Forum de Paris : Sergueï Lavrov plaide en faveur du multilatéralisme

A l’occasion du Forum de Paris sur la paix qui a débuté ce 12 novembre, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a prononcé un discours devant une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement, se plaçant en fervent défenseur du multilatéralisme. Le Forum de Paris sur la paix s’est ouvert ce 12 novembre et se tiendra durant deux jours. A cette occasion, après le discours d’ouverture du président Emmanuel Macron, le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a pris la parole devant les quelques dizaines de présidents et chefs de gouvernement. Le ministre russe des Affaires étrangères s’est livré à un plaidoyer en faveur du multilatéralisme, qu’il considère comme le nouveau modèle à adopter dans la gestion des affaires géopolitiques : «L’Occident ne doit pas se présenter en tant que juge suprême, qui tranche sur toutes les questions.»

Le président français Emmanuel Macron.

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«Les questions clés ne doivent pas se régler dans le cadre du G7», a-t-il poursuivi, affirmant que plus il y aurait «d’acteurs», plus le climat international serait sain. Selon lui, l’Occident se mêle aujourd’hui trop souvent des affaires des autres pays du monde, et prend des décisions uniquement dans ses propres intérêts. «Lorsque vous avez quelque chose qui est réalisé et soutenu par l’Occident, cela doit être respecté. Mais s’il y a quelque chose qui ne correspond pas à leurs intérêts, c’est déclaré illégal. Par exemple, si on compare le Kosovo et la Crimée, au Kosovo, il n’y a pas eu de référendum, mais le Kosovo a été reconnu par la majorité des pays d’Occident. La Crimée a fait un référendum, mais les résultats ne sont pas reconnus», a-t-il ainsi souligné. Pour Sergueï Lavrov, une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU est par conséquent nécessaire, afin que les pays émergents puissent véritablement peser sur la scène politique internationale, et modifier l’équilibre du pouvoir mondial. «L’inconvénient actuellement, c’est le manque de représentation des pays émergents. Si on rajoute des pays d’Amérique latine ou d’Afrique, cela pourrait contribuer à résoudre les problèmes», a-t-il fait valoir, en attirant en outre l’attention sur le tiers des voix que possède l’Occident au Conseil de sécurité de l’ONU.

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