Libye / Enjeux des affrontements armés en Tripolitaine : la résurgence de l’Etat islamique

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Note de la FRS n°14/2019

Aude Thomas, 25 juillet 2019

Les opérations militaires en cours à Tripoli et l’attention portée à ces dernières, tant à l’échelle nationale que régionale et internationale, tendent à faire oublier la présence des groupes terroristes en Libye et leur capacité de nuisance, tout particulièrement celles de l’Etat islamique. Les attaques perpétrées par le groupe au cours de ces derniers mois témoignent pourtant d’une réorganisation de l’Etat islamique et de la persistance de la menace contre les institutions gouvernementales, les forces de sécurité et la population. Depuis l’apparition de l’organisation en Libye en 2014, l’Etat islamique a su mettre à profit le vacuum politique et sécuritaire pour s’enraciner, d’abord en Cyrénaïque, à Derna et à Benghazi, puis en Tripolitaine, à Syrte, où l’organisation contrôlera, jusqu’en décembre 2016, date de son expulsion, l’un des rares territoires en dehors du califat.

Les facteurs qui avaient permis à l’époque à l’organisation d’émerger jusqu’à mettre en place une structure proto-étatique sont aujourd’hui toujours présents et menacent une fois de plus l’achèvement de la transition politique. Le report des négociations politiques, l’échec de la réunification des institutions sécuritaires, les fractures communautaires et le développement de l’économie parallèle sont autant d’éléments qui ont permis à des groupes terroristes de prospérer. Ces facteurs persistent encore aujourd’hui en Libye et font craindre un retour de l’Etat islamique. Cette crainte est d’autant plus justifiée qu’au cours de ces deux dernières années, l’organisation a reconstitué ses réseaux dans le sud libyen.

A cela s’ajoute l’offensive en Tripolitaine de l’Armée Nationale Libyenne (ANL) contre la coalition de groupes armés affiliés au Gouvernement d’Union Nationale (GUN) à Tripoli. Cette offensive constitue une double menace. D’une part, elle menace de faire perdurer la guerre civile dans laquelle le pays est plongé depuis l’offensive du maréchal Haftar le 4 avril 2019, reportant de fait à une date inconnue les négociations politiques. D’autre part, les affrontements détournent l’attention et les effectifs des forces de sécurité en charge de la lutte contre les groupes terroristes. L’enlisement de la situation à Tripoli profiterait de fait aux différents groupes armés hostiles à l’unification des institutions politiques et sécuritaires. Enfin, on ne peut ignorer les récentes défaites militaires de l’organisation Etat islamique en Syrie avec l’expulsion des derniers combattants de Baghouz. Pour mémoire, la Libye a été le seul territoire en dehors du Califat en Irak et en Syrie, aujourd’hui disparu, où l’Etat islamique a exercé un contrôle territorial effectif. Or, la fin du contrôle territorial du califat risque de se traduire par une décentralisation de ses activités au profit des « provinces » extérieures de l’organisation, notamment en Libye, et de conduire à une multiplication des attaques spectaculaires telles que celles survenues au Sri Lanka.

L’entrée en clandestinité de l’Etat islamique en Libye

L’expulsion de l’Etat islamique de Syrte en décembre 2016 a mis fin au proto-Etat mis en place par l’organisation. Cependant, la défaite de l’organisation ne signifie en rien sa destruction. Des 3 000 à 5 000 combattants estimés, il ne resterait que plusieurs centaines d’hommes. Selon le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), 500 individus et les dirigeants de l’organisation auraient fui lors du siège de Syrte avant les bombardements américains. La perte territoriale de Syrte et des revenus qui en découlaient ont entraîné une restructuration progressive de l’organisation. Les récentes attaques confirment qu’après un temps de sommeil, le groupe est de nouveau capable de mener des opérations d’envergures.

Les frappes américaines dans la région de Syrte, de Bani Walid et dans le Fezzan (Wadi Al-Shaati et Fuqaha) constituent le premier élément qui confirme la réorganisation progressive des forces de l’Etat islamique et sa capacité de nuisance. Depuis janvier 2017, l’AFRICOM a révélé que huit frappes aériennes avaient été menées contre des positions de l’Etat islamique en Libye. Ces frappes ont été réalisées entre le 22 septembre 2017 et le 23 janvier 2018 dans la zone désertique au sud de Syrte. Au cours de ces dernières, des combattants ont été abattus, des camps d’entrainement utilisés pour le stockage des armes et la planification d’attaques et des véhicules ont été détruits. Le 17 et le 19 novembre 2017, l’US Air Force a ainsi mené plusieurs frappes près de Fuqaha.

Ces opérations confirment l’hypothèse selon laquelle l’Etat islamique utilisait déjà à l’époque le sud de la Libye comme zone de repli. L’organisation semble s’être éloignée de Syrte au profit des zones désertiques et montagneuses afin d’éviter les patrouilles des forces de sécurité et les frappes aériennes. L’Etat islamique se déplacerait dorénavant en unités réduites de quatre ou cinq combattants pour éviter d’attirer l’attention sur ses déplacements. Ces unités du désert permettraient d’alimenter les cellules de l’organisation présentes dans les grandes villes libyennes et leurs périphéries.

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Le sud du pays est, plus que les régions du nord, livré à lui-même et de fait, il est aux mains des groupes armés et des trafiquants originaires de Libye ou des pays voisins. Selon certaines sources, l’Etat islamique aurait noué des relations avec des groupes armés du Tchad, du Soudan et du Mali, lui permettant ainsi d’acheminer à travers les frontières poreuses des armes et de nouvelles recrues. Le vaste réseau constitué par l’organisation en Libye, auprès de groupes armés opposés à Haftar et à l’extérieur des frontières libyennes, représente une menace non seulement pour la Libye mais également pour les pays de la bande sahélo-saharienne. Pour mémoire, l’Etat islamique dispose d’une ramification, l’Etat islamique dans le Grand Sahara, présent dans la région dite des trois frontières, entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Par ailleurs, l’organisation se serait rapprochée d’AQMI en Libye au cours du mois de février 2018.

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Les attaques perpétrées contre les forces gouvernementales constituent un deuxième élément attestant des capacités militaires de l’organisation. À partir de mai 2017, de nombreuses attaques contre des checkpoints à l’aide de véhicules piégés (VBIED – Vehicle Borne Explosive Device) ont ainsi été relevées, près de Nofaliyah, Jufrah et Ajdabiya. En 2018, les trois attaques contre des checkpoints à Ajdabiya ainsi que la saisie d’armes et de munitions confirment la présence et l’importance de la ville pour l’Etat islamique. Début 2018, la ville de Benghazi a été la cible de deux attaques majeures contre des civils : les 23 janvier et 9 février 2018, plus de 150 personnes étaient tuées et blessées lors de deux attaques contre des mosquées de Benghazi dans les quartiers d’Al-Majouri et Al-Salamani. Ces attaques ont pour objectif de décimer les forces de sécurité et d’instiller un sentiment d’insécurité. Elles signent également le retour de l’organisation d’un point de vue capacitaire à peine un mois après la libération complète de la ville par les forces de l’ANL.

Le deuxième semestre de l’année 2018 a enregistré des attaques d’envergure menées par l’Etat islamique dans la capitale et dans des villes excentrées. La ville de Tripoli est ainsi ciblée par trois attaques entre mai et décembre 2018. Le 2 mai, une attaque a été menée contre les locaux de la Haute Commission électorale libyenne (HNEC) dans le quartier de Ghut Shaal à Tripoli. Le 10 septembre, les institutions libyennes ont été de nouveau visées lors d’une attaque dans les locaux de la Compagnie Nationale de Pétrole (NOC) situés dans le quartier d’Al-Dahra au centre de Tripoli. Enfin, le 25 décembre, l’organisation a pris pour cible le ministère des Affaires étrangères, dans le quartier de Zawiyat Al-Dahmani. Ces attaques sont symboliques par les institutions qu’elles visent et démontrent un niveau d’organisation et de préparation plus sophistiqué. Le modus operandi employé est identique. Un groupe, constitué de 4-6 assaillants, pénètre dans les locaux et utilise des fusils d’assaut et des explosifs dans le but d’infliger de lourdes pertes. De même, les récurrentes opérations de sécurité en Tripolitaine et dans la capitale suggèrent que les membres de l’Etat islamique se déplacent, en unités réduites, relativement librement d’une région à une autre et d’un pays à un autre. En mars, 5 individus suspectés d’appartenir à l’organisation ont été arrêtés alors qu’ils tentaient d’infiltrer Tripoli. Un autre membre est arrêté alors qu’il s’apprêtait à franchir la frontière tunisienne à Ras Ajdir.

Le Fezzan : une base de repli et logistique pour l’Etat islamique

Les attaques menées au cours des derniers mois contre des villes excentrées ainsi que les opérations de sécurité dans le Fezzan ont révélé que le groupe dispose d’une base dans le Fezzan sur laquelle il s’appuie pour mener des opérations au nord et renforcer ses capacités logistiques. Ce constat est confirmé par les derniers incidents impliquant des membres de l’Etat islamique et énumérés ci-dessous.

En décembre 2018, au cours d’une opération de sécurité dans des fermes aux alentours de Ghadduwah? l’ANL a découvert un dépôt utilisé par l’Etat islamique pour fabriquer des engins explosifs ainsi que des civils détenus et précédemment enlevés dans les villes de Fuqaha et Tazirbu. Au mois de mars 2019, une seconde manufacture d’engins explosifs a été découverte dans la zone désertique d’Hamari dans les environs d’Umm Al-Aranib. Ces évènements nous apportent plusieurs informations. Tout d’abord, il confirme l’importance de la région dans la stratégie de l’organisation, la présence de combattants étrangers dans ses rangs, et suggère que l’Etat islamique coopère avec des groupes criminels dans la région pour dissimuler sa présence.

En parallèle des attaques médiatisées contre des institutions symboliques dans la capitale, l’Etat islamique a mené plusieurs opérations dans des villes périphériques, à Fuqaha dans le Fezzan en octobre 2018 et à Tazirbu en Cyrénaique en novembre 2018. Dans ces deux cas, l’organisation a opéré selon un modus operandi identique : des combattants de l’Etat islamique à bord d’un large convoi de véhicules ont pénétré dans la ville et pris le contrôle temporairement, brûlant des infrastructures et des habitations avant d’exécuter et de prendre en otage des civils et officiels. A Fuqaha, 4 civils ont été ainsi exécutés et 7 autres enlevés. Lors de l’attaque de Tazirbu, 9 personnes, dont une majorité de policiers, ont été tuées, tandis que le maire de la ville et des civils ont été enlevés. Ce mode opératoire qui relève de la pratique de groupes criminels confère à l’organisation de multiples avantages. D’une part, le groupe décrédibilise les forces de sécurité et fragilise le lien entre celles-ci et la population, tout en faisant la promotion de son organisation auprès de potentielles nouvelles recrues. D’autre part, ces attaques permettent d’obtenir la libération de partisans et d’acquérir du matériel et des armes manquantes. A la suite de cette dernière attaque, les forces de l’ANL ont mené une opération contre les membres de l’Etat islamique, alors repliés dans les montagnes Harouj au centre de la Libye, tuant 14 assaillants. La zone, située à mi-chemin entre Tazirbu et Fuqaha, offre un refuge idéal pour l’organisation. Les montagnes d’Harouj étant difficiles d’accès, elles permettent également à l’Etat islamique d’avoir une base protégée depuis laquelle l’organisation peut mener des opérations dans les villes alentours.

En 2019, de nouvelles attaques terroristes sont enregistrées dans la région. Entre les mois d’avril et de mai, l’organisation frappe à neuf reprises les villes de Fuqaha, Ghadduwah, Sebha, Zillah, et dans les environs de Harouj – attaques au cours desquelles des civils et des membres de l’ANL sont exécutés et enlevés. Dans un communiqué publié à la suite de l’attaque contre un camp d’entraînement de l’ANL à Sebha, l’Etat islamique revendique avoir tué et blessé 16 membres de l’ANL et révèle avoir mené l’attaque dans le but de libérer des prisonniers. Ces attaques confirment l’échec partiel des opérations de l’ANL visant à éliminer les cellules de l’Etat islamique dans le Fezzan. Elles révèlent également la stratégie de l’organisation de mener des opérations contre des cibles de seconde catégorie. Cela dans le but de renforcer ses capacités et reconstituer ses réseaux et, potentiellement, de détourner l’attention des forces de sécurité des mouvements d’autres cellules plus au nord. L’augmentation du nombre d’attaques constatées ces dernières semaines s’explique entre autres par le retrait précipité des forces de l’ANL de la région. A peine les principales villes du Fezzan, Sebha, Alawenat, Ubari et Murzuq ont-elles été sécurisées au début du mois de mars que des unités de l’ANL se sont déployées vers le nord en direction de la Tripolitaine. Des unités avaient ainsi déjà été repérées à Al-Qurayat à la fin du mois de janvier et Hun en mars 2019, suggérant qu’une opération militaire se préparait.

L’offensive du maréchal Haftar au Fezzan et en Tripolitaine

Au cours de ces derniers mois, le rapport de force qui prévalait jusqu’à présent en Libye a basculé en faveur du maréchal Haftar.  Dans les faits, le contrôle exercé par les forces de l’ANL reste fragile, comme l’illustrent les violences communautaires dans le Fezzan et les difficultés rencontrées lors de l’offensive à Tripoli, notamment la perte de Gharyan. La fin des opérations militaires à Derna, en Cyrénaïque, et la prise de contrôle des principales villes et sites pétroliers dans le Fezzan sont à l’origine de ce nouveau rapport de force. En février 2019, l’ANL a libéré Derna, le dernier bastion islamiste qui jusqu’à présent échappait à son contrôle, après une ultime offensive initiée en mai 2018. La prise de contrôle de la ville a permis à l’ANL de déployer ses unités jusque-là mobilisées à Derna dans la région du Fezzan. La région, qui abrite dans ses sous-sols les réserves en eau et une importante part des gisements d’hydrocarbures du pays ainsi que les infrastructures nécessaires à l’acheminement de ces ressources aux populations de la bande côtière, a été longtemps délaissée par les autorités basées au nord. Les incursions répétées des groupes armés tchadiens et soudanais présents depuis 2013 dans cette région ainsi que la présence confirmée de cellules de l’Etat islamique ont conduit l’ANL à y mener une opération d’envergure. En janvier 2019, l’ANL a initié une opération militaire en parallèle de négociations avec les populations et tribus locales dans le but d’éliminer les groupes armés étrangers et les groupes terroristes implantés dans la région. L’idée sous-jacente était de prendre le contrôle des infrastructures vitales. En février 2019, en parallèle des opérations en Cyrénaïque, les forces de Khalifa Haftar ont saisi les sites pétroliers de Sharara et El-Feel, lui permettant ainsi de mettre la main sur près de deux tiers du territoire. Ainsi, il s’assure le contrôle des principales ressources vitales et financières du pays, dont dépendent le GUN et la population au nord, et le soutien de puissances étrangères.

Le 4 avril, les premiers affrontements entre l’ANL et des groupes armés affiliés au GUN ont éclaté. Dès lors, tous les regards se sont tournés vers Tripoli. En pratique, l’arrivée et le retrait précipités d’une partie des troupes du Fezzan pour être déployées en Tripolitaine emportent plusieurs conséquences. La première est d’avoir bouleversé le fragile équilibre entre les communautés du Fezzan en cooptant certaines populations pour faciliter la présence de l’ANL dans la région. Cette stratégie pourrait rapidement se retourner contre l’ANL, d’autant que les alliances en Libye sont particulièrement volatiles. En effet, la cooptation de certaines communautés n’a fait qu’attiser les rivalités existantes. Ainsi, les accords passés avec la tribu des Awlad Suleiman ont renforcé le rejet éprouvé par les Toubous, une autre population présente à cheval sur la Libye, le Niger et le Tchad. Au début du mois de juillet, de nouveaux affrontements ont éclaté dans la ville de Murzuq entre des habitants, certains appartenant à la tribu Ahali, et des Toubous, certains originaires du Tchad. Le second danger qui guette est l’illusion qu’une campagne militaire peut, en quelques semaines, débarrasser la région de la présence des groupes armés étrangers et terroristes. Les incidents relevés au cours de ces dernières semaines suggèrent que des cellules de l’Etat islamique seraient toujours présentes dans le Fezzan, territoire utilisé par l’organisation comme base logistique et centre des opérations.

Ces quelques incidents renforcent l’hypothèse selon laquelle la dégradation de la situation politique permettrait à l’Etat islamique de mener des attaques d’opportunité. La récente intervention des forces de l’ANL dans la capitale a eu pour effet de polariser – de manière temporaire – d’un côté les acteurs opposés au GUN et de l’autre ceux opposés à l’ANL. Les opérations militaires menées par l’ANL en Cyrénaïque, à Benghazi et à Derna, et dernièrement au Fezzan, ont eu pour résultat de fédérer de nombreux groupes, dont certains salafistes, combattus par l’ANL et ralliés au camp du GUN lors des combats à Tripoli. L’Etat islamique, au même titre que d’autres groupes, pourraient ainsi cibler la capitale mais également, et peut-être davantage, des villes acquises et sous contrôle de l’ANL (telles que Benghazi et Derna) dans le but de réduire la pression exercée par les forces de l’ANL en Tripolitaine. Cette dernière hypothèse a été confirmée par les attaques menées contre les forces de l’ANL à Derna au mois de juin et contre des officiels de l’ANL au cimetière d’Al-Harawi à Benghazi le 11 juillet.

Conclusion

La stratégie de l’Etat islamique depuis son expulsion de Syrte est de maintenir une cadence élevée d’actions (raids de checkpoints, attaques VBIED, assassinats et kidnappings), en alternant entre des cibles de première et de seconde catégories (les symboles de pouvoir, les forces armées, et la population) au gré des opportunités et des besoins logistiques. La forme groupusculaire adoptée par l’organisation et ses cellules dispersées à travers le pays lui offrent une grande liberté de mouvement. Les récents événements politiques et le nombre croissant d’attaques enregistrées en 2018 et 2019 laissent présager que d’autres seront conduites. Une hypothèse renforcée par le fait que l’Etat islamique en Libye a capitalisé sur les oppositions entre acteurs libyens pour se renforcer. Le GUN et l’ANL semblent  être aujourd’hui pris dans une guerre d’attrition sponsorisée par la Turquie, le Qatar pour le GUN et les Emirats Arabes Unis, l’Egypte, l’Arabie Saoudite, et la France pour l’ANL. La situation actuelle en Tripolitaine offre à l’organisation l’environnement politique et sécuritaire idéal pour reconstituer son empreinte territoriale en Libye et poursuivre son travail de déstabilisation dans ce pays et dans la région sahélo-saharienne.

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