France / Pourquoi Patrick Baudouin exhume l’affaire des moines maintenant

Par Saïd N.  

Les promoteurs du «qui tue qui», à leur tête l’avocat français Patrick Baudouin, ont choisi un moment opportun pour revenir à la charge et tenter une nouvelle percée dans leur campagne de dénigrement de l’armée algérienne. La crise politique que traverse l’Algérie depuis la destitution d’Abdelaziz Bouteflika et aggravée par un climat de suspicion généralisée, provoquée par l’incarcération d’un nombre incalculable d’anciens hauts responsables, renvoie, en effet, l’image d’un pays vulnérable et perméable à toutes sortes d’ingérences étrangères.

Ainsi, dans une lettre datée du 21 juin, rapporte l’agence AFP, l’avocat des familles des sept moines de Tibhirine assassinés en 1996, Patrick Baudouin, s’appuie sur «l’évolution de la situation politique en Algérie» pour demander aux magistrats de délivrer une nouvelle commission rogatoire internationale afin que l’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, «sous réserve que son état de santé le permette», et l’ex-chef des services de renseignements, le général Mohamed Mediene, dit Toufik, puissent être entendus «le plus rapidement possible».

Dans son courrier, Baudouin prétend que «le défaut de coopération de la part des autorités algériennes n’a pas permis jusqu’à présent de recueillir tous les éléments d’information nécessaires sur les conditions de l’enlèvement, de la détention et de l’exécution des moines de Tibhirine», notamment sur «les actions des services de renseignement et de sécurité». Ce complice de François Gèze dans sa campagne calomnieuse mettant en cause le rôle de l’armée algérienne dans la lutte contre le terrorisme et lavant les hordes des GIA de tout soupçon s’appuie sur une phrase sensationnelle d’Abdelaziz Bouteflika prononcée sur son élan iconoclaste en avril 2004 au micro de la chaîne LCI, «toute vérité n’est pas bonne à dire à chaud», pour espérer l’entendre dire ce qu’il aimerait bien entendre.

A travers l’affaire des moines de Tibhirine, c’est toute l’armée algérienne qui est ciblée. Et, dans le contexte actuel, marqué par un rôle dominant joué par le commandement de l’ANP, la réactivation de cette menace contre l’institution militaire résonne comme une mise en garde de certaines officines étrangères qui passent à une nouvelle étape dans leur ingérence déguisée dans les affaires intérieures du pays.

Patrick Baudoin l’avoue lui-même, en affirmant que son action est motivée par «l’évolution de la situation en Algérie» ; traduire, la fragilisation des institutions dont les «avocats» des groupes islamistes armés voudraient profiter pour enfoncer le clou.

S. N.


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