C.D.E.A.O.

CDEAO

Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest

Créée le 28 mai 1975 en vertu du traité de Lagos, la CEDEAO est un groupe régional de 15 membres chargé de promouvoir l’intégration économique dans tous les domaines d’activité des pays constitutifs. Les pays membres de la CEDEAO sont les suivants: Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Niger,Nigéria, Sierra Leone, Sénégal et Togo.

Considérée comme l’un des piliers de la Communauté économique africaine, la CEDEAO a été créée pour promouvoir l’idéal de l’autosuffisance collective pour ses États membres. En tant qu’union commerciale, elle vise également à créer un seul et même grandbloc commercial grâce à la coopération économique.

Les activités économiques intégrées envisagées dans la région concernent, entre autres, l’industrie, les transports, les télécommunications, l’énergie, l’agriculture, les ressources naturelles, le commerce, les questions monétaires et financières, les questions sociales et culturelles.

Les attentes en matière d’intégration économique ont toujours été élevées et le groupe régional a beaucoup accompli depuis l’approbation du traité, qui lui a donné le pouvoir juridique requis. D’après les évaluations actuelles, l’organisme régional a dépassé les attentes de ses pères fondateurs. Aujourd’hui, l’organisation est reconnue mondialement comme un organisme régional performant,porte-parole pour une intégration viable et une coexistence régionale.

La vision de la CEDEAO consiste à créer une région sans frontières où la population aaccès à ses abondantes ressources et est capable de l’exploiter en créant des opportunités dans un environnement durable. La CEDEAO a créé une région intégrée dans laquelle la population peut circuler librement, avoir accès à des systèmes efficaces d’éducation et de santé et s’engager dans des activités économiques et commerciales tout en vivant dans la dignité dans un climat de paix et de sécurité. La CEDEAO se veut une région gouvernée conformément aux principes de la démocratie, de l’état de droit et de la bonne gouvernance.

* C’est pourconcrétiser cette vision sans entrave que l’appareil administratif de la CEDEAO basé à Abuja, au Nigéria, a transformé son secrétariat en une commission en janvier 2007. La Commission est désormais présidée par un président (à la place de ce qu’on appelait auparavant Secrétaire). Il existe également un vice-président, 12 commissaires et un vérificateur général. Ces 15 personnes sont collectivement désignées comme des personnes nommées par la loi ayant un mandat de quatre ans. Avec cela en place, la CEDEAO est maintenant préoccupée par la mise en œuvre de programmes critiques et stratégiques qui approfondiront la cohésion et élimineront progressivement les obstacles identifiés à la pleine intégration, comme envisagé.

Des efforts considérables ont maintenant été déployés pour harmoniser les politiques macroéconomiques et la promotion du secteur privé en vuede la réalisation de l’intégration économique. Ces efforts ont donné lieu à certaines initiatives, notamment la mise en œuvre de la feuille de route pour le programme de la CEDEAO en monnaie unique, le suivi et l’évaluation des performances et la convergence macroéconomique, la gestion de la base de données macroéconomique et du système de surveillance multilatérale de la CEDEAO (ECOMAC), ainsi que la coopération avec autres institutions régionales et internationales.

Dans une région animée par un objectif commun, les citoyens ouest-africains peuvent également s’approprier la nouvelle vision du passage de la CEDEAOdes États à la CEDEAOdes peuples d’ici 2020.

La CEDEAO est composée d’institutions et d’institutions spécialisées. Les institutions comprennent: l’autorité des chefs d’État et de gouvernement, la Commission, le Parlement de la Communauté, la Courde justice de la Communauté, le Conseil des ministres, les comités techniques spécialisés ainsi que la Banque de l’investissement et du développement de la CEDEAO (EBID).

Les institutionss pécialisées de la CEDEAOsont les suivantes: Organisation ouest-africaine de la santé (WAHO),Agence monétaire ouest-africaine (AMAO), Groupe d’action intergouvernemental contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest (GIABA), CentreGenre et développement de la CEDEAO,Jeunesse et développement de la CEDEAO, Centre sportif de développement, la CEDEAO des ressources en eau du Centre de coordination,West African Power Pool CEDEAOCentre régional pour les énergies renouvelables etl’ efficacité énergétique (CEREEC ), CEDEAO Autorité régionale régulation de l’électricité  (ARREC),  Infrastructure CEDEAO Projets Unité de préparation et de développement (PPDU), ainsi que Schéma de la carte brune de la CEDEAO.

Articles & Commentaires

27.02.2017

Adhésion du Maroc à la CEDEAO : la fin de l’UMA

Le désir annoncé par le Maroc de rejoindre la CEDEAO en qualité d’adhérent à part entière, constitue un événement géostratégique et économique d’ampleur majeure, impactant non seulement l’ensemble de la région MENA mais également tout le pourtour méditerranéen.

Elle intervient à un moment où le royaume a pris, de facto, des distances avec l’Union du Maghreb Arabe en situation de mort clinique, mais non sans que Rabat ait fourni tous les efforts possibles pour redonner vie à l’espace maghrébin, mais la volonté presque nulle de certaines de ses parties a fait avorter le processus de réanimation de l’UMA. Si, sur le plan juridique, la demande d’adhésion à la CEDEAO dont a été informée Ellen JOHNSON SIRLEAF, Présidente du Liberia et Présidente en exercice de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest, est en conformité avec les dispositions du Traité fondateur de cet espace économique de l’Afrique de l’Ouest, il est clair que, sur le plan politique, cette décision dévoile l’étendue et la portée de la vision du Roi Mohammed VI et Sa stratégie – après le retour à l’Union africaine – de greffer organiquement le Royaume à son continent, sur les plans politique, économique, culturel et de sécurité. La demande d’adhésion à la CEDEAO n’est ni fortuite, ni une surprise. Elles’inscrit en droite ligne avec la logique royale dont Sa Majesté adonné le tempo lors du discours prononcé par le souverain devant l’Assemblée générale de l’Union Africaine à Addis Abeba, dans lequel il a pointé du doigt les faiblesses et le retard de l’UMA par rapport à la puissance de la CEDEAO, et ce dans des termes forts et très explicites :
«Dans le cadre d’une collaboration éclairée, le Maroc, acteur économique de premier plan en Afrique,deviendra un moteur de l’expansion commune. Force est de constater que la flamme de l’UMA s’est éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun a disparu ! L’élan mobilisateur de l’idéal maghrébin, promu par les générations pionnières des années 50, se trouve trahi. Aujourd’hui, nous constatons avec regret que l’UMA est la région la moins intégrée du continent africain, sinon de toute la planète : Alors que le commerce intra-régional s’élève à 10% entre les pays de la CEDEAO, et à 19% entre les pays de la SADEC, il stagne à moins de 3% entre les pays du Maghreb. De même,tandis que la Communauté Economique d’Afrique de l’Est avance dans des projets d’intégration ambitieux, et que la CEDEAO offre un espace fiable de libre circulation des personnes, des biens et des capitaux, les pays du Maghreb sont, eux, à un niveau de coopération économique très faible.» Et pour joindre les actes à la parole,le Maroc a précédé cette demande d’adhésion à la CEDEAO par l’annonce de la construction d’un gazoduc géant qui reliera le Nigéria au Maroc à destination de l’Europe et qui traversera tous les pays de la CEDEAO et d’autres d’Afrique occidentale. Ce qui permettra non seulement de faire du Maroc une plateforme éco-industrielle de choix sur le plan régional et international, mais aussi permettra à Casablanca Finance City de (re) trouver une certaine envergure régionale et continentale, face à la féroce concurrence de places financières comme Dubaï ou Doha. Car il n’est plus possible pour le Maroc de continuer dans le “rêve maghrebin”alors que la Libye, divisée en quatre, vit dans un chaos total, la Tunisie est en pleine crise institutionnelle et sécuritaire, la Mauritanie se cherche encore et une Algérie qui est au bord de l’asphyxie et de ‘implosion . Le Royaume, qui aspire à des horizons de développement les plus ambitieux, a donc choisi cette option d’intégration régionale à travers la CEDEAO, laquelle formera avec le Maroc un maillon solide et prospère de la chaîne économique euro-africaine, et permettra à toute la sous-région de consolider ses richesses et en faire une puissance économique, dépassant la Turquie et s’approchant de l’Indonésie en termes de PIB, à même d’intégrer le top 20 mondial et, pourquoi pas, à terme, solliciter un siège au sein du G20.

Le nouveau Président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de SOUZA, a effectué une visite de travail et d’information au siège de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) à Abidjan, le mardi 21 juin 2016. Ainsi, avec la proximité de l’Europe, le Maroc, via la place casablancaise, saura être un véritable hub financier transrégional qui jouera, sans aucun doute, un rôle structurant pour canaliser tous les flux financiers entre l’Europe, l’Afrique occidentale et l’Afrique de l’est.

Par cette adhésion,le Maroc concrétisera ainsi sa disposition à contribuer à la stabilité, au progrès économique et au développement humain des pays de la CEDEAO et relever, solidairement et conjointement avec eux, les défis auxquels la région est confrontée.□  Abdellah ELHATTACH


25.02.20

 Le Maroc enterre l’UMA pour rejoindre la CEDEAO, la communauté la plus forte du continent

Le Maroc a fait sensation le vendredi 24 février 2017 en présentant une demande officielle pour adhérer à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les intentions du royaume sont claires : Bétonner sa position en Afrique de l’Ouest pour mieux assurer son rayonnement dans l’Union africaine (UA), que le Maroc vient de réintégrer – le 30 janvier 2017 -, après l’avoir boudée pendant 32 ans en réaction à l’admission de la République arabe sahraouie démocratique… L’affaire est d’importance pour le Maroc, qui avait déjà le statut d’observateur au sein de la CEDEAO. En franchissant ce cap,le royaume met le pied dans une communauté économique forte,composée de 15 Etats membres, dont des poids lourds en Afrique de l’Ouest – le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana-, et qui sont du reste de “grands amis” du Maroc. Le Ghana par exemple vient de parapher 25 accords de partenariat avec le Maroc ;le Sénégal et la Côte d’Ivoire, deux membres très influents de l’UA, ont des liens historiques et très solides avec le royaume ;quant au géant économique le Nigeria, le pont est déjà établi avec le projet d’extension du pipeline ouest-africain, conclu en décembre dernier…

L’UMA est morte, vive la CEDEAO ! Au dernier sommet de l’UA, en Ethiopie, le roi du Maroc, Mohammed VI, avait sonné le glas de l’Union du Maghreb arabe (UMA), en assénant que « sa flamme s’est éteinte parce que la foi dans un intérêtcommun a disparu». Pour son pays dorénavant, « la familleafricaine est sa famille de référence ». Bien entendu le roi aprovoqué de la sorte le courroux de l’Algérie et de la Mauritanie, qui continuent d’entretenir la flamme de l’UMA, une affaire qui a plus que jamais des allures d’utopie au regard de l’incapacité chronique des Etats du Maghreb à concéder le moindre effort dans le sens d’une réelle intégration. Alors Rabata tourné casaque, un revirement du reste qui ne surprend personnepuisque cela fait des années que le royaume ne regarde que versl’Afrique subsaharienne, qui lui rend bien cette sollicitude avec des contrats par dizaines chaque fois que Mohammed VI fait un déplacement…□ Souleymane LOUM 


01.02.2017

Mohammed VI, le roi du Maroc, annonce la mort de l’UMA

Le roi Mohammed VI a réussi à intégrer l’U A

Mohammed VI n’a pas perdu le temps pour intervenir au 28e sommet de l’Union africaine. 24 heures à peine après que l’organisation panafricaine a accepté la réintégration  du Maroc comme membre à part entière, le roi donne son premier discours. Au cours de cette première sortie au sein de l’UE, le roi du Maroc a profité pour distribuer les bons et mauvais points, s’attribuant bien entendu le beau rôle en Afrique. Bien entendu, il s’est enorgueilli des réalisations partenariales du Maroc avec certains pays africains comme le Maroc ou le Nigeria. Mais le propos est ailleurs puisque dans sa lancée, Mohammed VI a profité de la tribune pour étriller l’Union du maghreb arabe. Un tantinet donneur de leçons, il prophétise qu’il « a toujours considéré qu’il faut d’abord puiser sa force dans l’intégration de sa sous-région maghrébine ». Puis vipérin, il décoche sa première fléchette sous forme de regret : « Or, force est de constater que la flamme de l’UMA s’est éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun a disparu ! ».

Mohammed VI enfonce le dernier clou du cercueil de l’UMA en précisant : « L’élan mobilisateur de l’idéal maghrébin, promu par les générations pionnières des années 50, se trouve trahi ». Par qui ? Pourquoi ? Le roi du Maroc ne nous en dit pas plus préférant constater que « avec regret que l’UMA est la région la moins intégrée du continent africain, sinon de toute la planète alors que le commerce intra-régional s’élève à 10 % entre les pays de la CEDEAO, et à19 % entre les pays de la SADEC, il stagne à moins de 3 % entre lespays du Maghreb ».

Ce premier discours offensif de Mohammed VI a été applaudit par Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires maghrébines et africaines, qui représentait son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dans cette assemblée.

Créée en 1989, l’Union du Maghreb arabe n’a pour l’heure joué aucun rôle intégrateur pour les cinq pays.Sur le plan économique et touristique, les échanges sont restés médiocres. Qualifiée de syndicats de chefs d’Etat, l’UMA ne s’est plus réunie depuis 1994, année où le Maroc a décidé de fermer unilatéralement ses frontières avec l’Algérie. Il faut rappeler ici que l’UMA est née sur le terreau de plusieurs différends jamais applanis. Aussi la qualification de Maghreb « arabe » a defait exclu dès le départ la population originaire de cette région.Par ailleurs, la question de la colonisation de la Rasd par le Maroc demeure un vrai sujet de discorde entre l’Algérie qui soutient le peuple sahraoui et le royaume chérifien. Yacine K

Afrique occidentale et centrale

Les pays dans lesquels l’ITC travaille en Afrique de l’Ouest et du Centre doivent relever des défis divers en matière de commerce et de développement. 

L’Afrique de l’Ouest est représentée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’Afrique centrale est représentée par la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC). Les deux régions comprennent les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement, les petits États insulaires en développement et les pays en développement sans littoral, ce qui pose des problèmes différents. 

L’approche du CCI en matière d’assistance technique dans les régions comporte trois volets:

  • Intégration du commerce dans le programme de développement national
  • Renforcement du réseau d’institutions d’appui au commerce et du commerce régional
  • Augmenter l’impact des exportations sur le développement

  Au niveau régional, le CCI a signé un mémorandum d’accord avec les secrétariats de la CEDEAO et de la CEEAC dans le cadre du nouveau programme de renforcement des capacités commerciales de l’Afrique (PACT II) . Il soutient les groupes économiques régionaux et les partenaires locaux dans sa promotion du commerce interrégional et sectoriel, en travaillant en collaboration avec des institutions d’appui au commerce et des organisations professionnelles. En outre, dans la région de la CEDEAO, le CCI a mis en place un réseau d’experts sur divers sujets liés au commerce.

 Compte tenu du nombre important de PMA dans les deux sous-régions, le Cadre intégré renforcé (CIR) est un moteur essentiel de l’assistance technique liée au commerce. Le CCI a joué un rôle crucial dans l’élaboration et la mise en œuvre de projets relevant du Cadre intégré et les mène à bien dans plusieurs pays: Bénin, République centrafricaine, Tchad, Sao Tomé-et-Principe et Sierra Leone. Le CTI est maintenant prêt à soutenir les projets de niveau 2 du CIR lorsque requis.

Le CCI participe également à plusieurs autres initiatives au niveau des pays. Au Mali, par exemple, l’ITC assiste le gouvernement dans ses efforts pour diversifier les marchés d’exportation de son secteur horticole. Au Sénégal, le CCI s’est engagé dans le renforcement des capacités de l’organisation de promotion du commerce, ASEPEX, et continuera à mener à bien des projets dans le cadre du programme du Fonds d’affectation spéciale des Pays-Bas (NTFII). En Côte d’Ivoire, un programme quadriennal est en cours pour renforcer la compétitivité économique du pays et contribuer à son intégration sur les marchés sous-régionaux et internationaux.

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