La Libye n’a-t-elle pas besoin d’un dialogue politique sous supervision de l’Onu?

La Libye a basculé dans l’anarchie depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Le camp de Fayez el-Sarraj et celui de Khalifa Haftar s’opposent, et la confrontation armée autour de Tripoli ne cesse de grimper en intensité. Le chef de la diplomatie tunisienne a parlé à Sputnik des efforts déployés par son pays en vue d’un règlement libyen.

La Tunisie a fait beaucoup pour mettre un terme aux hostilités en Libye et faire revenir ce pays à un dialogue politique afin d’épargner au peuple libyen des pertes à l’avenir, a déclaré à Sputnik le ministre tunisien des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui.

«La Tunisie a tenu une série de négociations avec différentes parties du conflit libyen dès le premier jour de l’opération du maréchal Khalifa Haftar à Tripoli, début avril, pour faire cesser les hostilités et faire revenir les parties au dialogue politique sous la surveillance de l’Onu», a précisé l’interlocuteur de l’agence.

Et de préciser que des contacts avaient été réalisés tant avec le gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj qu’avec le maréchal Khalifa Haftar qui commande Armée nationale libyenne (ANL).

«Nous insistons sur la nécessité d’une solution politique, tout en soutenant la lutte contre le terrorisme. La lutte contre le terrorisme est parfaitement légitime, mais nous sommes contre une résolution militaire de la situation», a indiqué le ministre.

Selon ce dernier, une résolution militaire du conflit n’est pas de mise en Libye.

«La seule résolution possible de la crise actuelle passe par une décision commune que les Libyens prennent sous supervision de l’Onu», a résumé M.Jhinaoui.

Depuis huit ans maintenant, la Libye est plongée dans le chaos où des bandes armées rivales s’affrontent pour le contrôle de nombreux points stratégiques tels que les raffineries de pétrole. Malgré l’instauration d’un gouvernement d’union nationale, la situation est toujours très chaotique dans le pays.

Le maréchal Khalifa Haftar a ordonné le 4 avril à l’Armée nationale libyenne (ANL) de lancer une attaque contre Tripoli afin de libérer la ville «des terroristes». Le 5 avril, elles ont atteint les banlieues de la capitale et pris le contrôle de l’aéroport international.

Le 20 avril, les forces loyales au gouvernement d’union nationale ont annoncé avoir lancé une contre-attaque au sud de Tripoli, où les combats ont redoublé d’intensité.

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