Algérie / La République de la fraude !

par Cherif Ali

Titre emprunté au best-seller de Jacques Bacelon qui, lors de sa sortie en 1986, ébranla les plus hautes sphères politique et économique françaises et qui pourrait selon ce qu’a affirmé une journaliste, être merveilleusement adapté à l’Algérie ! 

En effet, c’est un véritable banditisme d’Etat qui a fini, dit-elle, par se mettre en place dans le pays, voire s’y ancrer, nos dirigeants ayant fait du triptyque prédation-répression-corruption, leur crédo ! 

La mise en place de l’observatoire de la corruption et la déclaration obligatoire du patrimoine des responsables, semblaient être des instruments qui pouvaient donner quelques résultats, au-delà du maigre sentiment de consolation qui émanait de leur existence même. Mais force est de constater qu’ils n’ont servi a rien, si ce n’est donner une image d’ « honorabilité et intégrité » aux pouvoirs publics qui s’en « gargarisaient » ! 

Avec les interpellations-auditions-incarcérations en cascade ces dernières semaines, de ministres, Premiers ministres, walis ainsi que de personnalités du monde de la politique et des affaires, il a été donné aux Algériens de constater que dans les domaines de la corruption, plus que nulle part ailleurs, plus on est puissant, plus nos excès sont tolérés et que la lutte contre ce fléau ravageur a toujours été orientée vers le plus grand nombre et non vers ceux qui réalisent illicitement les plus gros profits. 

Certes, aujourd’hui, les raccourcis sont faciles à prendre pour dire que la justice n’était pas libre, qu’elle répondait aux ordres «venus d’en haut» et que les protégés du système agissaient en toute liberté. Pourtant, opinion publique et médias ont de tout temps dénoncé de telles pratiques. Mais ni les juges ni les avocats n’avaient «marché» auparavant pour les démasquer. Ces derniers, tout au plus, quittaient des salles d’audience en signe de protestation contre «des abus» de ceux qui jugent, comme l’avait noté quelqu’un. 

Il faut toutefois, faire la part des choses concernant les décisions des magistrats qui tantôt ordonnent la détention provisoire ou le placement sous contrôle judiciaire de la personne ( en l’occurrence premier ministre, ministre, wali ou homme d’affaires) même si dans l’esprit du citoyen « la preuve de sa culpabilité est faite » ! 

Pour l’heure, tout le monde s’interroge: «L’argent détourné peut-il revenir, un jour, en Algérie ?» 

Certains l’affirment : «Il n’y a, quasiment, aucun espoir que l’argent détourné par des élites algériennes, corrompues, puisse un jour revenir profiter au peuple ». La preuve, disent-ils « les milliards détournés par Abdelmoumen Khalifa, dorment à l’étranger, impunément ». 

Des ONG comme Transparency International ainsi que plusieurs organisations non gouvernementales, ont recensé tous les biens que, décemment, des chefs d’Etat africains n’auraient pu s’offrir au vu de leurs émoluments officiels. 

Comment aussi expliquer qu’un homme qui gagne 20 000 euros par mois, peut être en mesure de payer, rubis sur ongle, une des plus belles villas de la côte d’Azur, évaluée à près de 240 millions d’euros, soit l’équivalent de 2000 ans de salaire annuel de président ? 

Comment tel autre, peut faire un chèque de 392 000 euros pour payer à sa compagne, son énième coupé sport de l’année ? 

La question n’en reste pas moins intéressante, dès lors qu’elle restitue le sentiment partagé par la majorité des Algériens : « faut-il mettre une croix sur l’argent volé» ? 

Peut-être pas à travers ces quelques exemples de l’étranger qui peuvent entretenir quelques espoirs, quant à la possibilité de sa restitution aux Etats : 

1- L’exemple de Susane Thabet qui n’est autre que la femme du président déchu Hosni Moubarak. Pour éviter toutes poursuites, elle a remis une partie de sa fortune en autorisant le chef de «l’Autorité des gains illicites» du Caire, à retirer l’argent de ses comptes et de vendre une villa lui appartenant. Ses avoirs ont été remis à l’Etat. Cette femme de 70 ans a été accusée de s’être, illégalement, enrichie en abusant de la position de son mari président. 

2-Autre exemple, les banques suisses ont délivré au gouvernement Nigérien, un chèque d’un milliard de dollars, au terme d’un épilogue amiable d’une bataille judiciaire ente ces autorités et la Suisse, suite au décès de Sami Abacha, l’homme qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant cinq ans et qui a délesté le trésor public, d’au moins, 2,2 milliards de dollars. 

3-L’exemple aussi de Moussa Traoré : après six ans d’instruction, les cantons suisses de Vaud, Zurich, Genève et Neufchâtel, concernés par les dépôts contestés, se décident à reverser au gouvernement de Bamako 2,4 milliards de dollars, saisis sur divers comptes. 

4-La même course de fond attend les autorités de la République Démocratique du Congo qui espèrent récupérer les 3,4 milliards de dollars identifiés en Suisse, comme appartenant à l’ex président Mobutu Sese Seko. 

5-Un audit des comptes de Konan Bédié autre président africain déchu, a révélé l’existence de 3 à 4 millions de dollars. Ces affaires et d’autres, ont ouvert des brèches dans l’hermétique système bancaire suisse. Des hommes politiques et des ONG comme celles citées plus haut, élèvent la voix pour dénoncer la collision entre banques et dirigeants véreux, d’Afrique et d’ailleurs. 

L’autre préoccupation c’est aussi de chercher à connaitre «la frontière entre l’argent privé et l’argent public?» 

C’est la théorie des vases communicants en fait ! 

L’introduction de masses financières d’origine mafieuse, dans l’économie légale a créé des zones communes, de plus en plus grandes, entre les marchés criminels et les marchés légaux et ainsi, des pans entiers de l’économie en sont devenus indépendants. Des millions de travailleurs ont leur sort lié à ces marchés, par devers eux. Avec la crise financière mondiale, certains analystes affirment que «ce ne sont plus les mafias qui cherchent les banques, mais c’est les banques qui cherchent l’argent des mafias» ! 

Un marché criminogène, prenant sa source du vol, du racket, de l’informel. Il se met en place, partout dans le monde encourageant le blanchiment d’argent, la corruption et l’évasion fiscale. Tout cet argent navigue comme un poisson dans les eaux de la finance dérégulée et la politique peu regardante.      

Même les sociétés bénéficiant des placements du fonds souverain Libyen, ne savent pas, par exemple, s’il s’agit d’investissements de la part de Tripoli ou de Kadhafi. Ce fonds, convient il de le rappeler, gérait plus de 20 milliards de liquidités. 

Cet argent, peut-il revenir un jour ? 

Il faut agir dans ce sens, auprès des Etats concernés et des banques internationales et mettre la pression, en permanence et ne pas baisser les bras même si le secret bancaire suisse à encore de belles années devant lui avant d’être levé. Une votation organisée dernièrement dans ce pays a été favorable à son maintien. 

Les Etats ne récupèrent que des miettes, comme l’Irak qui n’a pu rapatrier que 2 milliards de dollars, au prix, quand même, d’interminables batailles juridico-diplomatiques. Les détenteurs des comptes frauduleux numérotés, bien connus des banques, restent dans l’anonymat, mais leurs biens immobiliers, de par le monde, sont connus et peuvent être saisis, s’il s’avère qu’ils ont été acquis avec « l’argent détourné des peuples ». 

La liste est malheureusement longue à telle enseigne que le journal entier ne suffirait pas à abriter les noms des corrompus de notre seul continent et de «leur argent» planqué en Suisse, en France, ou encore aux Bahamas dans les fameux comptes off-shore. 

A cet effet, l’accent avait été mis, entre autres, sur l’«argent» du pétrole, et les «commissions» offertes dans le cadre de l’octroi de beaucoup de marchés de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach. 

L’Algérie d’ailleurs, comme tous les pays demandeurs n’obtiendra, probablement pas, ou du moins en intégralité, le retour des sommes illégalement exportées, détournées, non déclarées etc., à moins de persévérer dans les procédures et de multiplier les actions judiciaires contre les banques et les paradis fiscaux. L’argent détourné est abrité entre autres, dans les paradis fiscaux, lieux idoines «pour planquer l’argent sale», mais aussi investi dans une variété d’activités légitimes qui assurent à ses détenteurs, non seulement une couverture pour le blanchiment de l’argent, mais un moyen sûr d’accumuler du capital, en dehors des activités prohibées. Il sert aussi à acquérir des villas, des appartements et des hôtels en Espagne et en Grèce où en plus de la bulle immobilière, sévit la crise. 

En définitive peut-on dire qu’il est difficile de faire revenir l’argent détourné compte tenu des difficultés qui tiennent : 

Du secret bancaire des banques dont on a parlé supra ? De l’absence d’une volonté politique ? Des difficultés procédurales à engager ? Du fait qu’une association de lutte conte la corruption, ONG ou organisation internationale, soit-elle, ne peuvent engager des poursuites en matière de corruption, car c’est un domaine réservé au parquet ? Parce que les preuves présentées aux banques, aux parquets étrangers ne sont pas probantes ? 

Frontalement interpellé par le député socialiste Carlo Sommaruga sur la question des avoirs transférés illégalement en Suisse par le clan Bouteflika, le gouvernement helvétique a fourni une réponse pour le moins évasive qui dénote la gêne des autorités de ce pays sur le sujet. « Il est notoire que les banques suisses détiennent des avoirs algériens illégitimes. Pour prévenir leur disparition et le non-retour au peuple algérien, le Conseil fédéral entend-il geler ces avoirs ? » 

À cette question, le représentant du Conseil fédéral s’est contenté de dire qu’en matière de lutte contre les avoirs d’origine illicite, «la Suisse a développé un dispositif s’appuyant sur deux piliers principaux : la prévention et la répression ». ( sources radar liberte Dz) 

Et pourtant, il existe bel et bien un appui juridique international consistant en « un dispositif consacré dans la convention des nations-unies qui met en œuvre le droit à la restitution». 

Peut-on, pour autant, parler de début de moralisation ? 

Désormais, même l’ONU s’en mêle, car rappelez-vous, le conflit libyen n’était qu’à ses débuts, lorsque le conseil de sécurité a décidé à l’unanimité, le gel des avoirs de Kadhafi et de son immense fortune, tirée des ressources pétrolières. 

Ou encore, l’exemple de Laurent Gbagbo, le président Ivoirien transféré au TPI depuis, dont la fortune « gelée » a était estimée à 5 milliards d’euros (3,35 milliards pour lui et 2,749 milliards pour sa femme Simone) ! 

Et même le FMI, réagit au motif que «les détournements renchérissent en moyenne de 10 % à 20 % les projets de développement des Etats où sévit la corruption ». 

Faut-il agir ou baisser les bras et partant, encourager davantage la corruption et faciliter la fuite des capitaux ? 

Nous n’avons ni la qualité, encore moins la prétention de développer le moindre «discours de la méthode », laissant le soin aux institutions publiques d’engager les mesures et autres mécanismes utiles, en ces temps où «fakhamet echaab » a décidé de demander des comptes à ceux qui ont (mal) géré en son nom 20 années durant ! 

Le chef d’Etat major de l’ANP en l’occurrence qui, après avoir pointé du doigt, le 2 avril, une « poignée de personnes » qui a accaparé les « richesses du peuple », est revenu à la charge en annonçant l’ouverture des dossiers de corruption qui ont défrayé la chronique durant les vingt ans de règne de Bouteflika. «La justice, qui a recouvert ses pleines prérogatives, est désormais en mesure d’entamer des poursuites judiciaires contre toute la bande impliquée dans les affaires de détournement et de dilapidation des fonds publics, et que la question s’étendra également aux affaires de détournement précédentes ; nous rassurons l’opinion publique que la question s’étendra à tous les dossiers précédents, comme l’affaire d’El Khalifa, de Sonatrach et du « Boucher » et autres dossiers relatifs à la corruption qui ont occasionné des pertes considérables au Trésor public ». Croisons les doigts ! 


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De l’éthique du personnel politique

par Slemnia Bendaoud


Par souci de pérennité de leur règne, les vieilles dynasties ont tout le temps accordé une importance capitale à l’éthique du personnel politique. La reproduction généalogique de leur pouvoir à travers le temps en dépendait vraiment ; raison pour laquelle on préparait le Prince à un âge très précoce pour mieux perpétrer cette philosophie de faire durer leur règne pour l’éternité. 

Dans la mise en œuvre de cette sémantique au plan de son mode d’emploi, on s’inspire des qualités animalières pour finalement les reporter au profit de ceux à qui incombe la lourde responsabilité de gérer le monde des humains. 

De la belle parole pour s’assurer qu’on est dans son beau rôle 

Et si le Roi a tout intérêt à s’identifier au Lion dans l’exercice de son pouvoir, le Prince, lui, le fait manifestement en singeant à distance le lionceau. Parmi les grandes qualités de ce Roi des animaux, il en existe « une » que celui des humains la lui envie et est tenu de s’en accaparer pour l’appliquer à la lettre et de manière très rigoureuse. 

Chez les animaux, c’est la lionne qui va au charbon et part à la chasse pour nourrir sa chiée de lionceaux, tandis le Lion, lui, se tient toujours en embuscade, non loin du lieu où se déroule la séance de la chasse de ces proies, bien souvent à leur portée. 

Mais pourquoi le Roi de la jungle -pourtant si puissant et craint par tous- n’affronte-il pas lui-même ces autres animaux pour en faire ses menus fretins ou encore repas festins ? Pour finalement se contenter de se tenir juste à l’écart de ce « théâtre de combat » face aux risques parfois très sérieux qui peuvent attenter à la tranquillité et surtout à l’honneur de cette famille de grands carnassiers, en guise de défiance de leur reconnue suprématie ? 

Là est justement tout le grand secret de la sagesse à en tirer dont profite tout seul le vrai Roi des êtres humains en la reportant sine die à son avantage. En fait, cette position en très « léger écart de la scène » qui se produit devant ses yeux, permet au Roi d’en tirer un double avantage : être à la fois ce « témoin oculaire » indispensable mais aussi et surtout ce « juge incontournable », ce qui déjà donne une idée assez précise sur le verdit qui en découle. 

Dans ses procès, jugements et autres condamnations irréversibles et sans appel, le Roi fait tout simplement valoir son statut de « juge uniquement » pour occulter celui de « partie-prenante » au conflit, dont sa famille biologique ou politique, et par ricochet lui-même également, en tirent à coup sûr profit en commun et surtout pour échapper en définitive à la sanction morale encourue. 

Chez les humains, le Roi est cette personne très prestigieuse, dont la providence lui confère une très grande sagesse et une inégalable noblesse dont personne ne peut, ne serait-ce juste un instant, douter de son intégrité ou, encore le moins possible, tenter de remettre en cause ses « éclairés jugements » et autres « sages décisions ». 

Il est cette créature de Dieu dotée, à la fois, de la force et de l’intelligence, de la justesse et de la finesse dans ses analyses et propos, de la générosité et de l’indulgence dans la mesure de l’expression de ses sentiments à l’égard des pauvres et des démunis, qui lui permettent d’être tout le temps au-dessus de tout soupçon, pour que tout son monde le considère toujours comme le plus beau, le plus riche, le plus pieu, le plus juste, le plus érudit, le plus puissant, le plus fort de tous… 

Pour pourvoir dans les mêmes formes et usages à sa propre succession, le Roi, au même titre que le Lion le fait, lui, au profit du Lionceau, prépare le Prince à accéder au trône au moment voulu. Après des études très poussées sinon assez spécifiques dans certains domaines de la vie active, il lui apprend surtout le droit et l’initie à la communication. 

Ces formations-là viendront en appoint aux parties de chasse en famille ou sous l’égide d’un érudit guide, rompu aux maniements des armes et à cette grande habilité à en faire bon usage en cas de besoin, tant pour se protéger des autres que pour chasser avec son propre gibier. Et à la manière d’un tout petit lionceau, il est épié de loin par ce très vieux lion des humains : le Roi, en l’occurrence. 

À ce titre, le Prince est soumis de droit et de tradition à un cycle de formation très pointu et surtout continu, encadré par d’imminents spécialistes dans les domaines de la linguistique, de la communication, du droit, de la politique, de l’histoire, de l’analyse de prospective, en usant de la finesse et d’une grande subtilité dans ses propos et écrits. 

À un âge donné ou recommandé, celui-ci doit être aussi habile dans le maniement des armes que dans l’art de faire bon usage de la plume. L’autre arme redoutable reste le Verbe. À l’oral, il se doit d’être un vrai expert. Un orateur parfait ou hors pair ! D’où le grand impact du discours politique sur la foule à haranguer et à séduire à travers juste des propos fignolés, mesurés, nuancés et très engagés. 

Ce tout dernier critère demeurera la clef-de-voûte dans la sélection du personnel politique du royaume, appelé à étroitement collaborer avec ce futur Roi, dès son accession à cette très haute responsabilité. 

En fonction de ce seul paramètre, il opèrera à une présélection de ses futurs Hommes de main, parmi ses anciens camarades de classe et autres personnes très douées et rompues à ce très difficile exercice vocal. 

Voici, du point de vue de l’éthique, les conditions –entre autres- à remplir pour le personnel politique de haut rang qui doit accompagner le Souverain dans ses nobles fonctions à l’occasion de ses prestigieuses cérémonies et autres multiples fonctions, dont notamment, celles au cours desquelles ses subordonnés sont appelés à le suppléer à différents paliers et hiérarchies de la pyramide de son étendu pouvoir. 

Le discours à la nation ou celui de convenance et des grandes circonstances y figure, lui, en bonne place. User du bon Verbe est une donnée fondamentale dans l’exercice de pareilles hautes fonctions étatiques. Les bons discours envoûtent. Leurs belles paroles soudoient et ensorcèlent. 

Le parler juste et le dire-vrai sont deux devises fortes qu’il convient de leur trouver ce « change correspondant » qui ne doit déranger guère l’interlocuteur en attente de bien profiter de cette utile transaction, pour cet orateur qui ne peut ni dire toute la vérité, toute nue et toute crue, ni faire dans le déni du mensonge flagrant de nature à disqualifier le pouvoir aux yeux du peuple. 

Il faut faire preuve de ce Verbe qui sache « maquiller les vérités » sans trop dévoiler les dessous d’une politique qui parfois « tourne le dos » à la réalité des choses de la vie, lorsque sa responsabilité se trouve être vraiment en cause ou impossible à être soustraite de l’équation objet de contestation populaire. 

En sus d’autres paramètres aussi importants qu’indispensables, celui propre à la savante communication est le plus souvent mis en avant. Il exige dans sa conception et pratique beaucoup de « diplomatie » mais aussi parfois de la subtile « retenue » et surtout de la persuasion en prêchant à travers des analyses sérieuses et, au besoin très convaincantes. 

Et qu’en est-il alors de ces autres politiques algériens, de nos jours si arrogants et très condescendants, pour oser conspuer leur peuple et insulter son intelligence, jusqu’à écorcher sa sensibilité et faire dans son humilité, en le traitant d’immature, de mineur, de fainéant, de médiocre, pour justement lui refuser le rêve le plus légitime ou encore juste un pot de yaourt… et que sais-je encore ? 

Mais avant d’aborder ces comportements générateurs d’actes odieux et scandaleux et de répliques populaires à hauteur de la faute commise à leur encontre, n’est-il pas plus prompt et très judicieux de tenir la leçon de la morale à enseigner de cette « manière de faire » purement animalière avant de la comparer à ces si étranges « attitudes humaines ». 

De la vertu animalière et du déni de culture humaine ! 

Une vidéo circulant depuis quelque temps sur les réseaux sociaux a bien révélé au public cette invraisemblable inversion des rôles entre l’espèce animale et le genre humain. Et comment … ? 

Celle-ci montre comment une toute petite gazelle, encore frêle et gracile, gambadant avec joie dans un pourtant tranquille pré, se fit attraper, à l’issue d’une course-poursuite, par une lionne, en ballade dans les parages, sans pour autant qu’elle soit mangée par son «fauve chasseur» du moment ! 

Mieux encore, c’est cette même lionne qui assurera la protection de ce petit et bien frêle bovidé, bien sauvage, lorsque ses pairs parmi les fauves étaient venus attenter à sa vie, y voyant une proie facile à mettre sous la dent en cette période de grande disette qui les inquiète au plus fort d’eux-mêmes ! 

Elle y mènera sur ce vrai test et périlleux front un très dur combat et y parvient, après moult efforts et de véritables sueurs froides, à garder pour soi cet « innocent invité », le laissant jouir à satiété de cette chaleur familiale qui lui manquait tant, en ces temps dont la rigueur du froid hivernal poussait bien des animaux sauvages à ne plus quitter leur trou pour s’aventurer à mettre le museau dehors. 

La prenant sans doute pour sa propre mère, la petite gazelle cherchait désespérément avec le bout de la langue, sous le gros ventre de son si indulgent garde-chiourme, la présence de ses mamelles, sans jamais parvenir à en aspirer la moindre goutte de lait espéré. 

Elle se satisfait à plutôt coller son mince et gracile corps duveteux contre celui bien puissant et fort imposant du carnivore qui a, contre toute attente, manifestement refusé de prendre part à ce repas festin, récupéré à la volée au cours de ce sprint final, très matinal mais assez original et fort plaisant à mener jusqu’au bout de la course esquissée. 

Ayant si étrangement trouvé de la grâce dans cette mystérieuse et bien réelle « compagnie contre nature », le petit animal désormais en capture ne se doutait pourtant guère de sa très mauvaise posture du moment. 

Celui qui lui assure présentement cette si sûre protection contre tout le reste des animaux sauvages n’est-il finalement pas cet ogre tout indiqué qui a l’habitude de le dévorer à pleines dents et en une seule bouchée, s’il vous plait ? 

Quêter amour et surtout bonne protection chez l’ennemi redoutable de la famille ou encore de l’espèce, ne peut parvenir que d’un animal vraiment innocent ou bien inconscient du grave risque qu’il prend à ses dépens ? 

C’est plutôt le cas de cette toute petite gazelle, n’ayant pas encore été convaincue de la nature du danger du guêpier où elle a mis par inadvertance les « pieds » (oh pardon… les pattes) ! 

Ici, l’ordre des valeurs en est complètement chamboulé ! Les traditions animalières en prennent, elles aussi, un sacré coup ! La nature même des espèces et des races des carnivores s’en détourne assurément ! La logique en est totalement remise en cause ! Et la raison en est vraiment troublée ! 

Mais qui peut bien croire en cette histoire, à l’origine des plus invraisemblables, n’était-ce cette image-phare que véhicule une vidéo insolite ? Qui peut aussi louer à ce puissant « loup » cette grande qualité humaine dont s’est justement départi si étrangement l’être humain ? 

Et quelle leçon de morale doit-on tirer de la protection des animaux et êtres faibles, fussent-ils comparés à notre repas festin ? Ces qualités animalières ne mettent-elles pas au défi ce comportement humain qui aura viré vers l’insolite et l’inédit au plan de la décadence des valeurs de l’humanité ? 

Au plan de l’éthique, l’animal féroce (la lionne) a mieux fait qu’honorer un devoir sacré. Il aura fait preuve d’une incroyable indulgence vis-à-vis d’un animal sans défense, pour le protéger de ses pairs (les fauves et carnassiers, en l’occurrence) au lieu d’en faire juste une proie, après s’être livré à un véritable chassé-croisé avant de parvenir enfin à le capturer. 

Voici, maintenant, passées en revue ces vertus cardinales, exclusivement humaines inspirées des comportements animaliers, reconnues aux anciennes dynasties, qui ont su à leur propre manière façonner à leur seule logique l’éthique de leur personnel politique et autres métiers apparentés. 

Et qu’en est-il alors de l’éthique du personnel politique algérien ? 

Prend-elle exemple sur ces très vieilles traditions et vraiment si anciennes méthodes des prestigieuses dynasties dans le choix de ses représentants au sein de la haute hiérarchie du pouvoir ? Sinon procède-t-elle bien autrement à travers d’autres arguments encore plus convaincants pour être très performants ? 

Dans la réalité des choses, on est bien loin de ceci et de cela ! La raison tient au fait que cette culture-là est totalement étrangère à nos mœurs et pratiques quotidiennes, depuis longtemps en usage dans le pays. C’est la nature même de la « manière de procéder » au choix du personnel politique du pays qui est en cause ! 

Et comment sommes-nous donc arrivés à cette très critique situation ou véritable impasse où l’homme politique du Sérail n’est finalement qu’une très pale copie de son Grand Maitre ? 

Pourquoi ce personnel politique du système n’est finalement perçu que comme un aussi piètre interface pour un très Grand Souverain qui risque, à chacune des bourdes ou nombreux faux pas enregistrés au passif de son subordonné, de perdre complètement la face dans ce face-à-face impliquant les hommes de la gouvernance avec toutes les composantes humaines de son régime ? 

À l’origine, il n’existe, en Algérie, aucune tradition entretenue dans les arcanes du pouvoir, de nature à s’occuper de l’éthique du personnel politique, à l’effet d’en faire cette base avancée de l’image de la grande vitrine du pays, au plan de son autorité et souveraineté. 

À telle enseigne que chaque Président de la République eut à puiser les cadres de son staff le plus restreint dans un registre tout à fait différent de celui de son prédécesseur. Le choix de son successeur ne fut point nuancé. À la longue, l’initiative prise à l’automne 1962 devint une véritable « tradition » qui se perpétue à travers l’histoire. 

Croyant lui faire de beaux enfants, nos Présidents -presque tous- ne se sont jamais faits priés pour « violer » la Constitution. Ils y sont parvenus, en disposant à leur guise de ce Droit qui leur permet de falsifier l’Histoire du peuple. 

Le dernier en date fut ce souverain sarcastique, imbu de sa personnalité, et complètement aveuglé par ce qu’il croit être sa propre réussite. En s’asseyant durablement sur le trône, il a cédé à tous ses nombreux désirs et folies du Pouvoir, sans faire de concessions. 

Pour avoir accès à tout, se servir et s’en servir selon son bon vouloir et nombreux désirs, et ne rien refuser aux siens, en interdisant presque tout aux autres ! Une mentalité assujettie à un tribalisme des plus primaires ! Une espèce de famille politique qui sert d’appui au Grand Chef et de vrai tremplin à ses ambitions démesurées. 

Il s’entoura selon ses convenances d’une valetaille concoctée à la mesure de ses ambitions démesurées et en fit son équipe de choc. Parmi ceux qui ont le plus gravité autour du noyau dur de son pouvoir, deux éléments-clefs de son groupe très restreint montrent à quel point ils manquaient de loyauté et d’éthique professionnelle, mais ont toujours occupé les devants de sa vitrine politique pour l’accompagner dans son régime jusqu’aux tout derniers moments de son inévitable chute. 

Aujourd’hui, tous les deux paient au prix de leur liberté leur « fidélité » et « soumission » sans condition au Grand Seigneur. Leur vie est désormais entre parenthèses, après que les guillemets du protocole d’usage eurent été pour les besoins de la cause sautés et à jamais brisés. 

Tous les deux sont des purs produits d’une administration algérienne « bureaucratique d’essence », faisant de la fraude électorale son vrai cheval de bataille, et qui se complait dans la plus fidèle allégeance au Grand Seigneur, sans jamais se soucier un seul instant de sa mission de service public et du bien-être des populations. 

Tous les deux sont sortis à un intervalle de temps très court de cette école de l’administration (ENA), véritable vivier de la reproduction du personnel politique de la « même souche » d’un régime longtemps en place , réduite au chômage à un moment donné, puisque ne faisant plus dans la promotion de la progéniture des pontes du pouvoir à ces hautes fonctions étatiques, vu que le concours de sélection des élèves représentait pour eux un sérieux handicap. 

Tous les deux ont vite appris comment se mettre à la disposition des tenants du pouvoir pour servir de relai à leur régime via des promotions faites à la tête du client, tout en tenant compte de sa docilité, perméabilité, flexibilité et autres souplesses à toujours servir le régime et ses Hommes bien avant de le faire au profit de l’Etat et de tous les citoyens algériens. 

Tous les deux ont été depuis déjà très longtemps été mis au parfum de cette humeur matinale du Grand Chef qui peut, d’un seul trait de sa plume ou coup de téléphone de son portable, changer le quotidien des algériens et de trajectoire à la carrière de ses nombreux affidés et subordonnés, notamment ceux qui lèvent un peu trop la tête lorsqu’il les toise avec dédain et traite avec mépris. 

Tous les deux savent, par expérience sinon par intuition, comment doivent-ils de leur propre chef se mettre dans le sens de la direction du vent afin de sauter dans le premier wagon des promotions de la valetaille à la domesticité avérée et confirmée, dès les tout premiers signes d’un changement imminent en haut lieu de la pyramide du pouvoir. 

Tous les deux connaissent par cœur sinon sur le bout des doigts ce que veut ou cherche à connaître le Grand Patriarche du régime lorsque celui-ci lève son regard vers le ciel ou fronce un sourcil pour, à la vitesse de la lumière, lui venir en aide pour tenter de le conforter dans sa vision et analyse subrepticement abordée, non sans observer la forme requise et s’y mettre à fond, comme preuve de leur fidélité à leur supérieur hiérarchique. 

Tous les deux sont experts en communication intra-muros de l’administration centrale pour avoir, en marge de leurs fonctions respectives, tout le temps occupé ce rôle utile de « mouchard silencieux » sinon « d’étiquette chanteuse » dans le concours à apporter au pouvoir de l’ombre, à l’effet d’être toujours dans ses bonnes grâces pour bénéficier de sa précieuse couverture et autres nécessaire assurance. 

Tous les deux s’arrangent toujours par trouver ce bon chemin qui mène à cet ascenseur tenu au secret ou peu apparent de la haute administration du pays qui choisit ses obligés plutôt que des futés parmi sa très variée communauté, ses garde-fous plutôt que des personnes intelligentes à présenter au-devant de sa belle vitrine, des agents transparents au lieu de ces fonctionnaires très actifs et bien apparents qui font de l’ombre sur ceux qui se tiennent dans la pénombre du Grand Palais du pouvoir de l’ombre. 

Tous les deux ont donc quitté cette haute administration et ses diaboliques et très drastiques équations pour faire dans cette politique qui se moque de l’éthique, suppléant au passage ces partis politiques qui ne produisent désormais plus cette élite qui milite pour faire aboutir sur le terrain de vérité ces débats d’idées sincères et engagées à mettre au profit de l’avenir de la société et de la nation. 

Ils l’ont fait à des époques plus ou moins très rapprochées dans le temps après avoir grimpé tous les échelons de la haute hiérarchie du pouvoir, escaladé toutes les marches de gloire qui mènent tout à fait en haut de la pyramide du grand Podium, concocté toutes les stratégies à mettre en place pour se hisser en un seul saut au devant de la scène politique nationale, et échafaudé tous les plans et esquisses nécessaires pour faire aboutir leurs projets respectifs. 

Tous les deux leur train s’est subitement arrêté –par accident ou par manque de carburant- à cette avant-dernière gare qui les condamne irrémédiablement à faire désormais ce chemin inverse assorti de tous nombreux désagréments et autres conséquences qui peuvent découler d’un si prestigieux projet pourtant à portée de main mais très maladroitement raté tout près de la ligne d’arrivée… 

Tous les deux ont toujours cru en cette prétendue éternelle impunité des Hommes du régime dont la mise à nu de leur règne a dévoilé une stratégie en totale inadéquation avec les valeurs humaines pérennes d’une société comme soudainement réveillée de son sommeil politique pour s’imposer en tant qu’acteur incontournable dans la transition démocratique. 

Tous les deux sont donc parvenus à leur fin, en cumulant tout un ensemble de données qui ont servi à les propulser à ces hautes fonctions étatiques, après avoir été longtemps catalogués et façonnés dans ce moule de la boite à Pandore du régime par où ne transite que celui qui aura au préalable satisfait à différentes épreuves et passé avec succès moult écueils. 

Voilà, en gros, dressé en un tournemain un semblant de bilan de leurs nombreuses ressemblances, bien communes -du reste- à tous leurs nombreux semblables. Et pour mieux les connaitre individuellement, n’est-il pas nécessaire de nous intéresser à leurs différences, et à ce qu’ils ont de si particulier ? 

Tandis que l’un est très méfiant, arrogant, vicieux, superstitieux, roublard, silencieux, prétentieux, hautin, pédant, lassant, stressant, condescendant, difficile à vivre et surtout à supporter, peu crédible sinon tout juste suspect… et que sais-je encore ; l’autre est plutôt très cool, facile d’accès, plutôt familier, avenant, un peu trop distrait, un tantinet folklorique, peu inspiré et peu crédible, non appliqué et pas suffisamment impliqué, parfois risible et toujours imprévisible… et plus encore ! 

Une terrible chute d’une pente si abrupte ! 

À présent, chacun d’eux ne vit que de souffrances et de remords. Et les deux s’en mordent les doigts ! Non pas d’avoir par inadvertance ou par malchance raté cette cible commune, mais plutôt d’avoir échoué si bêtement tout au fond de ce trou noir en forme de puits sans fin, d’où il est désormais très difficile de pouvoir s’en sortir. 

Tous les deux ont plus que de raison cru en ce Dieu de Bouteflika que le pouvoir a fasciné, dans l’espoir de lui succéder dès l’avènement de sa grave maladie. Mais les deux ont oublié cette maxime qui colle à ces Dieux de la politique, transmissible à souhait. 

Les Dieux ne rendent-ils pas fous ceux qu’ils aiment. C’est plutôt leur cas ! L’exil a ses poètes, la religion ses exégètes et les langues leurs interprètes. Eux ont -du coup- perdu la parole, fui le quotidien, choisi ce qui soudoie, opté pour l’instantané au détriment du naturel et très durable. Ils auront dû écouter ces fables qui disent du mal du diable pour se prémunir de tous ces dangers qui pointaient à l’horizon. 

À l’aune de ces comportements douteux, on n’a fait que sacrifier nos bonnes valeurs sociétales sur l’autel de ces pratiques mafieuses et très condamnables à plus d’un égard quant à la mauvaise image du pays véhiculée à l’extérieur des murs algériens, mettant en défi une aussi grande Histoire de la Nation. Ils sont tous les deux devenus, aux yeux des citoyens algériens, ces chefs de bandes de voleurs, dont le métier est de prendre et non de rendre. Et pour mieux se défendre, ils sont capables de mettre les voiles, même si c’est pour retomber tout juste plus loin : nier dès le lendemain ce qu’ils avaient juré la veille sur la tête du Grand Seigneur. 

Victor Hugo ne disait-il pas : « C’est l’anarchie qui ouvre les abimes et c’est la misère qui les creuse davantage » ? Leur rêve de devenir Président s’est terminé dans les geôles d’El Harrach, dans le noir des ténèbres et de la solitude ! 

En prison, on meurt à tout moment, de solitude ou d’ennui, sinon de ces deux maux réunis. Et pas seulement ! Parce que le désespoir tue aussi, de même que l’oisiveté détruit et le vide sidéral anéantit le monde carcéral ! Dans ce trou noir, tout le monde est à la recherche d’une lueur d’espoir, fut-elle sous forme de rêve happé à la volée ! 

Pourquoi avoir humilié son Excellence, le peuple algérien ? 

Les peuples ne perçoivent leur propre image qu’à travers l’Histoire. On peut déformer l’Histoire, sans jamais parvenir à totalement l’effacer. Il est exigé de celui qui désire se maintenir au pouvoir de détenir, à la fois, les qualités du lion et celles du renard ; c’est-à-dire : la force et la ruse réunies ! 

Telles sont, entre autres, interprétés à travers l’Histoire ces concepts très anciens qui définissent les peuples et leurs gouvernants. Cependant, l’Histoire reste ce miroir-témoin des uns et des autres. 

Et si « Les peuples n’ont que les gouvernants qu’ils méritent », il arrive bien souvent que ce sont ces mêmes peuples qui renversent les régimes et leurs gouvernants, en faisant justement prévaloir leur droit légitime de choisir eux-mêmes leurs propres dirigeants. 

Et tant que c’est l’Histoire qui répercute aux peuples leur image réelle, nul ne peut la déformer, encore moins tenter de l’effacer. Car celle-ci est à la base de leur poids actuel et stature internationale. Nonobstant son impact direct sur le devenir de ces mêmes peuples, elle en situe son niveau de développement et sa place dans le concert des nations de notre univers. 

L’histoire est implacable ! Elle se reproduit par elle-même parfois. Si ce n’est bien souvent ! Sinon elle étale communément son ombre et le voile épais de sa dense pénombre jusque dans les temps présents. 

Elle en extirpe ces extraits élagués sous forme de souffle régulier, en léger retrait ou différé, qui font donc remonter le temps de fil en aiguille, jour après jour, séquence accrochée à une autre séquence… 

De droit ou de force, l’histoire s’impose à tout son monde. Elle rattrape ceux-ci et élève sur le podium ceux-là. Elle renvoie à la maison ou à ses fonds de poubelles ces uns pour, au contraire, catapulter ces autres vers ces autres hauteurs et huppés horizons. Elle fait ou refait la carrière des uns et défait totalement celles des autres. 

Une Histoire aussi féconde comme celle de l’Algérie aurait pu les inspirer pour les remettre à la raison. À moins qu’ils ne soient, eux aussi, à l’image de leur Président, si aveuglés par ce pouvoir fascinant qui vient de leur causer tant de mal après leur avoir ouvert les portes de la célébrité et les trésors de la communauté ! 

Ces deux ex Premiers Ministres sont dans ce dernier wagon qui prend la direction de l’ornière où l’obscurité des murs remplace de droit l’air et le soleil. Et ils ne sont pas seuls, bien malheureusement ! 

Des ministres, des walis, des hauts cadres de la plus haute administration centrale, ainsi que de nombreux oligarques de très grande marque leur tiennent compagnie, pour émarger comme eux à ce maudit statut d’infortune qui les prive de liberté et de soleil. 

Ils sont tous à l’étroit de ce petit endroit de vrai détroit qui mène tout droit à la barre des accusés, laquelle décide en toute souveraineté de leur sort et devenir, pour avoir été dans le tort de manquer de respect à son Excellence, Monsieur Le Peuple Algérien ! 

Transgresser l’éthique du code du personnel politique est tout aussi condamnable par le tribunal de l’Histoire qu’un manquement au code pénal du pays ! L’échec ne peut être que total ! 




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