Bhoutan / Politique étrangère

Les relations extérieures du Bhoutan sont centrées sur les relations privilégiées que le pays entretient avec l’Inde : les deux pays sont liés depuis 1949 par un traité d’amitié, qui organise les relations bilatérales et fait de New Delhi le « conseil » de Thimphou dans la conduite de sa politique étrangère. Cet accord a été révisé en 2007, avec la signature à New Delhi le 8 février 2007, par le roi Jigme Khesar WANGCHUCK et le ministre indien des affaires étrangères, d’un nouveau traité d’amitié qui prévoit notamment le renforcement de la coopération économique entre les deux pays. La même année, le Bhoutan a également conclu avec l’Inde un accord sur le tracé définitif de la frontière. Au niveau économique, l’Inde représente les trois quarts des échanges commerciaux du Bhoutan. Dans le cadre du 11ème plan quinquennal du Bhoutan, l’Inde a déjà octroyé 420 MUSD d’aide liée et 120 MUSD de subventions pour le financement de petits projets de développement.

Le Bhoutan n’entretient pas de relations diplomatiques avec la Chine, en raison d’un différend frontalier qui fait l’objet de négociations annuelles entre les deux pays. La 24ème session des négociations a eu lieu le 11 août 2016 à Pékin.

Les relations entre le Bhoutan et le Népal sont centrées autour de la question des quelques 90 000 réfugiés bhoutanais qui ont fui le Bhoutan durant les années 1980 et 1990, où ils auraient été victimes de persécutions et de violations des droits de l’Homme (les autorités bhoutanaises font de leur côté valoir qu’ils ont quitté le pays de façon volontaire et refusent de les laisser retourner sur leur territoire), et sont actuellement regroupés dans des camps au sud du Népal. Le Népal refusant de les reconnaître, ils dépendent de l’aide du Programme Alimentaire Mondial et font actuellement l’objet de procédures de réinstallation dans plusieurs pays suivies par le bureau du HCR de Katmandou. 50 000 d’entre eux ont déjà été réinstallés dans des pays anglo-saxons.

Le Bhoutan a adhéré à l’ONU en 1971. Il est actif au sein du G77. Il fait partie des pays les moins avancés (PMA) ainsi que des Pays en développement sans littoral (PDSL). Il est candidat pour intégrer l’Organisation Mondiale du Commerce depuis le 6 octobre 1999.

Mise à jour : 12.03.19


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