Algérie / «Macbeth» au Théâtre de Tizi-Ouzou : un spectacle fortement apprécié par le public

Le théâtre a ce pouvoir de symboliser le réel de façon directe et vivante.  D.R

La pièce théâtrale Macbeth (de William Shakespeare, réécrite par le dramaturge roumain Eugène Ionesco) mise en scène par Ahmed Khoudi, a été présentée samedi au théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou, devant un public qui l’a fortement appréciée, a-t-on constaté.

Cette pièce produite par le Théâtre national algérien (TNA) Mehieddine-Bachtarzi, et qui traite de la soif de pouvoir et des moyens mis en branle par l’homme pour s’en emparer, quitte à tuer les personnes les plus proches, a été jouée par 9 comédiens de l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel de Bordj El Kiffan, issus de puiseurs wilayas du pays.

Elle met en scène l’histoire de deux généraux qui complotent contre leur roi «dictateur», Duncan, pour le renverser et s’emparer du trône.

Deux généraux fidèles au roi, Banco et Macbeth, réussiront à faire échouer ce complot mais finissent eux aussi par convoiter le trône et parviennent à tuer le roi. Dans cette folle course au pouvoir, Macbeth tue son très proche ami Banco, qu’il soupçonne de comploter contre lui, mais il sera lui aussi assassiné par le fils de Banco.

Pour cette tragi-comédie d’environ deux heures, jouée en arabe dialectal, le metteur en scène a fait le choix d’une scénographie très légère, faisant l’économie du décor. «Nous avons essayé de passer un message, mais aussi de divertir, d’où le choix de la dérision et du grotesque un peu caricatural, car c’est ce qui fonctionne le mieux avec le public algérien qu’une tragédie noire», a indiqué Ahmed Khoudi à la fin du spectacle.

Pour «tirer des comédiens le maximum de ce qu’ils peuvent donner», le metteur en scène a laissé une grande liberté «contrôlée» aux comédiens «pour leur donner du plaisir à jouer afin qu’à leur tour ils puissent offrir beaucoup de plaisir au public», a souligné Khoudi. Macbeth, dont la scénographie est signée Slimane Bedri, est un spectacle riche et diversifié, ou la danse, la simulation de batailles, le jeu parfois très physique des comédiens ainsi que leur mimes et gestuelles très expressives,  font de cette pièce un spectacle à voir et à revoir.

Cette pièce a été jouée ce dimanche et sera jouée lundi au théâtre de Tizi-Ouzou, puis elle sera présentée mardi à Bejaïa, avant d’être jouée dans les villes d’El-Eulma, Constantine et Annaba.

R. C.   /  AlgériePatriotique  25.11.2018

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