UNESCO


L’UNESCO est l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture. L’UNESCO cherche à instaurer la paix par la coopération internationale en matière d’éducation, de science et de culture. Les programmes de l’UNESCO contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable définis dans l’Agenda 2030 adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015.

Rétrospective

À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, une quarantaine d’États, sous l’influence de la France et du Royaume-Uni décidèrent de créer une organisation destinée à instituer une véritable culture de la paix. « Dans leur esprit, cette nouvelle organisation [devait] établir la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité et, ainsi, empêcher le déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale. »( ) 

Le 16 novembre 1945, les représentants de 37 pays se sont réunis à Londres pour signer l’Acte constitutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Un an plus tard, le 4 novembre 1946, 20 pays ont ratifié ( ) l’Acte constitutif de l’UNESCO. 

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, les gouvernements des pays européens qui affrontaient l’Allemagne nazie et ses alliés étaient réunis en Angleterre à la Conférence des ministres alliés de l’éducation (CAME). L’objectif de la rencontre était de déterminer la façon dont ils allaient reconstruire les systèmes éducatifs lorsque la paix serait rétablie. Le projet prit une dimension mondiale lorsque le gouvernement des États-Unis d’Amérique décida de se joindre à la conférence. 

Parmi les États fondateurs ( ) de l’UNESCO, nous retrouvons, en autres, la France, le Royaume Uni, la Chine, le Canada, …soit 20 états.. La liste des pays membres est comparable aux fondateurs de l’Organisation des Nations Unies. La Commission internationale de coopération intellectuelle (CICI, 1922-1946), son agence exécutive, l’Institut international de coopération intellectuelle (IICI, 1925-1946) et le Bureau international d’éducation (BIE, 1925-1968) sont les principaux ancêtres de l’UNESCO. Depuis 1969, le BIE fait partie intégrante du secrétariat de l’UNESCO. 

Mandat et objectifs

L’objectif fondamental de l’UNESCO est d’assurer à toutes les personnes de la planète « le plein et égal accès à l’éducation, la libre poursuite de la vérité objective et le libre-échange des idées et des connaissances.» ( ) Pour l’UNESCO, la vérité objective s’exprime par le fait que la paix ne peut être fondée seulement par des accords économiques et politiques entre les gouvernements. Cette paix doit être établie sur des fondements tels qu’une solidarité intellectuelle et morale. En ratifiant l’Acte constitutif, les États Membres, de culture très différente, se sont engagés à accomplir cette mission de grande envergure. 

Le mandat de l’UNESCO est réparti à travers plusieurs champs d’expertise, soit l’éducation, les sciences naturelles, les sciences sociales et humaines, la culture, la communication et l’information. Les différents domaines permettent à l’organisation d’enseigner une culture de paix à toute l’humanité. Par exemple, l’Organisation travaille à améliorer l’éducation partout dans le monde, en offrant une assistance technique. En apprenant à lire et à écrire aux 771 millions d’adultes analphabètes, l’UNESCO pourra arriver, à travers l’étude des sciences sociales, humaines, naturelles et culturelles, à inculquer une culture de paix à tous les êtres humains. 

Finalement, l’UNESCO se donne des sous objectifs pour arriver à réaliser l’objectif fondamental. Par exemple, d’ici 2020, l’Organisation aimerait rendre l’éducation accessible à tous. Cet objectif à pour but « le plein et égal accès à l’éducation… » ( ) 

Membres

En 1946, 20 États signaient l’Acte constitutif de l’UNESCO. Aujourd’hui, l’Organisation compte 193 États Membres et six membres associés. Les membres associés sont des « territoires ou groupes de territoires qui n’assument pas eux-mêmes la responsabilité de la conduite de leurs relations extérieures. » ( ) 

Plusieurs événements historiques ont eu un effet croissant sur le nombre de pays membre; soit, le processus de décolonisation où 24 états africains se sont joints à l’Organisation et la dissolution de l’URSS transformée en Fédération de Russie où 12 anciennes républiques soviétiques deviennent des États Membres de l’UNESCO. 

Finalement, mentionnons que quelque temps après la Deuxième Guerre mondiale, soit en 1951, le Japon et la République fédérale d’Allemagne sont devenus membres. Ces deux pays étaient membres de l’axe – « terme qui désigne l’ensemble des pays qui se sont battu contre les alliés pendant la seconde guerre mondiale. » ( ) Le dernier État à avoir joint l’UNESCO est le Brunéi Darussalam, une île comparable à l’Île du Prince Édouard, situé en Asie du Sud-Est. Fait à noter, en 2003, les États-Unis d’Amérique sont revenus à leur siège et ont recommencé à payer leur cotisation à l’UNESCO, suite à un retrait en 1984 pour un désaccord sur la gestion et les orientations de l’organisation. 
Pour en savoir plus sur l’histoire de l’UNESCO, consultez les archives de l’UNESCO.

Structure 

Tout comme l’Assemblée générale des Nations Unies, l’UNESCO est composée d’une plénière. L’UNESCO est composée de trois organes constitutionnels, soit une Conférence générale, un Conseil exécutif et un Secrétariat. La Conférence générale, qui a lieu tous les deux ans, détermine l’orientation et la ligne de conduite générale de l’UNESCO (article iv de l’Acte constitutif). Lors de la rencontre, l’Organisation discute des questions qui concernent la politique générale et à l’occasion, des thèmes majeurs comme la nécessité de sauvegarder un élément du patrimoine culturel. Tous les deux ans, les représentants des États Membres adoptent un programme et un budget. Avant d’être soumis à la Conférence générale, le programme et le budget découlent d’un processus de consultation entre les États Membres et le Secrétariat. Le Secrétariat comprend le Directeur général et l’ensemble du personnel, soit les 1 483 fonctionnaires et 692 employés répartis à travers le monde. 

Tous les 4 ans, les représentants des États Membres élisent les membres du Conseil exécutif et nomment le Directeur général. Monsieur Koïchiro Matsuura a été réélu lors de la 33e session pour une durée de quatre ans. Le Conseil exécutif est composé de 58 États Membres et il a comme mandat d’étudier le programme d’action de l’Organisation, ainsi que l’établissement des prévisions budgétaires proposé par le Directeur général. De plus, il s’assure d’une réalisation efficiente du programme par le Directeur général. Le budget de l’UNESCO est composé de deux éléments : de contributions obligatoires des États Membres et de contributions volontaires. La participation financière de chaque État Membre est obligatoire et elle est calculée en fonction de sa puissance économique. Les contributions volontaires comprennent les dons, les legs, les subventions provenant de gouvernement, d’institutions publiques ou privées, d’associations ou de particuliers. 

Instrument de décision

Lors de la Conférence générale, tous les membres de l’UNESCO disposent d’une voix. Lorsque l’Organisation donne des recommandations aux États Membres, le principe de la majorité suffit. Cependant, lorsqu’il s’agit de conventions internationales à ratifier, une majorité des deux tiers est requise. Par la suite, les représentants se doivent de soumettre les recommandations et/ou les conventions à leurs autorités nationales dans le délai d’un an suivant la clôture de la session au cours de laquelle elles ont été adoptées. 

Pour bien comprendre les instruments de décision, il faut, tout d’abord, distinguer les termes conventions et recommandations. Les conventions doivent d’être ratifiées, acceptées par les États Membres. « Ils définissent les règles auxquelles les États s’engagent à être conformes. »( ) Par contre, les recommandations sont des instruments, plus particulièrement, des principes et des normes pour le règlement international de questions particulières. Ces normes invitent les États Membres à appliquer certaines politiques. 

Autres informations à prendre en compte 

POUR ALLER A L’ESSENTIEL: UNE SÉLECTION DES RÉUSSITES DE L’UNESCO

UNESCO preserves 1073 World heritage Sites in 167 countries

L’UNESCO préserve 1073 Sites du Patrimoine Mondial dans 167 pays

UNESCO coordinates Tsunami early warning systems all over the Globe

L’UNESCO coordonne des systèmes d’alerte aux tsunamis partout à travers la planète

L’UNESCO conduit des projets globaux pour garantir une éducation de qualité pour tous

UNESCO led the reconstruction of the Mausoleums in Timbuktu

L’UNESCO a mené le projet de reconstruction des mausolées de Tombouctou

L’UNESCO a lancé le laboratoire de recherche de renommée mondiale SESAME au Moyen-Orient

UNESCO stands up for freedom of expression and condemns the killing of journalists

L’UNESCO défend la liberté d’expression et condamne l’assassinat de journalistes

Angkor Temple was removed from the List of World Heritage in Danger after 15 major conservation projects undertaken by UNESCO

Le temple d’Angkor a été retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril

UNESCO published general histories of Humanity, Africa, Asia, Islamic Culture, the Caribbean…

L’UNESCO a publié des histoires générales de l’humanité, de l’Afrique, de l’Asie, de la culture islamique, des Caraïbes…

195 member states, 11 associate members, 11 000 associated schools…

– 195 Etats membres, 11 membres associés, 11 000 écoles associées…

177 États parties à la Convention sur le patrimoine immatériel

L’UNESCO construit des réseaux de jeunes dans 9 pays méditerranéens(link is external)

UNESCO designated sites represent 10 million km2, equivalent to the size of China, Canada, or the USA

L’UNESCO protège 10 millions de km2 sur la planète, soit l’équivalent de la superficie de la Chine

Le siège de l’UNESCO est à Paris. L’Organisation compte plusieurs instituts et centres dans le monde entier. 

Un des grands projets réalisés par l’UNESCO a été de créer un répertoire du patrimoine mondial. Au dernier décompte, le 16 juillet 2005, 812 sites ont été répertoriés; 628 sont des sites culturels, 160 sont naturels et 24 sont des sites mixtes et le tout est réparti dans 137 États. 

De plus, depuis 1992, l’organisation de l’UNESCO a créé la liste-mémoire du monde, qui dénombre les collections documentaires d’intérêt universel. Jusqu’à présent, nous retrouvons 120 éléments qui appartiennent à 56 pays. 

LES PROJETS DE L’UNESCO DANS LE MONDE

Interventions passées 

À l’automne 2005, l’UNESCO est en pleine 33e session de la Conférence générale. La rencontre se déroule à Paris, du 3 octobre au 21 octobre 2005 et le sujet est à la réflexion de l’avenir de l’UNESCO. 

Lors de cette session, une convention et une recommandation ont été votées par les États Membres. La convention se nomme : « la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ». Les buts de la convention sont; le respect du patrimoine culturel immatériel des communautés, la sensibilisation aux niveaux local, national et international et son appréciation mutuelle. L’organisation fournit une assistance et demande la coopération internationale. 

Quant à la recommandation, elle propose de faire la promotion et l’usage du multilinguisme et l’accès universel au cyberespace. En fait, l’organisation recommande à tous les États Membres de fournir les ressources nécessaires afin de diminuer les obstacles linguistiques et de promouvoir l’interaction humaine sur internet, incluant les communautés autochtones. 

Références

1- UNESCO. Histoire de l’organisation, [en ligne]  

2- Selon le dictionnaire le Petit Larousse illustré, la définition du verbe « ratifier » est l’action de confirmer ce qui a été fait ou promis, de reconnaître la validité d’un engagement pris par un mandataire. 

3- Liste des pays fondateurs de l’UNESCO : l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, le Danemark, l’Égypte, les États-Unis d’Amérique, la France, la Grèce, l’Inde, le Liban, le Mexique, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, la République dominicaine, le Royaume-Uni, la Tchécoslovaquie et la Turquie. 

4- UNESCO. Histoire de l’organisation, [en ligne],  http://www.UNESCO.org  

5- loc. cit. 

6- UNESCO. Organes directeurs, [en ligne] http://www.UNESCO.org (page consultée le 9 octobre 2005). 

7- « Axe Rome-Berlin », Wikipédia l’encyclopédie libre, [en ligne], http://fr.wikipedia.org/wiki/axe_rome-berlin 

8- UNESCO. Introduction générale aux instruments de référence de l’UNESCO, [en ligne]                                                                               http://portal.UNESCO.org/UNESCO/ev.php?url_id=23772&url_do=do_topic&url_section=201&reload=1101727325 

Bibliographie 

Beaudoin, Lise. «Un Kyoto de la culture?», La Presse (Montréal), 24 septembre 2005, p. A25. 

Castonguay, Alec. «Diversité culturelle : dernière ligne droite à l’UNESCO», Le Devoir (Montréal), 3 octobre 2005, p. A1. 

Organisation des Nations Unies, Bienvenue, [en ligne],10 octobre 2005, http://www.un.org  

«Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture», Wikipédia l’encyclopédie libre, [en ligne], http://fr.wikipedia.org/wiki/UNESCO 


19.12.2018

Le pape François reçoit Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco

La directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education la Science et la Culture (UNESCO), Mme Audrey Azoulay , intervenant , vendredi ( 10/11/17) à Paris , lors de la 39-ème Conférence générale de l’UNESCO suite à la confirmation de sa nomination à la tête de cette organisation.

La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a souligné, lors de l’audience que lui a accordée lundi le pape François, les points de convergence entre le mandat et l’action de l’Organisation onusienne et des initiatives du Saint-Siège, notamment en faveur de la culture de la paix, de l’éducation et du développement durable. 

Un communiqué de l’UNESCO, publié sur son site internet, précise à cet égard que cette rencontre s’inscrivait dans une logique de promotion de la paix par le dialogue interculturel et du patrimoine notamment religieux. 

Le pape a affirmé, à cette occasion, son soutien à l’UNESCO, et notamment à son approche holistique de l’éducation, qui accorde une place importance aux humanités. Il a également abordé les questions de diversité culturelle. 

Par ailleurs, le communiqué indique que les questions de l’éthique des sciences et en particulier du travail de l’UNESCO et du Saint-Siège sur le sujet de l’intelligence artificielle ont été abordées lors de l’audience. 

L’entretien a permis de partager la vision humaniste de l’UNESCO des défis du monde de demain, souligne également la même source

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