Avec l’appui et le parapluie de certains membres du Conseil de sécurité : L’expansionnisme nourrit la monarchie marocaine

    Feu le président Boumediene disait: « Je ne connais que deux pays au monde dont les frontières sont perpétuellement extensibles: Israël et le Maroc.» Ce constat qui demeure étonnamment fondé, des décennies plus tard, résume à lui seul la nature du différend qui résulte de l’attaque marocaine à El Guerguerat, dans la zone tampon définie par l’accord militaire n°1 de 1991 parrainé par l’ONU.

Cette dernière a, depuis, adopté la stratégie de l’autruche, se contentant, une année après l’autre, de soumettre un rapport au Conseil de sécurité afin qu’il reconduise le mandat de la Minurso, elle aussi réduite à la portion congrue par l’arrogance et les oukases du royaume marocain. Expansionniste à l’extrême, le Maroc avait un temps lorgné sur des portions du territoire algérien, après avoir ouvertement dénié le droit à l’existence de la Mauritanie dont il bafoue les intérêts, aujourd’hui, avec le deuxième mur de sable censé lui assurer le libre acheminement de ses «exportations» vers l’Afrique subsaharienne. C’est là une preuve tangible de sa politique expansionniste dont le Sahara occidental endure les injustices et les crimes depuis plus de quatre décennies.

Au demeurant, son retour au sein de l’Union africaine (UA) dont il avait claqué les portes pour protester contre la présence de la RASD obéit à cette même politique du fait accompli et du mépris des résolutions internationales. Bafouant l’acte constitutif de l’Union africaine qui fait obligation aux Etats membres de respecter les frontières héritées de la colonisation, le Maroc tente, au contraire, de prolonger, envers et contre tous, sa frontière en direction d’une Mauritanie dont il espère étouffer les villes cruciales comme Nouadhibou ou Nouakchott.

Pour cela, il dispose, de toute évidence, du soutien complice de certains pays qui l’encouragent dans sa tentative de colonisation rampante et d’instauration d’un climat d’instabilité ou d’insécurité permanentes dans la région. Sans l’appui et le parapluie de ces pays, le Maroc n’aurait jamais osé s’aventurer dans les sables du Sahara occidental et encore moins sur le terrain des joutes diplomatiques à l’UA comme à l’ONU.

Au demeurant, les soutiens évoqués sont parfaitement connus, aussi bien en Europe qu’au Moyen-Orient où certains bacs à sable (l’expression est du président russe Vladimir Poutine) se sont empressés d’annoncer l’ouverture de «consulats» en territoire sahraoui pour appuyer les thèses marocaines de revendication d’un territoire sur lequel Rabat n’a aucune autorité reconnue par la communauté internationale. Bien au contraire, la quatrième commission de l’ONU a depuis fort longtemps souligné le statut du Sahara occidental comme étant un territoire en attente de décolonisation.

D’où la fuite en avant éperdue du royaume marocain qui joue la montre, alors que la solution juste et durable du conflit passe inexorablement par la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Ni plus ni moins.


Le gouvernement sahraoui dénonce les «visées expansionnistes» du Maroc

L’APLS maintient la pression sur les forces d’occupation illégales

«Les combattants de l’Armée de libération ont mené jeudi des bombardements réussis sur les positions de l’ennemi dans: la vallée d’EL-Ich dans le secteur de Hauza, également à Amekli Azghamla dans le secteur de Amghala, à Zmoul Oum Khamla, dans le secteur de Oum Draiga et aussi des frappes dans le secteur de Mahbes.»

Le ministre de l’Information, porte-parole du gouvernement de la RASD, Hamada Selma a mis en garde, ven-dredi, contre «les visées expansionnistes» du Maroc dans la région, affirmant que l’occupation marocaine ne respecte pas l’acte constitutif de l’Union africaine (UA) en vertu duquel les Etats mem-bres s’engagent à respecter les frontières héritées de l’occupation. Dans une déclaration à l’APS, M. Selma a souligné que «le Maroc agissant en complicité avec certains pays s’emploient à annexer des parties de la région», arguant que le Maroc «n’aurait pas mené l’agression militaire à El Guerguerat sans avoir obtenu le feu vert de ses alliés». Et d’ajouter: «la doctrine expansionniste du Maroc dans la région n’est pas nouvelle», soulignant que le nouveau mur de sable construit par le Maroc à proximité des frontières de la Mauritanie «se veut une preuve concrète des desseins expansionnistes du Maroc dans la région, au détriment de ce pays voisin (Mauritanie)».
Le porte-parole du gouvernement sahraoui a souligné, dans ce contexte, que le Maroc tend à travers son agression militaire à El Guerguerat «à conquérir les villes de la Güera et Nouadhibou, mettant en garde contre «une menace sérieuse à court terme pour la ville de Nouadhibou, le coeur battant de l’économie mauritanienne». Selon le responsable sahraoui, le Maroc aspire à travers l’emprise de ce qu’il appelle «le passage économique d’El Guerguerat» à vider les ports de Nouadhibou et Nouakchott en Mauritanie et à dominer la voie de transit des marchandises venues d’Europe. S’exprimant sur les desseins du Royaume du Maroc en Mauritanie, le responsable sahraoui a rappelé que le régime du Makhzen avait refusé par le passé de reconnaître la Mauritanie, et s’était même opposé à son adhésion à la Ligue arabe.
Dans un passé récent, le parti de l’Indépendance (Istiqlal) (Maroc) avait souligné que la Mauritanie était «partie intégrante du territoire marocain», a-t-il observé. Au lendemain de l’indépendance de son pays en 1957, le roi Mohamed V avait reconnu textuellement que le Maroc a recouvert sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, soit une reconnaissance des frontières héritées de l’occupation, cependant le Royaume du Maroc a adopté par la suite «une tendance colonialiste, laquelle a motivé ses desseins expansionnistes ciblant des territoires de pays voisins».
«Une menace d’insécurité et d’instabilité pèse sur la région tout entière en raison de cette doctrine expansionniste du Maroc (…), soutenu par ses alliés qui lui apportent en plus du soutien financier, la protection au sein du Conseil de sécurité international», a conclu le responsable sahraoui.
Par ailleurs, des unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené jeudi des attaques «intenses» sur des bases et positions de l’armée d’occupation marocaine au long du mur de la honte, a indiqué un communiqué du ministère de la Défense sahraouie, dans son communiqué militaire n° 14.
La Défense sahraouie a souligné, dans son communiqué que «les combattants de l’Armée de libération ont mené jeudi des bombardements réussis sur les positions de l’ennemi dans: la vallée d’EL-Ich dans le secteur de Hauza, également à Amekli Azghamla dans le secteur de Amghala, à Zmoul Oum Khamla, dans le secteur de Oum Draiga et aussi des frappes dans le secteur de Mahbes». Selon la même source, «les forces de l’APLS ont ciblé également les positions de l’armée royale marocaine au long du mur de la honte dans la zone de Oum Egeloud dans le secteur d’Aousserd, le secteur de El Baghari, Ghleib Adhleim dans le secteur de Tachla, la vallée de Altamat dans le secteur de Amghala, Rousse Deirt dans le secteur de Hauza».
Le communiqué fait état aussi du bombardement d’autres positions de l’armée marocaine, assurant que «ces attaques ont causé à l’ennemi de lourdes pertes matérielles et humaines».

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