Conférence de Lugano : Projet de «Plan Marshall» pour l’Ukraine. Principes et réalités.

     par Abdelhak Benelhadj

  Programmée depuis bien avant le début des hostilités militaires, cette conférence avait pour objet une assistance occidentale pour le développement de l’Ukraine en vue de son intégration à l’ensemble européen aussi bien du point de vue de sa prospérité que de sa protection contre son voisin de l’Est.

Les lundi 04 et mardi 05 juillet 2022 étaient présents: la présidente de la Commission Européenne, 8 chefs de gouvernements (Lituanie, Pologne, République Tchèque…), 15 ministres, 38 pays représentés, 19 organisations internationales, 350 représentants du secteur privé, 210 représentants de la société civile. Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal est accompagné du président du parlement Rouslan Stefantchouk et d’une délégation d’une centaine de personnes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait lui participé par vidéo-conférence. La Suisse est le lieu adéquat pour ce genre de rencontre. La Confédération partage avec l’Autriche une neutralité ancienne et opportune. Elle a, plus que l’Autriche, l’avantage d’héberger les coffres-forts les plus discrets de la planète.

Les pays occidentaux sont étonnés que de très nombreux pays du sud (d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine) se soient abstenus à l’ONU de condamner l’intervention militaire russe en Ukraine. Leur vote en Assemblée Générale du 02 mars a beaucoup surpris et inquiété.

Les explications les plus diverses et parfois les plus offensantes ont été avancées : la haine de l’Occident, les souvenirs des occupations et atrocités coloniales, l’antagonisme religieux (le «choc des civilisations» cher à S. Huntington, dernier avatar d’une très vieille querelle qu’on peut faire remonter au moins à E. Renan), le «chantage» exercé par la Russie sur les pays importateurs de céréales menacés de famine…

Il est vrai que l’Europe et les Etats-Unis sont en perte de vitesse. Economiquement et politiquement, leur influence est battue en brèche par la Chine et la Russie. Ils perdent des parts de marchés en Afrique où des pays changent d’alliance. Les anciennes puissances coloniales sont remerciées et priées de cesser leur protection militaire. Il en est de même en Amérique Latine où des élections portent au pouvoir des gouvernements qui prennent peu ou prou distance avec Washington (Nicaragua, Bolivie, Venezuela, Colombie, Argentine…). Même le Brésil de Bolsonaro a refusé de s’aligner sur l’Europe et les Etats-Unis et a rejoint les BRICS.

C’est sous un angle plus vaste qu’il faudrait considérer et appréhender l’attitude de ces pays à l’égard de la situation en Ukraine.

Les européens, malgré le mythe d’une Union qui devait instaurer une paix éternelle sur le continent, ont désormais la guerre à leurs portes. Le conflit demeure médiatique, c’est-à-dire de l’ordre des images dont la principale fonction n’est pas de re-présenter, mais d’abstraire et de déréaliser les événements. Les bombes ne tombent pas (encore ?) sur Berlin, Londres ou Paris, mais les Allemands, les Anglais et les Français sentent l’odeur de la poudre…

Pour les Africains, les Asiatiques et les Sud-américains, l’insécurité c’est l’ordinaire.

L’ordinaire dont les Européens n’en voient que les images télévisées. Les villes et les pays rasés par les bombes, dont personne ne s’émeut au nord de cette planète, les Irakiens, les Afghans, les Libyens, les Palestiniens, les Somaliens ou les Yéménites ne suivent pas la mort à la télé : ils en ont une expérience immédiate.

Ce n’est pas la Conférence de Lugano et la mobilisation en faveur de l’Ukraine qui atténueront leurs critiques et leur défiance à l’égard de l’Occident quand ils pensent aux problèmes quotidiens qui affectent leurs populations : en matière d’alimentation, de nutrition, de santé, d’éducation, d’adduction d’eau, de protection de l’environnement… quand à toutes ces promesses des pays développés et des institutions internationales en charge de la charité internationale.

Tant de sollicitude, tant de référence au droit (par ailleurs outragé), tant d’affection, tant de générosité stupéfie, pour un ex-pays extra-muros, par-delà l’ex-«rideau de fer».

750 Mds: euro. C’est le coût estimé par le premier ministre ukrainien du programme de reconstruction de son pays. Quelques comparaisons suffisent à en mesurer l’importance. Il représente un tiers de la dette française (2 091 Mds: euro) ou le plan de relance économique européen pour faire face à la pandémie, voté en juillet 2021 ou bien 5 fois le Plan Marshall (160 Mds$ en dollars constants) qui a servi à la reconstruction de l’Europe de l’Ouest en 1945. 750 Mds$, c’est plus de trois fois le PIB de l’Egypte pour faire vivre plus de 100 millions d’Egyptiens. 750 Mds$, c’est environ 30 fois le PIB du Soudan qui a un nombre d’habitant similaire à celui de l’Ukraine.

Le Tiers-monde n’est pas insensible au malheur d’autrui et n’est ni pour ni contre la Russie, il sait en revanche ce que lui coûte tous les jours la mondialisation libérale, la «globalisation heureuse» «ruisselante» de bienfaits pour tous, que ce soit avant ou après la chute du Mur de Berlin.

Kiev envisage un scénario en trois étapes.

1.- Aide à la population touchée par la guerre : elle compte plus de 10 millions de déplacés et 5 à 6 millions de réfugiés hors d’Ukraine.

2.- Projets de reconstruction (infrastructures, équipements publics, électrification…)

3.- Préparer «l’Ukraine de demain : européenne, verte, numérique».

Question : qui va payer ?

1.- La banque européenne d’investissement (BEI) prévoit de mettre à la disposition de l’Ukraine 100 Mds: euro tout prévenant que l’usage qui en sera fait sera entourer par une grande vigilance. L’argent du contribuable ne sera (un jour) débloqué que sous une rigoureuse garantie. En tout état de cause 100 Mds: euro, c’est une goutte d’eau, c’est loin de suffire.

2.- Kiev propose de saisir les avoirs russes gelés à l’étranger estimés entre 300 et 500 Mds$. Ne serait-il pas juste que les destructeurs et les agresseurs soient les payeurs ? Il y a des précédents.

N’est-ce pas ainsi que l’Irak de Saddam Hussein et la Libye de Kadhafi ont été pillés, leurs avoirs à l’étranger détournés sans que la (mauvaise) conscience des grands de ce monde et des Hautes Consciences ne soit troublée ?

Il échappe à ceux qui tiennent ce raisonnement que la Russie n’est ni l’Irak ni la Libye. Tout le monde connaît la répartie :

– Question (adressée aux Etats-Unis) : Pourquoi avez-vous attaqué l’Irak ?

– Réponse : Parce qu’elle n’a pas la Bombe.

– Question : Pourquoi n’avez-vous pas attaqué la Chine ?

– Réponse : Parce qu’elle a la Bombe.

De nombreux aspects de ce plan méritent un examen attentif.

1.- Ce programme en réalité couvrirait tous les besoins de l’Ukraine avant même les dégâts occasionnés par la guerre. Il s’agirait en fait d’une intégration accélérée de ce pays à l’UE. L’état dans lequel se trouve l’Ukraine aujourd’hui réinitialise le projet prévu avant le 24 février. D’un certain point de vue, si on laisse de côté les souffrances subies par la population, l’attaque russe serait être rétrospectivement considérée comme une bénédiction.

2.- Deux poids deux mesures. Des pays candidats en attente de leur intégration à l’UE ont manifesté leur irritation devant la priorité et l’empressement à admettre l’Ukraine. C’est le cas des pays des Balkans, la Georgie et la Turquie. Les moyens mobilisés en sa faveur ont aussi mécontenté d’autres membres des 27 en difficulté.

3.- En contrepartie de quoi (à supposer que l’on parviendrait à saisir légalement les avoirs russes pour les mettre à la disposition de la reconstruction de l’Ukraine) les autres contributeurs publics et privés se mobiliseraient-ils pour l’Ukraine ?

4.- Un préalable n’a pas été, semble-t-il, considéré : de quelle Ukraine parle-t-on ? La reconstruction de l’Ukraine concerne-t-elle aussi le Donbass (largement détruit) et toutes les parties du pays sous occupation russe, y compris la Crimée ? Ou alors faudra-t-il attendre la reprise (par la force ou la négociation) de toutes ces régions ? La guerre peut encore durer des mois voire des années. Il faudra donc préciser l’usage et la destination des sommes demandées.

5.- Avant le 24 février, l’Ukraine (dirigée par le même gouvernement présidé par V. Zelensky) faisait partie des principaux pays corrompus dans le monde : classé 122ème sur 180 par Transparency International1. Question : qui ferait confiance à cette Ukraine ? Sachant que, programmée depuis longtemps, la lutte contre la corruption et la réforme des institutions inquiétaient tous les pays sympathisants résolus à aider l’Ukraine.

D’où toutes les autres questions: qui ? Comment? Dans quels délais ? Selon quels critères ?…

Retour au réel.

Personne n’est dupe. Tout le monde a bien compris que l’Ukraine n’est qu’un pion dans un jeu qui la dépasse et où elle pourrait jouer le rôle du dindon de la farce.

Examinons une hypothèse qui n’est pas invraisemblable, d’autant moins qu’elle a été agitée dès le début du conflit et que les difficultés militaires ukrainiennes la remettent à l’ordre du jour y compris au sein de l’exécutif à Kiev.

Si demain la Russie parvient à s’imposer et à imposer une sorte de compromis ou de statut quo acceptable par toutes les parties, il est probable que l’Ukraine retiendra moins l’attention des médias et recueillera une sympathie plus faible, noyée dans une actualité qui sera alors portée sur d’autres sujets et vers d’autres problèmes. Chacun connaît la versatilité et l’infidélité des médias moutonniers qui passent d’un sujet à un autre avec une agilité stupéfiante, comptant sur l’inusable amnésie des citoyens-consommateurs. Face à une guerre atomique mondiale et à la crise économique et monétaire qui menace de tout emporter, la sécurité et la prospérité de l’Ukraine risquent de ne pas faire le poids.

Les problèmes ne manquent pas : une inflation d’origine exogène, une pression à la hausse des taux d’intérêt (taux réels qui redeviennent positifs), un creusement des déficits et l’accroissement de l’endettement dans un contexte qui tend à la stagflation, une chute de l’euro face au dollar (ce qui renchérit le coût des importations et favorise l’inflation), des spread qui se tendent entre les taux allemand et ceux des autres pays de l’Euroland, ce qui place la BCE dans un dilemme impossible, coincée qu’elle est entre la défense de la monnaie, la lutte contre l’inflation et la stabilité de la zone dont elle a la charge.

Ailleurs, la situation n’est guère meilleure. La crise économique dégénère en crise politique (en Bulgarie, en Argentine, à Sri Lanka, en Equateur… et même en Grande Bretagne et en France).

L’Amérique «leadership behind»

Les spin doctor américains pourront toujours suggérer de garder plusieurs fers au feu.

La déstabilisation de la Russie de V. Poutine, principal objectif initial de Washington qui ne s’en cache pas, ne sera pas perdue de vue pour autant. «Quoi qu’il en a coûté», l’ensemble des sanctions mises en oeuvre a atteint la plupart de ses objectifs:

1.- Raffermir la mainmise des Etats-Unis sur l’Europe désormais solidement unie autour de l’OTAN et de Washington,

2.- Casser les liens entre l’Union Européenne et la Russie avant de démanteler complètement le projet eurasiatique qui menaçait l’hégémonie américaine et le pacte atlantique.

3.- Porter un coup décisif au mercantilisme allemand, à son expansion commerciale et surtout à ses liens privilégiés avec Moscou2. De nombreux pays européens ont sans doute approuvé et applaudi discrètement à cette facette de l’intervention américaine.

4.- Celle-ci finirait par altérer les fondements de la résistance russe en la privant de ses principales ressources (commerciales, financières, technologiques…).

5.- Une pression adéquate sera exercée sur la Chine à la fois pour limiter ses marges de manoeuvre en Asie-Pacifique et en Afrique ainsi que ses capacités d’assistance à son allié russe.

La question n’est pas savoir si tout cela produira les effets attendus. L’important est que si les calculs ne tombent pas juste on sait d’avance qui paiera la facture.

La dette américaine relève de l’astronomie : plus de 30 000 milliards de dollars. Mais on sait que via le dollar et les marchés financiers, sous la protection d’une justice extraterritorialisée et d’un Pentagone omnipotent, c’est encore et toujours le reste du monde qui solde la note de l’Oncle Sam.

Inutile d’évoquer celle de la France ou de l’Italie que les «pays frugaux» menacent de répudiation, protégés, mais pour combien de temps, par la signature allemande.

La Conférence de Lugano s’est achevée sur une note charitable : quelques engagements mineurs qui n’engagent à pas grand chose et sur une pétition de principes généraux.

Exercice dans lequel l’Occident excelle.

Qu’attendre de plus de banquiers dont la politique est strictement rivée sur le calcul rigoureux de la solvabilité de ses clients ?

Hélas ! La solvabilité de l’Ukraine d’aujourd’hui se résume à bien peu de chose : un pays en voie de destruction totale, occupé à plus de 20%, amputé des régions les plus riches, privé d’accès à la mer et à ses clients, déserté par près de 6 millions des siens expatriés aux quatre vents (rapidement intégrés dans des pays démographiquement vieillissants)… arrimé aux pays les plus endettés de la planète.

L’Ukraine n’est assurément pas un bon placement.

A l’inverse du complexe militaro-industriel qui a vu s’envoler ses commandes, ses profit et la cote de ses titres sur les marchés financiers.


Notes

1 https://transparency-france.org/actu/indice-de-perception-de-la-corruption-

2021-de-transparency-international-la-grande-stagnation-de-la-france-face-a-la-corruption/

2 L’Allemagne vient d’enregistrer son premier déficit commercial depuis 1991.


    Lire aussi :        

   Pourquoi cette «Ukraine Recovery Conference» à Lugano?

par Marianne Wüthrich, docteur en droit

Les 4 et 5 juillet 2022, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) organisera une «Ukraine Recovery Conference (URC 2022)» à Lugano au cours de laquelle sera discutée la «reconstruction» de l’Ukraine. Discuter de la reconstruction avant que la paix ne soit établie? Cette question incontournable ainsi que bien d’autres se posent à chaque contemporain qui ne se contente pas de réponses simplistes.

Le 30 mai 2022, Ignazio Cassis, président de la Confédération suisse et chef du DFAE, a déclaré devant les caméras du journal télévisé de la SRF qu’il s’agirait d’une conférence «de très haut niveau». Le chef d’Etat suisse affirme que des présidents, des premiers ministres et des ministres de 41 Etats ainsi que les représentants de 19 organisations internationales ont été invités. Selon lui, le «coup d’envol» d’un plan de reconstruction de l’Ukraine aura lieu à Lugano: Il s’agira de «définir les principes à suivre ainsi que le rythme auquel on voudrait avancer», et ainsi de suite. Vu d’un œil moins enthousiaste, il s’agira en fait avant tout d’une nouvelle opération de collecte de fonds pour le gouvernement insatiable de Kiev. Ignazio Cassis: «Ceux qui vont ‹pledger’ [promettre des sommes d’argent] disent: nous soutenons la reconstruction». Selon les estimations, on aura affaire à un projet avalant les 600 à 1000 milliards de dollars (!).

On ne peut autrement que confronter ce gigantisme à quelques aspects critiques.

La Suisse et l’Ukraine invitent tout le monde à Lugano – sauf la Russie

Selon le protocole, ce sont les deux ministres des Affaires étrangères Ignazio Cassis et Dmytro Kuleba, son homologue ukrainien, qui invitent. La Russie ne fait pas partie des Etats invités. Selon la formule hypocrite du DFAE, bien connue entre-temps, cela ne contreviendrait pas au principe de la neutralité suisse. Son attitude confirme de manière pénible le fait que répéter une formule erronée ne la rend pas automatiquement vraie.

Les «joueurs» occidentaux éprouvés restent entre eux

Selon le DFAE, la liste des invités correspond à celle des dernières conférences. Si on se réfère à celle de Vilnius de 2021, on peut donc en conclure que seront présents à Lugano: la totalité des pays de l’UE/OTAN (plus la Suisse, Israël, le Japon et la Corée du Sud) ainsi que les principales organisations dominées par les Etats-Unis et Bruxelles: le FMI, la Banque mondiale, l’OTAN, la BERD1, la BEI2, l’OCDE, le PNUD3, le Conseil de l’Europe et les institutions de l’UE soit le Conseil de l’UE, la Commission européenne et le Parlement européen. Le «reste du monde» n’était pas représenté à Vilnius et ne sera à Lugano non plus, omission devenue habituelle.

Les conférences sur les réformes ukrainiennes doivent s’éclipser devant le grand spectacle monté à Lugano

Depuis 2017, les conférences dites «de réforme» de l’Ukraine ont eu lieu dans différentes villes occidentales (à Londres en 2017, à Copenhague en 2018, à Toronto en 2019 et à Vilnius en 2021; en raison de Covid-19, il n’y a pas eu de conférence en 2020). Selon le DFAE, chaque fois, il s’agit de «faire le point sur les développements de l’année écoulée». L’Ukraine était censée faire le point sur les progrès en cours; les partenaires internationaux réaffirmer leur soutien et pour finir, on discutait des prochaines étapes de réforme.

Une question inévitable s’impose. Quels progrès ont donc pu être célébrés lors de ces conférences «de très haut niveau»? Depuis sept ans, les chefs d’Etat et les organisations occidentales réunis se sont montrés incapables d’exiger du gouvernement ukrainien qu’il mette en œuvre les accords de Minsk de 2014/2015, adoptés par le Conseil de sécurité de l’ONU (entre autres, l’adoption d’une constitution qui place toutes les communautés ethniques du pays sur un pied d’égalité, la tenue d’élections correctes et équitables sur l’ensemble du territoire, le statut d’autonomie pour Donetsk et Lougansk). Les gouvernements allemand et français notamment, ayant cosigné les accords, qui sont concernés depuis des années. Aujourd’hui, la réforme de l’Ukraine, Etat non démocratique et corrompu à outrance, se trouve officiellement relevée; au lieu de réforme, on parle de «reconstruction», gaspillant encore des milliards issus des impôts des populations occidentales!

«Même si la fin de la guerre n’est pas encore prévisible aujourd’hui, il est essentiel de commencer, dès maintenant, avec les premières réflexions sur le processus de reconstruction […]», voilà ce qu’on lit sur la page d’accueil précitée du DFAE.

Dans ce monde en guerre, la Suisse aurait vraiment mieux à faire que de jeter son argent par les fenêtres pour une réunion d’initiés où chacun promettra de servir de l’argent à la grande louche, tapant sur l’épaule de son cousin pauvre pour ensuite passer au prochain rendez-vous des «élites» tandis qu’ailleurs, on continue à mourir …             •


European Bank for Reconstruction and Development (EBRD)/Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement
European Investment Bank (EIB), / Banque européenne d’investissement (la Banque de l’Union Européenne
UN Development Programme/Agence principale des Nations Unies pour le développement international (PNUD)

Sources: Département fédéral des affaires étrangères DFAE. Ukraine Recovery Conference (URC2022) du 4 et 5 juillet 2022 à Lugano (https://www.eda.admin.ch/eda/fr/home/das-eda/ aktuell/dossiers/alle-dossiers/urc2022-lugano)
Lipp, Reto. «Bundespräsident Cassis lädt zur Ukraine-Konferenz in Lugano». SRF News du 30/05/2022
(Traduction Horizons et débats)


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