Coronavirus : le point sur la couverture internationale de The Conversation

10.03.2020

C’est au tout début de l’année 2020 que l’on a commencé à entendre parler d’un nombre inquiétant de cas de pneumonies à Wuhan, en Chine, causés par un mystérieux nouveau « coronavirus ». The Conversation a publié son premier article sur cette épidémie le 13 janvier. À ce moment-là, elle se propageait en Chine, et quelques personnes avaient été testées positives en Thaïlande, en Corée du Sud et au Japon.

Via Roma, Turin, Italie du Nord. Tino Romano/EPA

Moins de deux mois plus tard, le virus (officiellement nommé SRAS-CoV-2) a touché plus de 110 pays, faisant plus de 4 000 morts et infectant plus de 124 000 personnes dont 2281 en France, où 48 décès sont à déplorer (au 11 mars). Des régions situées de part et d’autre du globe sont en état d’alerte. L’économie internationale est en plein bouleversement. Les vols sont cloués au sol, et au moins une compagnie aérienne a déjà fait faillite. La peur a libéré la xénophobie et la panique a conduit les consommateurs à dévaliser les magasins de leurs produits de première nécessité, notamment du papier toilette.

Le réseau mondial unique d’universitaires de The Conversation a joué un rôle crucial durant cette période de questionnement en offrant une couverture éditoriale de l’épidémie permettant de faire le tri entre les faits et la fiction. Opérant en quatre langues (anglaisfrançais, bahasa indonesia et espagnol), nos éditeurs et journalistes se sont coordonnés pour fournir des articles basés sur l’expertise.

Aujourd’hui, alors que le monde semble toujours plus proche du début que de la fin de cette crise, nous lançons cette chronique hebdomadaire qui met en lumière la couverture du coronavirus dans les huit éditions du réseau. D’ores et déjà, nous avons publié plusieurs dizaines d’articles (gratuitement puisque nous n’avons pas de paywall et que notre mission est de diffuser l’information et de démocratiser le savoir à destination du grand public).

Via cette nouvelle mise à jour hebdomadaire, différents éditeurs de The Conversation en poste dans le monde entier mettront en avant des thématiques clés liées au virus, en sélectionnant certains des meilleurs contenus de nos différentes sites.

L’histoire jusqu’à présent

Au départ, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait décrété que l’épidémie n’était pas une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC). Nous avions un expert sur place pour expliquer pourquoi. Mais la situation a rapidement changé et, le 30 janvier, la maladie a été déclarée urgence sanitaire mondiale. Aubree Gordon, professeur de santé publique à l’Université du Michigan, a expliqué clairement ce que cela signifiait.

À cette époque, les gens avaient soif de connaissances sur cette nouvelle menace. Grâce à l’accès à des milliers d’experts via notre réseau mondial, The Conversation a été en mesure de fournir des conseils fondés sur des données probantes, à propos de sujets aussi divers que la manière de se laver les mains efficacement ou de protéger ses enfants. Nous avons également pu expliquer ce que les coronavirus font à notre corps, ou encore si les masques offrent une véritable protection.

L’économie en crise

Nous avons également publié des articles faisant autorité concernant l’impact croissant du Covid-19 (le nom officiel de la maladie) sur l’économie mondiale, sur ce qu’il révèle de la fragilité des chaînes logistiques, sur la manière dont il rend la science plus ouverte (et sur les risques concomitants que cela comporte), ainsi que sur les progrès en matière de développement d’un vaccin.

Nous avons également examiné les mesures prises par le Nigeria pour se préparer à une épidémie, la manière dont les gouvernements d’Asie du Sud-Est s’attaquent à la désinformation médicale, le défi que cette épidémie représente pour le système de santé chinois ainsi qu’en matière de politique intérieure. Enfin nous avons expliqué ce que la déclaration d’urgence sur le coronavirus signifie pour le Canada.

Les auteurs ont également cherché à replacer l’épidémie dans le contexte d’autres pandémies. La carte interactive mise en place sur The Conversation par un chercheur de la London School of Hygiene and Tropical Medicine permet aux lecteurs de voir comment la maladie s’est propagée au fil du temps. Ce même expert compare également l’épidémie de Covid-19 avec d’autres épidémies de maladies infectieuses, telles que le SRAS, la grippe porcine et le virus Ebola. D’autres auteurs sont allés plus loin et ont mis en regard l’épidémie actuelle avec celle de peste noire, tant en termes d’impact économique que de propagation de la désinformation.

En effet, la désinformation et les théories du complot se sont développées depuis le début de l’épidémie. La paranoïa s’est même emparée des buveurs de bière : les ventes de la bière Corona ont soudainement chuté !

Réseau mondial

L’antidote à ces absurdités est une information sobre et fiable, clairement écrite et facile à comprendre, qui est de ce fait capable de rassurer plutôt que d’alarmer. Le réseau mondial de The Conversation, qui compte plus de 70 000 auteurs universitaires, travaille avec des journalistes professionnels pour vous fournir des informations actualisées, basées sur la recherche la plus récente.

Alors que la pandémie suit son cours, nous continuerons à vous apporter ce journalisme d’expertise, grâce à des auteurs écrivant dans leurs domaines de recherche. Nous travaillons actuellement sur une série d’articles, dont un sur la façon dont le coronavirus devrait nous rendre optimistes quant à notre capacité à faire face à la crise climatique, un autre sur la façon d’empêcher l’anxiété liée à la pandémie de s’envoler et un troisième sur la façon dont les saisons pourraient modifier le cours de l’épidémie.

En tant que réseau d’organisations à but non lucratif, notre seul objectif est de vous aider à rester informés.

Au cours des prochaines semaines, nous vous invitons à suivre notre couverture éditoriale, à vous inscrire à la lettre d’information quotidienne de votre édition nationale de The Conversation, à vous laver les mains régulièrement et à ne suivre que les conseils d’experts de bonne foi.

Et ne soyez pas trop découragés. Un éminent microbiologiste de l’Université de Navarre, en Espagne, affirme que nous n’avons jamais été aussi bien préparés à lutter contre une pandémie. Et des millions d’entre vous ont déjà lu ses mots en espagnol, en français et en anglais.

Cette épidémie va sans aucun doute se poursuivre. Mais nous continuerons à vous fournir des contenus fiables provenant de notre réseau mondial d’experts. Et chaque semaine, nous publierons un article comme celui-ci, qui résumera l’histoire de l’épidémie.


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