La normalisation entre le régime marocain et l’entité sioniste vise à exercer des pressions sur l’Algérie

      PARIS- L’écrivain français d’origine marocaine, Jacob Cohen a soutenu mardi que la normalisation des relations diplomatiques entre le régime marocain et l’entité sioniste vise à exercer des pressions sur l’Algérie pour l’amener à plus de « souplesse » dans les domaines énergétique, économique, sécuritaire ou diplomatique, estimant que l’Algérie « demeure le seul grand pays arabe d’importance ayant déjoué les tentatives diverses contre son intégrité territoriale ».  

A travers la normalisation avec l’entité sioniste, le régime marocain veut obtenir un appui dans sa « confrontation avec le voisin algérien », a affirmé Jacob Cohen dans un entretien à l’APS, indiquant que cette « confrontation est regrettable pour les deux peuples ».

Selon lui, « pour ces commanditaires principaux, les Etats-Unis et l’entité sioniste, c’est enfin l’occasion pour être aux premières loges pour surveiller et mener des actions subversives visant à exercer des pressions sur l’Algérie pour l’amener à plus de souplesses dans les domaines énergétique, économique, sécuritaire ou diplomatique ».

L’écrivain français a également souligné qu' »à ce jour, l’Algérie demeure le seul grand pays arabe d’importance qui maintient une politique d’indépendance tout en ayant déjoué les tentatives diverses contre son intégrité territoriale, par l’exploitation des spécificités régionales, ou le choix de son régime politique, et sans avoir connu le destin tragique de grands Etats nationalistes voués au chaos ».

Par ailleurs, M. Cohen assure qu’à travers cette normalisation « on se dirigerait malheureusement (…), à une forme de retour à la guerre froide, c’est-à-dire aux conflits régionaux sous la houlette de grandes puissances extérieures ».

A une question sur des enquêtes journalistiques faisant état de « pressions exercées sur la Tunisie et la Mauritanie pour les engager dans la voie de la normalisation en vue d’isoler l’Algérie et la confiner », Jacob Cohen a fait savoir que les normalisations réalisées avec le régime sioniste « ne sont pas allées sans de très fortes pressions américaines ».

Il cite le cas du Soudan qui n’a normalisé avec l’entité sioniste que « parce que le parrain américain a daigné le retirer de la liste infamante des Etats liés au terrorisme », rappelant que « ce sont les services secrets israéliens qui ont entraîné la sécession de leurs provinces méridionales devenues le Sud-Soudan » ce qui amené selon lui, les dirigeants de Khartoum « à être prudents ».

« Il est donc tout à fait crédible que des pressions ont été exercées, et s’exerceront, sur la Tunisie et la Mauritanie pour suivre la même voie », a-t-il expliqué.


Lire aussi : Maroc : appel à une mobilisation massive contre la normalisation


Néanmoins, l’écrivain français d’origine marocaine, pense que « cela paraît compliqué et prendra du temps surtout avec l’hostilité foncière des Tunisiens contre toute normalisation avec le régime sioniste », rappelant que, la Mauritanie avait déjà établi des relations diplomatiques avec l’entité sioniste, suspendues en 2009 grâce aux manifestations massives de la population.

L’écrivain antisioniste relève les dangers de toute normalisation dans la région que ce soit en Tunisie ou en Mauritanie. « Si cela devait arriver, la position de l’Algérie se compliquerait, dans le sens où les normalisations vont au-delà de l’établissement de relations diplomatiques », a-t-il prévenu, notant  que, « ce serait le glissement progressif vers la constitution d’un front d’encerclement hostile ».

 

« Mainmise du Mossad sur Tinghir », un roman qui retrace le danger du Mossad sur le Maghreb

 

D’autre part, Jacob Cohen a récemment publié son dernier roman intitulé « Mainmise du Mossad sur Tinghir ». Le livre raconte sous forme romanesque l’infiltration du Mossad dans la province de Tinghir au sud-est du Marc près de la frontière algérienne.

A ce sujet, M. Cohen explique dans une déclaration à l’APS que, son roman « fait suite à un voyage dans la région avec des camarades » pour s’enquérir de la réalité de la situation dans cette région notamment avec l’intérêt particulier porté par le régime sioniste dès 1948 pour cette énorme population juive marocaine.

Il a fait savoir que son roman raconte les menées subversives que le Mossad mène depuis des décennies sur la donne Amazighe et qui pourraient déstabiliser le Royaume, voire le démembrer, faisant savoir qu’il s’agit d’une « fiction, mais  particulièrement réaliste ».

Et d’ajouter : « comme toujours, les agents sionistes avancent masqués, ils s’abritent derrière une initiative de l’UNESCO, dont la présidente est la sœur d’André Azoulay, conseiller du roi. L’organisation internationale offre son aide pour le développement de la province de Tinghir, sur le plan touristique, financier, commercial, à condition de laisser une marge de manœuvre totale aux trois sites dirigés par des Israéliens, dont les motifs seraient philanthropiques ».

En ce qui concerne les héros de son roman, « Il y a Victor, qui a reconstruit une synagogue et anime un espace culturel, dans lequel il initie les jeunes à découvrir d’autres religions, en particulier la juive, ( ) ces jeunes apprennent à se libérer des contraintes religieuses, communautaires, sexuelles ».

Il y a également « le rabbin Pinto et ses disciples, adeptes de la secte ultra de Habad, ( ) qui dispensant aux jeunes campagnards des soins élémentaires, des cours de rattrapage et une éducation spirituelle ».

Il y a enfin « Meir, un agronome aux allures d’officier, qui dirige avec sa petite troupe de même acabit, une vaste palmeraie. Y sont formés en permanence une vingtaine de jeunes, dans le domaine idéologique, de la sécurité et du renseignement. Certains d’entre eux viennent d’autres pays du Maghreb ».


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    L’écrivain français d’origine marocaine Jacob Cohen a soutenu, mardi, que la normalisation des relations diplomatiques entre le régime marocain et l’entité sioniste vise à exercer des pressions sur l’Algérie pour l’amener à plus de «souplesse» dans les domaines énergétique, économique, sécuritaire ou diplomatique, estimant que l’Algérie «demeure le seul grand pays arabe d’importance ayant déjoué les tentatives diverses contre son intégrité territoriale».

A travers la normalisation avec l’entité sioniste, le régime marocain veut obtenir un appui dans sa «confrontation avec le voisin algérien», a affirmé Jacob Cohen dans un entretien à l’APS, indiquant que cette «confrontation est regrettable pour les deux peuples».

Selon lui, «pour ces commanditaires principaux, les Etats-Unis et l’entité sioniste, c’est enfin l’occasion pour être aux premières loges pour surveiller et mener des actions subversives visant à exercer des pressions sur l’Algérie pour l’amener à plus de souplesse dans les domaines énergétique, économique, sécuritaire ou diplomatique».

L’écrivain français a également souligné qu’«à ce jour, l’Algérie demeure le seul grand pays arabe d’importance qui maintient une politique d’indépendance tout en ayant déjoué les tentatives diverses contre son intégrité territoriale, par l’exploitation des spécificités régionales, ou le choix de son régime politique, et sans avoir connu le destin tragique de grands Etats nationalistes voués au chaos».

Par ailleurs, Cohen assure qu’à travers cette normalisation «on se dirigerait malheureusement (…) à une forme de retour à la guerre froide, c’est-à-dire aux conflits régionaux sous la houlette de grandes puissances extérieures».

A une question sur des enquêtes journalistiques faisant état de «pressions exercées sur la Tunisie et la Mauritanie pour les engager dans la voie de la normalisation en vue d’isoler l’Algérie et la confiner», Jacob Cohen a fait savoir que les normalisations réalisées avec le régime sioniste «ne sont pas allées sans de très fortes pressions américaines».

Il cite le cas du Soudan qui n’a normalisé avec l’entité sioniste que «parce que le parrain américain a daigné le retirer de la liste infamante des Etats liés au terrorisme», rappelant que «ce sont les services secrets israéliens qui ont entraîné la sécession de leurs provinces méridionales devenues le Sud-Soudan», ce qui amené, selon lui, les dirigeants de Khartoum «à être prudents».

«Il est donc tout à fait crédible que des pressions ont été exercées, et s’exerceront, sur la Tunisie et la Mauritanie pour suivre la même voie», a-t-il expliqué.

Néanmoins, l’écrivain français d’origine marocaine pense que «cela paraît compliqué et prendra du temps surtout avec l’hostilité foncière des Tunisiens contre toute normalisation avec le régime sioniste», rappelant que la Mauritanie avait déjà établi des relations diplomatiques avec l’entité sioniste, suspendues en 2009 grâce aux manifestations massives de la population.

L’écrivain antisioniste relève les dangers de toute normalisation dans la région, que ce soit en Tunisie ou en Mauritanie. «Si cela devait arriver, la position de l’Algérie se compliquerait, dans le sens où les normalisations vont au-delà de l’établissement de relations diplomatiques», a-t-il prévenu, notant que «ce serait le glissement progressif vers la constitution d’un front d’encerclement hostile».

«Mainmise du Mossad sur Tinghir», un roman qui retrace le danger du Mossad sur le Maghreb

D’autre part, Jacob Cohen a récemment publié son dernier roman intitulé Mainmise du Mossad sur Tinghir. Le livre raconte sous forme romanesque l’infiltration du Mossad dans la province de Tinghir, au sud-est du Maroc, près de la frontière algérienne.

A ce sujet, Cohen explique dans une déclaration à l’APS que son roman «fait suite à un voyage dans la région avec des camarades» pour s’enquérir de la réalité de la situation dans cette région, notamment avec l’intérêt particulier porté par le régime sioniste dès 1948 pour cette énorme population juive marocaine.

Il a fait savoir que son roman raconte les menées subversives que le Mossad mène depuis des décennies sur la donne amazighe et qui pourraient déstabiliser le royaume, voire le démembrer, faisant savoir qu’il s’agit d’une «fiction, mais  particulièrement réaliste».

Et d’ajouter : «Comme toujours, les agents sionistes avancent masqués, ils s’abritent derrière une initiative de l’Unesco, dont la présidente est la sœur d’André Azoulay, conseiller du roi. L’organisation internationale offre son aide pour le développement de la province de Tinghir, sur le plan touristique, financier, commercial, à condition de laisser une marge de manœuvre totale aux trois sites dirigés par des Israéliens, dont les motifs seraient philanthropiques».

En ce qui concerne les héros de son roman, «il y a Victor, qui a reconstruit une synagogue et anime un espace culturel, dans lequel il initie les jeunes à découvrir d’autres religions, en particulier la juive, (…) ces jeunes apprennent à se libérer des contraintes religieuses, communautaires, sexuelles».

Il y a également «le rabbin Pinto et ses disciples, adeptes de la secte ultra de Habad, (…) qui dispensant aux jeunes campagnards des soins élémentaires, des cours de rattrapage et une éducation spirituelle».

Il y a enfin «Meir, un agronome aux allures d’officier, qui dirige avec sa petite troupe de même acabit une vaste palmeraie. Y sont formés en permanence une vingtaine de jeunes, dans le domaine idéologique, de la sécurité et du renseignement. Certains d’entre eux viennent d’autres pays du Maghreb».

R. N.


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Maroc Cohen
Une vue du Hirak du Rif marocain. D. R.

Par Abdelkader S. – Jacob Cohen raconte sous une forme romancée l’infiltration du Mossad dans une province marocaine berbérophone, les méthodes, les objectifs et les manipulations. Dans un livre intitulé Main basse sur Tinghir, l’écrivain natif de Meknès, au Maroc, «révèle» une note confidentielle rédigée par le responsable du centre Moshe Dayan sis à Tel-Aviv à des destinataires qu’il informe de la manière dont les «pions» de l’entité sioniste doivent être «poussés dans la région du Sud-Est marocain».

«Je ne reviens pas sur l’intérêt et la place centrale qu’occupe cette région dans notre politique d’implantation, d’infiltration et d’influence. Cette région commande aussi le reste du Maghreb. Elle sera comme notre centre de rayonnement, jusqu’aux régions sahariennes et au-delà. Je pense que les bénéfices concrets nous apparaîtront avec le temps», écrit l’auteur de la note, Sion Weizman. «Conformément à notre stratégie, qui a merveilleusement fonctionné pour l’établissement de notre Etat, il ne faut pas hésiter à jeter les bases pour le très long terme», suggère-t-il, en précisant que le travail doit s’inscrire dans la durée, plusieurs décennies, selon lui.

Jacob Cohen dévoile, en fait, la méthode suivie par les services secrets israéliens pour mettre un pied chez nos voisins de l’Ouest qui viennent d’officialiser leur relation avec l’Etat hébreu. L’auteur de la note secrète ajoute que le travail doit être mené «dans la discrétion et dans une certaine opacité». «Nous n’avons pas besoin de dévoiler ni d’écrire noir sur blanc, mais plutôt de construire un consensus large et solide. Nous pourrions d’ailleurs nous satisfaire des résultats déjà acquis, qui sont loin d’être négligeables, et les gérer comme un bon placement sans risque», écrit Sion Weizman, qui insiste sur la «nature du sionisme» dont l’idéologie «consiste à aller continuellement de l’avant, de conquête en conquête, non seulement pour étendre [notre] influence et accroître [nos] avantages, mais pour entretenir cet esprit combatif et exigeant qui nous a amenés là où nous sommes aujourd’hui».

Sion Weizman explique, ensuite, «l’objectif lointain» d’Israël, qui «reste et restera la constitution d’une République amazighe indépendante». «Ce jeune Etat amazigh aura la particularité […] d’avoir de multiples connotations juives, de ressentir le besoin de retrouver des racines juives que l’invasion musulmane a fait disparaître», insiste-t-il. «Et qui sait si ces tribus perdues d’Israël ne souhaiteraient pas un jour rejoindre la mère-patrie ! Il n’est pas non plus exclu que ces Amazighs du Sud-Est marocain veuillent retrouver leurs frères au-delà de la frontière, des Kabyles soumis à un pouvoir arabe totalitaire, pour former un grand ensemble amazigh», ajoute-t-il.

«Nous aiderons toujours les peuples colonisés par les Arabes à récupérer leur liberté.» Comment ? En adoptant le «triangle stratégique» : aliénation culturelle, prosélytisme et action sociale.

De l’autre main, Sion Weizman exhibe le bâton : «Nous empêcherons quiconque de nous mettre des bâtons dans les roues. Notre bras sera long et efficace pour frapper et punir. Mais souvent […] nous n’aurons pas besoin de recourir aux représailles ni à des manœuvres d’intimidation. Nos adversaires, parmi lesquels nos amis marocains actuels mais qui pourraient avoir des velléités d’émancipation, connaissent suffisamment nos forces et notre détermination pour ne pas s’engager dans des aventures unilatérales vouées à l’échec». «Notre politique de dissuasion agressive nous garantit une quiétude et nous évite de recourir à des actions militaires ou assimilées», précise-t-il.

Derrière la fiction se cache un plan en cours d’exécution au Maroc et en Algérie. Jacob Cohen aura averti.

A. S.


 

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