Actualités / AU FIL DES JOURS

Belkacem Ahcene-Djaballah

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-Lors de l’attribution du «Prix Assia Djebar de littérature», Aïcha Kassoul, la présidente du jury a insisté sur le travail technique de qualité que doivent fournir les éditeurs à travers le respect des normes traditionnelles de production des produits afin que le livre mérite son nom et demeure cet outil sacré et pérenne de l’instruction et de la culture. Hélas, on note que beaucoup d’éditeurs, par manque de culture éditoriale ou d’expérience ou par précipitation ou par souci d’économie ou…, ne respectent que rarement lesdites normes. D’où des produits bien souvent de faible qualité technique. A prendre en considération : les sorties d’ouvrages et les prix devraient être sur le marché bien avant le Sila et ce afin que le «client» puisse avoir une idée précise de ses futures achats, en s’y rendant… pourvu d’une bourse adéquate. Elle aurait dû aussi lancer un appel afin que les éditeurs fasse une effort pour mieux faire face aux demandes des auteurs d’essais, de romans, de mémoires, de… ou alors de proposer des formules de collaboration ou d’accompagnement ou d’association, celle de «compte d’auteur» étant quelque peu difficile à pratiquer par les auteurs non habitués aux circuits bureaucratiques de l’édition nationale et aux humeurs bien souvent détestables des éditeurs.

On ne s’étonne donc guère de voir de plus en plus d’auteurs chercher à se faire éditer à l’étranger par des entreprises de plus en plus nombreuses et utilisant des plateformes internationales de diffusion : plus rapides, plus vastes, moins coûteuses et, surtout, pas déprimantes. Gloire à «Dieu» internet !

Le tout dernier à le faire est l’universitaire-chercheur, le Pr Ahmed Cheniki qui vient de publier par ce biais «L’Algérie contemporaine, cultures et identités». Il y propose une lecture de la réalité culturelle de l’Algérie, interrogeant son identité, soumise, selon lui, «à des influences culturelles et linguistiques successives qui ont fini par «marginaliser ses structures autochtones». A travers un essai anthropologique de 226 pages, l’auteur tente de rendre compte des «influences culturelles plurielles» ayant investi l’imaginaire social algérien à travers le temps, en laissant des «traces qui ont détourné l’individu de son être originel». L’ouvrage est publié par Hal, une plateforme française en ligne destinée au dépôt et à la diffusion des articles de chercheurs. Chercheur et essayiste, Ahmed Cheniki compte à son actif une quinzaine d’ouvrages sur le théâtre algérien, arabe et africain, notamment. Il est également enseignant à l’université de Annaba et professeur invité dans des universités en Europe et dans les pays arabes.

A noter que mon ouvrage, «Algérie : la démocratie maltraitée (octobre 1988-décembre 1992)» (Editions Dar El Gharb, Oran 2005) alors très mal diffusé et même «retiré» du catalogue sans explications… est, désormais, disponible sur morebooks.de/store :gb/book/alg et amazon.fr/alg


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