COVID-19 : le dernier boomerang lancé par l’impérialisme US

Le fait que l’épicentre de la pandémie actuelle ne se trouve en réalité pas en Chine mais aux USA est un fait d’une importance géopolitique sans précédent. Mais cette nouvelle réalité  ̶  jusqu’à aujourd’hui complètement passée sous silence par les médias atlantistes   ̶ ,  pose autant de questions qu’elle n’en résout. Comment le coronavirus est-il apparu aux USA ? Son apparition est-elle d’origine « naturelle », ou bien est-elle le résultat de travaux d’un laboratoire de recherche bactériologique US ? Dans ce cas se pose également la question de sa propagation : est-elle volontaire ou accidentelle ?

Dans le scénario le moins incriminant pour l’impérialisme US, ce coronavirus est apparu naturellement au sein du désert médical dont « jouit » la trentaine de millions d’américains appartenant aux couches populaires les plus pauvres dénuées de toute couverture sociale, et ce depuis des décennies. Ces couches ont déjà été par le passé au centre de l’épidémie de grippe H1N1. Dans ce désert médical qui touche près de 10 % de la population américaine, le COVID-19 a pu avoir l’occasion de se développer et de muter, plusieurs mois durant, à l’insu de la grande bourgeoisie atlantiste, retranchée dans ses beaux quartiers. 

Comme l’a montré le média canadien anti-impérialiste de référence, les services de santé américains avaient repéré plus de 200 cas de fibroses pulmonaires soi-disant consécutives à du « vapotage » dès le mois d’août 2019… Ils est parfaitement possible que le système de santé américain défaillant et l’administration Trump aient fait montre d’une incompétence prolongée, et n’aient peut-être même pas eu conscience d’avoir affaire à un nouveau coronavirus, étant de ce fait dans l’incapacité d’identifier le foyer épidémique qui se propageait sous leurs yeux, au moins cinq mois durant. 

Cette politique s’est transformée naturellement en une politique de dépistage ciblée, au compte goutte et destinée à masquer la réalité de la pandémie sur le sol américain pour pouvoir ensuite faire retomber le fardeau moral de la responsabilité de la pandémie mondiale (dès lors inévitable) sur la Chine. Cette politique s’est évidemment conjuguée à une volonté délibérée de rétention d’informations une fois l’épidémie révélée au Monde par la Chine à  Wuhan. En effet, à Washington, toutes les réunions de crise concernant le coronavirus se tiennent à huis clos, en l’absence même de certains haut-fonctionnaires américains de la santé… Washington a donc de toute évidence des choses graves à cacher. L’étendue réelle de l’épidémie aux USA évidemment, mais peut-être des choses beaucoup plus graves encore.

En effet, dans le scénario le plus extrême, le Capital financier US, se sachant condamné par l’offensive multiforme qui fait craquer de partout les pays si longtemps inclus dans sa sphère d’influence et aujourd’hui de plus en plus irrésistiblement attirés dans le giron chinois, aurait pu décider de larguer la bombe virale sur sa propre population  ̶  celle des quartiers les plus pauvres à dominante noire et hispanique  ̶ , ainsi que sur les populations d’autres pays. La question se pose raisonnablement dans la mesure où les pays infectés par la souche la plus agressive, sont étrangement… les principaux ennemis stratégiques de l’Impérialisme US (Chine, Iran), l’Italie ayant pour sa part témoigné, à travers son actuel gouvernement populiste, d’une distanciation croissante avec les intérêts atlantistes et d’un rapprochement avec les intérêts chinois. Sous cet angle, ce serait un avertissement lancé à Rome, qu’il ne faut pas qu’il franchisse la ligne rouge. A l’inverse, les pays les plus traditionnellement étroitement imbriqués au Capital financier américain, à l’instar du Royaume-Uni, de la Suisse, de l’Allemagne, de la Belgique, du Japon, de la Corée du Sud, de Taïwan, etc., « bénéficient » des quatre souches les moins agressives qui se traduisent par le plus faible taux de létalité. L’Espagne et la France semblent à mi-chemin : léger avertissement ou simple erreur d’essaimage induite par les flux de personnes entre les différents pays ? 

Mais en fait, quel que soit le scénario réel, la seule rétention délibérée d’informations par l’administration Trump, additionnée à la mise en accusation mensongère de l’impérialisme chinois dans le contexte actuel de guerre économique (Huawei) combinée aux tentatives de déstabilisation politiques systématiques (Hong Kong), n’en appartiennent pas moins dans tout les cas au registre des crimes contre l’Humanité. En effet, en cachant au Monde entier l’origine réelle du foyer de l’épidémie ainsi que l’existence de souches plus ou moins virulentes, Washington a non seulement mis délibérément en danger la vie de sa propre population, mais également celle des peuples de tous les autres pays, en les empêchant de connaître l’état réel de la pandémie et de prendre les mesures de confinement efficaces pour s’en protéger et pouvoir ainsi la juguler efficacement. 

Quelle que soit l’étendue réelle des crimes de Washington dans cette affaire, il faudra enquêter dessus, et ils ne devront pas rester impunis. La punition est de toute façon d’ores et déjà inévitable. Le coup idéologique est déjà terrible, en dépit du silence assourdissant des mass-merdias atlantistes qui vont bien avoir du mal à faire la pirouette et à retomber indemnes sur leurs deux pieds. 

Non content d’avoir détecté rapidement  ̶  et le premier  ̶  la souche la plus dangereuse du coronavirus, l’impérialisme chinois a en outre rapidement gagné la guerre contre celui-ci. La bataille fût assurément exemplaire et a démontré une fois de plus le degré extrême d’intelligence sociale et de discipline du Capital financier chinois, comme nous l’avions constaté il y a plusieurs années déjà. L’impérialisme chinois était alors déjà en train de créer un système de protection sanitaire et social supérieur à celui de l’impérialisme américain. 

De toute évidence, à moins de persister dans le déni, à la manière des propagandistes atlantistes aujourd’hui en bien mauvaise posture face à leur opinion publique (un processus qui n’ira pas en s’arrangeant à l’avenir au vu du contexte général qui ira en se dégradant inexorablement), l’Occident n’a aucune leçon à donner à l’impérialisme chinois dont les autorités, aussi bien médicales que politiques, ont très rapidement pris la mesure réelle du danger multiforme représenté par le COVID-19, de ses multiples impacts sanitaires, économiques, sociaux et politiques, et ainsi adopté des mesures de confinement sanitaire aussi efficaces que sans précédent.

En dépit de l’austérité croissante qu’il a imposée à son propre peuple au cours de la décennie passée, le bloc atlantiste voit son économie moribonde végéter depuis plus d’une décennie et sa domination militaire être ouvertement remise en cause par l’Iran et ses alliés au Moyen-Orient. L’Iran n’a plus peur d’une agression militaire américaine : cela fait si longtemps que le chien de garde US aboie et que les caravanes iraniennes n’en continuent pas moins de passer… Et il faut le dire clairement : le Capital financier des puissances atlantistes n’est même plus en mesure d’envisager une guerre « traditionnelle », ni contre Pékin, ni contre ses alliés russes et iraniens qui auraient tôt fait de broyer le mythe de « l’invincibilité » de l’Armée Américaine, laquelle n’est en fait aujourd’hui plus qu’un véritable Tigre en papier. 

Depuis l’été 2019, l’Iran fabrique par exemple de manière autonome le système de défense anti-aérienne Bavar-373 jugé au moins aussi bon que le déjà très redoutable S-300 russe, de quoi interdire à l’impérialisme américain aussi bien le survol du territoire iranien par son aviation de chasse, que garantir l’interception d’éventuelles salves de missiles… L’Iran possédait en outre déjà depuis 2017 des missiles balistiques Khorramshahr de moyenne portée (2 000 km) et dotés de plusieurs têtes conventionnelles. Pour ne rien arranger, l’Iran a dévoilé plus récemment encore, le 9 février 2020, son missile balistique hypersonique de nouvelle génération, le Raad-500, un missile doté d’une portée de 500 km et volant à une vitesse allant jusqu’à mach 10, de quoi rendre obsolète le soi-disant bouclier anti-missiles américain…

Quant à l’économie américaine, dont la quasi-totalité de la chaîne de valeur industrielle est aujourd’hui délocalisée sur le territoire de son principal rival, ainsi que dans les pays formant sa nouvelle zone d’influence immédiate (Taïwan, Corée du Sud, Japon, etc.), elle serait aussitôt mise à genoux, exsangue, tant son degré de dépendance est grand dans tous les principaux secteurs d’industrie. 

Le bloc atlantiste est ainsi aujourd’hui en train de perdre la face sur le terrain militaire  ̶  le dernier domaine dans lequel il arrivait à faire encore un peu illusion  ̶  ce qui lui permettait d’imposer l’hégémonie du dollar pour financer sa dette publique  ̶  en bandant ses muscles et en semant la mort et le chaos aux quatre coins du Monde. Cette époque est aujourd’hui sur le point de s’achever. 

Depuis longtemps, de nombreuses élites bourgeoises-compradore rêvaient, après des décennies de prise d’otage impunies, de voir affluer chez elles sans entrave les capitaux chinois, c’est-à-dire sans risquer d’être punies militairement, en représailles, par un Occident en déclin qui s’accroche depuis deux décennies de toutes ses griffes pour tenter d’éviter la complète dislocation de sa sphère d’influence.

L’Impérialisme américain et les laquais atlantistes à sa suite sont donc aujourd’hui tels des animaux blessés : aussi dangereux qu’agressifs. Le Capital financier d’Occident a décidé qu’aujourd’hui, certains hommes étaient de trop sur cette Terre, et a pour le moins laissé libre cours à la pandémie actuelle de coronavirus pour s’en servir comme d’une arme visant à déstabiliser ceux qui ont osé remettre ouvertement en cause son hégémonie économique et politique mondiale. 

L’Histoire a montré à maintes reprises que le Capital financier, qu’il soit américain, français, allemand, japonais, etc., n’a jamais rechigné devant le massacre de populations civiles innocentes dès lors qu’il en allait de la défense de ses intérêts économiques. La responsabilité politique de Washington est directement et lourdement engagée dans la pandémie mondiale actuelle du COVID-19, et ce qu’elle soit délibérée ou même accidentelle. 

Or la responsabilité historique actuelle de l’impérialisme américain commence déjà à s’ébruiter dangereusement dans les zones périphériques, mais aussi au sein des métropoles atlantistes elles-mêmes. Conjuguée au séisme économique, social et politique induit par la crise sanitaire naissante que la souche la plus agressive va provoquer dans nombre de pays à cause de la stratégie criminelle de l’impérialisme américain, cette crise multiforme et ses lourdes répercussions géopolitiques sonneront inévitablement le glas de l’Empire atlantiste… Cette Guerre biologique, volontairement ou accidentellement déclarée à la Chine par l’OTAN, était la dernière carte de l’impérialisme américain et de ses alliés. Elle est aujourd’hui grillée. Car ni la Turquie ni l’Inde n’ont les reins assez solides pour servir de boucliers humains à Washington contre l’impérialisme chinois et ses alliés.

La pandémie actuelle du COVID-19 ne sera certes pas le premier crime contre l’Humanité ni le premier acte de guerre commis par l’OTAN (Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord)  ̶  organisation créée sous la domination de l’impérialisme américain  ̶ , mais elle sera très certainement son dernier, et restera surtout dans l’Histoire comme celui qui aura non pas freiné, mais celui qui aura précipité sa chute ! Le COVID-19 sera sans aucun doute l’ultime boomerang lancé par l’impérialisme américain avant sa complète faillite économique, sociale, politique, géopolitique et… morale !

Il ne reste donc plus au Capital financier américain qu’à imiter son rival social-impérialiste, trois décennies après l’effondrement de ce dernier. Et on verra partout dans le monde, les GI’s plier bagage et les bases militaires américaines symbolisant l’Occupation militaire Atlantiste fermer les unes après les autres. Après la banqueroute actuelle qui s’annonce pour lui, le Capital financier des puissances atlantistes n’aura plus qu’une seule option viable : accepter la nouvelle domination économique de l’impérialisme chinois, en contrepartie d’une participation, forcément minoritaire, à ce Nouvel ordre Mondial. L’impérialisme américain ravalé à une puissance de troisième rang deviendra alors pour l’impérialisme chinois, une semi-colonie où afflueront les capitaux chinois, afin d’exploiter les richesses naturelles du sol et du sous-sol américains…

Le Nouvel ordre mondial que la Chine, la Russie et l’Iran appellent de leur vœux depuis plus d’une quinzaine d’années est sur le point d’advenir, et il se construira sur les ruines de la domination mondiale coloniale quasi-séculaire du bloc atlantiste. Nous assistons donc aujourd’hui non pas à la fin du capitalisme et de l’impérialisme en général, mais au contraire à l’avènement imminent d’une future nouvelle division internationale du travail, qui verra le capitalisme industriel se développer à une large échelle dans les pays bourgeois-compradore les plus économiquement retardataires, selon un schéma dont l’impérialisme chinois tracera les grandes lignes directrices au cours des prochaines décennies.

Les peuples des ex-pays impérialistes laminés devront tirer toutes les conclusions de cette complète banqueroute. Il leur faudra détruire nombre de mythes et de préjugés idéologiques forgés des décennies durant par nos élites. Ce sera le préalable nécessaire à leur émancipation de la domination du Capital  ̶ , Capital qui sera inévitablement à dominante chinoise. Ce processus de mise en correspondance de la conscience sociale avec leur nouvelle condition sociale dégradée sera certainement long et douloureux. 

Quant aux peuples des pays dépendants, il est possible que certains profitent des quelques années de grosses turbulences qui vont accompagner ce brutal « passage de relais » du leadership mondial pour s’émanciper non seulement de l’impérialisme sous sa forme coloniale brutale (la méthode Atlantiste tant exécrée par les peuples de par le Monde), mais aussi sous sa forme pacifique  ̶  celle du commerce et des investissements, aujourd’hui employée par l’impérialisme chinois  ̶ , et donc du capitalisme dans son ensemble…

Vincent Gouysse

Image en vedette : pixabay.comLa source originale de cet article est marxisme.fr


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *