Mali-Russie : cap historique dans les relations bilatérales

       

La visite de Sergueï Lavrov en terre malienne marque une étape très importante dans les relations entre Moscou et Bamako, mais également renforce une fois de plus la thèse selon laquelle les régimes occidentaux ne peuvent qu’observer de manière impuissante le développement des liens entre la Russie et d’autres puissances internationales pro-multipolaires avec le grand continent africain.

Le chef de la diplomatie russe est arrivé au Mali dans le cadre d’un renforcement sans précédent de l’alliance russo-malienne, à l’heure du combat féroce entre les forces pro-multipolaires et les nostalgiques de l’unipolarité, ces derniers représentés par les régimes occidentaux atlantistes et quelques autres suiveurs. A son arrivée, Sergueï Lavrov a été accueilli par son homologue malien Abdoulaye Diop.

A noter que si le ministre russe des Affaires étrangères est considéré incontestablement comme l’un des principaux «poids-lourds» de la diplomatie internationale, la symbolique a ici toute son importance sachant que son collègue du Mali fait aujourd’hui indéniablement partie des diplomates qui inspirent le plus la jeunesse africaine, de par son professionnalisme et sa capacité à défendre les intérêts de sa nation, à l’échelle régionale, continentale et également internationale.

Fait marquant également lors de cette visite, comme le rappelle Maliweb – Sergueï Lavrov y a été fait Commandeur de l’Ordre national malien à titre étranger.

«Le ministre Lavrov a pris des décisions fortes et courageuses qui ont permis au Mali de continuer d’exister en tant que pays uni, indépendant et souverain. Ces décisions ont permis de renforcer la coopération entre le Mali et la Fédération de Russie, notamment en renforçant les capacités de Défense et de sécurité qui font aujourd’hui la fierté des Maliens et qui donnent des résultats probants sur le terrain» – a souligné Abdoulaye Diop.

De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères a rappelé que la Russie mène une politique visant à contrecarrer les tendances visant à fouler au pied la charte des Nations unies. Par ailleurs, Sergueï Lavrov a réaffirmé le soutien de Moscou aux autorités maliennes dans la lutte contre le terrorisme.

Le chef de la diplomatie russe a par la suite été reçu par le chef d’Etat malien, le colonel Assimi Goïta. Là également, le haut responsable russe a rappelé que la Russie ne ménagera aucun effort pour promouvoir le principe de la parité souveraine des Etats et de la lutte contre les approches colonialistes.

En termes de perspectives, s’il est aujourd’hui évident que l’alliance russo-malienne est plus que jamais soutenue, non seulement au niveau des décideurs bilatéraux, mais également et peut-être même surtout au niveau de la société civile – eurasienne et panafricaine – le point très important à noter est que le Mali d’aujourd’hui représente, à l’instar d’autres nations africaines ayant décidé de couper les liens vicieux avec les forces néocoloniales – une énorme source d’inspiration pour d’autres pays d’Afrique, comme Observateur Continental l’avait déjà plusieurs fois noté précédemment.

Les gesticulations d’une caste mourante dans l’Hexagone et en Occident de manière générale n’y changeront désormais absolument rien. Y compris à travers l’utilisation d’éléments pro-occidentaux achetés pour tenter à défendre la cause d’un Occident non plus seulement en perte de vitesse, mais bel et bien en chute finale. Une chute d’ailleurs qu’il s’est lui-même créé.

Quant aux accusations de «populisme» largement relayés par les éléments propagandistes otanesques à l’encontre de cette jeunesse africaine décomplexée, talentueuse et qui a soif d’aller de l’avant – les populistes sont justement ceux qui tout en ayant apporté le chaos aux peuples non-occidentaux – n’ont jamais été en mesure de pouvoir corriger, ou du moins admettre leurs crimes commis. Et au lieu de réaliser un sérieux mea-culpa – accusent aujourd’hui les Africains, comme les Russes, les Chinois, les Iraniens ou les Turcs – de leurs propres échecs.

Et lorsque dans ce paradigme, les partenariats entre peuples non-occidentaux et partisans de la multipolarité apportent d’autant plus des résultats longtemps attendus par les populations concernées – il ne reste à l’Occident qu’à poursuivre sa décadence et à s’enfermer dans une isolation dans son fameux «jardin» – non pas de rêve, mais bel et bien celui de la décadence et des fausses valeurs. La dernière chance pour l’Occident à se joindre au train multipolaire – est bel et bien partie, et ne reviendra pas dans un avenir proche. Et peut-être même pour très longtemps.

Mikhail Gamandiy-Egorov


   Sergueï Lavrov: La France n’est pas à l’aise devant l’émancipation des pays africains

Sergueï Lavrov: La France n’est pas à l’aise devant l’émancipation des pays africains

« Paris semble s’inquiéter de sa perte du magistère sur le continent africain » souligne ce vendredi 3 février, le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov. La France est chahutée du Mali à la Centrafrique en passant par le Burkina Faso souligne Sergueï Lavrov.

Le ministre russe des Affaires étrangères s’est réjoui de ce retour en force de la souveraineté en Afrique, estimant que chaque État avait le droit de choisir ses partenaires comme il l’entendait. La France n’est pas à l’aise devant l’émancipation des pays africains, qui sortent peu à peu de sa sphère d’influence, a déclaré le chef de la diplomatie russe.

« La voix solidaire de l’Afrique dans les affaires mondiales sonne de plus en plus juste, et nous nous félicitons du processus d’émancipation globale des pays du continent. Cela est observable dans le rétrécissement de la sphère d’influence néocoloniale de la France en Afrique centrale et occidentale, ce qui provoque une réaction plutôt nerveuse à Paris », ajoute le chef de la diplomatie russe


                  Moscou se dit prêt à aider à régler la situation au Sahel et au Sahara occidental

Ministère russe des Affaires étrangères - Sputnik Afrique, 1920, 08.02.2023
Face à des tensions en hausse au Sahel, la Russie et la Mauritanie jugent nécessaire de s’unir pour lutter contre le terrorisme, a déclaré le chef de la diplomatie russe, en visite à Nouakchott. Moscou propose aussi son assistance pour apporter des mesures concrètes dans le dossier du Sahara occidental.
Moscou et Nouakchott expriment leur préoccupation par la recrudescence des tensions au Sahel, a déclaré ce mercredi 8 février le ministre russe des Affaires étrangères, à l’issue d’une rencontre avec le Président mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazaoui.
« Nous avons abordé les problèmes du continent africain. Nos collègues mauritaniens et nous, sommes préoccupés par la hausse des tensions dans la région du Sahel. Il convient de consolider les efforts pour lutter de manière plus efficace contre les actes terroristes, lesquels persistent et même se renforcent en quelque sorte », a indiqué Sergueï Lavrov.
Selon le ministre russe, les discussion a aussi porté sur les possibilités de régler la situation au Sahara occidental.
« La Russie faisait partie du ‘Groupe des amis du Sahara occidental’, qui élaborait des mesures concrètes en vue d’assurer l’application des décisions actées par le Conseil de sécurité de l’Onu. Mais actuellement, nous sommes en pause. Nous considérons qu’il est nécessaire de reprendre la recherche de démarches concrètes pour sortir de l’impasse et pour régler la situation sur la base des décisions déjà apportées par le Conseil de sécurité », a ajouté Sergueï Lavrov.
C’est la première fois qu’un chef de la diplomatie russe se rend en Mauritanie en visite de travail depuis l’établissement des relations diplomatiques entre Moscou et Nouakchott en 1964.

Relations Russie-G5 Sahel

En décembre, la Russie a réaffirmé qu’elle poursuivait ses relations avec les pays du G5 Sahel, y compris en ce qui concerne les livraisons d’armes destinées à combattre le terrorisme et l’extrémisme. La coopération avec ces cinq pays (Burkina Faso, Mauritanie, Mali, Niger et Tchad) continue, en dépit des changements structurels au sein du G5 Sahel. En juin 2022, le Mali a notamment annoncé sa décision de quitter le groupe.
« La région saharo-sahélienne est devenue un foyer du terrorisme international en raison de l’effondrement de l’État libyen et de la propagation de ces processus vers le sud. La menace terroriste n’a pas baissé », tandis que la présence de militaires occidentaux dans la région n’a pas été « si efficace que prévu », avait alors déclaré devant les journalistes Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.


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