Action humanitaire de l’Algérie : M. Kaouane appelle les médias à contrecarrer les tentatives de désinformation

L’éthique : un rempart contre la banalisation de la souffrance

Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a appelé, ce week-end à Alger, les médias à contrecarrer les tentatives étrangères de désinformation, et à «battre en brèche les accusations tendancieuses à travers lesquelles certains milieux veulent attenter à l’Algérie et à discréditer son action humanitaire».

«Contrairement à l’approche de nombre de médias occidentaux, le traitement de la souffrance humaine, par nos médias nationaux, n’est pas à visée sélective ou lucrative, mais repose fondamentalement sur des critères moraux et humanitaires», a indiqué le ministre, dans une allocution, lue en son nom par son conseiller, Madjid Bekkouche, à l’occasion d’une journée d’information sur «La communication institutionnelle et le rôle des médias dans la promotion de l’action humanitaire».
Cette approche trouve son essence dans la politique de l’État et les orientations pertinentes du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui accorde un intérêt majeur aux catégories vulnérables et aux causes humanitaires, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, a-t-il ajouté. Affirmant que «le Croissant- Rouge algérien (CRA), qui associe dans nombre de ses activités, des instances internationales spécialisées et des médias étrangers et nationaux, a pu ainsi mettre en échec ces manouvres désespérées contre l’Algérie», il a souligné que «les actions humanitaires de l’Algérie ne profitent pas, uniquement, aux citoyens algériens, mais également aux ressortissants étrangers, dont la dignité et l’amour propre sont scrupuleusement préservés et les autorités suprêmes du pays y veillent».

Un indéniable engagement

Partant de ce principe, qu’il a qualifié de «devoir national et humanitaire», M. Kaouane a fait savoir que beaucoup d’actions et initiatives de solidarité, notamment en direction des pays du Sahel, «sont menées, la plupart du temps, dans la sérénité, loin de toute médiatisation». Dans ce contexte, le ministre de la Communication «a mis en avant l’importance de l’adhésion des médias nationaux à tous les programmes nationaux à caractère humanitaire et de leur mobilisation, tant en conjoncture exceptionnelle que normale, pour la défense des causes humanitaires et l’accompagnement de l’effort des associations caritatives et de solidarité agissant pour l’allègement de la souffrance des être humains où qu’ils se trouvent».
À ce propos, M. Kaouane a appelé les médias à «s’investir davantage dans la vulgarisation et le soutien de l’effort humanitaire», ce qui nécessite, explique-t-il, «des formations spécialisées dans le domaine de l’action humanitaire et la mise en place de relations permanentes avec les institutions humanitaires».

Médias – ONG : l’impératif de l’interconnexion

Pour ce faire, le ministre a exhorté les organisations humanitaires, à leur tête le CRA, à «développer leurs plateformes de communication, notamment numériques, et ce en vue de gagner davantage de confiance». Pour M. Kaouane, l’objectif d’une interconnexion entre les institutions humanitaires et les médias est de promouvoir dans la société les questions humanitaires nationales et internationales, et mobiliser les donateurs et les bénévoles».
Concernant le rôle de la communication institutionnelle, notamment à la lumière de la révolution numérique et technologique qui a éliminé toutes les frontières, M. Kaouane a expliqué que ce rôle «ne se limite pas à accompagner les organisations humanitaires, mais, également, à révéler la souffrance humaine dans les régions isolées, et qui ne serait jamais parvenue aux organisations humanitaires, ce n’étaient des articles de presse et des reportages sur place».
«L’action humanitaire demeure un dénominateur commun entre les médias et les institutions humanitaires, notamment le CRA, dans le cadre d’une relation complémentaire qui nécessite en permanence davantage d’efforts pour la promotion des idées et la maturation de visions afin d’alléger la souffrance des personnes», a conclu le ministre.

« Le support médiatique est indispensable. »

La présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA), Saïda Benhabilès, a appelé, quant à elle, les médias à l’accompagnement des instances humanitaires et des ONG dans l’accomplissement de leurs missions.
Mme Benhabilès a indiqué que «la promotion de l’action humanitaire requiert la réunion de plusieurs facteurs, principalement les médias d’accompagnement et une communication institutionnelle efficace, dans le but de permettre aux organisations activant dans ce domaine, à l’instar du CRA, de s’acquitter pleinement de leurs missions».
Aussi, elle a rappelé que les progrès enregistrés dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC), et l’évolution des formes de la souffrance humaine «impliquent le développement des capacités de communication des cadres du CRA, à travers l’acquisition de bonnes aptitudes de communication».
Par ailleurs, elle a indiqué que le rôle de son organisation était «complémentaire à celui des autorités nationales qui accordent un intérêt majeur à l’action humanitaire, sous toutes ses formes».
 Les interventions des participants à cette rencontre ont porté sur l’importance de l’implication des TIC dans la promotion de l’action humanitaire, à travers l’élargissement de son champ d’action et l’accélération du rythme de sa concrétisation.
Organisée par le CRA, cette journée d’étude s’est déroulée en présence des représentants de plusieurs organisations internationales, dont le Comité international de la Croix Rouge (CICR), outre des représentants de différents secteurs ministériels. Cette journée d’étude a été marquée par l’organisation d’ateliers au profit des dirigeants du CRA en matière de renforcement de leurs performances de communication.
    Tahar Kaidi

El Moudjahid  08.12.2018

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