En Chine, nouvelle éruption du coronavirus à Harbin

27.04.2020

Source : La Croix

Les onze millions d’habitants de la ville chinoise de Harbin, capitale de la province du Heilongjiang, à la frontière russe, ont été isolés en raison d’une nouvelle vague de pandémie du coronavirus provenant de Chinois rentrés de Russie. Un virologue chinois parle d’une nouvelle souche virale, plus « difficile à détecter ».

— HARBIN, April 4, 2020 (Xinhua) —

Les onze millions d’habitants de Harbin sont bouclés. Les autorités de la grande capitale de la province du Heilongjiang, frontalière avec la Russie, ont décidé d’interdire l’entrée de leur ville à toute personne étrangère, venue d’une autre province ou de l’étranger.

Si la Chine dit avoir enrayé la propagation du coronavirus dans la majeure partie du pays, une nouvelle vague épidémique semble être en train de se répandre dans la région du nord-est (DongBei), composées des provinces du Liaoning, de Jilin et du Heilongjiang (plus de 120 millions d’habitants).

Les nombreux cas de coronavirus viennent de Chinois rentrant de Russie

Des images diffusées et vérifiées sur plusieurs réseaux sociaux chinois ont montré de longues queues devant plusieurs hôpitaux de Harbin. Toute la province a enregistré depuis la mi-mars une hausse des cas dits « importés » – principalement le fait de nombreux Chinois de retour au pays depuis la Russie voisine.

Le Heilongjiang a promis des récompenses financières à quiconque aiderait à la capture de personnes arrivant illégalement de l’étranger. L’afflux de cas en provenance de Russie a également entraîné il y a quelques jours le confinement côté chinois de la petite ville frontalière de Suifenhe, proche de Vladivostok, qui a fermé sa frontière terrestre.

Près de 20 hauts fonctionnaires de Harbin ont été « sanctionnés » pour leur mauvaise gestion

La ville de Harbin a ordonné une quarantaine de 28 jours et l’obligation de se soumettre à plusieurs tests pour les Chinois arrivés de Russie. Selon les autorités locales, qui se sont exprimées dans le quotidien chinois anglophone Global Times, « plus de 4 000 personnes sont sous haute surveillance » après qu’une infection a été détectée dans l’hôpital numéro 2 qui a dû être fermé pour une décontamination totale.

Les autorités ont annoncé la semaine dernière que 35 personnes ayant visité ou travaillé dans deux hôpitaux de Harbin avaient été infectées par un patient de 87 ans, hospitalisé pour un accident vasculaire cérébral puis testé positif au Covid-19. Le maire adjoint de Harbin et le chef de l’agence municipale de santé (avec 16 autres fonctionnaires locaux) ont été « sanctionnés » pour leur gestion « laxiste » de l’épidémie, a indiqué la semaine dernière l’organe provincial chargé de superviser les responsables politiques.

Depuis le début de l’épidémie, le Heilongjiang a officiellement recensé 921 cas confirmés de contamination au nouveau coronavirus (dont 384 « importés »), selon les autorités sanitaires qui ont mis en garde contre une propagation du virus dans les autres provinces du Nord-Est, jusqu’à la province de Mongolie intérieure.

« Cette propagation doit être prise très au sérieux, a prévenu le virologue chinois Yang Zhanqiu du Centre de contrôle et de prévention des épidémies, car elle nous révèle de nouvelles caractéristiques du virus qui le rendrait encore plus difficile à détecter ».

Il n’est pas sûr que les autorités aient la mémoire aussi longue mais la « Grande peste de Mandchourie » (également d’origine animale et transmise par la marmotte) avait éclaté justement à Shenyang et Harbin en 1911 ; elle et avait fait plus de 60 000 victimes.

Source : La Croix


Source : Foreign Policy

Comment la Chine réagira-t-elle aux nouvelles flambées de coronavirus ?

Certaines parties de Harbin, une ville de l’extrême nord du pays, sont bouclées après avoir signalé 52 cas d’importation.

Le nord-est de la Chine resserre ses restrictions

La ville de Harbin, à l’extrême nord de la Chine, a renforcé ses mesures de lutte contre les coronavirus cette semaine, après une petite épidémie – 52 cas positifs – qui a fait craindre que le coronavirus ne se propage à nouveau à travers la Chine. Les autorités de la ville ont interdit l’accès aux complexes résidentiels à toute personne autre que les résidents eux-mêmes et ont limité les déplacements de la population de Harbin, qui compte près de 11 millions d’habitants. Les quatre districts où se concentre l’épidémie ont été complètement fermés pendant les deux prochaines semaines.

L’épidémie de Harbin semble être le résultat d’une réinfection en provenance de Russie. La ville, qui est la capitale de la province du Heilongjiang, a toujours eu des liens étroits avec son voisin du nord. Elle compte une importante population russe et a maintenu des vols vers et depuis la Russie tout au long de l’épidémie chinoise. Mais ces dernières semaines, la frontière a été resserrée dans le nord-est de la Chine à la suite de cas importés de Russie, qui a tardé à mettre en place des mesures de confinement du coronavirus et a effectué relativement peu de tests de diagnostic.

Une normalité malsaine. L’épidémie de Harbin souligne à quel point la victoire de la Chine sur le coronavirus est fragile et protégée. Même avec le retour à une relative normalité en dehors de la province du Hubei, la vie quotidienne est précaire, avec la possibilité d’un confinement toujours à portée de main. Cette incertitude est particulièrement difficile pour les entreprises telles que les restaurants qui sont toujours en difficulté après des mois de fermeture. C’est particulièrement vrai à Pékin, où la nécessité politique de protéger le leadership de la Chine signifie que les autorités urbaines vont sauter sur le premier signe d’une nouvelle épidémie.

La crainte d’une réinfection. Tous les étrangers étant effectivement interdits d’entrée en Chine après la récente annulation des visas et des permis de séjour, les nouveaux cas à Harbin concernent probablement des citoyens chinois qui ont été infectés en Russie. La réadmission des ressortissants chinois revenant du monde extérieur est de plus en plus difficile, notamment en raison des restrictions imposées aux vols internationaux. Cela inquiète les parents d’étudiants bloqués à l’étranger, notamment aux États-Unis, car les médias chinois soulignent le chaos provoqué là-bas par le coronavirus.

Source : Foreign Policy


De nouveaux foyers de contamination du coronavirus à Harbin, en Chine

Source : Le Nouvel Obs

La métropole proche de la Russie a été placée en quarantaine afin de limiter les nouveaux cas dits « importés », rapporte « la Croix ». Selon un virologue chinois cité par le quotidien, cette nouvelle souche virale serait plus « difficile à détecter ».

La Chine connaît de nouveaux foyers de contamination du coronavirus dans le nord-est du pays, rapporte « la Croix » après des informations de l’AFP. Dans la ville de Harbin, la capitale de la province du Heilongjiang, à la frontière russe, onze millions d’habitants ont été isolés. Selon les autorités locales, « plus de 4 000 personnes sont sous haute surveillance ».

Les mesures de restriction ont été renforcées mercredi 22 avril en raison de l’afflux de nouveaux cas de Covid-19 en provenance de Russie. Les autorités de la capitale du Heilongjiang ont décidé d’interdire l’entrée dans la ville à toute personne étrangère, venue d’une autre province chinoise ou d’un autre pays.

Harbin a ordonné une quarantaine de vingt-huit jours et l’obligation pour les Chinois en provenance de Russie de se soumettre à plusieurs mesures : les habitants devront subir un test de température et porter un masque.

Deux hôpitaux contaminés

La région, composée des provinces du Liaoning, de Jilin et du Heilongjiang, compte plus de 120 millions d’habitants. Des images vérifiées de longues files d’attente devant plusieurs hôpitaux de la ville d’Harbin circulent sur plusieurs réseaux sociaux chinois.

Depuis la mi-mars, de par sa proximité géographique avec la Russie, toute la province a enregistré une hausse des cas dits « importés », de nombreux Chinois rentrant dans le pays depuis la Russie voisine.

Pour tenter de limiter les entrées venant de l’étranger, la province du Heilongjiang a même promis des récompenses financières à tous ceux qui aideraient à capturer des personnes entrant illégalement dans le pays.

De nouveaux foyers de contamination ont été découverts dans deux hôpitaux de la ville : les autorités sanitaires ont déclaré la semaine dernière que 35 personnes ayant visité ou travaillé dans ces établissements avaient été infectées par un patient de 87 ans, testé positif au Covid-19.

« Plus difficile à détecter »

Le maire adjoint de la ville d’Harbin, le chef de l’agence municipale de santé ainsi que 16 fonctionnaires locaux ont été sanctionnés pour leur gestion trop « laxiste » de la crise sanitaire, a indiqué un organe chargé de superviser les responsables politiques.

Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, la province du Heilongjiang a recensé 921 cas de coronavirus, dont 384 importés selon les autorités sanitaires de la région.

« Cette propagation doit être prise très au sérieux, a prévenu le virologue chinois Yang Zhanqiu du Centre de contrôle et de prévention des épidémies. Elle nous révèle de nouvelles caractéristiques du virus qui le rendrait encore plus difficile à détecter. »

Source : Le Nouvel Obs

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