Nomination d’un nouvel envoyé spécial de l’ONU pour la Libye : Le bras de fer entre Washington et pays africains continue

    Depuis sept mois, la Libye attend toujours la nomination par les Nations unies d’un nouvel envoyé spécial pour succéder à Ghassan Salamé et à l’intérimaire qui a repris le poste, Stéphanie Williams. Ce pays, déchiré entre deux pouvoirs, et qui vit dans le chaos depuis 2011, traverse une période délicate après l’annonce d’un cessez-le-feu le mois dernier qui a besoin d’être consolidé…

Fin septembre, l’Américaine Stéphanie Williams, envoyée spéciale par intérim, doit quitter ses fonctions. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, multiplie les efforts pour lui trouver un successeur, mais les difficultés persistent.

Cette fois-ci, c’est au tour des pays africains présents au Conseil de sécurité de bloquer la nomination. La candidature approuvée par les Américains ne leur convient pas. Selon un diplomate, ils réclament un Africain pour occuper ce poste d’envoyé spécial onusien en Libye. Or Washington a déjà fait obstruction à deux reprises à une candidature africaine.

Antonio Guterres avait, dès le mois de mars dernier, proposé le nom de l’ancien ministre des Affaires étrangères algérien Ramtane Lamamra. Sa candidature avait fait consensus, mais Washington s’y est opposé et a fait blocage et l’intéressé a lui-même jeté l’éponge. Au mois de juin, c’est envers la candidature de Hanna Tetteh l’ancienne ministre ghanéenne des Affaires étrangères que Washington a encore été accusé de faire obstruction. Le nom de Tetteh avait pourtant fait consensus au Conseil de sécurité.

Aujourd’hui, ce sont des pays africains qui s’opposeraient à la candidature soutenue par les États-Unis pour occuper ce poste. Il s’agit du Bulgare Nicolaï Mladenov, 48 ans. Ce dernier exerce depuis février 2015 les fonctions de coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient.


 

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