L’église Notre-Dame de Santa Cruz d’Oran restaurée

  L’église Notre Dame de Santa Cruz   (Ph.DR)

Après une restauration dans les règles de l’art, qui a duré 3 années, l’église Notre-Dame de Santa Cruz d’Oran a rouvert au public le printemps dernier, à la grande joie de la communauté chrétienne habitant Oran.

Plus qu’un simple édifice religieux, cette chapelle fait partie, dans la mémoire collective, d’un des principaux repères de la ville d’Oran, au même titre que le fort de Santa Cruz, le Théâtre régional ou la place Tahtaha (M’dina J’dida).

Elle n’attire pas seulement les fidèles de confession chrétienne, mais des visiteurs très éclectiques, allant des habitants d’Oran jusqu’aux touristes, nationaux ou étrangers.

A vrai dire, toute personne se dirigeant au sommet du mont Murdjadjo fait une halte dans cette église, pour y prendre des photos et admirer l’architecture. Située en contrebas du fort de Santa Cruz, cette chapelle, en belvédère sur la ville, offre une vue majestueuse non seulement sur le tout Oran, mais aussi sur la mer Méditerranée, à perte de vue, et sur le port de Mers El Kébir.

Beaucoup d’ailleurs, en exagérant peut-être un petit peu, trouvent quelque similitude entre la baie d’Oran et celle de Rio de Janeiro, puisque les deux villes sont surplombées par des statues chrétiennes, respectivement par la vierge Marie (pour ce qui est d’Oran) et par le Christ Rédempteur (pour ce qui est Rio).

C’est en décembre 2014 que la décision a été prise de restaurer la chapelle de Santa Cruz, fissurée de partout et même menacée dans sa structure. A vrai dire, c’est suite à la réussite de la restauration de Notre-Dame d’Afrique à Alger (2006) et de la basilique Saint-Augustin à Annaba (2013) que la décision de retaper la chapelle d’Oran a été prise.

Pour le coup, on a fait appel au même maître d’œuvre, le français Xavier David, architecte, historien de l’art et réputé en France notamment pour la restauration de l’église Notre-Dame de la Garde de Marseille.

Pour la restauration de la chapelle de Santa Cruz, un budget de l’ordre de 450 millions de dinars a été injecté par un partenariat public/privé, impliquant des partenaires algériens et étrangers. Il a ainsi été procédé à la réhabilitation de la statue de la vierge Marie, fortement endommagée.

Pour cela, on a dû procéder à son démantèlement pour traiter sa corrosion et restaurer ses lacunes. Il en a été de même pour le dôme et pour les façades. On a procédé également à la réhabilitation des galeries entourant l’esplanade de l’église qui étaient dans un état de délabrement fort avancé.

Dans ces mêmes colonnes, Msg Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran, avait loué les efforts de la parte algérienne pour que ce projet de restauration aboutisse. «Nous avons été fortement encouragés et soutenus dans ce projet par le wali d’Oran.

Le soutien humain et financier des pouvoirs publics, tant au niveau local que national, a été décisif dans la période de récession économique que le pays a connue ces dernières années. Sans ce soutien, le projet n’aurait pas pu être mené à son terme dans de telles conditions de qualité», avait-il déclaré

El Watan 06.12.2018

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