Journée de l’Afrique: appel à un partenariat efficace et dynamique entre l’ONU et UA

NEW YORK – Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé samedi à une collaboration efficace, dynamique et complémentaire entre les Nations Unies et l’Union africaine (UA).

Le chef de l’ONU a soutenu, dans un message à l’occasion de la journée de l’Afrique, que « le regain d’attention accordé au partenariat stratégique entre l’ONU et l’Union africaine donne déjà des résultats ».

« Appuyons-nous sur ces bases solides pour que notre coopération soit plus efficace plus dynamique et plus complémentaire, sur la base des principes de l’appropriation des projets par les Africains, du respect mutuel, de la complémentarité et de l’interdépendance « , a-t-il indiqué.

M. Guterres a souligné que depuis son entrée en fonctions en 2017, il avait donné la priorité au partenariat stratégique entre l’ONU et l’Union africaine.

« Je suis fier de dire que notre coopération a fait un pas de géant « , a-t-il enchainé, rappelant l’institutionnalisation des conférences annuelles entre les deux organisations, les nouveaux cadres conjoints sur la paix et la sécurité et le développement durable ainsi que la coopération pour les opérations de soutien à la paix dirigées par l’UA.

L’ONU soutient également les initiatives de l’Union africaine dans les domaines de la prévention et de la médiation, notamment l’initiative Faire taire les armes d’ici 2020 et le Réseau des femmes d’influence en Afrique.

Selon Guterres, la priorité absolue est l’élimination de la pauvreté, un domaine où l’ONU collabore étroitement avec l’UA pour intégrer la généralisation du Programme 2030 et de l’Agenda 2063 dans les plans nationaux de développement et aussi pour tirer parti des nouvelles possibilités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine.

Guterres a félicité tout particulièrement l’Union africaine d’avoir choisi le thème « Réfugiés, rapatriés et déplacés : vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique » pour l’année 2019.

« La manière dont l’Afrique s’est engagée en faveur de la sécurité et de la dignité des réfugiés est un exemple pour le monde entier », a-t-il dit à ce propos, appelant à faire de la prévention des déplacements forcés et de la réponse à y apporter un élément central du programme de développement durable ».

Concernant l’action climatique, le SG de l’ONU a souligné la collaboration étroite ONU-UA mais a estimé que le continent africain contribue peu aux changements climatiques et en subit parfois les effets les plus intenses et les plus dévastateurs.

« Si nous ne réduisons pas rapidement les émissions de carbone, les changements climatiques auront de graves conséquences qui compromettront à la fois le développement durable et la sécurité de toute l’Afrique », a-t-il indiqué.


UA/Journée de l’Afrique: une Afrique unie, intégrée, en paix et prospère

Samedi, 25 Mai 2019

UA/Journée de l'Afrique: une Afrique unie, intégrée, en paix et prospère

ADDIS ABEBA – Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a mis en relief samedi la vision commune d’une Afrique unie, intégrée, en paix et prospère, dans son message à l’occasion de la Journée de l’Afrique, célébrée cette année sous le thème: « Année Des Réfugiés, des rapatriés et des déplacés Internes: Pour des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ».

« En ce jour de célébration du 56ème anniversaire de la naissance de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’Union africaine, a-t-il dit, « je voudrais vous adresser ce message de foi renouvelée en la réalisation de notre vision commune, celle de « l’Afrique que nous Voulons », consignée dans l’Agenda 2063.

Le président de la Commission africaine a ainsi indiqué, dans son message, que la « vision commune d’une Afrique unie, intégrée, en paix, prospère, dirigée par ses propres citoyens est l’outil irremplaçable de notre rayonnement sur la scène internationale ». Cette commune vision, a-t-il fait valoir, « est aussi l’instrument d’accélération de notre intégration à travers un espace africain de liberté, d’opportunités, de progrès et de développement ».

« Notre devoir, a-t-il poursuivi, est de nous attaquer de front à ce paradoxe qui fait de ce continent potentiellement si riche, celui où il y a le plus grand nombre de pays pauvres », notant qu' »il est insupportable que nos jeunes, ce moteur de transformation et de développement, continuent de se jeter par vagues successives dans les embarcations de la mort à travers mers et déserts, faute de projets porteurs d’avenir et d’espoir ».

Abordant la question de l’intégration du continent africain, M. Faki a indiqué que le lancement officiel de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) au Sommet extraordinaire de Niamey, prévu le 7 juillet 2019, marquera une étape importante et décisive sur le chemin de l’Intégration africaine.

« Notre espoir est que l’Afrique en tant que bloc devienne ainsi un grand partenaire incontournable dans le commerce mondial, a-t-il ajouté, avant de poursuivre que « parallèlement à ce projet on ne peut plus porteur d’intégration africaine, le protocole sur la libre circulation des personnes et le passeport africain continuent de requérir davantage d’efforts ».


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Se félicitant du nombre croissant d’Etats qui ont mis en œuvre des mesures de relaxation de leurs politiques de visa d’entrée aux citoyens africains, il a exhorté les Etats membres « qui ne l’ont pas encore fait à se joindre rapidement à l’accord sur le marché unique de transport aérien en Afrique, un autre projet-phare qui nous mobilise à plus d’un titre ».

Par ailleurs, la réforme institutionnelle « ayant accompli des pas décisifs, connaîtra également son point d’orgue au prochain Sommet de coordination dont je souhaite qu’il augure une division harmonieuse de travail entre le niveau régional et continental », a encore indiqué le responsable de l’UA.

Notant, sous un autre angle, que l’Afrique célèbre « ce jour mémorable sous le thème: « Année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes: pour des solutions durables au déplacement forcé en Afrique », M. Faki a souligné qu’en lui-même, ce thème « démontre à suffisance l’acuité de nos défis et l’appel urgent de travailler ensemble pour assurer à tous les citoyens africains le droit inaliénable de vivre libres, dignes et productifs ».

Il a par la même salué les organisations humanitaires « pour l’assistance qu’elles ne cessent d’apporter aux populations africaines refugiées, rapatriées sont appelées à redoubler d’efforts. Aussi, les Etats concernés doivent-ils, dès lors, prendre, dans la dignité et la liberté, toute la mesure de leurs responsabilités pour créer les conditions idoines de retour dans leurs foyers de tous leurs citoyens ».

M. Moussa Faki n’a pas omis, à cette occasion « opportune », de remercier les pays d’accueil qui, a-t-il dit, consentent des efforts et des sacrifices remarquables à l’endroit des réfugiés, rappelant la nécessité pour tous les Etats de sauvegarder les principes inscrits dans la Convention de 1969 sur les aspects spécifiques des réfugiés africains dont ceux du non-refoulement et du partage du fardeau. A cela s’ajoute la convention de l’Union africaine sur l’assistance aux personnes déplacées internes, appelée Convention de Kampala.

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