par El-Houari Dilmi
A quatre mois du sommet arabe d’Alger, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, est revenu sur plusieurs questions liées à l’actualité internationale, dans un entretien accordé au journal panarabe, Al Qods Al Arabi’ paraissant à Londres.
« L’Algérie est restée éloignée pendant plusieurs années de la scène arabe et internationale, notamment lors de la décennie noire, mais après le mouvement populaire « Hirak » et l’accession au pouvoir d’hommes qui tirent leur légitimité d’élections transparentes, le pays a été remis sur rail et retrouvé son influence sur les scènes régionale et internationale », a-t-il déclaré. « Or, les complots dirigés contre l’Algérie n’ont pas cessé pour autant, au point que l’Algérie se sent en confrontation directe avec Israël, un pays que nous avons déjà combattu aux côtés de nos frères arabes», a-t-il ajouté, non sans rappeler le récent accord militaire, sécuritaire et d’échange de renseignements entre l’Etat hébreu, désormais établi à nos frontières, et le royaume du Maroc, un pays voisin, frère et ami », a-t-il déclaré au journal Al Qods Al Arabi’.
Le ministre des Affaires étrangères a également indiqué que « la relation du Maroc avec Israël est en train de dessiner les contours d’un nouveau monde arabe », et d’ajouter : «si l’Algérie venait à être assiégée et sa sécurité interne déstabilisée, les normalisateurs et ceux qui attendent, sur le quai, le train de la normalisation, n’hésiteront pas à se débarrasser de l’obstacle qu’est l’Algérie, qui refuse la normalisation par principe », a-t-il soutenu. « L’Algérie fait face à un vieux complot, remontant à l’époque du président français Valéry Giscard d’Estaing et du secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger », a encore déclaré Lamamra, soulignant que « contrairement à ce qui s’est passé en 1975, qui visait le régime en place, ils visent maintenant l’Algérie en tant que nation, menacent son unité nationale, sa souveraineté, son indépendance nationale et intégrité territoriale ». « Les choses sont devenues plus dangereuses ; nous avons le sentiment qu’une guerre totale est menée contre notre pays mais nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de notre patrie »», a-t-il conclu.