BURKINA FASO

REPUBLIQUE DU BURKINA FASO


18.11.2018

Les régions Nord et Est sous emprise djihadiste

“Ce sont des + no man’s land +, des zones d’insécurité totale. Ce n’est plus burkinabè mais c’est dans le Burkina”, résume à Fada N’Gourma (Est) Guy-Michel Boulouv, journaliste aux Échos de l’Est : des parties du Nord et de l’Est du Burkina sont désormais sinon contrôlées, du moins constamment harcelées par les djihadistes. Jadis touristiques, ces zones de ce pays pauvre ont été désertées par les autorités locales et sont désormais classées “rouge” par les chancelleries occidentales en raison des attaques récurrentes et des risque d’enlèvement. Un exemple récent montre la faillite totale des forces de sécurité, incapables de tenir le terrain et qui le paient chèrement en vies humaines. Fin octobre, un éboulement s’est produit dans une mine d’or à Kabonga (Est). Bilan ? Inconnu car les services de secours et forces de sécurité ne se sont pas rendus sur les lieux, la zone étant contrôlée par les djihadistes.

 Les attaques islamistes ont fait 229 morts depuis 2015, selon le bilan officiel annoncé fin septembre par le ministre des Affaires étrangères Alpha Barry aux Nations unies. Les attaques sont essentiellement attribuées à Ansaroul Islam et au Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) mais d’autres groupuscules pourraient aussi être actifs, selon une source sécuritaire qui estime les combattants “à moins de 500”.

D’après les témoignages et les services sécuritaires, les djihadistes viennent du Niger et du Mali mais aussi du Burkina, contrairement à une rumeur répandue à Ouagagoudou, où l’on a tendance à accuser les étrangers.  Les djihadistes étendent petit à petit leur territoire, faisant fuir les représentants de l’administration mais aussi certains habitants de petites localités (40.000 déplacés internes).  AFP

24.10.2018

Couvre-feu à Djibo, après l’attaque contre la gendarmerie

Un couvre-feu a été décrété à Djibo, après une attaque contre la gendarmerie de la deuxième grande ville du Nord du Burkina Faso et chef-lieu de la province du Soum, a annoncé le haut-commissaire Siaka Barro.

 “Il est instauré à partir de ce 23 octobre 2018, jusqu‘à nouvel ordre, un couvre-feu de 20h00 à 06h00 du matin, dans le ressort territorial du département de Djibo”, a-t-il écrit dans un arrêté.                                             Le 18 octobre, des individus armés avaient attaqué la brigade territoriale de gendarmerie de Djibo, faisant un blessé et d’importants dégâts matériel. Les assaillants avaient également libéré plusieurs dizaines de personnes gardées à vue. Selon plusieurs témoins sur place, la population vit dans la psychose depuis cette première attaque dans la ville de Djibo, qui abrite un groupement des forces antiterroristes. Longtemps épargnée par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis mars 2015 à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières. D’abord localisées dans le Nord, celles-ci se sont étendues à d’autres régions, notamment l’Est. Dans ces deux régions du pays, la circulation nocturne des engins à deux et trois roues est interdite. 

Selon un bilan officiel établi mi-septembre, les attaques de militants islamistes ont fait 118 morts: 70 civils et 48 membres des services de sécurité.  Trois attaques ont frappé la capitale, Ouagadougou, en deux ans, dont la dernière en mars, qui ont fait au total près de 60 morts.  AFP

20.10.18

Le Drian promet le soutien de la France contre le terrorisme

La France restera aux côtés du Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme. C’est en substance l’assurance donnée à Ouagadoug vendredi par le ministre français des affaires étrangères lors d’un échange avec son homologue burkinabe.
Affirmant que “la France est disponible pour aider à la sécurisation de ce pays qui nous est très cher, qui est un partenaire à la fois amical et audacieux”.

Jean Yves le Drian et Alpha Barry ont dans la foulée inauguré toujours dans la capitale du Burkina Faso, un centre pour jeunes dénomé la ‘‘Ruche’‘ . Matérialisant ainsi une promesse faite par Emmanuel Macron aux étudiantts du pays. “C’est la suite du discours du président Macron à l’université Ki-zerbo, la France croit aux capacités de la jeunesse burkinabé et le démontre en continuant à mettre en oeuvre ce lieux qui est un lieus de création, d’innovation et de création du Burkina de demain.”, a déclaré le chef de la diplomatie française.

La visite du chef de la diplomatie française avait aussi pour but de préparer celle qu’effectuera le chef de l’Etat Burkinabe en France le 17 décembre. Question d’aborder avec Emmanuel Macron des aspects liés à la sécurité tant le Burkina Faso est confronté depuis mars 2015 aux attaques terroristes. AFP

Trois militaires tués par un engin explosif artisanal

Trois militaires burkinabè ont été tués hier dans l’explosion d’un engin artisanal au passage de leur véhicule sur l’axe Fada N’Gourma-Pama (est), selon l’AFP citant des sources sécuritaires.

«Un véhicule militaire a sauté sur un engin explosif artisanal posé par des terroristes présumés», a déclaré une source sécuritaire sous couvert d’anonymat. «Trois militaires (un lieutenant et deux soldats de rang) ont péri dans cette attaque», a indiqué cette source.

«Quatre autres éléments (soldats), blessés par l’explosion, ont été évacués à Fada N’Gourma pour une prise en charge sanitaire», a indiqué une autre sécuritaire. Ces militaires faisaient partie «d’une patrouille de contrôle de l’axe Fada-Pama, qui partait effectuer la relève d’une équipe à Kompienbiga», a précisé la même source.

Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015. Le nord et l’est du pays sont particulièrement touchés.

Les attaques attribuées aux groupes djihadistes Ansaroul Islam, au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et à d’autres groupuscules ont fait plus de 255 morts depuis 2015. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises, avec un bilan total de près de 60 morts.

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