Polaschik : «L’Algérie a fait des choses exceptionnelles au Mali et en Libye»

L’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique en Algérie, Mme Joan Polaschik, a mis en valeur le rôle de l’Algérie dans la stabilisation de la région. Elle a estimé que «l’Algérie a fait des choses exceptionnelles au Mali et en Libye». Elle a jouté que «les Etats-Unis apprécient beaucoup les efforts de l’Algérie dans ce domaine».

A une question sur le climat des affaires en Algérie, la diplomate a estimé que la bureaucratie reste très lourde en Algérie. «C’est difficile d’enregistrer une société en Algérie. Le système bancaire est compliqué», dira-t-elle dans une interview accordée au quotidien Liberté parue aujourd’hui. La diplomate fait savoir que «ce n’est pas seulement l’avis des investisseurs américains, mais aussi d’opérateurs algériens». De plus, elle fait savoir que ces opérateurs constatent «des limitations dans le libre-échange (échanges commerciaux) et dans le transfert des bénéfices des sociétés américaines implantées en Algérie. Et le fait que le dinar ne soit pas convertible constitue une difficulté pour ces investisseurs».

A propos de la règle 51/49 dans l’investissement, Mme Polaschik fait savoir que c’est un peu plus compliqué. «C’est une question compliquée. Il y a des compagnies américaines comme General Electric qui sont à l’aise, que la 51/49 ne dérange pas. Mais, pour les autres sociétés, surtout les PME américaines, c’est une difficulté. C’est compliqué pour ces PME américaines de s’engager en Algérie avec la 51/49. Si l’Algérie veut ouvrir son économie, je pense qu’elle va attirer encore plus d’investissements si cette règle est assouplie.»

Par ailleurs, la représentante américaine a fait savoir qu’il y a une volonté mutuellement partagée d’aller au-delà du partenariat dans les hydrocarbures et dans la lutte antiterroriste dans les relations bilatérales. Elle citera comme exemple le partenariat en cours dans le domaine agricole ainsi que celui entre Sonelgaz et General Electric.

A propos des priorités de l’Administration Trump et leur impact sur les relations algéro-américaines, l’interviewée considère qu’elles sont toujours les mêmes, à savoir la lutte contre le terrorisme. «Et l’Algérie est un partenaire excellent dans ce domaine. Parce qu’elle a malheureusement vécu une expérience assez difficile. La priorité pour l’Algérie est la promotion de la sécurité régionale. Tout ce que fait l’Algérie pour promouvoir la paix au Mali et en Libye est très important», dira-t-elle. Autre priorité, la promotion d’une croissance économique. «C’est la même priorité en Algérie», note-t-elle. «Les membres du gouvernement algérien m’ont toujours dit qu’il faut développer le partenariat dans l’esprit gagnant-gagnant. C’est le même but pour le président Trump. A mon avis, les relations entre l’Algérie et les Etats-Unis vont continuer dans la même direction. Je ne vois que de bonnes choses à l’avenir dans le domaine du partenariat algéro-américain», dira-t-elle en guise de conclusion.

Ramdane Yacine

Photo mise en avant : Mme Joan Polaschik estime que la bureaucratie reste très lourde en Algérie. New Press

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