RELX Group

Le Groupe RELX

UNE ENQUÊTE DU GROUPE RELX RÉVÈLE UN FOSSÉ ENTRE LA CONNAISSANCE ET LA MISE EN ŒUVRE DE L’IA ET DE L’APPRENTISSAGE AUTOMATIQUE AUX ÉTATS-UNIS

L’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique sont essentiels pour permettre aux organisations publiques et privées de rester compétitives à l’ère de la transformation numérique. Toutefois, l’adoption est à la traîne, même parmi les décideurs clés qui défendent le changement. Ces résultats, et plus encore, découlent d’une nouvelle étude, le rapport RELX Emerging Tech Executive, qui a interrogé 1 000 cadres supérieurs américains dans six secteurs : gouvernement, santé, assurances, juridique, sciences / médecine et banque. RELX Group est un fournisseur mondial d’informations et d’analyses pour les clients professionnels et professionnels de tous les secteurs. 

Selon le sondage, 88% des cadres supérieurs estiment que l’IA et l’apprentissage automatique aideront leurs entreprises à être plus compétitives. Les dirigeants interrogés sont conscients de l’intérêt des technologies, mais seulement 56% des entreprises utilisent l’apprentissage automatique ou l’IA. En outre, seuls 18% des personnes interrogées envisagent d’augmenter leurs investissements dans ces technologies. 

«Les organisations qui peuvent utiliser avec succès des technologies émergentes telles que l’IA et l’apprentissage automatique pour fournir à leurs clients de meilleurs produits et des analyses avancées peuvent devenir les leaders de l’avenir», a déclaré Kumsal Bayazit, président du forum technologique du groupe RELX. «Bien que la connaissance de ces technologies et de leurs avantages soit plus élevée que jamais auparavant, l’approbation des principaux décideurs n’a pas été suffisante pour susciter des niveaux d’adoption équivalents. Reconnaître que le monde est en train de changer doit être associé à des investissements importants et se concentrer sur ces technologies émergentes pour rester compétitif dans le paysage commercial actuel. ” 

Parmi les autres conclusions clés tirées du rapport RELX Emerging Tech Executive:

  • L’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique font leur marque, 69% des sondés estimant que les technologies émergentes ont eu un impact positif sur leur secteur. 
  • L’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle aident à résoudre les problèmes en automatisant les processus de décision (40%), en fidélisant davantage les clients (36%) et en détectant la fraude, le gaspillage et les abus (33%) 
  • Seulement deux cinquièmes (39%) des personnes interrogées pensent que leur organisation tire le meilleur parti de l’IA et de l’apprentissage automatique 
  • Parmi les cadres supérieurs interrogés, moins de la moitié (40%) estiment que les États-Unis sont le leader mondial du développement de l’intelligence artificielle 

Passer de la conscience des dirigeants à la compréhension est essentiel pour le développement de l’apprentissage automatique et de l’intelligence artificielle.

Une enquête du groupe RELX montre que 94% des leaders du secteur connaissent l’intelligence artificielle et 91%, l’apprentissage automatique. Cependant,parmi ces répondants, 18% ne pouvaient pas dire comment ni pourquoi ces technologies étaient mises en œuvre dans leurs organisations. L’une des explications au manque d’adoption de l’IA et de l’apprentissage automatique est une déconnexion au niveau de la prise de décision. La haute direction doit être capable de comprendre l’utilisation pratique de la technologie de pointe et les objectifs de celle-ci afin de faire passer le message à leurs employés et de susciter l’adhésion et la mise en œuvre descendantes. 

Les technologies émergentes sont utilisées pour donner aux employés les moyens de travailler mieux et plus intelligemment, et non de remplacer les travailleurs.

Les trois utilisations les plus courantes de l’IA et de l’apprentissage automatique sont l’amélioration de l’efficacité ou de la productivité des travailleurs (51%), l’information des décisions futures (41%) et la rationalisation des processus (39%). 

Méthodologie

Avec Ipsos, RELX Group a interrogé 1 000 adultes américains âgés de 30 à 74 ans pour être éligibles. Les personnes interrogées devaient être employées à temps plein, disposer d’un revenu familial d’au moins 50 000 dollars,travailler dans une entreprise de plus de 50 employés. , et actuellement être un dirigeant ou un décideur / dirigeant principal dans leur entreprise. Les répondants appartenaient à l’un des secteurs suivants: gouvernement, soins de santé, secteur bancaire, secteur juridique, assurances, sciences / médecine. Le sondage a été réalisé en septembre 2018.

A propos du groupe RELX :RELX Group est un fournisseur mondial d’informations et d’analyses pour les clients professionnels et professionnels de tous les secteurs. Le groupe sert des clients dans plus de 180 pays et possède des bureaux dans environ 40 pays. Il emploie environ 30000 personnes, dont près de la moitié en Amérique du Nord. Les actions de RELX PLC, la société mère, sont négociées aux Bourses de Londres, d’Amsterdam et de New York sous les symboles boursiers suivants: Londres: REL; Amsterdam: REN; New York: RELX.

Contacts du groupe RELX :  Ali  Donzanti


Articles & Commentaires 

13/11/2018

L’Europe et l’intelligence artificielle : s’unir ou subir

L’Union européenne prend du retard sur la question de l’intelligence artificielle et la volonté de la France ne suffira pas à faire avancer le Vieux continent. – Shutterstock

LE CERCLE DE L’I.A. / POINT DE VUE – L’Europe est en train de perdre la bataille de l’intelligence artificielle. Les élections européennes représentent la dernière opportunité de porter le sujet avant que la Chine ou les Etats-Unis n’imposent leurs standards.

Traduction automatique,  détection de cancer ,  conduite autonome … le développement de l’intelligence artificielle (IA) est amené a toucher l’ensemble des domaines et des secteurs. Une réalité pourtant malmenée par trop de politiciens qui en font les boucs-émissaires de nos maux et de nos craintes en passant à côté des opportunités qui sont encore à notre portée. 

Rendue possible par  des algorithmes nouveaux , la multiplication des jeux de données et le décuplement des puissances de calcul, l’IA donne lieu a de nombreuses craintes et a de nombreux espoirs. Maîtriser la technologie est déjà un levier de pouvoir majeur, ce sera encore plus vrai demain.

 Si l’Europe ne se réveille pas, demain des pans entiers de l’économie seront aux mains de groupes privés américains ou chinois. 

L’I.A. va jouer un rôle bien plus important que celui qu’elle jouait jusqu’alors. Plus que jamais, il faut positionner la France et l’Europe a l’avant-garde de cette révolution naissante. Si l’Europe ne se réveille pas, demain des pans entiers de l’économie comme la santé, la mobilité, l’éducation seront aux mains de groupes privés américains ou chinois… « Le pays qui sera leader dans le domaine de l’intelligence artificielle dominera le monde »,  a déclaré le président russe Vladimir Poutine .

Pour que la France «  nerate pas le train de l’intelligence artificielle »,la France y  consacrera 1,5 milliard d’eurosd’ici la fin du quinquennat. Ca peut paraître beaucoup, mais si onmet ces investissements en perspective, on est très loin de pouvoirrivaliser avec les investissements des GAFAM (Google,Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) ou des BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi : les géants chinois du web chinois). Pour donner un ordre de grandeur, Apple représente à elle-seule 1.000 milliards de dollars devalorisation quand l’ensemble du CAC40 pèse 1.500 milliards dollars… De son côté, la Chine a dévoilé en juillet 2017 sa feuille de route pour créer une industrie d’une valeur de  150 milliards de dollars pour son économie d’ici 2030 . 

La France ne peut pas rivaliser seule

Si la France ne souhaite pas devenir une colonie numérique chinoise ou américaine, elle doit unir ses efforts avec les autres pays de l’Union Européenne. Seule, la France ne peut pas rivaliser.  En revanche, avec 500 millions d’habitants, une recherche de pointe, un tissu industriel d’envergure mondiale, et la première puissance financière, nous avons toutes les capacités pour rattraper notre retard notamment dans l’analyse des données. En effet, pour assurer un avenir à notre modèle et à nos économies, il faudra que les Européens exercent un certain contrôle sur les futurs produits qui domineront l’économie et la géopolitique des prochaines décennies. 

À LIRE AUSSI

Comme le souligne  Laurent Alexandre ,s’il y a une prise de conscience très forte en France des enjeux de l’IA, au niveau de l’Union européenne la réflexion sur le sujet est tout simplement nulle. La mission Villani en est un bon exemple. Elle a été très productive, mais l’ensemble de l’analyse s’est faite à l’échelon français. 

Aujourd’hui la politique européenne relève de la béatitude ; elle consiste à faire croire qu’on va pouvoir défendre les consommateurs et la vie privée, sans jamais porter de stratégie industrielle commune.La réalité c’est que l’Europe n’a pas su profiter de la révolution informatique comme elle l’aurait dû, et l’on se trompe aujourd’hui de coupable en voulant à tout prix s’attaquer aux géants américains sans regarder pourquoi nous n’avons pas créé Apple en France ou en Europe. 

L’Europe pour conserver notre souveraineté

Les politiques ont un rôle majeur pour démystifier les technologies auprès de la société. Sil’on souhaite défendre les citoyens européens ou français, on fera plus en soutenant la recherche européenne qu’en développant des circulaires qui complexifient le travail des chercheurs et ralentissent l’émergence de géants informatiques européens qui contribuent de façon contre intuitive à renforcer les GAFAM. 

Les solutions sont à notre portée, mais nécessitent une réelle ambition européenne. Tout d’abord, il faut arrêter de taxer les industries d’avenir pour prolonger artificiellement des industries moribondes.

 Il faut mettre fin à la fragmentation des investissements entre les Etats. 

Ensuite, il faut mettre fin à la fragmentation des investissements entre les Etats. Le soutien à la recherche dans l’intelligence artificielle, notamment dans le secteur du transport et de la santé devrait être une des priorités d’une politique harmonisée à l’échelle Européenne. 

Le développement d’applications commerciales doit également s’articuler autour de la rencontre de techniques de pointe issues de la recherche, laconnaissance des usages métiers et surtout le partage de vastesensembles de données entre acteurs. Cet effort de coopération doitêtre impulsé, soutenu et porté à l’occasion des prochainesélections européennes. 

En somme, il ne s’agit plus d’opposer les « fédéralistes » aux « souverainistes ». Pour tous, l’Europe c’est l’échelle la plus pertinente pour espérer rivaliser avec les champions de l’IA, conserver notre souveraineté sur nos données et imposer nos standards éthiques. Mais ne tardons pas plus, c’est notre dernière chance ! 

YANN-MAELLARHER   ♦ Yann-Maël Larher est cofondateur de Okaydoc.fr et expert à l’Institut Sapiens

12 Juillet 2018


L’intelligence artificielle, une avancée à gérer avec intelligence

En mars dernier, Cédric Villani, mathématicien et député de l’Essonne, a remis le rapport sur l’intelligence artificielle dans le cadre de la mission parlementaire que lui avait confié le Premier Ministre.             Ce rapport remarquable de clarté et de pragmatisme décrit la stratégie que la France et l’Europe devraient adopter pour donner un sens à cette technologie qui vient chambouler tous les rouages de l’économie et du social.

Sans rentrer dans les détails du plan de développement visant à renforcer l’écosystème français et européen de l’intelligence artificielle, il recommande de concentrer l’effort sur quatre secteurs prioritaires: santé, transports-mobilités, défense-sécurité et environnement. Si on voit bien les apports de l’intelligence artificielle dans les trois premiers domaines, dont certains tenaient de la science-fiction il n’y a pas si longtemps, cet accent porté sur l’environnement est extrêmement intéressant car il commence par un inventaire des impacts environnementaux négatifs provoqués par la révolution des usages et services numériques et se poursuit par les retombées bénéfiques que l’on peut en attendre. Toute l’ambiguïté de cette nouvelle ère est condensée dans ce rapport.

C’est ainsi quel’association américaine des industriels du semi-conducteur prévoyait déjà en 2016 que les besoins en espace de stockage au niveau mondial en 2040, fondamentalement corrélés au développement du numérique et de l’intelligence artificielle, excéderaient la production disponible globale de silicium. La production d’équipements numériques est également fortement consommatrice de métaux rares, critiques, faiblement recyclables et dont les réserves accessibles sont limitées (15 ans pour l’Indium, dont la consommation a été multipliée par 7 en 10 ans). D’autant plus que certains de ces métaux sont également utilisés pour la production d’équipements nécessaires pour les énergies renouvelables (éolien, solaire). Au-delà du pic énergétique et pétrolier, il est ainsi à craindre un pic de l’utilisation des métaux, alimentant le pic énergétique et pétrolier, puisque toujours moins concentrés, ils nécessiteront plus d’énergie pour leur extraction. D’autre part, ces métaux sont source de pollution des sols lors de leur extraction et en fin de vie des équipements lorsque la filière de traitement n’est pas adaptée.

Par ailleurs, d’ici 2040,l’énergie requise pour les besoins en calcul devrait dépasser la production énergétique mondiale. Les progrès de la blockchain pourraient également faire exploser les besoins énergétiques.

Si le développement de l’intelligence artificielle va ainsi poser des défis gigantesques de gestion des ressources naturelles, il ouvre aussi des perspectives radicalement nouvelles pour la compréhension et la préservation de  l’environnement. Que ce soit en termes d’identification et préservation de la biodiversité, de réparation des dommages environnementaux, de modélisation de l’impact des actions en faveur de l’environnement, d’optimisation de l’utilisation des ressources, de mise en valeur des énergies renouvelables ou bien comme outil facilitant les services partagés, l’intelligence artificielle peut contribuer à diminuer toutes les consommations et à amplifier toutes les actions en faveur du respect et de la restauration des écosystèmes régionaux et globaux. De la reforestation par les drones, en passant par la cartographie des espèces vivantes via les nouvelles possibilités fournies par la reconnaissance d’image, l’intelligence artificielle fournit des outils toujours plus nombreux et puissants pour réellement entrer dans la transition écologique.

Pour terminer, voici un message de bon sens du Président de la Banque Mondiale d’origine coréenne Jim Yong Kim délivré ce printemps. Il constate que lemonde est de plus en plus riche de capital productif mais que le capital naturel et le capital humain sont devenus déterminants : »S’ils renforcent et valorisent leur capital humain et leur capital naturel, tous les pays pourront s’enrichir et progresser,il ne peut y avoir de développement soutenu et solide si l’on ne considère pas le capital humain comme la composante principale de la richesse des nations ».

Ce numéro de Stratégies et Durabilité offre, comme il est d’usage, un condensé de l’actualité sur l’investissement responsable qui a retenu notre attention et décrit les développements du Groupe La Française dans ce domaine. Beaucoup de nouvelles initiatives ont été prises au cours du premier semestre de cette année par le Groupe comme vous vous en rendrez compte à la lecture.

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