Actualités / AU FIL DES JOURS

Belkacem Ahcene-Djaballah

Actualités

Mercredi 28 août 2019 : La justice désigne trois administrateurs pour gérer les trois entreprises privées Tahkout, Haddad et Kouninef dont les patrons sont en détention provisoire dans le cadre de la lutte anticorruption. Mais, trois autres patrons qui sont actuellement à la prison d’El Harrach ont pu éviter les administrateurs de la justice. Il s’agit notamment de Condor, Cevital et Sovac. Des entreprises qui ont pu changer juridiquement et légalement les gestionnaires de leurs entreprises avant l’incarcération de ces derniers. Des nouveaux patrons puisés dans le cercle familial. Et, dit-on, entourés de conseillers et juristes afin d’éviter tout problème. 

En fait, pour l’économie algérienne, c’est le tournant qui va faire certainement évoluer les formes de gestion des entreprises privées algériennes qui doivent obligatoirement sortir de l’ «entre-nous». Il est vrai que l’Etat doit donner l’exemple dans sa manière de gérer les entreprises publiques… 

– Qui l’eût cru ? Pour avoir son Brexit sans accord, le (nouveau) Premier ministre britannique, Boris Johnson, a suspendu le Parlement britannique pour une durée de six semaines. Un coup d’Etat ? Non, un «coup d’éclat»… Bien sûr, l’émotion est grande dans la rue, dans un pays où le Parlement est la source de tout pouvoir… depuis des siècles. Mais c’est, assure-t-on, légal et il faudra s’y plier. Le tsunami droitier et presque autoritariste Trump, après avoir touché certains pays de l’ancienne Europe de l’Est aujourd’hui membres de l’Ue, n’arrête pas de faire des dégâts. 

– Dimanche 18 août 2019 : une bonne nouvelle. L’Australie envisage de bloquer les sites internet qui diffusent des contenus extrémistes «violents et terroristes», et cela suite aux attaques sanglantes perpétrées contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande en mars dernier… filmées par l’agresseur qui a diffusé «en direct» ses images sur Facebook. Des mesures estimées nécessaires, selon un responsable, pour éviter la circulation de ce genre de documents odieux». Pleinement d’accord avec lui, surtout lorsqu’on note la prolifération des «fake news» des accusations sans fondement, des insultes et invectives… la plupart du temps sous pseudonymes. Chez nous bien plus qu’ailleurs. Ce qui devrait, à mon sens, être banni. 

Citations : 

– La communication du président-candidat (Abdelaziz Bouteflika) surfe sur l’image de l’imam caché, presque prophète, et les animateurs de sa campagne seraient ses compagnons ou ses suivants, selon la proximité supposée (Abderrezak Derdouri, (c) «Contribution », Le Soir d’Algérie, lundi 31 mars 2014) 

Du merdier peut émerger une grande cause (Kassoul Aïcha, «La colombe de Kant». Roman © Casbah Editions, Alger 2017) 

– Depuis le cinquième siècle de l’Hégire (…) un membre corporel n’a pas travaillé, n’a pas bougé, dans le corps du musulman : le cerveau. En contrepartie, ce qui a bougé, pendant cette période (…), c’est le membre génital. Ce membre est omniprésent dans le conscient et l’inconscient ! (Zaoui Amin, «Un incendie au Paradis. Femmes, religions et cultures». Recueil de chroniques © Tafat Editions, Alger 2016) 

– Mourir, tomber en chahid, cela paraît si simple. C’est de vivre qui est alors le plus difficile. C’est pénible, c’est douloureux, exténuant, c’est psychologiquement intenable (Lakhdar Bouregaa, «Témoin sur l’assassinat de la Révolution». Récit historique (c) Editions El Qobia, Alger / Birkhadem 2018. 2ème édition revue et corrigée. Ouvrage traduit de l’arabe par Abed Charef) 

ACTUALITÉS BRÛLANTES : 

Samedi 11 février 2012 : – Invité des Mille et une news, Mokdad Sifi, ancien chef de gouvernement (1994-1995) critique sévèrement l’ère de gouvernance de Bouteflika, depuis 1999 à ce jour. Pour lui, l’Algérie «stagne dans la mal-gouvernance». Une gouvernance caractérisée essentiellement par «l’incompétence, la corruption, la gabegie, le nihilisme». «Pourquoi sommes-nous pauvres dans un pays riche ?» s’interroge l’ancien chef de gouvernement, lequel constate avec amertume qu’aujourd’hui, «ce sont tous les secteurs qui se trouvent en deuil». Il ajoute que A. Bouteflika avait été ramené au pouvoir, après une «cabale montée» contre son prédécesseur, Liamine Zeroual… qu’il ne manque pas d’encenser (d’après lui, «l’élection présidentielle de 1995 était propre et honnête. Je suis fier d’y avoir contribué. Zeroual avait réussi à maintenir le pays debout au moment de grandes épreuves… on ne lui a pas pardonné d’avoir appelé à la rupture avec les pratiques du passé. Il a été forcé à démissionner»). 

Lundi 13 février 2012 : – Décès du général de corps d’armée à la retraite, ancien chef d’état-major (crise cardiaque en son domicile près de Biskra), 1993-1999, ancien officier de l’Aln, Mohamed Lamari, 73 ans. «Janviériste», et homme de la lutte antiterroriste s’assumant pleinement et publiquement, homme de terrain, patriote sincère et nationaliste convaincu, c’est surtout «le général qui a osé dire non à Bouteflika», ayant été parmi les officiers supérieurs les plus hostiles à la cooptation de Bouteflika en 1999 et ayant eu des rapports tendus avec le chef de l’Etat. Il sera enterré au cimetière de Ben Aknoun (Alger)… en présence d’une foule impressionnante dont toutes les personnalités politiques et de toute la hiérarchie militaire en activité ou à la retraite 

– Entretien de l’Expression avec Mohamed Chafik Mesbah, ancien officier de l’ANP (DRS) et politologue qui ne croit pas à des choix électoraux libres et transparents : pour lui, «le pays est gouverné par la «méthode Coué» (les vessies devenant des lanternes grâce à l’autosuggestion), et «les prochaines élections ne sont qu’une opportunité pour gagner du temps jusqu’à l’élection présidentielle de 2014… L’explosion est inscrite en perspective. C’est une question de temps». Son pessimisme est tel qu’il considère que les délais pour le changement pacifique en Algérie sont forclos et que la transition interviendra dans l’anarchie et la violence.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *