Association Internationale des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS)

FEUILLE DE ROUTE DE LA PRESIDENCE ROUMAINE POUR 2017-2019

  • Note rédigée à la lumière du programme présenté par le nouveau Président de l’AICESIS, M. Iacob BACIU, et des décisions prises par l’Assemblée Générale (AG) et le Conseil d´Administration (CA) de Saint Domingue (République Dominicaine, septembre 2017).
  • Elle présente une proposition de programme de travail pour l´AICESIS au cours de la période 2017-2019.
  • Comme par le passé, l´AICESIS pourra réaliser ou être associée à d´autres initiatives, non prévues à ce jour, prises par la Présidence ou les membres et approuvées par le CA.

1- Thème de travail principal

  • Le thème de travail principal de l´AICESIS pour la période 2017-2019 accepté par le CA et l´AG de Saint Domingue est « L’impact de la révolution numérique sur l´avenir de l’humanité ».
  • Calendrier indicatif
  • Décembre 2017 : Le Rapporteur élaborera une première note conceptuelle contenant les idées principales et les sujets à aborder. Cette note sera envoyée à tous les membres pour commentaire.
  • Février-mars 2018 : Lors de la prochaine réunion du CA en Côte d´Ivoire, un premier débat sera organisé sur la note révisée à la lumière des commentaires reçus. Le CA discutera également des activités qui pourraient être développées pour renforcer le contenu du Rapport (séminaires spécialisés, ateliers de bonnes pratiques, collecte d’informations existantes autour du thème principal à l’échelle de l’ensemble de l’AICESIS, utilisation des possibilités découlant du partenariat avec l’OIT, en particulier les domaines communs au thème principal et aux activités de l’OIT sur l’Avenir du travail…)
  • À la suite de cette première discussion, le Rapporteur élaborera un premier avant-projet de Rapport pour alimenter le premier débat d’orientation à l’AG prévue pour 2018.
  • À la suite du débat d’orientation de l’AG 2018, l’élaboration du Rapport sera poursuivie en vue de présenter un texte qui recueillera les contributions des membres de l’AICESIS, issues de l’AG ou résultant de la mise en place éventuelle d’un groupe de travail qui collaborerait plus directement avec le Rapporteur.

Pendant la durée de cette activité (à titre indicatif entre septembre 2018 et février 2019), des activités complémentaires pourront être développées comme celles déjà citées (séminaires thématiques, activités avec l’OIT). Les ateliers de bonnes pratiques mis en place lors de l’AG 2018 ou du CA 2019, seraient aussi dédiés aux questions spécifiques liées au thème principal.

  • Premier CA 2019 : Débat sur le Rapport orienté sur l´identification des points d´accord et éventuelles questions critiques.
  • Printemps / Eté 2019 : À la suite du débat tenu lors du premier CA 2019, le Rapporteur (en partenariat, le cas échéant, avec le groupe de travail) élaborerait une proposition de rapport en vue de son adoption à la Rencontre Internationale qui sera organisée à l’occasion de l’AG générale qui clôturera la Présidence du CES de Roumanie.

2- Développement de l’AICESIS

Afin de connaître la situation des CES-IS susceptibles d’adhérer à l’AICESIS, le Secrétaire Général (SG) élaborera un Rapport qui sera présenté au prochain CA. Pour élaborer ce rapport, le SG collaborera avec les SG adjoints et pourra s’appuyer sur les informations relatives au dialogue social de l’OIT.

Le CA débattra sur une proposition de procédure d’action destinée à favoriserl’adhésion de nouveaux membres. L’AG 2018 fera un premier suivides mises en œuvre de ces procédures.

3- Amélioration de la communication interne et des procédures de travail de l’AICESIS

Le SG élaborera une proposition de plan d’action qui sera soumise à la prochaine réunion du CA. Ce plan de travail abordera, entre autres : la mise à jour du site Internet en vue de favoriser son rôle d’information sur les activités des CES-IS ; la diffusion d’informations préalables aux réunions ; l’action coordonnée du SG et des SG adjoints ; l’utilisation des nouvelles technologies en vue de développer des actions.

4- Échange d’expériences

Le SG élaborera (décembre 2017) une note de synthèse sur les activités d’échange d’expériences développées jusqu’à présent, qui contiendra des orientations permettant de choisir les prochains thèmes à traiter, sur la base des informations collectées à l’AG de Saint Domingue.

Le prochain CA mettra en place les thèmes de l’atelier suivant.

Concernant le choix de nouveaux thèmes permettant l’échange d’expériences, il sera particulièrement tenu compte de leur rapport au thème de travail principal de la Présidence et du renforcement de l’amélioration des capacités des CES-IS.

Aussi les formules destinées à intégrer durablement dans les AG un espace consacré à l’information sur les principales nouveautés dans le fonctionnement des CES-IS sera évaluées.

5- Promotion de la création de nouveaux CES-IS

Afin de connaître la situation des pays qui rempliraient les conditions pour mettre en place un CES-IS au niveau national, le SG élaborera une note qui sera présentée au prochain CA. Pour élaborer ce rapport, le SG collaborera avec les SG adjoints et s’appuiera sur les informations relatives au dialogue social de l’OIT.

Lors du CA, une proposition de procédure d’action sera débattue en vue de favoriser la mise en place de nouveaux CES-IS. L’AG 2018 fera un premier suivi des mises en œuvre de ces procédures.

6- Coopération avec l’OIT

En utilisant les procédures de travail commun qui découlent de l’accord OIT-AICESIS, seront développées les lignes d’action suivantes :

  • Développement du thème principal de la Présidence en interaction avec l’activité de l’OIT sur l’Avenir du Travail. La conférence d’Athènes constituera le point de départ de cette ligne de travail
  • Renforcement des capacités des CES-IS, par le biais fondamentalement d’activités de formation
  • Promotion de la mise en place de nouveaux CES-IS. Le travail commun avec l’OIT sera axé sur la collecte d’informations concernant les pays dans lesquels de nouveaux CES-IS pourraient être mis en place et sur le développement d’actions de renforcement. Cette même ligne de travail pourrait sera utilisé pour encourager l’adhésion de nouvelles Institutions à l’AICESIS.

Par ailleurs, les activités liées à la participation de l’AICESIS à la CIT de l’OIT continueront d’être développées. Pour se faire, les procédures de travail habituelles destinées à définir le thème de l’intervention, la nomination du rapporteur et du groupe de travail, ainsi que l’élaboration du document correspondant seront maintenues.

7- Coopération avec l’ECOSOC des Nations Unies

Le développement des activités relatives à la participation de l’AICESIS au sein de l’ECOSOC se poursuivra. Pour se faire, les procédures de travail habituelles destinées à définir le thème de l’intervention, la nomination du rapporteur et du groupe de travail, ainsi que l’élaboration du document correspondant seront maintenues.

En outre, en vue d’intensifier la relation avec l’ECOSOC et d’améliorer les résultats, le SG, en partenariat avec Mme Mezoui, Représentante Permanente de l’AICESIS aux NU, élaborera une note destinée au CA 2018, sur les nouvelles lignes d’action possibles, en particulier l’amélioration des capacités des membres de l’AICESIS et les actions de l’AICESIS liées aux objectifs de développement durable.

8- L’avenir de l’AICESIS

En prévision du Symposium de haut niveau sur le futur de l’AICESIS qui sera organisé en Algérie en 2018, le SG élaborera une note de synthèse sur les débats de Saint Domingue sur ce thème, avec des orientations sur son développement. La note sera distribuée en novembre 2017 à tous les membres, accompagnée d’un appel à candidatures pour constituer un groupe de travail pour analyser le thème. Cette note sera examinée au CA 2018 qui décidera la composition et le fonctionnement du groupe de travail.

9- Étude des Statuts de l’AICESIS

Le SG élaborera une note, sur la base des informations recueillies à Saint Domingue, sur certains points des Statuts essentiellement liés à la composition des organes de l’AICESIS qui demanderaient clarification.

10- Université d’été

Le SG élaborera une note décrivant les expériences développées jusqu’à présent avec une identification des causes et des problèmes qui entravent son développement et les orientations pour l’avenir. Cette note sera examinée au CA 2018.

11- Financement

Le SG élaborera une note décrivant la situation financière, en faisant notamment référence à l’état des cotisations, leur régulation et les procédures pour son effectivité. Cette note sera examinée au CA 2018.

Lire : Les Missions de l’AICESIS


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L’impact de la révolution numérique sur l’emploi inquiète l’Europe

Les puces électroniques, un enjeu majeur pour l’industrie d’aujourd’hui et de demain | THOMAS BREGARDIS – OUEST FRANCE

L’ère du numérique forcera les gouvernements à revoir leurs systèmes de sécurité sociale et les travailleurs à adapter constamment leurs compétences. Mais la marche à suivre reste à définir.

Dans un marché du travail en évolution permanente, la sécurité sociale doit être le garant de l’inclusion et de la productivité, affirment les participants de la conférence de Tallinn sur l’avenir du travail.

L’Estonie, avec un des taux de chômage les plus bas de l’Europe (environ 7 %) et une société hautement numérisée, a peu de raison de craindre l’impact de la révolution numérique sur son économie et son marché du travail. Le pays a déjà adapté sa fiscalité à l’économie collaborative et ses citoyens utilisent des systèmes informatisés pour presque toutes leurs procédures administratives.

Il n’empêche, l’intelligence artificielle, la robotique, l’impression 3D, l’Internet des objets et bien d’autres évolutions technologiques transforment et transformeront en profondeur nos économies et marchés du travail. La technologie nous force donc à tenter de prévoir les emplois qui seront demandés à l’avenir et à repenser la sécurité sociale, afin qu’elle puisse protéger les travailleurs à une époque de transformation profonde du contexte économique.

C’est pourquoi fonctionnaires de l’UE, spécialistes, hommes d’affaires et politiques se sont réunis à Tallinn pour une conférence sur l’avenir du travail. Leur objectif était de déterminer si les systèmes de sécurité sociale actuels sont compatibles avec cette nouvelle réalité ou s’ils doivent être adaptés.

Si tous s’accordent sur le fait que la nature du travail est en train de changer, les avis ne sont pas aussi unanimes en ce qui concerne les modèles de sécurité sociale.

Jevgeni Ossinovski, ministre estonien du Travail et de la Santé, ne doute pas une seconde que la sécurité sociale « survivra, mais devra aussi être renforcée » dans le cadre de cette quatrième révolution industrielle. « Je ne pense pas qu’il soit nécessaire ou même possible que l’Europe réduise la protection sociale. J’estime que c’est l’un des éléments qui fait de l’Europe le meilleur endroit où vivre sur Terre », assure-t-il.

Ce n’est pas la première fois que la technologie transforme la manière dont nous vivons et travaillons, mais aujourd’hui la transformation a lieu à un rythme bien plus rapide, ce qui rend difficile l’adaptation des sociétés et individus.

La plupart des intervenants ont estimé que la révolution numérique supprimera plus d’emplois qu’elle n’en créera.

« La transformation rapide du travail met sans aucun doute de nombreux pays sous pression », a souligné Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), qui ajoute que la polarisation de l’emploi et la croissance des inégalités alimentent l’incertitude et la peur des citoyens.

Création d’emplois ?

D’autres organismes se montrent cependant plus enthousiastes. « L’OCDE est assez optimiste quant au résultat réel » en terme d’emploi, indique Mari Kiviniemi, vice-secrétaire générale de l’organisation. Si elle admet que l’avenir est inconnu, elle ne pense pas que le nombre d’emplois perdus sera énorme.

Pour elle, la priorité des gouvernements sera d’assurer que les travailleurs ont les compétences et la protection sociale nécessaire à la période de transition.

Même son de cloche du côté de Jacques Bughin, directeur du McKinsey Global Institute, qui estime que l’ère numérique génèrera plus d’emplois qu’elle n’en supprimera, avec une augmentation nette de 0,9 %. Il affirme que gouvernements, sociétés et entreprises devraient embrasser le changement et ne pas résister à la transformation numérique amenée par l’automatisation et l’intelligence artificielle.

« Il faut activement encadrer la transition, sans quoi les frictions pourraient entrainer davantage de chômage », prévient-il toutefois.

Repenser les modèles sociaux

Michel Servoz, directeur général à l’emploi à la Commission européenne, estime que les décideurs politiques devraient prendre le temps de rassembler plus d’information avant de décider d’une marche à suivre.  Il note cependant une priorité déjà visible : la nécessité de réduire l’écart entre États membres et au sein même des États.

Pour réduire ces inégalités, il faut permettre à quelque 70 millions d’Européens d’acquérir les compétences de base dont ils ont besoin (lecture, calcul et compétences numériques). « Ce sera très difficile pour eux, donc c’est sur eux que nous devons concentrer nos efforts », assure-t-il.

OuestFrance

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