Appel à la mobilisation pour contrecarrer le trafic de drogue : « L’Algérie est ciblée par le Makhzen ! »

 

 

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Merad a souligné hier que l’Algérie était ciblée par des tentatives de l’inonder par toutes sortes de stupéfiants et de poisons, représentant aujourd’hui un véritable défi pour sa sécurité et pour sa jeunesse.

Ainsi, et deux jours après avoir assuré devant l’Assemblée populaire nationale que l’Algérie était face à une véritable guerre qui a pour arme la drogue, le ministre de l’Intérieur a saisi l’occasion d’une visite hier au siège du service central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiant de la Direction générale de la Sûreté nationale à Alger, pour lancer un appel à la mobilisation générale pour faire face à ce fléau.

Après avoir salué les résultats positifs enregistrés en matière de lutte contre le trafic de drogue, Brahim Merad a appelé redoubler d’efforts pour renforcer l’action de ce service et sa préparation dans ce sens. Il a ainsi souligné que « est ciblée dans sa sécurité et sa jeunesse par des tentatives d’introduction massive de différents types de drogues, en particulier de types nouveaux et étrangers de substances toxiques et mortelles ». Il a ainsi réaffirmé que les autorités mènent « une guerre acharnée pour contrecarrer ces plans hostiles, en particulier ceux menés par le voisin de l’Ouest ».

Au-delà du rôle prépondérant joué par les services de sécurité, l’Armée nationale populaire en tête, dans la lutte contre ce fléau, le ministre de l’intérieur a lancé un appel à la mobilisation envers les citoyens et les organisations de la société civile et à aider efficacement « à contrecarrer ces tentatives, en particulier en intensifiant le travail de sensibilisation et de signalement des activités suspectes. » Il est utile de noter dans ce contexte que les quantités de drogue en provenance du Maroc et saisies par les services de sécurité en Algérie n’ont fait qu’augmenter au cours des dernières années.

Un narco-État qui menace l’ensemble de la région

S’il est aujourd’hui connu et reconnu que le Maroc est l’un des plus grands producteurs de drogue au monde et particulièrement de cannabis, dont la culture a été légalisée par le régime marocain, le voisin de l’Ouest est aujourd’hui un narco-État une véritable menace non seulement pour l’Algérie, mais aussi pour l’ensemble de l’Afrique du Nord et de l’Europe. Une récente étude de l’Institut des études de sécurité en Europe a souligné que le Maroc est devenu une plaque tournante du trafic non seulement de cannabis mais aussi de cocaïne, la Mocro maffia marocaine faisant le lien entre les cartels latino-américains et l’Europe. Il est aussi clair que la drogue est aussi une arme que le Makhzen utilise dans une sale guerre ses voisins et est aussi une source de financement pour ses activités criminelles, à l’image de la corruption ou le soutien à des groupes criminels actifs dans la région.

Il est utile de souligner que selon le bilan opérationnel de l’Armée nationale populaire pour 2022, l’année dernière a été « marquée par la saisie d’importantes   quantités de kif traité s’élevant à 48,54 tonnes, et de 35,87 kilogrammes de cocaïne, ainsi que de 10910403 comprimés psychotropes ». Une drogue qui provient essentiellement du Maroc. Des chiffres qui donnent froid dans le dos et qui justifient d’ailleurs la sortie du ministre de l’Intérieur qui a affirmé jeudi que l’Algérie faisait face à une véritable guerre.

Merad avait indiqué que « l’Algérie est visée à travers les drogues et fait face à une guerre menée par son voisin de l’ouest », soulignant la nécessité d’ »affronter cette guerre avec tous les moyens, à travers l’association de tous les secteurs et organes spécialisés ainsi que la société civile ».

Merad a également indiqué que les différents services de sécurité œuvrent à « l’élaboration et à la mise en œuvre de plans d’action en impliquant tous leurs unités opérationnelles dans la lutte contre le trafic de drogues et de psychotropes et en adoptant une politique préventive basée sur la sensibilisation aux risques de ce phénomène ». Il a également rappelé la révision du cadre juridique relatif à la lutte contre ce phénomène, à travers sa modification, l’introduction de nouveaux textes visant à renforcer les outils juridiques existants et la mise en place de formations spécialisées pour développer les capacités et les qualifications des éléments de la Police judiciaire en matière d’enquête criminelle et la création de services spécialisés dans la lutte contre le trafic illicite de drogue, la cybercriminalité, le trafic d’êtres humains et le crime organisé dans toutes ses dimensions.


Hocine Fadheli


    Trafic de drogue: Les chiffres ont doublé en cinq ans

                                   par R.N.

Le trafic et les usages illicites de drogues ont augmenté de manière importante en cinq ans, selon Faouzi Moualek, commissaire divisionnaire, chef de service d’analyse criminelle à la direction de la police judiciaire, qui était hier l’invité de la radio nationale Chaîne 3.

« Comparé à l’année de 2018, les chiffres établis depuis quelques mois montrent une très forte augmentation du nombre d’affaires liées au trafic et usage illicite des drogues », indique l’intervenant qui a fait état de « 32.742 affaires liées au trafic de drogue traitées durant l’exercice du 1er trimestre de 2023 ». Ces affaires ayant mené à « l’arrestation de 30.752 personnes impliquées », a-t-il précisé. « Si l’on se met à comparer avec les années précédentes, les chiffres cités représentent pratiquement le double de ce qui a été enregistré en 2018 », dit-il, avant de préciser qu’au vu des quantités saisies quotidiennement par les forces de sécurité, les affaires liées aux psychotropes sont les plus nombreuses, en comparaison avec celles du trafic de la résine de cannabis. « Durant le premier trimestre 2023, il a été récupéré une quantité équivalente à plus de 3 millions de comprimés », révèle M. Moualek.

Le plus inquiétant concernant les psychotropes, selon le commissaire divisionnaire, c’est la facilité de leur acquisition compte tenu de leurs prix, en comparaison avec les autres drogues « comme la cocaïne » dont les « prix sont onéreux, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas à la portée de tout le monde», explique encore Faouzi Moualek. A propos de drogues dures, l’intervenant fait état de saisie de « plus de 14 kg de cocaïne et d’un kg d’opiacés et d’héroïne » durant le premier trimestre 2023.

Sur la provenance des produits psychotropes, l’intervenant pointe du doigt des « laboratoires situés dans les zones de conflit ». Selon lui, « les laboratoires de fabrication des psychotropes se situent dans les zones de conflit, comme au nord du Niger et au Mali », et bénéficient de « complicités internationales et d’interconnexions parmi les groupes criminels ».

« Notre situation stratégique et géographique nous classe comme un pays potentiellement ciblé par ces complicités. Nous sommes entourés de fléaux, et notre voisin ne nous facilite pas la tâche par rapport à la résine de cannabis », a ajouté le responsable à la Direction de la police judiciaire, notant que les services concernés par la lutte contre ces fléaux « s’adaptent à toutes les situations ».

« L’Algérie s’adapte à toutes les situations et ne lésine pas sur les moyens de lutte contre le trafic de drogue. Nous avons toujours œuvré avec nos partenaires sur le terrain pour essayer de freiner ce trafic qui devient de plus en plus important », a indiqué l’intervenant, faisant état d’une coopération grandissante avec d’autres services de sécurité. « Nous ne sommes pas seuls sur le terrain. Il n’y a jamais eu un niveau de coopération aussi important comme ces derniers temps », dit-il encore.


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