Conseil consultatif sahraoui : Le Maroc manipule les résolutions de la légalité internationale

 

Les membres du Conseil consultatif (CCS) de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), ont tenu le Maroc pour responsable de la manipulation des résolutions de la légalité internationale, depuis la désignation du premier Envoyé pour le Sahara occidental, en l’absence d’une réaction sérieuse des Nations unies.

Des membres du CCS ont fait part dans leur rencontre avec l’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, de leur profonde préoccupation par la situation difficile que vit le peuple sahraoui depuis cinq décennies, assurant de leur disposition «à collaborer de nouveau avec l’ONU et avec le Conseil de sécurité, dans l’objectif de trouver une issue à la cause sahraouie juste, à charge pour cette instance sur laquelle les peuples comptent en terme de liberté, d’avoir de la volonté».

À ce propos, le président du CCS, Lemghifri Ahmed Ibrahim a indiqué, dans une déclaration à l’APS, que «l’ONU et le Conseil de sécurité doivent prendre des décisions courageuses, dans l’objectif de trouver une solution juste au conflit au Sahara occidental qui a perduré plus de 47 ans et pour laquelle le peuple sahraoui paye les frais, à travers les violations des droits de l’homme dans les villes sahraouies occupées et la souffrance qui a touché toutes les composantes du peuple sahraoui, ainsi que les conditions difficiles que vivent les réfugiés sahraouis». Dans ce sillage, Lemghifri a appelé la communauté internationale à «une intervention urgente pour protéger les droits de l’homme au Sahara occidental et amener le Maroc à respecter les résolutions de la légalité internationale, permettant au peuple sahraoui d’organiser un référendum d’autodétermination et d’indépendance».

Pour sa part, le membre du Conseil consultatif sahraoui, Bali Mohamed Lamine a rappelé que De Mistura n’était pas «le premier responsable onusien ayant effectué une visite pour s’assurer de la réalité de la cause sahraouie connue par la communauté internationale et s’enquérir de la situation»«Civilisé et imprégné de la culture du dialogue, le peuple sahraoui traite avec tous les peuples, les organisations du monde et les institutions onusiennes dans le cadre de l’instauration de la paix dans la région», a mis en avant Bali. Quant à sa rencontre avec l’Envoyé personnel du SG de l’ONU, Bali a indiqué qu’elle avait permis d’adresser plusieurs messages à l’ONU, au Conseil de sécurité et à la communauté internationale, soulignant que «le peuple sahraoui est pacifiste mais féroce qui sait défendre son droit légitime».

Le peuple sahraoui «a mené une bataille durant laquelle il a réalisé de nombreuses victoires au plan diplomatique. Toutefois, l’arme demeure, si besoin est, le seul discours que saisit l’ennemi colonisateur», a-t-il encore soutenu. Plus tôt dans la journée, l’émissaire onusien s’était rendu à nombre de structures au sein du ministère des Eaux et de l’Environnement, où il a pris connaissance de son mode de fonctionnement et des services offerts aux réfugiés sahraouis, avant de visiter un laboratoire d’analyse des eaux ainsi qu’un centre de recyclage.


Staffan de Mistura, l’envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara Occidental, a terminé sa visite de deux jours dans les camps de réfugiés sahraouis et a rencontré dimanche le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, lors d’un entretien privé. Des messages «importants» ont été adressés à l’ONU par les responsables sahraouis qui ont appelé l’Organisation internationale à prendre «des décisions courageuses» pour trouver une solution juste au conflit au Sahara occidental, après une série de rencontres et d’entretiens avec l’émissaire onusien, Staffan De Mistura.

De Mistura, qui s’est rendu samedi dans les Camps de réfugiés sahraouis, la deuxième visite du genre dans la région depuis sa nomination, a eu une série d’entretiens et de rencontres avec plusieurs responsables sahraouis, notamment le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali.

Dans le cadre de sa visite également, l’émissaire onusien a rencontré la Délégation sahraouie chargée des négociations, des représentants de femmes et de jeunes sahraouis et le chef d’Etat-major de l’Armée de libération sahraouie. La visite du diplomate italo-suédois a été marquée par des messages «importants» adressés par les responsables sahraouis aux Nations unies, au Conseil de sécurité et à l’ensemble de la Communauté internationale, pour faire avancer le processus de décolonisation au Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.

A l’issue de sa rencontre avec les membres du Conseil consultatif (CCS) de la RASD, le président de ce Conseil, Ahmed Ibrahim Lemghifri a déclaré à l’APS que «l’ONU et le Conseil de sécurité doivent prendre des décisions courageuses, dans l’objectif de trouver une solution juste au conflit au Sahara occidental». Dans ce sillage, M. Lemghifri a appelé la Communauté internationale à «une intervention urgente pour protéger les droits de l’Homme au Sahara occidental et amener le Maroc à respecter les résolutions de la légalité internationale, permettant au peuple sahraoui d’organiser un référendum d’autodétermination».

Pour sa part, le membre du Conseil consultatif sahraoui, Mohamed Lamine Bali a souligné que sa rencontre avec De Mistura avait permis d’adresser plusieurs messages à l’ONU, au Conseil de sécurité et à la Communauté internationale. Le peuple sahraoui «a mené une bataille durant laquelle il a réalisé de nombreuses victoires au plan diplomatique. Toutefois, l’arme demeure, si besoin est, le seul discours que comprend l’ennemi colonisateur», a-t-il soutenu.

«Le Front disposé à coopérer avec l’ONU»

A l’issue de sa rencontre avec l’émissaire onusien, le chef d’Etat-major de l’Armée sahraouie, Mohamed El-Ouali Akeik, a affirmé de son côté que «les messages de l’Armée sahraouie portent sur la nécessité pour les Nations unies, le Conseil de sécurité et la Communauté internationale de s’engager dans l’application de la légalité internationale et d’accélérer la recherche d’une solution juste au conflit au Sahara occidental, une solution garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination». Le représentant du Front Polisario à l’ONU et membre de la délégation chargée des négociations, Sidi Mohamed Omar, a réaffirmé à l’issue de sa rencontre avec De Mistura, «la disposition du Front à coopérer avec les Nations unies ainsi qu’avec l’envoyé personnel, en vue de parvenir à une solution pacifique, juste et durable, basée sur le respect total du droit constant et inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance».

Quant au chef de la délégation de négociations sahraouie, Khatri Addouh, il a dénoncé le fait que «toutes les démarches de l’ONU ont échoué à faire avancer le processus de décolonisation au Sahara occidental, en dépit des bonnes intentions, du génie, du caractère de tous les envoyés personnels onusiens successifs et de la disponibilité de la partie sahraouie». «Le Maroc vit encore dans le passé, tentant d’imposer sa politique du fait accompli qui est loin d’influencer la volonté du peuple sahraoui, résolu à poursuivre le combat pour accéder à son droit à l’autodétermination», a relevé Khatri Addouh à l’issue de sa deuxième rencontre avec De Mistura. Après les Camps de réfugiés sahraouis, De Mistura s’est rendu en Algérie, où il a été reçu, hier lundi à Alger, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra. L’émissaire onusien poursuivra ses consultations sur le dossier sahraoui en se rendant en Mauritanie, également pays voisin et observateur.

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