Une source militaire turque fait état de nouvelles pertes en Syrie au sein de l’armée de la Turquie

Les forces armées de la Turquie ont de nouveau perdu des soldats dans le gouvernorat d’Idlib, a indiqué une source militaire au sein de l’armée turque à Sputnik.

«13 militaires turcs ont été tués et plusieurs autres blessés dans une frappe aérienne contre un poste d’observation de la Turquie situé dans les localités de Kansafra et d’Al-Bara du gouvernorat d’Idlib.»

Samedi 22 février, les autorités de la province turque de Gaziantep ont annoncé la mort d’un soldat de 25 ans, tué lors de l’explosion d’une bombe des forces gouvernementales syriennes.

Offensive de Damas dans les gouvernorats d’Alep et d’Idlib

Le 26 janvier 2020, l’armée syrienne a lancé une offensive à l’ouest d’Alep à cause des pilonnages quotidiens de quartiers de cette ville par les terroristes, actions qui se sont soldées par des dizaines de tués parmi la population civile.

Les terroristes n’ont cessé de tirer sur la ville malgré le cessez-le-feu annoncé en janvier.

Le 27 janvier, les troupes gouvernementales ont réussi à rompre les premières lignes de défense des terroristes à l’ouest d’Alep.

Depuis, l’armée syrienne a annoncé avoir repris plusieurs localités, dont certaines hautement stratégiques.

Le 17 février, le Président Bachar el-Assad a insisté sur le fait qu’en dépit des pressions venant de l’étranger son pays continuerait à chasser les terroristes dans les gouvernorats d’Alep et d’Idlib.

Sergueï Lavrov commente la situation à Idlib

Le ministre russe des Affaires étrangères a annoncé, le lundi 24 février, que la Turquie n’avait pas respecté certains de ses engagements pris dans le cadre de l’accord entre Moscou et Ankara portant sur la création de la zone de désescalade d’Idlib en 2018. Notamment, elle n’a pas dissocié les terroristes de l’opposition armée, prête à dialoguer avec le gouvernement dans le cadre du processus politique, a souligné Sergueï Lavrov.

Pour cette raison, il n’y a rien d’inattendu dans le fait que des terroristes à Idlib ont été pris pour cible en réponse à leurs attaques lancées depuis des positions où se trouvaient des postes d’observation turcs, a ajouté le chef de la diplomatie russe.

La situation s’est détériorée depuis la mort de 13 soldats turcs dans des bombardements des forces gouvernementales syriennes.

Ankara a annoncé avoir «neutralisé» 76 soldats syriens en représailles.

Douze postes d’observation turcs se trouvent dans le gouvernorat d’Idlib. Depuis début février, d’importants renforts turcs auraient été envoyés autour de ces postes.

Source: Sputnik via : http://french.almanar.com.lb/1655832


La Russie rejette tout cessez-le-feu à Idleb

Ce serait une «capitulation face aux terroristes» en Syrie

L’organisation d’un sommet sur la Syrie réunissant la Turquie, la Russie, la France et l’Allemagne, annoncée précipitamment samedi dernier par Ankara, ne fait pas l’objet d’un accord «total», a déclaré, hier, le président Recep Tayyip Erdogan.

La Russie a rejeté, hier, l’idée d’un cessez-le-feu à Idleb en Syrie, car ce serait une «capitulation face aux terroristes», a rapporté l’Agence russe Sputnik. S’exprimant hier matin devant le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu, le chef de la diplomatie russe a critiqué l’idée de conclure une trêve avec les terroristes dans la zone de désescalade d’Idleb, en Syrie

Damas veut reprendre la ville syrienne d’Idleb aux terroristes HTS et aux rebelles pro Ankara

.»La communauté internationale et le Conseil des droits de l’homme de l’Onu doivent bloquer la voie des radicaux qui relèvent la tête. Jusqu’à présent, certains de nos collègues justifient d’une manière involontaire ou non des exactions des groupes radicaux et terroristes», a indiqué Sergueï Lavrov. Sinon, ajoute le ministre russe des Affaires étrangères, «il est difficile d’expliquer leur propos sur la possibilité de conclure des accords de trêve avec des bandits qu’on peut entendre, lors des discutions sur la situation à Idleb».

Le ministre a souligné qu’un tel cessez-le-feu n’aurait rien à voir avec le souci des droits de l’homme mais serait «une capitulation face aux terroristes et même un encouragement de leur activité et serait une violation flagrante des conventions universelles et de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu».

Les tensions sont montées de plusieurs crans à Idleb depuis le début du mois avec des affrontements inédits entre des troupes turques et les forces syriennes autour de cette ville syrienne, près de la frontière turque. Ces combats ont également suscité des frictions entre Ankara et Moscou. Quant à l’organisation d’un sommet sur la Syrie réunissant la Turquie, la Russie, la France et l’Allemagne, annoncée précipitamment samedi dernier par Ankara, elle ne fait pas l’objet d’un accord «total», a déclaré hier le président Recep Tayyip Erdogan, jetant un doute sur cette réunion annoncée pour la semaine prochaine.

«Il n’y a pas d’accord total» entre le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel d’un côté, et le chef de l’Etat russe Vladimir Poutine de l’autre, a affirmé le président turc lors d’une conférence de presse à Ankara.

Erdogan avait annoncé samedi la tenue d’un sommet quadripartite sur la Syrie le 5 mars, une initiative visant à trouver une solution à la crise dans la région d’Idleb (nord-ouest de la Syrie), où une offensive du régime de Damas a provoqué une crise humanitaire. Hier, il a affirmé que «dans le pire des cas», il pourrait avoir un entretien bilatéral avec le président russe à cette date-là.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a cependant assuré, hier également, que «la possibilité d’une rencontre multilatérale est en train d’être étudiée».

«Il ne s’agit pas de contacts bilatéraux» entre MM. Poutine et Erdogan, a-t-il affirmé à la presse. «La décision n’a pas encore été prise puisque tous les participants potentiels n’ont pas donné leur accord», a expliqué M. Peskov. Il a également laissé entendre qu’un sommet tripartite entre la Russie, la Turquie et l’Iran pourrait être organisé à la place d’une rencontre quadripartite.

Depuis 2017, cinq sommets entre M. Erdogan, dont le pays soutient une partie extrémiste de l’opposition et les principaux groupes terroristes en Syrie, et les présidents russe et iranien, Vladimir Poutine et Hassan Rohani, alliés du régime de Damas, ont été organisés. Le dernier sommet de ce type a eu lieu en septembre 2019 à Ankara.

Les tensions sont montées de plusieurs crans à Idleb depuis le début du mois avec des affrontements inédits entre l’armée turque et les forces du régime de Bachar al-Assad. Ces combats ont également suscité des frictions entre Ankara et Moscou, qui appuie le régime syrien. Le président Erdogan a sommé les forces de Assad de se retirer de certaines zones dans la province d’Idleb d’ici fin février, menaçant dans le cas contraire d’avoir recours à la force. Quelque 900 000 personnes ont fui les combats à Idleb depuis le déclenchement en décembre de l’offensive du régime qui est déterminé à prendre ce dernier bastion rebelle, majoritairement contrôlé par des groupes terroristes, en Syrie.


>> Syrie : La Turquie ne fera pas « le moindre pas en arrière »

à Idleb, affirme Erdogan

La Turquie ne fera pas « le moindre pas en arrière » à Idleb, région du nord-ouest de la Syrie où Ankara et le régime de Damas se font face, a affirmé mercredi le président Recep Tayyip Erdogan. « Nous ne ferons pas le moindre pas en arrière, nous repousserons le régime (syrien) au delà des frontières que nous avons fixées », a déclaré M. Erdogan lors d’un discours devant les députés de son parti, l’AKP, à Ankara. Le chef de l’Etat turc a réitéré son ultimatum aux forces du régime syrien qu’il somme de se retirer de certaines positions dans la région d’Idleb d’ici fin février, menaçant sinon de les y contraindre. Le régime de Bachar al-Assad, appuyé par la Russie, mène depuis décembre une offensive à Idleb, ultime bastion de l’opposition en Syrie.
Outre une grave crise humanitaire, la progression des forces syriennes a provoqué une crise avec la Turquie, qui appuie des groupes rebelles et dont plusieurs postes militaires sont désormais encerclés par les forces syriennes. « Le délai que nous avons donné (au régime) pour quitter les zones où nos postes d’observation sont encerclés arrive à son terme. Nous sommes en train de planifier la libération, d’une manière ou d’une autre, de ces postes d’observation d’ici fin février », a déclaré M. Erdogan. La crise entre Ankara et Damas a également suscité des frictions entre la Turquie et la Russie. M. Erdogan a souligné mercredi que « le plus grand problème (de la Turquie) à Idleb est de ne pas pouvoir utiliser l’espace aérien », contrôlé par Moscou. « Nous trouverons bientôt une solution à cela », a-t-il ajouté, sans préciser.
Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 380.000 morts et déplacé plusieurs millions de personnes. (Belga)


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