France / Les étrangers représentent 6,7% de la population, les Français nés à l’étranger 9,3%

Chaque année, environ 65 000 personnes sont naturalisées françaises. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

Le pourcentage d’étrangers dans la population française est comparable à la moyenne européenne, souligne l’Insee dans une étude 

Les étrangers représentaient 6,7% de la population vivant en France en 2015, selon l’Insee, qui vient de publier sur son site internet une synthèse pédagogique des chiffres de l’immigration sur la base du recensement de 2015. 
Derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni 

« La population étrangère vivant en France s’élève à 4,4 millions de personnes, soit 6,7% de la population totale », écrit l’Insee dans ce panorama publié début décembre et synthétisant, animations graphiques à l’appui, de grandes questions sur l’immigration (emploi, diplôme, descendants…). Les immigrés (nés étrangers à l’étranger, mais qui ont pu ensuite acquérir la nationalité française) étaient eux 6,2 millions soit 9,3% de la population totale. « 2,4 millions d’immigrés ont acquis la nationalité française », ajoute l’institut. 

Si on compare avec les pays voisins, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont les pays « avec le plus grand nombre d’étrangers », tandis qu’en France et en Italie le pourcentage est « autour de la moyenne européenne », ajoute l’institut. 

En ce qui concerne l’origine, en 2015, « 44,6% des immigrés vivant en France sont nés en Afrique et 35,4% sont nés en Europe ». Les pays de naissance les plus fréquents sont l’Algérie (12,8%), le Maroc (12%), le Portugal (10,1%) et l’Italie (4,6%). Mais en 2016, les nouveaux arrivants étaient nés à 37% en Europe (Italie, Portugal et Royaume-Uni principalement) et à 35,7% en Afrique (Maroc, Algérie et Tunisie). 
Une immigration qui se féminise 

Parmi les arrivants de 2016, 41% étaient titulaires d’un diplôme du supérieur, 28% d’un diplôme du secondaire et 31% au plus d’un diplôme de niveau brevet des collèges. Sur le marché du travail, « 66% des hommes immigrés occupent un emploi contre 69% de leurs homologues non immigrés. Pour les femmes, le taux d’emploi est de 48% parmi les immigrées contre 63% parmi les non-immigrées », rappelle l’Insee, qui prend là des chiffres de 2017. 

« Jusqu’au milieu des années 1970, les flux d’immigration étaient majoritairement masculins, comblant les besoins de main-d’oeuvre nés de la reconstruction d’après-guerre, puis de la période des Trente Glorieuses. En 1974, dans un contexte économique dégradé, un frein est mis à l’immigration de travail et l’immigration familiale se développe », explique l’Insee. 

« Depuis cette date, la part des femmes dans les flux d’immigration est croissante » et « en 2015, 51% des immigrés sont des femmes, contre 44 % en 1968 », ajoute l’institut.

SudOuest.fr avec AFP   12.12.2018 

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