L’Algérie fête le 60e anniversaire de son indépendance. Peu de pays font couler autant d’encre, déchainent, autant de passions, posent avec autant d’acuité les problématiques inhérentes aux pays nouvellement indépendants.
La révolution algérienne est l’un des moments les plus forts et les plus emblématiques du 20e siècle pourtant traversé par des événements considérables comme la révolution bolchévique d’octobre 1917, le Vietnam, Suez, Cuba ou encore Mai 68 qui a transformé durablement la France.
Colonisée depuis des siècles, voire des millénaires l’Algérie et de façon plus générale, l’Afrique ont constamment fait le jeu et été le jouet d’appétits et d’enjeux qui ne les concernaient pas.
Réservoir d’hommes pour la guerre, d’esclaves pour les occupants, main d’œuvre corvéable à merci pour les marchands et industriels sans scrupules, le pays profond a toujours résisté aux tentatives d’annihilation, aux manœuvres démagogiques et hégémoniques.
Organisée en tribus solidaires, fédérées en coordination de type gouvernorats, l’Algérie a toujours tenu tête aux envahisseurs quels qu’ils soient : romains, phéniciens, carthaginois, vandales, espagnols, arabes, turcs, vikings, anglais, etc.
Si parfois l’Islam a pu parfois constituer un repère et un facteur d’unité face à l’envahisseur oppresseur, il n’en reste pas moins que c’est d’abord la culture première ancestrale qui rassemble, motive et qui dicte la loi et le ralliement.
Les organisations religieuses, quelles qu’elles soient, ont toujours tissé des compromis souvent aux allures de compromission avec le pouvoir colonial, quel qu’il soit.
L’attachement du peuple algérien à sa terre a toujours été constant et non négociable, les mécanismes et les process idéologiques d’un nationalisme radical visant à couper la tête de l’hydre colonial sont nés dans le milieu ouvrier algérien émigré du début du 20e siècle.
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