Le talon d’achille de l’occident et l’avenir de l’Afrique

       

Par Boubaker Miloudi
Professeur émérite, Université Alger 3


Depuis soixante ans d’indépendance, les dirigeants des pays du Sud, et particulièrement ceux de l’Afrique, n’arrivent pas à développer une économie intégrée et performante et ne peuvent produire de richesse suffisante pour satisfaire les besoins essentiels de leur population.
Bien qu’ils disposent de suffisamment de matières premières et d’hydrocarbures qu’ils exportent à l’état brut pour importer des produits finis souvent avec une balance commerciale déficitaire.
Sont-ils condamnés à subir ce cycle infernal de dépendance et de domination de l’Occident ? Et resteront-ils «les damnés de la terre», comme le disait F. Fanon ?
Certes, il existe des facteurs endogènes dus à leur gouvernance, qu’il faut repenser et à leur économie qu’il faut restructurer, mais c’est surtout dû à des facteurs exogènes qui influencent considérablement leur dépendance.
Quels sont les principaux facteurs exogènes qu’il faut identifier pour briser ce processus de domination et retrouver les voies et moyens du chemin du développement harmonieux et vertueux ?
Les évènements récents, comme la guerre en Ukraine, ont montré que l’hégémonie du système en place, appelé «nouvel ordre mondial», a été, semble-t-il, largement secoué par les actions discrètes de la Chine ainsi que par la Russie.
La Chine prépare depuis quelques années une monnaie-devise avec le yuan basé sur l’or et surtout la mise en place d’une plate- forme d’une monnaie numérique avec une longueur d’avance sur les états occidentaux.
Pour l’Afrique, la domination du dollar et de l’euro est-elle une fatalité ?
Il faut rappeler que l’Occident est caractérisé par une population en décroissance et, ne disposant pas d’assez d’énergie et de matières premières, cherche à les compenser en puisant, surtout en Afrique, et à sa guise, tout ce dont il a besoin, particulièrement en recrutant le maximum de matière grise qui est formée à coups de milliards de dollars.
Les pays occidentaux essaient d’attirer, avec des conditions très avantageuses, les meilleurs ingénieurs, les meilleurs médecins, chercheurs et même le peu de main-d’œuvre spécialisée sans que les dirigeants africains ne réagissent !
Il est de notre devoir en tant qu’Africains de trouver ensemble des solutions afin de briser ce cercle vicieux de domination. Non, la domination de l’Afrique n’est pas une fatalité !
La guerre en Ukraine, en dehors du drame humain et de la souffrance de la population civile, a montré, sur le plan économique, et d’une manière flagrante, les failles et les faiblesses de la domination de l’Occident et particulièrement son système financier avec le reste du monde, soit son véritable talon d’Achille.
C’est à la suite du bannissement du rouble du système financier mondial et le gel des avoirs des réserves déposées dans les banques occidentales que les Russes ont décidé de vendre à l’Occident leurs hydrocarbures en rouble.
Ce qui a entraîné une guerre totale de l’Occident (surtout les états-Unis) contre la Russie. La guerre en Ukraine apparaît comme un prétexte parce qu’une solution négociée peut facilement être trouvée.
Que cache, en réalité, cette réaction violente de l’Occident contre la Russie ?
L’une des explications plausibles de cette réaction est la décision de la Russie de bannir le dollar et l’euro dans ses échanges commerciaux avec l’Occident qui peut, à terme, influencer les autres pays dans le monde en mettant en doute le capital «confiance» dans la monnaie du dollar en tant que devise-pivot et, par là même, ébranler fortement les fondements du système financier occidental.
Comme l’a écrit Stéphane Hessel en s’adressant à ses compatriotes européens : «Indignez-vous contre la domination d’une minorité qui devient de plus en plus riche au détriment du peuple dont le pouvoir d’achat est en chute libre.»
En Afrique, nous devons nous armer d’audace et d’unité en utilisant un cadre légal et organisé qui existe, à savoir les instances de l’Union africaine où une assemblée générale des chefs d’Etat africains doit être consacrée au système financier mondial avec, pour objectif principal, la création d’une monnaie africaine que nous essayerons de proposer par la suite avec un schéma directeur.
Cette nouvelle création monétaire africaine ne pourra réussir qu’avec une majorité de pays qui soient solidaires sur une période plus ou moins à moyen terme.
Nous allons tout d’abord rappeler brièvement la genèse du système financier mondial avec le dollar comme devise-pivot. Ensuite, examiner ses mécanismes de fonctionnement et ses relations, puis d’analyser les circuits des emprunts dont bénéficient les entreprises et les états occidentaux en obtenant ces fameux avantages, dont ils jouissent en dominant les autres pays avec la création de l’argent facile.
Par la suite, des notions irréelles apparaissent comme la «disponibilité de l’argent éternel» qui ruisselle à coups de milliards de dollars à leur profit et dont ils disposent à l’infini !
Alors que les états du Sud quémandent quelques miettes de dollars d’emprunts au FMI avec des conditions draconiennes. Certains sont au paradis, d’autres en enfer sur terre. C’est la vérité amère.
Nous examinerons toutes ces notions en précisant les liens entre les différents facteurs pour comprendre les relations existantes entre eux, mais qui n’apparaissent pas, afin de déterminer leur objectif inavoué de domination.
Nous allons pénétrer au cœur de ce système pour découvrir leurs secrets qui leur donnent tant d’argent et de pouvoir pour diriger le monde. Nous allons connaître les positions de la Chine et de la Russie. Pour terminer, nous donnerons notre point de vue sur la mise en place d’une plate-forme d’une future monnaie-devise au profit de l’Afrique.

1- Le système financier mondial
Chaque pays possède une monnaie qui, au départ, est souveraine et nationale par rapport aux autres, il n’y a pas de monnaie internationale dans le monde. C’est dans les échanges internationaux qu’une monnaie devient une devise-clef. Elle est liée à l’hégémonie économique, politique d’une puissance, comme le rappelait le professeur Michel Aglietta. Elle a été le fait de puissance comme l’Angleterre qui l’a exercée dans le monde avec le sterling lié à l’or jusqu’en 1944. Ensuite le dollar lié à l’or qui a pris la relève avec les accords de Bretton-Woods, en organisant le système financier mondial autour du dollar américain.
En effet, il faut rappeler que les états-Unis sont sortis de la Seconde Guerre mondiale en tant que super-puissance mondiale.
Plusieurs pays se sont réunis à l’exception de la Chine et de l’URSS; ils ont établi un système financier connu sous les accords de Bretton-Woods (USA) en 1944. Comme les Etats-Unis possèdent la plus grande réserve d’or dans le monde, donc les transactions internationales se faisant en dollars qui peuvent s’échanger auprès de la FED, la Banque centrale américaine, avec l’équivalent de un dollar égal à 35 onces d’or, les billets de dollars étaient de véritables certificats de propriété qui s’échangeaient avec la parité or.
Tous les pays ont accepté de maintenir des taux fixes pour monnayer leurs dollars. Il s’est instauré un climat de confiance dans les relations commerciales avec le dollar comme devise-pivot.
Cette fonction du dollar comme monnaie de référence à travers le monde procure une position très avantageuse pour les états-Unis. Beaucoup de pays qui avaient des dollars excédentaires lors des transactions commerciales achetaient des obligations émises par le gouvernement américain qui pouvait donc facilement emprunter pour financer ses activités économiques au lieu de compter sur ses propres ressources de revenus comme les impôts et autres.
Ainsi, c’est une situation favorable dans laquelle se trouvent les états-Unis, ce qui leur donne un privilège exorbitant par rapport aux autres pays avec le dollar comme monnaie de réserve mondiale.
Cependant, les choses ont commencé à changer aux USA dans les années suivantes à cause de la guerre au Vietnam (1955-1975) où leurs dépenses militaires ont fortement augmenté. Ce qui avait contraint les dirigeants à utiliser la planche à billets, donc à imprimer plus de dollars que prévu dans les accords conclus en 1944 à Bretton-Woods.
Profitant de la position du dollar en tant que monnaie de référence, les dirigeants des USA ont imprimé beaucoup d’argent sans garantie productive (ni or ni production suffisante). Cela peut entraîner l’inflation dans le pays. Comme beaucoup de pays commercialisaient leurs produits, en retour, ils recevaient des dollars. Le surplus de la masse monétaire donnant l’inflation était exporté vers d’autres pays.
Cependant, beaucoup de pays se sont aperçus que les USA imprimaient des dollars plus que l’or déposé, ils ont commencé à échanger des dollars contre de l’or.
Ainsi, le président Nixon a annoncé en 1971 la modification des accords de Bretton-Woods. Le dollar ne sera plus adossé à l’or, mais deviendra flottant par rapport aux autres devises. La réaction américaine est due à la baisse impressionnante des stocks d’or. Donc, les Américains n’ont pas réformé, mais créé un nouvel état de fait qui n’a été suivi par des accords que 5 ans plus tard.
Ces accords n’ont pas été pensés et réfléchis. Ce qui a eu comme conséquence l’accroissement du prix de l’or qui a doublé en un an, passant de 35 à 70 dollars l’once d’or.
La valeur du dollar a baissé de moitié et le capital «confiance» dans le dollar commençait à disparaître dans le monde.
Les Américains cherchent un autre substitut à l’or pour garantir leur monnaie en tant que devise de référence à travers le monde. Comme le soulignait un grand économiste, «c’est quoi la production, c’est de l’énergie transformée».
C’est grâce aux pays arabes et surtout à l’Arabie saoudite, grand producteur de pétrole, que les Américains ont passé des accords pour permettre au dollar d’être adossé aux hydrocarbures, on a appelé cet accord les pétrodollars.
Depuis cette période, les USA attaquent tout pays qui se rebelle contre le dollar en contrôlant toutes les sources d’énergie dans le monde.
Cela a commencé avec le général de Gaulle en 1968, sur les conseils de l’économiste Jacques Rueff, qu’il faut changer rapidement les dollars déposés dans les banques américaines contre de l’or. De Gaulle a été contraint par la suite de démissionner. Ensuite, Saddam Hussein en 2002 quand il a voulu vendre son pétrole uniquement en euros, il sera assassiné. Et la Banque centrale pillée.
En Libye, quand Kadhafi, en 2010, a décidé de créer une autre monnaie pour l’Afrique adossée à l’or, il sera assassiné. La Banque centrale libyenne est également pillée.
De même pour la Syrie, en 2011, son pétrole est exploité par les Américains jusqu’à aujourd’hui.
En 2022, le président Poutine, à la suite de la guerre spéciale en Ukraine, a décidé que son gaz et son pétrole seront vendus en rouble, puisque l’Occident a gelé les avoirs de la Russie en dollars et en euros déposés dans les banques. Poutine défie l’Occident.
Tout paraît géopolitique et économique ; en fait, tout est lié, c’est une histoire de pouvoir et de domination. Voilà d’une manière rapide la genèse du système financier international.
Examinons à présent le fonctionnement de ce système et analysons de près les circuits d’emprunts des entreprises privées et leurs relations avec les banques privées, ainsi que les circuits d’emprunts des Etats occidentaux.
Nous allons découvrir des choses inouïes et inimaginables, que les Occidentaux manipulent à leur guise leur monnaie-devise, que l’esprit sain n’accepte pas, en plus d’être antiéconomique.

2- Les mécanismes de fonctionnement des crédits monétaires en Occident
Contrairement à des idées reçues, ce n’est pas l’Etat qui crée la monnaie, mais les banques privées. C’est la FED (Banque centrale américaine créée en 1913) et la BCE (Banque centrale européenne créée en 1980).
Ce sont des banques privées qui ne peuvent pas prêter à l’état, mais seulement aux banques commerciales privées qui, à leur tour, peuvent prêter aux états occidentaux pour financer leur déficit et également pour pallier les mesures d’urgence. Donc, les états peuvent emprunter auprès des marchés financiers à des taux nuls, voire négatifs. C’est pourquoi les intérêts de leurs dettes sont restés stables depuis 2014 bien que la dette augmente.
Nous allons examiner successivement l’emprunt au niveau d’une banque et celui de l’Etat.

a – Au niveau d’une banque
Pour prêter à ses clients, une banque doit aussi emprunter, elle va le faire auprès de ses confrères, soit auprès de la BCE. Ce qu’on appelle le refinancement ou le taux directeur.
Ce taux sert de base au crédit attribué en Occident. Ce taux est resté stable à peu près à 0% depuis 2014, voire à des taux négatifs, ce qui facilite les crédits à l’état et aux grands groupes financiers.
C’est quoi un intérêt négatif ou nul ? Cela n’existe pas en économie.
On définit le taux d’intérêt d’un prêt ou d’un emprunt comme la rémunération du capital prêté versée par l’emprunteur au prêteur.
Le taux d’intérêt régularise le temps, c’est-à-dire le rapport avec le temps. Donc, on projette le présent dans le futur. Par contre, le taux d’actualisation ramène le futur au présent. C’est l’inverse :
– Si le taux d’intérêt est supérieur à zéro, on compense contre l’incertitude du futur.
– Si le taux d’intérêt est négatif ou nul, c’est-à-dire que le futur est plus certain que le présent. Ce qui est une impossibilité !
C’est anti-économique puisque cela fait fuir l’épargne.
Ce système financier mis en place avec des taux nuls et négatifs crée l’inflation qui est due à la croissance continue de la masse monétaire, donc c’est un phénomène monétaire.
D’ailleurs, pour lutter contre l’inflation, les pays occidentaux doivent revenir à des taux positifs, mais cela va ralentir l’investissement et donc la croissance.
D’ailleurs, la mise en place par les banques occidentales de prêts à des taux nuls ou négatifs donne un financement gratuit et facile. Donc, on gagne de l’argent en empruntant de l’argent.
C’est pourquoi les grands groupes financiers ont doublé leur richesse au cours de la période Covid en manipulant la Bourse et les circuits financiers. C’est anti-économique ! Ce n’est pas la première antinomie, c’est-à-dire la manipulation du système financier occidental.
Prenons un exemple concret. Depuis 2008, la BCE prête à une banque privée. C’est seulement un jeu d’écriture, elle crée l’argent nouveau qui en fait seulement des lignes de crédits. Donc, la BCE accorde un crédit à une banque privée appelée (A) un montant de 5 millions d’euros avec un taux de 0%. La banque privée va déposer ce montant comme garantie à la BCE, les banques privées sont soumises maintenant à plusieurs ratios, surtout le ration de Bale III, celui de la solvabilité bancaire.
Pour qu’une banque puisse prêter 100 euros, il faut qu’elle détienne un minimum de 7 euros de capitaux propres.
Donc, la banque privée (A) en détenant seulement 5 millions d’euros est capable de prêter à son client jusqu’à hauteur de 71,5 millions d’euros.
Aujourd’hui, voilà comment 93% de la monnaie est imprimée eu Europe par les banques privées. C’est féérique !
En plus, ces millions d’euros vont être prêtés par la banque privée (A) à ses clients, non pas à des taux de zéro pour cent acquis auprès de la (BCE), mais à des taux de 2% et plus.
Lorsque les clients soldent leurs prêts à la banque (A) qui les renvoient dans le circuit financier en accordant d’autres prêts supérieurs à zéro pour cent pour produire d’autres intérêts et ainsi de suite pour repartir en produisant d’autres intérêts, qui ne meurent jamais.
C’est un produit recyclable et multiplié à l’infini et extrêmement rentable pour les banques privées occidentales.
Cette monnaie, créée à partir de rien, ne revient jamais pour être détruite. Pour les banques occidentales, c’est un monde merveilleux et surnaturel, on dirait un jeu d’enfant par un jeu d’écriture. Mais, en réalité, ils ont ramassé des milliards de dollars et d’euros et continuent à le faire de plus en plus.
C’est une arnaque et un vol planétaire qu’il faut dénoncer. Cette concentration de cette masse monétaire va créer l’inflation si elle est transférée au monde réel. Cependant, une grande partie est captée et immobilisée, c’est-à-dire elle est investie dans des biens immobiliers, des prêts révolving et également dans les actifs financiers à long terme.
Avec cette manipulation monétaire, les actions boursières atteignent des prix exorbitants. C’est pourquoi les grands groupes deviennent de plus en plus riches et les pauvres s’appauvrissent davantage.
Selon un rapport d’Oxfam, aujourd’hui, les 1% des plus riches de la planète possèdent près de la moitié (50%) des richesses mondiales.
Oxfam se bat contre cette injustice en interpelant les responsables politiques pour leur demander d’agir et combattre les inégalités. Mais leurs recommandations ne vont pas plus loin. Elle ne dit pas que cette inégalité est inacceptable parce qu’elle est due au système financier défaillant. C’est ce système qu’il faut dénoncer et que la majorité de la population doit combattre.

b – Comment sont financés les états occidentaux
Il existe un autre mécanisme malhonnête qui a été mis en place pour financer les Etats.
Avec leur dette colossale, les pays occidentaux (pour payer leurs fonctionnaires et le reste), afin d’éviter les défauts de paiement, s’adressent, suivant les nouvelles lois, aux marchés secondaires pour emprunter avec des taux nuls, voire négatifs.
L’état émet des obligations que chacun peut acheter sur le marché financier. D’une manière légale, chaque obligation prévoit un montant, une durée et un taux. Par exemple une obligation de 100 euros sur 10 ans avec un taux de 0,5% par an, cela revient à 50 centimes chaque année sur 10 ans. Là où la manipulation intervient, c’est-à-dire qu’à la fin, le porteur récupère le montant et, en plus, en donnant une rémunération dérisoire de l’emprunt.
L’autre malhonnêteté, la BCE intervient sur le marché financier en achetant massivement les obligations des Etats. Cette création monétaire déguisée, soutenue par les gouvernements de ces pays, est en violation de tous les traités signés par les Européens eux-mêmes.
Les pays étrangers, disposant de surplus de recettes convertibles, achètent également les obligations des pays occidentaux. Donc, ces pays étrangers font confiance à ces titres qui, en réalité, ne sont que des bouts de papier sans aucune garantie (ni or ni autre chose); ils reposent sur rien sauf sur la valeur du papier.
La création monétaire ex nihilo (basée sur rien) par les banques privées est identique à la création monétaire par les faux-monnayeurs, elle est condamnée par la loi.
Il faut retenir les notions essentielles : la monnaie et la dette, qui sont devenues indissociables. La bataille pour la dette a un seul objectif : privatiser la monnaie et gouverner le monde à travers le nouvel ordre mondial. C’est un pouvoir de la finance mondiale au profit d’une minorité qui, de crise en crise, renforce son pouvoir de domination et accumule autant de richesses. Ce qui leur donne un pouvoir illimité sur les médias et même sur les gouvernements.
Depuis 2008, les pays occidentaux sont dans une fuite en avant en créant de plus en plus de monnaie avec la dette. Ils ont créé de grands groupes financiers qui dépassent le PIB des grands Etats. Par exemple, Black Rock est un fonds d’investissement avec 10 000 milliards de dollars directs et 20 000 milliards de dollars indirects. A titre de comparaison, le PIB allemand est de 4 500 milliards de dollars en 2021.
Depuis presque une décennie, il y a un monopole qui s’est constitué, il est au-dessus des Etats, des grandes sociétés. Cette fuite en avant de l’économie néo-libérale crée l’inflation qui est captée par les fonds souverains. Certains ont qualifié cette fuite de «morphine monétaire», qui va l’arrêter ? Le jour où des bulles vont éclater, personne ne pourra prédire les catastrophes mondiales qu’elles vont susciter à travers le monde.
Nous verrons la suite dans un autre article.
B. M. 

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