Algérie / Les révisionnistes tentent de falsifier l’histoire : Le glissement de trop

   Pour que «l’homme se libère», il doit d’abord se démarquer des pesanteurs des nébuleuses à l’image de la NED, NDI, Canvas et autres Otpor.

 

Le contexte politique que traverse le pays après l’élan populaire du 22 février a sécrété des situations dont l’aspect hybride et disparate a pris le dessus sur l’essentiel qui constitue l’identité nationale qui a trait à la glorieuse révolution et sa marche vers l’indépendance et le recouvrement de la souveraineté nationale. La célébration de cette année a été marquée par la présence d’un conglomérat qui se revendique de cette date phare retraçant le combat héroïque et la résistance farouche des vaillants soldats de l’ALN-FLN depuis le déclenchement de l’étincelle de 1er Novembre 1954 jusqu’à la date fatidique de l’autodétermination du peuple algérien et sa libération du joug colonial français. Ce conglomérat cherche vainement à réécrire l’histoire du combat libérateur en introduisant des énoncés aux antipodes du parcours révolutionnaire qui a été mené par la génération qui a déclenché la révolution du 1er Novembre. Ifri a fait hier, l’objet d’une «manifestation» d’un groupuscule en mal de restructuration en masse comme c’était le cas l’année dernière au nom du «Hirak».
Ces autoproclamés représentants du Mouvement populaire ont franchi le Rubicon avant-hier lors de la célébration du double anniversaire du 20 août 1955-1956. La manifestation a été marquée par la présence des slogans faisant l’éloge des islamistes intégristes, voire terroristes même.
Ouzellaguen, le bastion de la résistance s’est transformé en un espace où l’obscurantisme islamiste et ses alliés de «qui-tue-qui» ont porté un coup sévère à la mémoire de nos valeureux martyrs et à la mémoire de la République algérienne.
Des appels à «libérer» le numéro deux du parti dissous en recourant à un discours faisant dans le déni de l’histoire du combat libérateur et de l’Etat national qui est l’émanation même de ce processus révolutionnaire et armé contre la force coloniale française.
Les sbires de Rachad et tutti quanti ont focalisé l’idée que la révolution n’a pas libéré l’homme, elle a juste libéré la terre, c’est-à-dire uniquement la géographie. L’ineptie et l’anachronisme de ce microcosme à la solde des officines étrangères frise l’invraisemblable, une révolution dont la mission essentielle et stratégique était de faire sortir le peuple algérien de sa condition de colonisé, de damné et d’assujetti, n’a pas libéré cet homme aux yeux de ces vassaux qui ternissent l’image de la révolution et son couronnement qui est l’indépendance et le recouvrement de la souveraineté nationale.
Les contrebandiers de l’histoire s’inscrivent dans le même sillage de la pensée néocoloniale qui stipule que l’Algérie était mieux durant la période coloniale. Il y a une espèce de révisionnisme commun entre les ultras de l’Algérie française et ce microcosme qui appelle à libérer l’homme en Algérie.
À travers cet appel vicieux et dangereux, ils remettent en cause l’indépendance du pays et sa souveraineté, mais cela n’est pas étonnant de la part de ceux qui ne se sont pas libérés de la pensé coloniale et qui sont restés dans l’ère de l’indigénat. Ce qui est grave dans cette démarche, c’est que l’intégrisme et l’approche islamiste terroriste ont été hissées avec ostentation à Ifri, un bastion de la résistance, allant jusqu’à faire dans l’apologie de l’obscurantisme et le renoncement aux luttes consenties par les braves défenseurs de la République.
Les Bouchachi et leurs affidés savent parfaitement pour que l’homme se libère, il doit d’abord se démarquer des pesanteurs des nébuleuses à l’image de la NED, NDI Canvas et autres Otpor.
Ces organisations dont les visées néocoloniales sont avérées, le cas de la Libye, la Syrie et le Yémen sans oublier les pays de l’Est et les semblants de révolutions colorées. Que pensent Bouchachi et les affidés du mouvement Rachad de cette philosophie de la dépendance aux officines étrangères et leurs plans macabres visant la déstabilisation de l’Etat national et la souveraineté du pays?
Les Algériens dignes héritiers du message des martyrs savent valoriser les luttes et les sacrifices, ils sont dans le prolongement de leurs aïeuls, donc en tant qu’hommes et femmes, ils sont libres et indépendants. Il reste surtout à combattre et lutter contre les officines et les nébuleuses dont un nombre considérable est otage de sa logique néocoloniale et belliciste. Est-il temps que les autoproclamés représentants du «Hirak» se libèrent de la NED et autres officines américaines, françaises etc?…

Hocine NEFFAH

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La fin des associations-alibis?

Afin de mettre un terme à ces pratiques illégales et surtout immorales, une large purge sera opérée.

 

Quand le mouvement associatif épouse la politique, l’instance du caritatif perd toute l’objectivité liée à sa création et son sens est devenu un instrument purement «politique». Certaines associations sont des niches de corruption et d’opportunisme au service du plus puissant… Afin de mettre un terme à ces pratiques illégales et surtout immorales, une large purge sera opérée. Avant-hier, le conseiller auprès du président de la République chargé du Mouvement associatif et de la Communauté nationale à l’étranger, Nazih Berramdane, avait affirmé que «l’opportunisme dans le mouvement associatif devra disparaître progressivement afin d’ouvrir la voie aux associations activant au service de la société». Lors d’une rencontre de consultation tenue ce jeudi avec les représentants des associations, à savoir les membres, les présidents des associations et les comités de quartiers de la wilaya de Blida, le conseiller a précisé que grâce aux mécanismes juridiques et réglementaires qui seront établis à l’avenir, il sera procédé à l’éradication de l’opportunisme dans le secteur associatif. Selon le même responsable, la numérisation de l’action associative permettra d’évaluer son action et ce à travers la présentation des différentes activités des associations dans les différents domaines, notamment caritatif, sportif, culturel, mettant ainsi fin à l’opportunisme, de manière graduelle.
Nazih Berramdane a fait état de la prochaine création d’une plateforme numérique spécifique aux doléances des associations et des représentants de la société civile, en vue de les examiner et d’y répondre pour établir des passerelles entre l’administration et les associations, ajoutant que cette revendication était à la tête de leurs préoccupations, soulevées lors de cette rencontre. Concernant le travail accompli par le mouvement associatif à l’étranger, le responsable salue l’effort de la communauté nationale, qui oeuvre, selon lui à jeter un pont de communication avec la mère patrie et à contribuer au service du pays, faisant état d’un travail en cours pour créer une plateforme de communication entre ce mouvement associatif et les associations nationales, afin de bénéficier de leur expérience dans divers domaines. Le responsable s’est en outre félicité du rôle important joué par le mouvement associatif face à la pandémie du coronavirus, à travers la contribution à l’action de sensibilisation et l’acheminement des aides aux familles impactées par le confinement sanitaire, «ce qui dénote la grande importance que revêt ce mouvement dans l’édification de la patrie», indique-t-il. On note que cette rencontre qui a eu lieu avant-hier, à Blida, s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres organisées à travers toutes les wilayas du pays pour engager des consultations avec la société civile, afin de relever des suggestions et des recommandations. Ces rencontres permettront d’amorcer le dialogue et d’écouter les préoccupations des présidents d’associations et de comités de quartiers. Leurs revendications sont unanimes, ils réclament, pour la plupart, l’assainissement du domaine, des opportunistes et la levée des obstacles bureaucratiques auxquels ils sont confrontés quotidiennement, tels l’octroi d’accréditations et le problème de la numérisation du secteur.

Ilhem TERKI

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