou de tissus et  les femmes enceintes » peuvent-être soumis à ce test, indique le ministère de la Santé. 

La stratégie du gouvernement est en constante évolution. Les capacités de dépistage par test PCR sont renforcées au fil des semaines. Et de nouveaux tests (dits sérologiques) seront pratiqués afin d’augmenter les capacités de dépistage et de vérifier si le virus circule toujours au sein de la population. L’objectif, une fois le pic épidémique atteint, sera d’éviter un « effet rebond ».

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En quoi consiste le test PCR de dépistage du Covid-19 ?

« Il s’agit de détecter un brin d’ARN appartenant au coronavirus SARS-CoV-2 à l’origine du Covid-19 », explique le Dr François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes. Pour confirmer ou infirmer la présence du virus, on prélève des cellules nasales profondes à l’aide d’un écouvillon spécifique, une sorte de long coton-tige que l’on insère dans les cavités nasales. Seuls deux types de professionnels de santé sont habilités à faire ce prélèvement : les infirmières et les biologistes – qu’ils soient pharmaciens ou médecins.

C’est un test non invasif qui « ne prend que quelques secondes et peut être plus ou moins douloureux en fonction de la sensibilité de chaque patient », précise le spécialiste qui souligne l’existence de nombreux tests. En effet, si le plus répandu reste à ce jour le test développé par l’Institut Pasteur et diffusé dans les principaux CHU de France, d’autres sont toujours en demande d’autorisation (NovacytEurobio Scientific, bioMérieux…). 

À noter : Le Covid-19 fait partie de la même grande famille des Coronavidae, comme le MERS ou le SRAS. Cependant, les tests de diagnostics sont propres à chaque virus responsable d’infections respiratoires. 

Qui peut passer ce test ? Sous quelles conditions ?

Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, courbatures) qui peuvent faire penser au Covid-19, contactez un médecin généraliste qui assurera votre prise en charge. Lui seul pourra prescrire un test de dépistage, uniquement si vous présentez des difficultés respiratoires ou des maladies chroniques, êtes une personnes âgée symptomatique, un professionnels de santé symptomatique, un donneur d’organes, de cellules, de tissus ou une femme enceinte.

L’objectif de cette mesure est de favoriser la prise en charge de patients fragiles et sévères. Après examen clinique, si vous ne présentez pas de signes graves de la maladie, observez un confinement strict à domicile. Ne contactez le Samu Centre 15 que si vous présentez des symptômes respiratoires (essoufflement, impression de manquer d’air). 

Rappel : ce test de dépistage sert à détecter une charge virale caractéristique de la maladie Covid-19 pour isoler les patients contaminés. Il permet également de déterminer à quel moment une personne contaminée est bel et bien guérie et débarrassée du SARS-CoV-2. Deux missions essentielles pour limiter la propagation du virus.

Où peut-on faire le test de dépistage au Covid-19 ?

Au début de l’épidémie de Covid-19, les tests PCR étaient réalisés uniquement au sein de centres hospitaliers universitaires (CHU). Mais depuis l’arrêté paru samedi 7 mars, les laboratoires de ville certifiés PSM2 peuvent également prélever et analyser des échantillons infectieux. Dans les faits, tous les laboratoires ne procèdent pas à ces tests : seuls certains « plateaux techniques » centralisent les échantillons pour les analyser.

« On ne peut pas accueillir un patient dans nos salles d’attente qui risque de contaminer l’ensemble des patients et nos personnels. Cela affaiblirait la chaîne de soins et le système de santé dans son ensemble », indique le Dr François Blanchecotte. Ainsi, en ce qui concerne les laboratoires, les prélèvements ne sont pas réalisés sur place, mais en ambulatoire, parfois au domicile des patients.

À noter :  il n’est donc pas question de se rendre en laboratoire (ni même aux urgences ou chez son médecin) pour demander à passer un test de dépistage. Si, et seulement si, vous bénéficiez d’une prescription, contactez le laboratoire par téléphone pour connaître la marche à suivre.

L’Académie nationale de médecine recommande que la liste des laboratoires agréés soit élargie au-delà des laboratoires de biologie médicale. Pour permettre une plus vaste prise en charge, elle souhaite donc que les laboratoires de génétique ou de recherche capables de garantir les conditions de biosécurité puissent réaliser les tests de dépistage. 

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Combien de temps pour obtenir les résultats d’un test PCR?

Trois à six heures sont nécessaires pour analyser un échantillon, sans tenir compte des délais d’acheminement. L’arrêté précise que les résultats des tests doivent être transmis au patient sous 24h00

Quel tarif fixé pour le test de dépistage ?

Un test PCR réalisé en laboratoire de ville est facturé 54 euros et remboursé à hauteur de 60 % par la Sécurité sociale. La somme restante est prise en charge par les mutuelles. Jusqu’à présent, les tests de dépistage réalisés en milieu hospitalier étaient facturés dans le cadre de la Tarification à l’activité (T2A), au prix de 135 euros.

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