Journée mondiale de la liberté de la presse : Le quatrième pouvoir

       Les guerres hybrides que l’on appelle les guerres de quatrième génération où les médias constituent le fer de lance, sont aujourd’hui de véritables menaces qui usent de la censure, du mensonge et de la désinformation…

                                 Un long parcours semé d’embûches

La célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse n’a été consacrée qu’en 1991 du siècle écoulé. C’est l’Assemblée générale des Nations unies qui a proclamé le 3 mai Journée mondiale de liberté de la presse. Il faut savoir que le droit de liberté d’expression a été consacré par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. La notion de la presse n’a pas été traitée comme cela est connu aujourd’hui à travers les supports les plus développés en matière de technologie et d’efficacité. L’histoire de la presse et du journalisme se confond avec l’histoire politique des nations, c’est pourquoi quand la presse est abordée, il faut toujours l’associer à l’évolution de la vie politique des pays mais aussi les crises et des situations d’impasse dont elles font l’objet.
La presse a des origines très lointaines, c’est une profession qui garde toujours les réflexes d’une pratique qui a pu s’adapter et connaître une évolution et des progrès prodigieux de par l’histoire.
Les libelles, les placards, les almanachs étaient les ancêtres de la presse écrite et des autres supports médiatiques confondus. C’était l’époque où les gouverneurs et les rois cherchaient à informer leurs «sujets» d’une manière lapidaire des questions solennelles qui concernent surtout la vie du roi et de sa famille.
C’était aussi l’oeuvre de la presse clandestine qui faisait recours à ce genre de manière à informer via une feuille destinée a être lue par ceux qui s’intéressent à la chose publique en général. Ce qu’il faut retenir à propos de l’histoire de la presse, c’est que ce métier a vu le jour en 1605. Il s’agit d’un hebdomadaire de quatre pages, à Strasbourg en décembre 1605 par Johann Carolus.
L’âge d’or de la presse écrite a été situé par les historiens entre 1858-1950. La situation de la liberté de la presse entre les deux guerres avait constitué un tournant historique délicat qui a contribué dans le recul de la liberté de la presse et de la profession à la fois.
La période de la rotative et du journal bon marché avait permis à la presse d’évoluer et de connaître un saut qualitatif dans sa mission qui s’est transformée en véritable contre-pouvoir et un pouvoir faiseur d’opinion.
C’était en 1854 que l’éclosion de la presse s’est faite d’une manière irréversible jusqu’à nos jours.
Mais ce chemin a été parsemé d’embûches et des situations d’interdits. La censure commençait à faire son travail par les politiques et ce qu’ils représentaient comme grands enjeux et intérêts de classes et de domination.
La censure s’est fait connaître comme comportement et méthode qui visait le verrouillage de l’opinion lors de l’affaire Dreyfus à travers l’article de Zola J’accuse qui a été rejeté par plusieurs journaux de l’époque.
C’était là le premier acte de censure en bonne et due forme exercé par le pays qui se targuait d’être le sanctuaire de la liberté de la presse et des droits de l’homme, à savoir la France.
Fêter la Journée mondiale de la liberté de la presse c’est toujours un geste qui rappelle les luttes et les grandes aventures des hommes et des femmes qui ont consacré leur vie pour défendre la vérité et la liberté.
La presse dans sa version moderne n’a pas trop changé quant à sa mission mais aussi les pressions dont elle fait l’objet par des lobbies et des forces occultes dans le but de faire de cette dernière un moyen de propagande au service d’un projet visant à détourner l’opinion publique en recourant aux médias mensonges et des fake news.
L’Algérie évolue dans un monde où les enjeux sont multiples et délicats à la fois. Les guerres hybrides que l’on appelle les guerres de quatrième génération où les médias constituent le fer de lance, sont aujourd’hui les véritables menaces qui usent de la censure, du mensonge et de la désinformation totale pour asseoir une feuille de route destructrice au nom d’une printanisation se voulant d’ouverture et de consécration du principe de la liberté d’expression et le respect des droits de l’homme.
Ce lexique est entièrement dénaturé par les promoteurs de ces guerres non conventionnelles qui se trouvent dans les grands officines américaines et leurs laboratoires partout dans le monde.

Hocine NEFFAH


                  Journée internationale de la liberté de la presse

                                 L’heure du renouveau

Les attentes de voir le secteur amorcer une nouvelle ère, celle de la qualité, du professionnalisme et de l’engagement, sont importantes.

L’Algérie célèbre, aujourd’hui, 3 mai 2023, la Journée internationale de la liberté de la presse. Le rendez-vous intervient cette année alors qu’une réforme est engagée à travers un nouvel encadrement juridique. La nouvelle loi organique sur l’information a été approuvée à l’APN alors qu’un de ses articles fait l’objet de réserves de la part des sénateurs.
Dans le fond, le texte vise à consacrer et garantir le respect des règles de déontologie et d’éthique professionnelle. Il est question, comme le rappelle le premier magistrat du pays, d’allier la liberté d’informer et le devoir de responsabilité professionnelle. C’est une exigence maintes fois mise en avant par le président Tebboune.
Ce dernier a d’ailleurs retoqué le texte à plusieurs reprises. Et il a fallu que le projet de loi transite plus d’une fois à la réunion du Conseil des ministres pour qu’il en soit validé. C’est un signe de l’importance qu’accorde le Président à ce texte. Et à travers lui au secteur de l’information. Dans ses discours et interventions, le chef de l’État a fait de la liberté de la presse un «principe immuable», tout en rappelant que ce principe est consacré dans la Constitution de 2020.

Déficit d’organisation
Sur le plan structurel, la loi prévoit pour la presse écrite et électronique, l’instauration du régime déclaratif qui repose sur l’application simplifiée pour la création de médias (journal ou site), au lieu du régime d’octroi d’agréments et consacre en outre le droit du journaliste à la liberté d’expression et à l’accès et la recherche d’information. Comme il est prévu la création d’une autorité de régulation de la presse écrite et électronique, définie comme une instance publique jouissant d’une autonomie financière et s’acquittant des missions de régulation de l’activité de la presse écrite et électronique.
Pour ce qui est de l’audiovisuel, il est prévu l’amendement des statuts de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav) de manière à lui conférer un caractère spécifique et élargir ses missions afin d’intégrer la régulation et le contrôle des services de la communication audiovisuelle sur Internet.
En ce qui concerne les pratiques relevant de la diffamation, la délation et l’injure, la nouvelle loi recommande la création d’un Conseil supérieur d’éthique professionnelle. Cette instance aura la responsabilité de la régulation, l’intervention et l’élaboration d’une charte permettant l’adoption d’une pratique journalistique responsable et la contribution à la promotion de l’autorégulation.
La nouvelle loi fait également obligation aux propriétaires de déclarer la source de leur financement et justifier la possession d’un capital national. Il leur interdit aussi le financement et l’apport financier direct ou indirect provenant de parties étrangères.
Ce nouvel encadrement est une nécessité, a affirmé le ministre du secteur. Pour ce dernier, le paysage médiatique se développe alors qu’une organisation idoine faisait défaut. «Grâce à ces lois, la profession sera réglementée», a assuré Bouslimani, lequel a relevé que le texte sera d’un grand apport et pour les journalistes et pour la corporation en général.
À l’évidence, les attentes de voir le secteur amorcer une nouvelle ère, celle de la qualité, du professionnalisme et de l’engagement, sont importantes. Pour les voix les plus soucieuses de la situation de la presse, il est question de ne pas laisser le paysage médiatique emporter par médiocratie. Et ceux qui le tirent vers le bas!
Pour ces voix, le secteur a besoin d’être organisé et accompagné par les pouvoirs publics pour accomplir sa mission première et amorcer une «véritable mue» à l’heure des grandes transformations technologiques pour tenir son rôle d’acteur actif de la société.

Texte novateur
Ce texte exprime la volonté des pouvoirs publics de donner à cette refonte un caractère novateur en conformité avec les principes édictés par la Constitution, en harmonie avec les mutations induites par le développement technologique et en accord avec les standards internationaux. C’est par ses mots que le département de la communication a défendu son texte. Avec l’objectif qu’il contribuera à «consolider la liberté» de la presse écrite, audiovisuelle et électronique et à favoriser l’émergence d’une presse «solidement ancrée dans les réalités nationales, consciente des enjeux et respectueuse de l’éthique et de la déontologie».
Autrement dit, les grandes attentes de voir la presse nationale retrouver son cercle vertueux seront portées par le nouvel encadrement de la profession.
Un objectif que portera, préalablement, la volonté politique des autorités et l’adhésion des professionnels.

Amirouche YAZID


             Le président Tebboune décidé à mettre de l’ordre dans le paysage médiatique

                                     Le sens d’un engagement

Il s’agit de «consacrer la liberté et le pluralisme de la presse, mais aussi à garantir le respect des règles de professionnalisme et d’éthique professionnelle». Dixit Bouslimani.

La nouvelle loi sur l’information fait partie des 54 engagements de Abdelmadjid Tebboune

L’article 22 du projet de loi organique sur l’information sera soumis, en principe, aujourd’hui, à l’examen par une commission paritaire composée de 10 députés de l’APN et du même nombre de membres du Conseil de la nation. Cette instance se réunit conformément à l’article 145 de la Constitution pour statuer sur des textes de loi adoptés par l’APN et bloqués par le Conseil de la nation. La Loi fondamentale exige la réunion de cette commission dans un délai de 15 jours qui prend fin ce 2 mai. L’article 22 en question concerne «le journaliste, exerçant en Algérie pour le compte d’un média de droit étranger», qui «doit détenir préalablement une accréditation». Le litige porte sur une contradiction relevée par la commission Information du Conseil de la nation. Cet énième écueil est le dernier sur le parcours d’un texte majeur qui a figuré en bonne place dans les 54 engagements du président de la République. Abdelmadjid Tebboune qui a, rappelons-le, occupé la fonction de ministre de la Communication en 1999, connaît assez bien la presse nationale et nourrit beaucoup d’ambition la concernant. Conscient de son importance dans la promotion des valeurs démocratiques, son rôle central dans la transmission de l’information et la lutte contre les fake news, la presse algérienne a véritablement besoin d’un certain «toilettage» juridique. Lequel s’est traduit sur le terrain par la confection d’une série de textes législatifs, dont la loi organique sur l’information, dont la mission consiste à organiser le métier de l’information.
Avant d’atterrir au niveau des deux chambres du Parlement, la loi a fait l’objet d’une étude scrupuleuse de la part du chef de l’État. Présentée à plusieurs reprises par deux ministres qui l’ont portée au Conseil des ministres, des moutures successives ont été renvoyées pour relecture par le chef de l’État. Abdelmadjid Tebboune ne voulait pas d’une loi-circonstance, histoire de laisser une petite empreinte dans un secteur névralgique en ces temps de guerre de 4e génération. Son objectif était de concevoir un texte qui protège les professionnels, leur donne le droit à l’expression, tout en bloquant les initiatives aventureuses qui ouvrent les portes aux plus insidieuses opérations de déstabilisation opérés de l’étranger. Le but n’est pas seulement d’encourager l’exercice libre du métier, mais de faire de cette liberté une arme à diriger contre les cercles hostiles à l’Algérie. Il s’agit donc de dire la vérité, toute la vérité, sans maquillage idéologique. Le mot qui sied à l’attitude que promeut la loi organique est la responsabilité dans l’exercice de cette liberté.
Protéger le journaliste équivaut aussi à la protection du média dans lequel il exerce son métier et par extension toute la société et l’État, contre les attaques ciblant la stabilité du pays. La loi, même si elle ne le dit pas explicitement, assume un journalisme engagé dans l’intérêt supérieur de la nation. Un engagement que doit assumer tout professionnel algérien. Et cette posture n’est pas une invention. Beaucoup de grands noms de la presse internationale ont défendu leur passion pour les causes justes. Jean Lacouture en est une parfaite illustration. Il a fait de sa plume une arme contre le colonialisme. Il a interviewé Leon Blum, Djamel Abdenasser, De Gaulle, Hô Chi Mine et plein d’autres grands noms du XXe siècle. Mais à aucun moment, il a affiché une neutralité passive. Il a combattu pour le bonheur de l’humanité. Jean Lacouture est l’une des voix qui doivent inspirer le journaliste algérien. Le président de la République en est certainement convaincu.
L’engagement en faveur de la cause nationale ne se fera pas au détriment de la liberté de la presse et du débat contradictoire. Il ne s’agit pas de démolir l’Autre, mais de construire un avenir meilleur et serein pour la société. Thomas Jefferson disait: «Notre liberté dépend de la liberté de la presse.» À méditer dans un contexte qui appelle la plus grande vigilance sur les fausses informations distillée sur les réseaux sociaux. Et si Jefferson estime que cette liberté «ne saurait être limitée sans être perdue», il est clair que les limites sont mises aux fausses nouvelles qui doivent être combattues. Il ne s’agit pas de tomber dans la facilité et la naïveté d’une approche superficielle. Celle-ci peut conduire au chaos. C’est le sens du mot «responsabilité» qui doit primer dans la recherche et la diffusion des informations. Il s’agit de «consacrer la liberté et le pluralisme de la presse, mais aussi à garantir le respect des règles de professionnalisme et d’éthique professionnelle», avait déclaré le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani.

Saïd BOUCETTA


                          La refonte médiatique

En pleine mutation, le système médiatique national vit l’une des phases les plus cruciales de son histoire marquée par des doutes, des remises en cause et des questionnements: quel sera le devenir de la presse papier? Quelle place pour les journaux francophones? Quel sera le statut de la presse électronique? Les réponses à ces interrogations sont apportées par la nouvelle loi organique sur l’information. Elle consacre la volonté du président Abdelmadjid Tebboune de donner à cette refonte médiatique un caractère novateur, en conformité avec les principes édictés par la Constitution. Le Président y tient.
Il insiste sur la mise en place d’un cadre législatif qui répond, notamment aux attentes du citoyen en matière d’information.

C’est ainsi que le président Tebboune entend marquer de son empreinte ce secteur hautement stratégique, à l’heure où les guerres médiatiques font rage. Mais est-il possible de mener cette guerre sans que l’État y mette les moyens nécessaires? Face à des adversaires disposant de capitaux colossaux et maîtrisant à la perfection les méthodes du numérique, le combat s’engage mal. L’Algérie a besoin des médias nationaux et professionnels. Qui plaidera la cause des médias? Personne, même pas les médias eux-mêmes. Le problème majeur dont se plaignent les autorités est l’absence d’un interlocuteur. La presse nationale n’a pas de représentants. Ni syndicat, ni association, ni club…Livrée à elle- même, la presse algérienne évolue au gré du vent. Mais être dans le vent, c’est avoir le sort d’une feuille morte. La nouvelle loi est un moment opportun pour ouvrir le débat sans complexe. Il convient de définir le positionnement de la presse à l’égard du champ politique, le rôle de l’État ainsi que la nature de son intervention dans le champ médiatique et surtout: la professionnalisation des journalistes. Il ne s’agit pas de distiller un discours lénifiant qui disqualifie toute protestation. Le vrai amour de la patrie est un amour critique. C’est en critiquant, en allumant la torche là où il fait sombre qu’on pousse à améliorer, qu’on pousse à rendre meilleure la situation. Le journalisme moderne a connu peut-être un des moments fastes de liberté. Mais le quatrième pouvoir n’est qu’une illusion.

Prenons cette anecdote très significative: David Halbserstam, l’un des plus célèbres journalistes d’outre- Atlantique a publié, à la fin des années 70, une longue enquête sur les grands médias américains. The power that be. Il y raconte, notamment que, dans les années 50, des émeutes ont éclaté à Washington, ville noire, et que le Washington Post avait passé sous silence ces émeutes. Pas une ligne sur le journal. Le propriétaire du quotidien avait négocié son silence avec la mairie. Les autorités de la ville lui avaient expliqué que ce n’était qu’une histoire d’accès des Noirs à une piscine, et en parler signifierait jeter de l’huile sur le feu. Le journal, qui 20 ans plus tard, deviendra le modèle mondial du journalisme d’investigation, a ignoré une émeute noire dans la capitale fédérale. Naïfs ceux qui pensent qu’un pareil silence est, aujourd’hui, impensable dans la presse américaine. Cette même presse a diffusé les fausses informations sur la détention d’armes chimiques par Saddam Hussein et justifié l’invasion de l’Irak…la suite est connue.

Brahim TAKHEROUBT


    Lire aussi : Liberté de la presse dans le monde : l’Algérie dans la catégorie « difficile »


      Liberté de la presse: Une Journée internationale sur fond de réformes du secteur

                                       par R.N.

L’Algérie célèbre, ce mercredi, la Journée internationale de la liberté de la presse dans un contexte marqué par des réformes profondes du secteur, à la faveur de l’adoption d’une nouvelle loi organique sur l’information visant à consacrer et garantir le respect des règles de déontologie et d’éthique professionnelle.

Convaincu de l’importance de la communication dans le processus d’édification de l’Algérie nouvelle, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a fait de la liberté de la presse un « principe immuable » consacré dans la Constitution de 2020. Il a mis également l’accent sur la nécessité d’assurer la transparence du financement des médias, ainsi que le droit des professionnels de la presse d’accéder aux sources d’information dans le cadre du respect de la loi, du droit à la protection de l’indépendance des journalistes et du secret professionnel.

En somme, l’organisation du secteur de la communication qui intervient dans le sillage de l’édification de l’Algérie nouvelle, passe par la promulgation d’un arsenal juridique à même d’ouvrir la voie aux professionnels et de les associer à une vision novatrice prônée par l’Etat et ce, par une rupture avec les pratiques qui régissaient auparavant la scène médiatique.

L’objectif de ces réformes vise à définir le journaliste professionnel avec précision dans toutes les spécialités médiatiques, mais aussi moraliser la profession en consacrant les valeurs journalistiques universelles et la déontologie de la profession.

A cet effet, la nouvelle loi sur l’information, récemment adoptée par les deux Chambres du parlement, s’inscrit dans le cadre de la concrétisation d’un des 54 engagements du président de la République.

Le journaliste bénéficie désormais de plusieurs garanties, dont la protection juridique de ses œuvres et la préservation de son droit de ne pas diffuser toute information, article ou travail ayant subi des modifications substantielles sans son consentement. Son droit d’accès à l’information et la protection de ses sources sont également garanties, de même que son droit au secret professionnel, en faisant obligation aux organismes de faciliter son accès à l’information.

Sur le plan structurel, la loi prévoit pour la presse écrite et électronique, l’instauration du régime déclaratif qui repose sur l’application simplifiée pour la création de médias (journal ou site), au lieu du régime d’octroi d’agréments et consacre en outre le droit du journaliste à la liberté d’expression et à l’accès et la recherche à d’information.

Il est aussi envisagé la création d’une autorité de régulation de la presse écrite et électronique, définie comme une instance publique jouissant d’une autonomie financière et s’acquittant des missions de régulation de l’activité de la presse écrite et électronique. Pour ce qui est de l’audiovisuel, il est prévu l’amendement des statuts de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) de manière à lui conférer un caractère spécifique et élargir ses missions afin d’intégrer la régulation et le contrôle des services de la communication audiovisuelle sur internet.

Dans le cadre de ces réformes, toute forme de violence ou d’intimidation envers le journaliste dans l’exercice de ses fonctions est pénalisée par la loi qui fait obligation au média de souscrire à une police d’assurance au profit de chaque journaliste dépêché dans des zones à risque.

S’agissant des pratiques relevant de la diffamation, la délation et l’injure, la nouvelle loi recommande la création d’un Conseil supérieur d’éthique professionnelle auquel sera confiée la responsabilité de la régulation, l’intervention et l’élaboration d’une charte permettant l’adoption d’une pratique journalistique responsable et la contribution à la promotion de l’autorégulation.

Les médias sont tenus, en vertu de la nouvelle législation, de déclarer la source de leur financement et justifier la possession d’un capital national. Il leur interdit aussi le financement et l’apport financier direct ou indirect provenant de parties étrangères.

Sur un autre registre, la promotion de la communication institutionnelle figure dans la stratégie du secteur en vue de permettre au journaliste d’accéder à l’information et fournir au citoyen une information sûre et crédible. A cet effet, des sessions de formation sont actuellement organisées au profit des journalistes à travers plusieurs wilayas du pays.

A travers toutes ces réformes profondes et mutations novatrices, il est ainsi établi que la construction de la démocratie passe par une liberté d’expression réelle et responsable et non par une liberté de sabotage ou d’injure qui sème le désordre et crée le chaos pouvant porter atteinte à la sécurité publique.


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