Communication politique en Algérie : Les clés du professeur Mezoui

      Il s’agit là d’un grand chantier de la communication que nous propose le professeur Mezoui. Sera-t-il entendu? C’est là où réside toute la question.

Grand moment académique, scientifique et de débat, demain à l’Université d’Alger3. Cette auguste institution organise un grandiose hommage au professeur Mohamed Reda Mezoui ainsi que le lancement de son recueil «Un nouveau paradigme de la communication politique entre gouvernants et gouvernés, pour une Algérie prospère». La salle Nelson Mandela de la faculté des sciences des médias et de la communication abritera cet événement qui rassemblera le gratin du monde académique, politique ainsi que celui de la communication.

Conscient du pouvoir que procurent l’information et son corollaire la communication, il nous livre un kit complet, le diagnostic de la communication politique. Le professeur Mezoui fait en quelque sorte un bilan de la problématique de la communication politique entre gouvernants et gouvernés en Algérie et propose des solutions concrètes à mettre en place pour asseoir un nouveau paradigme plus adapté aux exigences du nouvel ordre mondial de l’information.

Pour cela, il propose une action basée sur cinq grands axes. – Le premiers axe est une démarche claire et partagée qui vise le renouveau dans la communication politique entre gouvernants et gouvernés, en prenant en compte des analyses et des études sociales et études d’opinions.- le deuxième axe concernera la gouvernance qui va structurer la communication politique en faisant appel aux spécialistes et experts de la communication et de l’information.- le troisième est lié au développement du marketing politique afin de mobiliser la diplomatie au service de la performance économique du pays.

Dans le quatrième axe, le professeur Mezoui se propose de mobiliser l’intelligence autour des grands enjeux du Développement durable. L’optimisation de l’usage de ressources naturelles qui se raréfient, la modification des modes de consommation et de production, l’innovation, la maîtrise de la technologie, le développement du numérique…sont de grandes batailles à gagner d’ici 2030, et qui font appel à la mobilisation de l’opinion publique que la communication politique est appelée à promouvoir. Il s’agit d’identifier de nouvelles batailles qui donnent un «sens» à la communication politique entre gouvernants et gouvernés.

Enfin, le dernier axe de cette action se penchera sur le développement de la communication d’influence aux niveaux régional et international. À travers cet axe, les spécialistes en communication d’influence, mobilisés ont leur savoir-faire pour tracer le plan de déploiement de la communication d’influence à l’international, en identifiant de prime abord, les grandes priorités, en restructurant les relations avec les partenaires stratégiques, et en développant une coopération positive qui aide à l’émergence de nouveaux projets d’intégration régionale, prioritairement, dans les trois domaines stratégiques «eau, énergie, agriculture».

Le développement de cette communication permettra à l’Algérie de gagner en notoriété, de promouvoir son image à l’international et surtout, de développer son économie.. Le contexte se prête merveilleusement bien au moment où l’Algérie fait face à une guerre médiatique féroce. Il s’agit là d’un grand chantier de la communication que nous propose le professeur Mezoui. Sera-t-il entendu? C’est là où réside toute la question.

Brahim TAKHEROUBT



                                        Laboratoire d’études et d’analyses des politiques publiques en Algérie – Université Alger3 – LEAPPA –

Au premier plan, son directeur, Le professeur Mohamed Réda MEZOUI

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L’ouverture de la Journée d’études s’est déroulée en présence de la vice-présidente du Cnese, Hasna Messaïd, de l’inspecteur général du ministère de la Communication, Ahmed Benzelikha ainsi que du recteur de l’université d’Alger 3.

Le défunt professeur, Mohamed Réda Mezoui

Moments d’émotion, mais aussi débats de haute facture à l’amphithéâtre Nelson Mandela de l’université Alger 3. Auparavent, s’est ouverte, en effet, une Journée d’études consacrée à la mémoire du professeur Mohammed Reda Mezoui et la présentation, à titre posthume, de son ouvrage intitulé «Communication politique entre gouvernants et gouvernés…».
L’ouvrage en question a été brillamment présenté par la soeur du défunt, la chercheuse Hanifa Mezoui qui, inlassablement, a su relever le défi de terminer et rendre public ce précieux document. Elle n’a pas eu tort puisque l’hommage a été, pour les nombreux participants, chercheurs, écrivains et académiciens, une opportunité pour soulever l’épineuse question liée aux problématiques de la communication et des politiques publiques. Un sérieux handicap à l’origine de blocages parfois préjudiciables pour la société. Dans bien des cas, l’État met des moyens colossaux dans des projets d’utilité publique, mais le résultat suit en raison justement de cette défaillances de communication. Dans son livre, le professeur Mezoui fait, en quelque sorte, un bilan de la problématique de la communication politique entre gouvernants et gouvernés en Algérie. Mais il ne s’est pas contenté des bilans et des constats. Il a propose des solutions concrètes qu’il convient de mettre en place pour asseoir un nouveau paradigme plus adapté aux exigences du nouvel ordre mondial de l’information. Le développement de cette communication permettra à l’Algérie de gagner en notoriété, de promouvoir son image à l’international et surtout, de développer son économie..
Le contexte se prête merveilleusement bien au moment où l’Algérie fait face à une guerre médiatique féroce. Il s’agit là d’un grand chantier de la communication que nous proposait le professeur Mezoui. L’ouverture de la Journée d’études qui s’est tenue en présence de la famille, de la vice-présidente du Cnese, Hasna Messaïd, de l’inspecteur général du ministère de la Communication, et du recteur de l’université Alger 3, a vu diverses interventions dont celles de Nadjia Mokadem directrice du Laboratoire d’études et d’analyses des politiques publiques, qui est revenue sur le parcours du professeur Mezoui et l’importance de ses travaux. Ahmed Benzelikha, représentant du ministre de la Communication a, quant à lui, développé les contours et les visées de la communication politique.
Ecrivain et auteur prolifique, Benzelikha a soumis à débat son ouvrage sur la communication politique dans lequel il a développé un concept novateur de la communication participative. Plusieurs autres communications de haut niveau ont été données lors de cette journée d’études. Ainsi, on a assisté à diverses interventions académiques ou des témoignages à la mémoire du professeur Mezoui, dont les qualités aussi bien scientifiques que humaines ont été soulignées par tous les intervenants.

Brahim TAKHEROUBT


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