Khaled al-Mechri exhorte Washington à mettre fin à l’ingérence étrangère en Libye

WASHINGTON – Le président du Haut Conseil d’Etat libyen, Khaled al-Mechri, a déclaré à Washington que les Etats-Unis pouvaient contribuer à mettre fin à l’ingérence étrangère qui continue de saper le processus de réconciliation en Libye.

Le responsable libyen qui s’est exprimé à l’APS en marge d’une rencontre organisée à Washington sur l’avenir de la Libye, a déclaré que l’administration américaine pouvait jouer un rôle important en aidant à mettre fin à cette ingérence qui a bloqué jusqu’ici le processus politique en Libye.

Le président du Haut Conseil d’Etat libyen a fait savoir qu’il avait évoqué cette éventuelle contribution avec des responsables du Congrès et compte aussi l’aborder avec des membres du gouvernement américain lors de son séjour à Washington.

« Ils écoutent attentivement, nous ne nous attendons pas à voir la fin des problèmes dès la première visite. Nous sommes en train d’attirer l’attention sur les problèmes de l’ingérence étrangère en Libye « , a -t-il répondu à la question de savoir si son appel a trouvé écho auprès de l’administration américaine.

Au cours de son intervention à cette rencontre, Khaled al- Mechri a tenu à préciser que l’appel qu’il lancé à l’adresse de l’administration américaine ne doit pas être confondu ou compris comme une demande d’intervention dans les affaires internes de la Libye.


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« Nous ne demandons pas aux Etats-Unis d’intervenir dans les affaires internes de la Libye, mais d’empêcher certains pays régionaux de s’y ingérer « , a-t-il déclaré lors de cette rencontre organisée par le Think Tank Transatlantic Leadership Network.

Le responsable libyen qui a critiqué la multiplication des agendas contradictoires en Libye a souligné que la solution doit émaner des libyens eux-mêmes, tout en émettant le souhait de voir les différentes parties libyennes se réunir en Libye.

« Nous nous sommes réunis à Paris, nous nous sommes réunis à Palerme, et auparavant à Rabat mais la solution ne peut émaner de ces pays. La solution est en Libye « , a affirmé le président du Haut Conseil d’Etat, organe consultatif issu de l’accord politique libyen.

Le Conseil s’attèle à préparer le terrain pour la tenue de la conférence nationale inclusive qui va  » rassembler toutes les parties libyennes sans ingérence étrangère « , a-t-il poursuivi.


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Initialement annoncée pour les premières semaines de janvier, la conférence parrainée par l’ONU, a été reportée en attendant de parvenir à un consensus entre les différentes factions.

Le refus de certaines parties de fournir des garanties, assurant la mise en œuvre de ce qui sera convenu a été à l’origine de ce report, a-t-il précisé à l’APS. Dans les faits, certaines parties refusent de s’engager dans cette mise en œuvre, a-t-il indiqué sans les nommer.

Face à l’impasse politique, l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a déclaré récemment qu’il comptait sur le sommet de la Ligue arabe en mars pour consolider le consensus entre les protagonistes libyens.

La conférence devrait accélérer le processus de réconciliation et servir de cadre pour préparer les agendas électoraux et le référendum sur la constitution.

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