L’Algérie rate le coche de la E-gouvernance : Classée 130e dans un rapport des Nations Unies

L’Algérie est à la 130e place mondiale et son niveau de connectivité et de E-participation est qualifié de moyen.

Quelques semaines après la tenue à Alger de l’événement Smart City, que d’aucuns qualifient de poudre aux yeux, le rapport des Nations unies sur le e-gouvernement ou l’administration en ligne exclut l’Algérie du top 10 des pays africains les plus connectés, où l’administration est la plus accessible en ligne.

L’Algérie est à la 130e place mondiale et son niveau de connectivité et de e-participation est qualifié de moyen. L’enquête des Nations unies place l’île Maurice en tête du classement africain, qui est aussi 66e dans le classement mondial, suivie par l’Afrique de l’Ouest (68e mondial) et la Tunisie (80e mondial), les Seychelles (83e mondial), le Ghana (101e mondial), le Maroc (110e mondial), le Cap Vert (112e), l’Egypte (114e), le Rwanda (120e), et la Namibie au 121e rang mondial.

Dans le classement des villes intelligentes, aucune ville algérienne n’est citée. Les Emirats arabes unis arrivent à la 21e place mondiale en termes de e-gouvernance, alors que le Bahreïn est à la 26e place. Dans le même classement, les trois pays qui occupent les premières places mondiales, où la e-gouvernance est la plus développée, sont le Danemark, l’Australie et la Corée du Sud.

Le rapport ne cite l’Algérie que pour souligner la très moyenne accessibilité des services en ligne. «Pour les programmes de développement à l’horizon 2030, incluant les ODD (objectifs de développement durable), les gouvernements ont la lourde responsabilité de poursuivre des politiques et de prendre des mesures visant à renforcer la résilience et à assister les populations les plus exposées aux chocs.

Ils doivent trouver des moyens pour anticiper les désastres et chocs et réduire leurs impacts. Les technologies numériques sont de plus en plus utilisées par les gouvernements pour améliorer les réponses aux désastres et autres chocs afin de rendre meilleure la résilience des communautés», souligne le rapport du Département des affaires économiques et sociales des Nations unies.

Ceci et d’ajouter que les gouvernements sont appelés à trouver des moyens, en coopération avec le secteur privé, pour assurer des normes et des mesures de protection adéquates dans les services publics en ligne, comme la santé numérique. L’enquête des Nations unies souligne aussi que nous sommes à un tournant décisif.

«Nous assistons à la prolifération simultanée de big data, d’intelligence artificielle, de data science, de blockchain, de robotique et d’autres technologies qui affectent tout, notamment nos système alimentaires, eau et assainissement, énergie, éducation, soins de santé, services sociaux…», indique le rapport en soulignant une tendance mondiale vers la hausse des niveaux de développement de l’administration numérique. Rater ce coche, c’est s’ouvrir à des manquements dans les réponses aux attentes des citoyens, mais aussi aux dangers de la cybersécurité.

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