ONU / Assemblée générale: Quatrième Commission (politiques spéciales et décolonisation)

OFFICE DE SECOURS ET DE TRAVAUX DES NATIONS UNIES POUR LES RÉFUGIÉS DE PALESTINE DANS LE PROCHE-ORIENT ( A/74/13A/74/332A/74/307A/74/337)

(Le résumé complet de la réunion sera disponible plus tard dans la journée.)

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Déclaration liminaire

M. CHRISTIAN SAUNDERS, Commissaire général adjoint par intérim de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a rappelé qu’il avait pris ses fonctions après avoir été nommé par le Secrétaire général peu après le départ de Mme Sandra Mitchell.  Suite à la démission de Pierre Krähenbühl, le 6 novembre dernier, le Secrétaire général lui a demandé d’assumer le rôle de responsable de l’UNRWA.  C’est dans ce contexte qu’il a présenté le rapport annuel du Commissaire général à l’Assemblée générale aujourd’hui.  Dans ces circonstances, avec ces départs inattendus, garantir la continuité des opérations en cours et assurer un leadership fort, axé sur des réformes essentielles, sont des priorités, a expliqué M. Saunders.  Ce sont des circonstances extraordinairement difficiles pour toute organisation, a-t-il reconnu, en assurant qu’en outre, l’UNRWA fait face à sa « pire situation de trésorerie » depuis 70 ans.  Ces défis cruciaux requièrent une attention urgente et le soutien vigoureux des États Membres, a exhorté le haut fonctionnaire.

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En dépit de cette passe extrêmement difficile, l’Office s’est efforcé d’exécuter son mandat au bénéfice des réfugiés de Palestine, notamment en revitalisant son interaction avec sa Commission consultative, chargée de conseiller et d’assister le Commissaire général dans l’exécution de son mandat.  Ensuite, l’UNRWA s’est efforcé de déléguer les pouvoirs et de responsabiliser les personnels sur le terrain et au siège, a affirmé le Commissaire général adjoint en estimant que des années de crise financière avaient peut-être conduit à une « centralisation excessive ».  Par ailleurs, l’accent a été mis sur l’élargissement de la transparence et de l’encadrement, ainsi que sur la gestion des ressources en vue de simplifier et rationaliser les processus.  L’objectif est de former des personnels en mesure de répondre à des défis en constante évolution, en mettant l’accent sur le genre, l’introduction d’un mécanisme de règlement des différends, le renforcement de l’éthique et l’alignement avec les pratiques optimales en vigueur à l’ONU.

Abordant la situation financière de l’UNRWA, le haut fonctionnaire a rappelé que, l’an dernier, le Commissaire général avait fait état d’une pénurie de 446 millions de dollars après le retrait de son plus important donateur en janvier.  En novembre 2018, ce manque avait été rabaissé à 64 millions de dollars, et la dynamique restait en notre faveur, les partenaires se mobilisant avec des ressources supplémentaires pour combler l’écart.  « Je ne veux pas paraître dramatique, mais nous sommes dans une situation encore plus critique que celle de novembre 2018.  Notre déficit s’élève à 89 millions de dollars, soit 25 millions de plus qu’au quatrième trimestre de 2018.  Si nous ne recevons pas de contributions dans les prochains jours, nous ne serons pas en mesure de rémunérer nos 30 000 employés en novembre.  La prestation de services de base et nos opérations d’urgence présentent un risque imminent », a mis en garde le Commissaire général adjoint.  Déjà, a-t-il ajouté, les paiements des fournisseurs sont différés car il n’y a pratiquement plus d’argent liquide ni de réserves de fonds de roulement.  « Certains partenaires qui ont généreusement promis des fonds cette année ne les ont pas encore transférés.  D’autres ont conditionné leurs annonces de contributions et les virements aux actions à entreprendre par l’UNRWA et le Siège de l’ONU afin de résoudre les problèmes de gestion qui ont fait l’objet de nombreux reportages », a poursuivi M. Saunders.

Une rupture dans la prestation de services toucherait les bénéficiaires les plus vulnérables, notamment plus de 1,5 million de réfugiés qui dépendent d’une assistance d’urgence, principalement de vivres.  Cela toucherait également 23 000 patients par jour qui sont en moyenne traités dans les cliniques de l’UNRWA à Gaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, parmi lesquels des milliers d’enfants qui doivent être vaccinés.  Cette semaine, le renouvellement du mandat de l’UNRWA sera soumis aux votes des États Membres, a rappelé le Commissaire général adjoint, avant d’appeler tous les partenaires de l’Office à lui permettre de continuer à s’acquitter de son mandat, dont dépendent les réfugiés de Palestine, et à débourser de toute urgence les fonds promis afin de permettre le maintien de ses opérations.

M. Saunders a évoqué la situation à Gaza, où près de 1,1million de réfugiés de Palestine -presque la totalité de la population des réfugiés enregistrés- dépendent maintenant de l’UNRWA pour ses besoins vitaux, notamment en matière d’aide alimentaire.  Cette dépendance n’est pas due à l’UNRWA, a argué le haut fonctionnaire, mais le résultat direct de l’effondrement de l’économie de Gaza depuis 2000, année où à peine 8% environ des réfugiés enregistrés avaient reçu une aide alimentaire de la part de l’Office.  « Fournir une assistance reste un impératif humanitaire à Gaza, les taux astronomiques de pauvreté et de chômage exerçant des pressions extrêmes sur la société dans son ensemble.  Il n’y a pas d’assouplissement tangible du blocus, cependant que des informations font également état de bailleurs de fonds mettant fin aux subventions pour les carburants », s’est alarmé M. Saunders, en rappelant que les manifestations près de la barrière avec Israël se poursuivent sur fond de « cessez-le-feu » fragile, lequel est interrompu de temps à autre par des opérations militaires. 

Dans ce contexte, la forte réduction des fonds alloués à notre appel d’urgence –qui ont fondu de moitié, passant de 141 millions de dollars en 2017 à 72 cette année- n’aidera pas à la stabilité et la sécurité de Gaza et en dehors.  Partout en Cisjordanie, la protection est un défi permanent.  En Syrie, huit ans après le début d’un conflit dévastateur, les 450 000 réfugiés auxquels l’UNRWA prête assistance entrevoient une lueur d’espoir.  L’agence continue de rétablir les services dans les camps où les conditions de sécurité le permettent, a poursuivi M. Saunders.  Mais l’appel d’urgence lancé pour les réfugiés dans ce pays n’a pas non plus reçu les ressources nécessaires, a-t-il déploré.  Au Liban, la communauté des réfugiés de Palestine originaires de Syrie, qui regroupe environ 28 000 personnes, continue de languir dans des conditions de vie extrêmement difficiles.  « L’impossibilité d’obtenir ou de renouveler des documents civils a des conséquences sur le statut juridique de nombreuses personnes, touchant souvent des familles entières », a-t-il expliqué.  Pour beaucoup, le retour en Syrie est préférable, mais la situation n’est pas encore propice à de tels retours, a-t-il ajouté.

Débat interactif

« Nous sommes extrêmement préoccupés par la corruption à la tête de l’UNRWA et demandons la publication complète de l’enquête menée par l’ONU », a déclaré Israël.  La délégation a accusé l’Office d’avoir engagé des membres du Hamas et d’instrumentaliser des fonds humanitaires à des fins politiques.  Elle a aussi affirmé que le nombre de réfugiés palestiniens serait artificiellement accru en comptant parmi eux des enfants nés dans d’autres pays.  Le représentant a évoqué l’étude du Comité de dialogue libano-palestinien (CDLP), un organisme dépendant du Gouvernement libanais, qui évalue à 174 000 le nombre des réfugiés palestiniens présents au Liban en 2017.  Or, d’après le site Internet de l’UNRWA au Liban, ces mêmes réfugiés seraient 470 000.  « Quel est le chiffre exact ? » a demandé Israël à l’administrateur en charge de l’UNRWA.  « Et quelles garanties allez-vous donner de cesser d’engager des terroristes du Hamas ? », a-t-il souhaité savoir. 

« Il est difficile de comprendre comment ce mandat pourrait être instrumentalisé à des fins politiques de manière aussi flagrante », s’est insurgé l’État de Palestine, en insistant sur le rôle humanitaire de l’UNRWA.  « Israël tente de remplacer ou d’éliminer les services éducatifs fournis par l’Office à Jérusalem-Est occupée », a accusé son représentant, poussant la commission des grands bailleurs de fonds à se déclarer « préoccupée ». 

Répondant à ces deux interventions, M. SAUNDERS, administrateur chargé de l’UNRWA, a annoncé que l’enquête du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) sera achevée à la fin du mois, en ajoutant que le travail avait été long et complexe, avec l’examen de 1,2 million d’emails.  Il reviendra ensuite au BSCI et au Secrétaire général de l’ONU de décider si elle doit être rendue publique, a-t-il observé.  « J’ai l’intention de faire de l’UNRWA l’agence la plus transparente de l’ONU », a-t-il, pour sa part, annoncé.  Répondant aux accusations de parti pris, il a affirmé que l’UNRWA était probablement l’agence du système des Nations Unies qui en fait le plus pour respecter la neutralité.  À l’État de Palestine, l’administrateur a répondu que la municipalité de Jérusalem avait affirmé qu’elle souhaitait faire davantage pour l’éducation et que l’Office est en contact avec le Ministère israélien des affaires étrangères. 

« D’après nous, l’agence n’enregistre aucun enfant de réfugié descendant de mères », a affirmé l’État de Palestine, en estimant « qu’il y a plutôt une sous-estimation qu’une surestimation du nombre de réfugiés palestiniens », une analyse à laquelle a souscrit le Commissaire général adjoint par intérim.  Les personnes qui se sont réinstallées dans un autre pays dont ils ont acquis la citoyenneté continuent-elles de figurer sur les listes de l’UNRWA? a alors demandé Israël.  M. Saunders a expliqué que c’est à l’Assemblée générale de décider quelles personnes l’UNRWA doit servir, pas à l’Office lui-même, avant d’ajouter que « le statut de réfugié n’est pas lié à la nationalité au regard du droit international ».

Les États-Unis se sont dits préoccupés par l’enquête du BSCI, demandant au Secrétaire général de l’ONU de rendre publics ses résultats.  « Dans quelle mesure la culture d’impunité a-t-elle atteint les plus hauts échelons de l’UNRWA?  Et que va faire la nouvelle direction pour accroître la transparence de l’Office? » a demandé la délégation.

Réagissant à cette intervention, le Commissaire général adjoint par intérim a rappelé que, selon le directeur de l’enquête du BCSI, il n’y avait pas eu de gabegie mais des problèmes administratifs.  Il n’y a pas de culture d’impunité au sein de l’Office, a assuré M. Saunders, qui a défendu le système de gouvernance de l’UNRWA, en le considérant comme « souple et réactif ».  « Je ne suis pas pour un changement systémique radical, mais je souhaite y apporter certaines améliorations », a-t-il souligné en conclusion

Débat général

« L’injustice dont continuent de souffrir les Palestiniens est la raison d’être de l’UNRWA », a estimé Mme FEDA ABDELHADY-NASSER, Observatrice de l’État de Palestine, estimant « qu’Israël nie les droits du peuple palestinien ».  « Israël se voit autorisé à continuer à agir comme un État au-dessus de la loi et à violer les droits des Palestiniens », a-t-elle martelé.  La représentante s’est élevée contre ce qu’elle a considéré comme les tentatives israéliennes « d’instrumentaliser » l’enquête du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) dont l’UNRWA fait l’objet.  Elle a également dénoncé la « rhétorique haineuse » de certains responsables israéliens qui a pour but de salir l’UNRWA, en vue de détourner le regard des problèmes fondamentaux.

Mme Abdelhady-Nasser a souligné qu’aucune fraude, corruption ou malversation n’était avérée et que l’Office pouvait continuer son travail avec la même efficacité.  Elle a salué « l’engagement sincère » de Pierre Krähenbühl tout au long de son mandat à la tête de l’UNRWA.  Elle a réaffirmé que l’Office reste un acteur indispensable pour les réfugiés palestiniens.  Selon elle, « l’UNRWA continue de contribuer de manière concrète à la sécurité et à la stabilité régionales ».  Il lui a paru évident que les difficultés et la marginalisation ont abouti à ce que les jeunes perdent espoir, sapant leur capacité à croire dans la paix et à faciliter une éventuelle radicalisation », a-t-elle mis en garde.  La représentante a remercié la Jordanie, la Syrie et le Liban qui accueillent des réfugiés depuis plus de 70 ans, ainsi que les bailleurs de fonds internationaux, notamment l’Union européenne et l’Organisation de la coopération islamique (OCI).  « Nous réaffirmons les droits des réfugiés palestiniens, notamment leur droit au retour, et insistons sur le caractère inaliénable de ces droits », a-t-elle insisté en conclusion, réitérant la centralité de la résolution 194 du Conseil de sécurité comme base de tout règlement final du conflit.

Le représentant de l’Azerbaïdjan a, au nom du Mouvement des pays non alignés, réitéré son ferme appui à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).  Abordant la récente enquête sur les allégations de fautes professionnelles de la part de hauts fonctionnaires de l’Office, il a indiqué que le NAM avait pris note de la conclusion de l’enquête et du fait qu’aucune fraude, corruption ou détournement de fonds n’avait été constaté.  Pour le Mouvement des pays non alignés, le mandat et les opérations de l’UNRWA en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans le Territoire palestinien occupé, depuis 1949, demeurent essentiels et indispensables jusqu’à ce qu’une solution juste, durable, globale et pacifique à la question de Palestine, y compris le sort des réfugiés de Palestine, soit trouvée.  L’appui de longue date de la communauté internationale, y compris des pays hôtes, a été essentiel pour assurer la continuité des services de l’UNRWA au fil des ans, et il est particulièrement nécessaire maintenant, compte tenu de la détérioration des conditions socioéconomiques et de l’instabilité dans la région. Cet appui est d’autant plus important au regard des graves déficits financiers récurrents qui affectent encore ses programmes humanitaires essentiels, a-t-il insisté.  À cet égard, le représentant a réaffirmé l’urgence de fournir à l’UNRWA un appui soutenu, prévisible et ininterrompu, comme le réclament l’Assemblée générale et le Secrétaire général de l’ONU.  Dans ce contexte, le Mouvement des pays non alignés a profondément regretté l’exacerbation de la grave crise financière de l’UNRWA, en particulier à la suite de la décision « punitive et injustifiée » du Gouvernement américain de mettre fin soudainement au financement de l’agence, qui non seulement cible le segment le plus vulnérable de la population palestinienne en les privant de l’aide humanitaire et au développement, mais menace également la stabilité régionale, du fait que l’UNRWA y contribue. De même, le Mouvement des pays non alignés a exprimé sa préoccupation face à l’annonce « provocatrice » des autorités israéliennes de mettre fin à la prestation de services de l’UNRWA à Jérusalem-Est occupée et demande, à cet égard, le respect de la Charte des Nations Unies ainsi que les privilèges et immunités de l’Organisation qui lui sont conférées.

Le délégué a, par ailleurs, évoqué les différents défis auxquels fait face l’agence sur plusieurs fronts, notamment la situation des réfugiés qui continuent d’endurer des conditions difficiles.  Une situation, a-t-il poursuivi, exacerbée par les crises en cours dans la région, notamment le conflit en Syrie, qui a intensifié le besoin d’aide humanitaire et poussé des milliers de réfugiés à fuir au Liban, en Jordanie, en Turquie et au-delà.  Le représentant a, en outre, exprimé sa grave préoccupation face à la poursuite des pratiques illégales dans les territoires occupés, y compris à Jérusalem-Est, ce qui affecte gravement le bien-être et les conditions de vie des réfugiés palestiniens.  Il a cité, à cet égard, la hausse sans précédent des déplacements forcés, de la violence de la part des colons, de la démolition de maisons, ainsi que d’autres politiques et mesures illégales prises par Israël pour servir « l’expansion de sa campagne de colonisation illégale ».  Abordant la situation à Gaza, il a déploré le blocus illégal qui paralyse la bande depuis plus de 12 ans, imposant une souffrance indicible aux plus de deux millions de Palestiniens.  Il a réitéré la préoccupation du Mouvement des pays non alignés face aux restrictions accrues imposées aux déplacements et à l’accès des réfugiés palestiniens et du personnel de l’UNRWA dans le Territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est.

« Nous appelons Israël à s’acquitter immédiatement » des obligations qui lui incombent en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme, pour permettre à l’UNRWA de s’acquitter de ses tâches librement, sans entrave ni frais supplémentaires, a lancé le délégué.  Pour finir, le Mouvement des pays non alignés a appelé les donateurs traditionnels à augmenter leurs contributions et exhorté également les nouveaux à faire preuve de générosité pour répondre aux besoins croissants des populations. 

M. ANDREA PONTIROLI, de l’Union européenne, a commencé par réitérer sa sincère et profonde reconnaissance à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et son personnel dévoué qui travaille dans un contexte extrêmement difficile.  Il a également réaffirmé la position de l’UE pour un règlement juste, durable et global du conflit israélo-palestinien dans le cadre d’une solution des deux États et d’un accord mettant fin à l’occupation qui a commencé en 1967 et répondant aux aspirations des deux parties, sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU et des paramètres convenus au niveau international.

Cette position ferme a été exprimée en de nombreuses occasions, a-t-il rappelé, réaffirmant « notre disponibilité de travailler » avec les deux parties et nos partenaires dans la région ainsi qu’avec la communauté internationale pour la reprise de négociations sérieuses en vue de régler toutes les questions liées au statut final pour parvenir à une paix juste et durable.  La question des réfugiés est un autre paramètre internationalement reconnu pour la solution du conflit, et qui demeure non résolue.  Il est, dès lors, de la plus haute importance que l’UNRWA puisse continuer à fournir aux réfugiés palestiniens la protection et les services essentiels nécessaires et à promouvoir leur résilience. L’Office continue d’apporter une contribution essentielle à la viabilité de la solution des deux États, qui demeure le seul moyen réaliste de parvenir à une paix juste et durable et ne peut être obtenue en définitive que par des négociations entre les parties.  Tant qu’une telle solution ne sera pas trouvée, « nous continuerons d’appuyer l’UNRWA dans tous ses domaines d’activité, y compris à Jérusalem-Est », a martelé l’Union européenne.

La représentante de la Jordanie a rappelé que l’Assemblée générale avait décidé, en 1948, de donner espoir à des centaines de milliers de réfugiés palestiniens en créant l’UNRWA, en attendant de trouver une solution à leur situation.  Mais, 70 ans plus tard, cette solution se fait toujours attendre alors que les souffrances et le désespoir de ces réfugiés augmentent, a-t-elle regretté.  La diplomatie jordanienne a toujours considéré la question des réfugiés palestiniens et de l’UNRWA comme une priorité, d’une part parce que la Jordanie accueille 42% des réfugiés enregistrés auprès de l’Office, mais aussi parce que la cause palestinienne demeure une préoccupation majeure des pays arabes.  La Jordanie a toujours soutenu l’Office et ses services, a assuré la représentante pour laquelle il est impossible de nier le rôle important que joue l’Office au Moyen-Orient et sa contribution à la stabilité de la région.

Si l’Office n’est plus en mesure d’apporter ses services à ces réfugiés, cela ne fera qu’accroître leur désespoir et les pousser dans la radicalisation, a-t-elle mis en garde, en affirmant que l’UNRWA a toujours joué un rôle positif, en voulant pour preuve notamment que les élèves des écoles de l’Office obtiennent de meilleurs résultats que les étudiants internationaux.  La Jordanie encourage l’Office, même avant la fin de l’enquête en cours, à poursuivre son travail.  Dès lors, la délégation a refusé toute tentative visant à saper l’Office en l’absence d’une solution politique ou d’une fin de l’occupation, et réaffirme son attachement à la solution des deux États dans les frontières de 1967.  La représentante a, en conclusion, appelé la communauté internationale à continuer d’apporter son soutien financier à l’Office, à défaut de quoi ses écoles fermeront, ses soins de santé seront suspendus et ses salariés, dont la majorité sont palestiniens, ne seront pas payés.

M. VITAVA SRIVIHOK (Thaïlande) a appelé l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) à poursuivre ses efforts pour trouver des moyens innovants pour financer durablement ses activités et élargir la base de ses donateurs.  Il a jugé indispensable que la communauté internationale aide davantage l’Office à remplir pleinement son mandat.  La Thaïlande aide financièrement l’UNRWA depuis 1978, et ce, de façon régulière, a-t-il expliqué, indiquant que cette aide « modeste » s’élève à 200 000 dollars pour la période allant de 2017 à 2021.  Le représentant a également appuyé la réforme en cours de l’Office afin que celui-ci puisse renforcer ses capacités de gestion et maximiser l’utilisation de ses ressources.

à suivre…

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>> Démission du responsable de l’agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine


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