Covid-19. Près d’un Français sur deux ne compte pas se faire vacciner, selon un sondage

      Selon un sondage réalisé par Ipsos du 8 au 13 octobre, et publié jeudi 5 novembre 2020, seuls 54 % des Français accepteraient à l’heure actuelle de se faire vacciner. Un chiffre en baisse depuis août. L’annonce d’un vaccin efficace à 90 %, ce lundi 9 novembre, changera-t-elle la donne ?

Une personne se faisant vacciner contre la grippe. Photo d’illustration
Une personne se faisant vacciner contre la grippe. Photo d’illustration | PASCAL ROSSIGNOL/REUTER
   Les laboratoires Pfizer et BioNTech ont annoncé, ce lundi 9 novembre, que leur vaccin était efficace à 90 % contre le Covid-19.
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Un immense espoir mais aussi une bonne dose de scepticisme si l’on se fie à une enquête réalisée au niveau mondial, par l’institut de sondage Ipsos du 8 au 13 octobre.

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Publié jeudi 5 novembre, et réalisé auprès de plus de 18 000 adultes de quinze pays différents, cette étude d’opinion montre l’intention de se faire vacciner diminue fortement à l’échelle mondiale : 73 % des personnes interrogées se disent prêtes à s’immuniser contre 77 % trois mois plus tôt.

 

Les Français vaccino-sceptiques

Et la France est le pays où s’exprime la plus grande hostilité face à un vaccin contre le coronavirus : seuls 54 % des sondés, soit un peu plus d’un Français sur deux, accepteraient de se faire vacciner, contre 59 % en août.

 

C’est largement au-dessous de la moyenne mondiale qui voit 77 % des personnes interrogées être d’accord pour se faire vacciner.

La plus grande opposition, outre la France, s’exprime en Espagne (36 %), aux États-Unis (36 %) et en Italie (35 %), où la part de vaccino-sceptiques grandit.

Elle explose même en Chine, berceau du virus : en l’espace de trois mois, le nombre de Chinois qui accepteraient de se faire vacciner a baissé de 13 points, passant de 97 % à 85 %.

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Et pas pressés de se faire vacciner

Toujours selon ce sondage, seule la moitié des adultes interrogés à l’échelle mondiale (52 %) assurent qu’ils se feraient vacciner dans les 3 mois après la mise sur le marché du produit.

 

Là aussi, c’est en France que sont observées les plus grandes réticences. Seuls 12 % des interrogés disent qu’ils se feraient vacciner immédiatement, 38 % en moins de trois mois et 54 % au cours de l’année. Au bout d’un, un peu plus d’un Français sur deux serait ainsi potentiellement immunisé.

 

Les effets secondaires inquiètent

Cette méfiance n’est pas que le fait d’antivax. Parmi les personnes interrogées, seuls 10 % à l’échelle mondiale se disent fermement opposés aux vaccins.

 

Première inquiétude, les effets secondaires (34 % dans le monde) et la crainte que le vaccin passe trop rapidement à travers les essais cliniques (33 % ).

Ils sont 10 % à douter de l’efficacité du vaccin et 8 % à estimer que le risque de contracter le Covid-19 est trop faible pour se faire immuniser.

En France, c’est la crainte d’essais cliniques précipités qui arrivent en tête (35 %) devant la peur des effets secondaires (32 %)

Enquête réalisée du 8 au 13 octobre 2020 par internet auprès de 18 526 adultes âgés de 16 à 74 ans issus de quinze pays différents, dont la France.


    Une enquête menée dans 15 pays révèle que les Français sont les moins enclins à se faire vacciner contre le Covid


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