Livre / « Recomposition » : les ambivalences d’une lecture des mouvements populistes d’Alexandre Devecchio

par Jacques Sapir

L’ouvrage d’Alexandre Devecchio, Recomposition[1], se veut un plaidoyer pour la démocratie sous la forme d’une enquête sur les mouvements populistes qui se déploient aujourd’hui en Europe et aux Etats-Unis. L’auteur décrit donc ces différents mouvements, non sans laisser entendre une sympathie à leur égard, et conclut son ouvrage par un appel à Réconcilier le peuple et les élites pour sauver la démocratie. Vaste programme pourrait-on dire, en paraphrasant une phrase bien connue.

Ce livre, comme tout ouvrage, contient de très bons passages. Il en contient beaucoup, ce qui le fait émerger de la littérature ambiante. Il en contient aussi de moins bons, de plus discutables. Mais, on ne doit pas oublier qu’il s’agit de l’œuvre d’un journaliste et non celui d’un chercheur, d’un universitaire. Il convient donc d’écarter d’emblée des critiques qui porteraient sur l’imprécision de certaines définitions, de certaines affirmations.

L’important est donc sa thèse centrale, qui se décline en deux étapes. Dans la première, Devecchio décrit la montée des mouvements populistes comme une réaction pro-démocratie engendrée par les dérives que connaissent les principaux pays dits « démocratiques », dérives qui trouvent – mais ce point n’est guère explicité – leur origine dans la globalisation et la « sécession » voulue des élites. Ce point n’est guère contestable, même si plus de précision eut sans doute été nécessaire. La deuxième étape consiste à prétendre que ce sont les mouvements conservateurs qui incarnent le mieux ce populisme, et que ces derniers ont intérêt à trouver une forme d’accommodement raisonnable avec les élites, accommodement qui réinjecterait de la démocratie dans les systèmes « démocratiques » moribonds sous peine d’arriver à un chaos, à une forme d’anomie planétaire. Cette étape classe Devecchio comme un « réformiste » et non un « révolutionnaire », et on ne lui en fera pas le reproche, mais c’est aussi celle qui accumule le plus de questions tant sur la méthode d’enquête que sur le fond.

Le populisme, réaction démocratique ?

Il convient donc de revenir d’abord sur la première étape. Alexandre Devecchio commence par faire un sort à l’idée d’un « retour des années trente ». Incontestablement, cette thèse, popularisée ad nauseam par les thuriféraires de l’ordre établi est fausse. Elle se base sur l’idée que le « nationalisme » ou le « patriotisme » aurait été la cause de la seconde guerre mondiale. En réalité les causes de cette dernière sont diverses. On doit mentionner le Traité de Versailles qui inscrit en Europe un déséquilibre fatal tant en matière politique qu’économique. Le livre publié en 1919 par J.M. Keynes, The Economic Consequences of the Peace, livre qui sera accompagné lors de la Conférence de Gênes en 1923 par A tract on Monetary Reform, établit bien les tensions qui vont mener à la crise de l’ordre que le Traité de Versailles avait voulu instituer. En fait, le nazisme apparaît comme un « racisme » [2], qui se veut antagonique à l’ancien nationalisme[3].

Ceci étant fait, en quoi les nouveaux périls, le « globalisme » et l’islamisme peuvent-ils expliquer les mouvements qui seront dans la suite du livre décrits ? C’est justement là où l’on attendait Devecchio. Or, il est trop général sur ces deux points. Autant a-t-il raison quand il explique que l’Etat-nation est un refuge contre les tentations impériales et les régressions tribales (ou communautaires), il ne voit pas en quoi les nouvelles technologies, et les effets de mode aussi, concourant à une course narcissique, sont de profonds acides pour la notion de bien commun[4].

Le point est mieux traité dans le second chapitre qui tend à montrer que le populisme est, avant tout, une réaction démocratique, ce qui semble indéniable. Nous avons nous-même soutenu cette thèse dans un ouvrage récent[5]. Notons au passage qu’il commet l’erreur de présenter la dictature sous son aspect vulgaire (où elle est égale à la tyrannie) et non sous son aspect originel, où elle est une institution de la République Romaine visant à gérer certains conflits entre la Plèbe et les Sénateurs, voire à affronter des situation d’extrême nécessité[6]. L’eut-il fait qu’il aurait mieux compris, sans doute, ce qui peut attirer des occidentaux – pour les russes, c’est évident – dans le personnage de Vladimir Poutine. L’important, ici, est de comprendre ce qui fait, et ce qui constitue, le « peuple ». C’est l’interrogation centrale de tout discours sur le « populisme ».

Le troisième chapitre est intéressant par ce qu’il décrit, mais l’on peut se demander si sa place n’eut pas été dans le chapitre consacré au phénomène Donald Trump, quitte – et l’importance de l’élection de Trump le justifierait – de consacrer à l’occupant actuel de la Maison Blanche en fait plusieurs chapitres. Le style « Archie Bunker », nommé ainsi d’après le héros récurrent d’une série américaine, recouvre bien un des aspects du discours populiste, en tous les cas aux Etats-Unis[7]. Cela recoupe la dédicace faite par Devecchio « aux siens » dans laquelle il inclut tous ceux qui sont méprisés, humiliés et offensés par les actuels puissants. Car, il y a du Dostoïevski dans les différents mouvements populistes[8]. De fait, l’auteur semble penser que le « peuple » se définit de manière implicite par des comportements, des habitudes, une manière de penser et de parler. A-t-il lu La Distinction de Pierre Bourdieu ? On peut le penser car il est un homme de grade culture, et qui n’hésite pas à chercher dans d’autres familles politiques que la sienne des instruments d’intelligence du monde. Il aurait pu en tout cas y trouver des éléments confortant, mais aussi précisant, sa démarche[9]. En tout les cas, on peut penser que dans ce chapitre Devecchio met ses pas dans ceux du sociologue, icône de la « gauche radicale ».

Au-delà, Devecchio va s’interroger sur cette révolte qu’il présente comme mondiale[10], mais qui est essentiellement occidentale[11], ce qu’il précise plus loin à juste titre mais sans voir la contradiction qu’il y a avec ses formulations précédentes. Il va aussi, et ce point est important même s’il peut déranger certains, montrer les liens entre la montée du populisme et la « crise migratoire » de 2015-2016, ce qui explique que, sous des formes trahissant évidemment la culture politique de chaque pays, on retrouve la montée du populisme de la Suède à l’Italie en passant naturellement par l’Allemagne[12].

Populisme de gauche, populisme de droite

Armé de sa définition du populisme, Alexandre Devecchio s’intéresse alors aux différents courants qui traversent la nébuleuse populiste et à leurs manières de présenter le « peuple », ce qui est en réalité le cœur de la question. Il s’intéresse alors aux travaux de Laclau et de Mouffe qui, dans un cadre marxiste ou postmarxiste (on dit en réalité « marxien ») ont tenté de penser le populisme[13]. Il présente alors ce qui fait, selon Mouffe, la différence fondamentale entre le « populisme de droite » et le « populisme de gauche ». Le premier verrait le « peuple » dans « une tradition ethno-nationaliste qui ne correspond pas à l’idéal de la gauche »[14]. Le second voit le « peuple » comme une communauté politique qu’il convient de construire en fédérant un ensemble de demandes hétérogènes[15].

Devecchio critique alors ces définitions. Quant à celle du « populisme de droite » il écrit : « En réalité, aucun populiste, même de droite, ne revendique une conception ethnique du peuple et de la nation. Il est vrai cependant que les « populistes de droite » voient dans le peuple aussi bien une communauté civique que culturelle, voire une réalité charnelle »[16]. Est-ce si sûr ? Affirmerait-il que chez un Zemmour par exemple, mais il n’est pas isolé sur ce point, il n’y a pas une tendance marquée à l’ethno-nationalisme ? Devecchio, dont la propre définition du « peuple » est en réalité bien plus historique que cela, tend à la prêter à certains des « populistes de droite ». Les dérives de ces derniers sont incontestables, et il faut en prendre acte sans, pour autant, nécessairement les « diaboliser » ainsi qu’y invite Chantal Mouffe. Une lecture historique montre que le « peuple » français s’est progressivement construit, en général au travers de crises graves qui mettaient en cause la souveraineté, qu’il s’agisse de la Guerre de Cent Ans avec Jeanne d’Arc[17], des Guerres de Religion au XVIème siècle, ou des guerres de la Révolution. La notion de « communauté culturelle » est une vision « ex-post » à ces crises. La « culture » du paysan ou du boutiquier protestant de Nîmes était bien différente de celle de leurs équivalents catholiques en Île de France au XVIème siècle.

Il touche cependant plus juste dans sa critique du « populisme de gauche ». Le constat qu’il fait de l’échec de la « convergence » des luttes est indiscutable[18]. Mais, est-ce à dire que toute convergence est impossible ? De même avec l’idée de « communauté politique » à laquelle il reproche une approche trop artificielle de la notion de « peuple ». Or, nous savons que l’idée de la « communauté politique », qu’il attribue aux « populistes de gauche » est en réalité bien plus ancienne que la définition de « droite » ou de « gauche » puisqu’elle remonte en réalité à la Rome antique. En fait, et cela est un point obscur tant aux « populistes de gauche » qu’à Alexandre Devecchio dans sa critique de ces derniers, il manque la notion des institutions[19]. Or, on peut avancer la thèse que ce sont les institutions qui ont constitué le « peuple » et qui sont à la base de sa « culture », qu’elle soit politique, matérielle ou spirituelle. Ces institutions, dont les formes peuvent être multiples, qui incluent tant les institutions formelles qu’informelles et les coutumes, sont le produit – volontaire ou non – des conflits[20] qui ont traversé le peuple français dans sa constitution. C’est pourquoi toute population ne constitue pas nécessairement un « peuple », ni une nation. La durée historique du processus, qui s’étale sur de nombreux siècles, produit l’illusion que le résultat à une époque donnée est « naturel ». L’historien Bernard Lepetit a bien décrit ce paradoxe[21]. Le peuple se construit bien donc. Mais, il est dangereux de croire que cette construction puisse se faire en quelques années et surtout puisse être dirigée par un mouvement ou un parti. Le processus de construction est largement un produit non-intentionnel des conflits qui traversent le « peuple ». En cela, on peut critiquer la vision de Chantal Mouffe (et celle implicite de Jean-Luc Mélenchon) non parce qu’elle serait fausse, mais parce qu’elle serait simpliste et simplificatrice et qu’elle ne comprendrait pas ni la temporalité de ces processus ni l’articulation – disons la dialectique – qui existe entre luttes sociales et institution.

Postures, impostures et lutte politique

La question posée par Devecchio est alors la suivante : si le « populisme de droite » pourrait être authentique, le « populisme de gauche », quant à lui ne serait qu’un posture, voire une imposture. En témoigne la citation suivante : « Comme la France Insoumise, Podemos pourrait rapidement perdre la bataille des populismes. Parce que le fameux populisme de gauche est une gauche avant d’être un populisme. Comme le parti de Mélenchon, le mouvement espagnol a d’ailleurs échoué à ‘construire un peuple’ »[22]. On ne discutera pas le constat. Ce dernier est juste. Mais le lien de causalité est, quant à lui, plus que douteux. Remarquons immédiatement que Devecchio se trompe lourdement sur la question du fait national catalan. Il eut tiré un grand profit à lire les deux ouvrages remarquables écrit par Christophe Barret sur ce sujet[23]. J’ai rendu compte, d’ailleurs, dès sa sortie du livre de Barret sur la Catalogne[24].

Que Devecchio est écrit un livre de journaliste n’est pas ici le problème. Mais, qu’il est négligé des sources importantes discrédite sur ce point son travail de journaliste. Car, l’analyse des contradictions internes de Podemos, de ses hésitations sur la question du populisme[25], et de ses ambivalences sur la question de la Catalogne sont décrites et analysées avec une autre finesse par Christophe Barret.

De même, ce dernier montre bien que le nationalisme catalan n’est pas un nationalisme de riches, comme le prétend à tort, et de manière assez stupide, Devecchio, mais un nationalisme des petites agglomérations contre la métropole Barcelone. En fait, le nationalisme catalan est issu du rôle joué par l’école et par l’enseignement du catalan et la mobilisation de l’histoire comme une arme politique, mais aussi le (lourd) passé de la droite espagnole et les erreurs psychologiques que cette dernière a commise[26]. Christophe Barret montre aussi que les indépendantistes catalans, s’appuyant sur un solide socle ont su gagner la bataille culturelle, validant ainsi les thèses d’Antonio Gramsci. La puissance du mouvement indépendantiste montre ainsi la centralité de la bataille culturelle[27]. Au-delà, il n’y a pas – et c’est une différence fondamentale entre l’Espagne et la France – une « culture commune » espagnole.

Revenons alors à l’involution de la France Insoumise. Le constat n’est pas contestable ; j’ai même écrit une note sur ce sujet[28]. Mais, là où Devecchio voit l’expression d’une soi-disant « logique », je pense qu’il est plus utile – et plus juste – de voir une lutte politique qui a traversée la France Insoumise et qui s’est nourrit de l’erreur commise par ses dirigeants de confondre la tactique avec la stratégie. Mais, est-ce à dire que TOUT populisme de gauche ne serait qu’une posture ? Un discours du « populisme de gauche » peut n’être qu’une posture, soit pour des raisons tactiques soit du fait de son incompréhension de la dimension historique qu’il y a dans la « construction » du peuple. Les deux problèmes peuvent se conjuguer et aboutir, de par la tyrannie du « court-termisme » à avoir une approche manipulatrice de la question du populisme. Mais, cela reviendrait alors à définir la vie par les maladies du corps humain. La réalité est qu’Alexandre Devecchio veut croire qu’il n’est de véritable populisme que « de droite ». C’est son droit le plus strict. Cependant, ici, il sort de son rôle d’analyste et de journaliste. Le livre n’est plus cette enquête qu’il se devait d’être, et une enquête implique nécessairement une dose de subjectivité, mais il se transforme en pamphlet. En se refusant d’examiner sérieusement la thèse de la « construction » du peuple, d’y inclure la question des institutions, bref de renouer les fils de l’écheveau sur lequel François Guizot travaillât. Ce qui pose, bien entendu, la question de savoir quelles sont les institutions qui aujourd’hui peuvent aider à la construction du « peuple ». Ce sont, essentiellement, les institutions qui sont liées à la souveraineté et sans lesquelles il ne peut y avoir de démocratie. Devecchio aurait gagné à réfléchir à ce qu’impliquait sa proposition selon laquelle il y a dans ce mouvement populiste une profonde aspiration à la démocratie. Cette proposition, qui est juste, implique en réalité que la question de la souveraineté est aujourd’hui centrale pour qu’un mouvement populiste puisse gagner l’hégémonie nécessaire à sa victoire. De fait, ce que nous vivons n’est qu’en apparence un moment populiste ; en réalité, il s’agit d’un moment souverainiste. Toutes les forces qui veulent se couvrir du manteau du populisme et qui oublient cela sont condamnées à la stagnation et à la régression, qu’il s’agisse de la France Insoumise ou du Rassemblement National[29].

Quelle union du peuple et des élites ?

Alexandre Devecchio, à partir d’une réflexion sur le dirigeant de la Lega, Matteo Salvini, embraye à juste titre sur la notion de « démocratie illibérale »[30], qu’il redéfinit correctement, pour aboutir à un exposé trop rapide de la pensée de Marcel Gauchet[31]. On ne peut être que d’accord avec ce dernier quand il explique que désormais la démocratie et le libéralisme sont incompatibles. On pourrait même dire que cette incompatibilité concerne aussi la souveraineté et le libéralisme, comme l’avait vu Carl Schmitt. La question de la compatibilité des « agences indépendantes » avec les processus démocratiques est aussi posée. Ce n’est certes pas nouveau, et j’ai personnellement écrit des livres à ce sujet[32]. Mais, l’important est que cela soit redit de manière claire. Il n’en est que plus étonnant que l’on ne trouve pas, alors, un passage sur la question de la souveraineté. Or, cette question de la souveraineté est le surplomb évident du mouvement des gilets jaunes.

Ce qui conduit à la conclusion même du livre. Devecchio souhaite que « ceux d’en bas » puissent s’unir avec « ceux d’en haut ». Le souhait est ancien, mais quelle unité est-elle possible ? Car, ce que récusent les mouvements populistes décrits, et parfois analysés, dans ce livre indique un refus grandissant de « ceux d’en bas » d’accepter les formes d’unités proposées par « ceux d’en haut ». Vieille querelle, qui nous renvoie au début même de la République Romaine et à la fable des membres et de l’estomac. On sait que les conflits furent un mécanisme de construction des institutions de cette même république et donc d’une forme d’unité[33]. Claudia Moatti, dans un ouvrage important publié l’année dernière, note ainsi que les sécessions de la Plèbe au début de la République permirent justement de limiter le pouvoir de l’aristocratie, de modérer les aspects les plus inégalitaires de la République originelle et ouvrirent peu à peu de nouveaux espaces de libertés publiques[34]. De fait les membres de la Plèbe furent autorisés à se présenter à la Questure en -409, aux magistratures équestres en – 368, à se faire élire comme censeur en – 351 et comme préteur en -336[35]. Elle ajoute alors : « Ainsi l’analyse en terme de partes repose sur une vision plurielle et ouverte de la cité, dont l’unité est constamment en construction… »[36]. De fait, le conflit y est une part du jeu politique ; c’est lui qui « construit » la res publica. Ce conflit va se poursuivre à travers l’opposition entre ceux que l’on appelle les populares ou représentants du parti « du peuple » et les optimates qui sont les représentants de l’élite sénatoriale[37]. L’enjeu social et économique des terres confisquées aux vaincus, terres qui constituent l’ager publicus, devient dès lors central[38]. De fait, à cette époque, l’absence ou l’imprécision du cadastre rend possibles les abus des plus riches[39]. De ce déséquilibre économique et sociale est issu la volonté, à chaque incident plus claire, du Sénat de s’accaparer la souveraineté et l’initiative des lois[40].

On ne saurait mieux dire que les luttes sociales sont nécessaires à la constitution du peuple et de la nation, que ces luttes – par les institutions qu’elles engendrent – sont à la base même de la culture politique qui devient alors le langage commun que parle le « peuple ». La question des institutions, de leur nécessité comme de leur origine, qui constitue un point aveugle dans l’ouvrage d’Alexandre Devecchio est justement ce qui empêche ce dernier de pousser jusqu’à son aboutissement logique la « recomposition » qu’il appelle pourtant de ses vœux.

[1] Devecchio A., Recomposition. Le nouveau monde populiste, éditions Le Cerf, Paris, 2019

[2] M. Burleigh et W. Wippermann, The Racial State – Germany 1933-1945, Cambridge University Press, 1991

[3] W. Sheridan Allen, The Collapse of Nationalism in Nazi Germany, in J. Breuilly (ed), The State of Germany, Londres, Longman, 1992

[4] Sapir J., Souveraineté, Démocratie, Laïcité, Paris, Editions Michalon, 2015.

[5] Idem.

[6] Labruna L., « La violence, instrument de la dictature à la fin de la république » in Dialogues d’histoire ancienne, Vol. 17, n°1, 1991, p. 119-137 ; Idem, « Adversus plebem dictator » in Hinard F. (ed) Dictatures. Actes de la table ronde réunie à Paris les 27 et 28 février 1984, Paris, Editions de Boccard, 1978.

[7] Devecchio A., Recomposition. Le nouveau monde populiste, pp. 78-81.

[8] Dostoïevski, F., Humiliés et Offensés, publié en russe (Униженные и оскорбленные) en 1861, Paris, Le Livre de poche, Éditions Gallimard, 1953, traduit par Sylvie Luneau.

[9] Bourdieu P., La Distinction – Critique sociale du Jugement, Paris, Editions de Minuit, 1979.

[10] Devecchio A., Recomposition. Le nouveau monde populiste, pp. 125-142.

[11] Idem, pp. 179-180.

[12] Idem, pp. 216 à 232.

[13] Idem, pp. 96-100.

[14] Idem, p. 100.

[15] Idem, p. 100

[16] Idem, p. 100.

[17] Bensaïd D., Jeanne de guerre lasse, Paris, Gallimard, « Au vif du sujet », 1991.

[18] Devecchio A., Recomposition. Le nouveau monde populiste, p. 106.

[19] Voir François Guizot, Histoire de la civilisation en Europe, rééd. du texte de 1828, Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 1985.

[20] Idem.

[21] Lepetit B., “Histoire des pratiques, pratique de l’histoire”, in Lepetit B., ed, , Les Formes de l’Expérience. Une autre histoire sociale, Albin Michel, Paris, 1995, pp. 9-22

[22] Devecchio A., Recomposition. Le nouveau monde populiste, p. 116.

[23] Barret C., La Guerre de Catalogne, Paris, Editions du Cerf, 2018 et, bien entendu, Barret C., PODEMOS – Pour une autre Europe, Editions du Cerf, 2015.

[24] https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-christophe-barret-et-la-guerre-de-catalogne-un-ouvrage-aux-multiples-usages-par-jacques-sapir/

[25] Voir sur ce point https://russeurope.hypotheses.org/4596?fbclid=IwAR0ktUDBP7k3P0tWRF2qlTfjq9IN9TRn6C4z_2ME1l23kSu6af_J1nD6wzo et https://russeurope.hypotheses.org/4591

[26] Barret C., La Guerre de Catalogne, Paris, éditions du Cerf, mai 2018, pp. 15 à 31.

[27] Idem, pp. 57 à 82.

[28] Voir, https://www.facebook.com/jacques.sapir/posts/1708512415945336?__tn__=K-R

[29] Sur ce point, l’analyse de la défaite de Marine le Pen lors de l’élection présidentielle de 2017 que livre Devecchio est pour le moins discutable. Voir Devecchio A., Recomposition. Le nouveau monde populiste, p. 215-216.

[30] Devecchio A., Recomposition. Le nouveau monde populiste, p. 237.

[31] Idem, p. 249.

[32] Sapir J., Les économistes contre la démocratie, Paris, Albin Michel, 2002 et Idem, La démondialisation, Paris, Le Seuil, 2011.

[33] Cerami P., Potere e ordinamente nella esprerienze constitutionale romana, Turin, Giappicheli, 1996, 3ème ed.

[34] Moatti C., Res publica – Histoire romaine de la chose publique, Paris, Fayard, coll. Ouvertures, 2018, p. 38.

[35] Richard J-C, Les origines de la plèbe romaine. Essai sur la formation du dualisme patricio-plebeien, Rome, BEFAR, 1978, vol. 232.

[36] Moatti C., Res Publica, op.cit., p. 58.

[37] Fiori R., Homo sacer. Dinamico politico-constituzionale di une sanzione giuridico-religiosa, Naples, Jovene Editore, 1996.

[38] Sur le statut de ces terres, Varron (Marcus Terentius Varo), De re rustica, traduction par J. Heurgon et Ch. Guiraud, Paris, Les Belles Lettres, 1978-1997, LL 5.33.

[39] La tradition reconnaissait aux citoyens, à côté de la propriété privée, un droit d’usage sur les « terres publiques », mais ce droit, mal réglementé, fut l’objet de pressions incessantes de la part des plus riches. Rathbone D., « Control and exploitation of the ager publicus » in Aubert J.J. (ed), Tâches publiques et entreprises privées dans le monde romain, Genève, Droz, 2003, p. 135-178.

[40] Loreti-Lambruni, B., « Il potere legislativo del senato romano », in Studi Bonfante, 1930, p. 378-395.


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