Algérie / Omar Aktouf – Crise politique : «Il n’existe pas de solution miracle» (podcast)

par Z. Mehdaoui

Pr. Omar AKTOUF

«Il n’existe pas de solution miracle à la crise algérienne», a déclaré hier Omar Aktouf, le professeur en management à HEC de Montréal, auteur et conférencier.

Invité de l’émission de la rédaction, de la radio Chaîne 3, Aktouf a indiqué qu’il faut simplement s’inspirer des pays semblables à l’Algérie qui ont vécu une crise similaire. Il citera notamment le Portugal dont l’économie a été redressée au bout de deux années seulement.

«Il faut regarder les pays qui s’en sont sortis avec de moindres dégâts et parfois même qui se sont redressés avec succès», a fait savoir M. Aktouf en soulignant que l’Algérie n’a pas besoin d’un plan centralisé et jacobin pour sortir de sa crise». Ce qui se passe actuellement doit être utilisé et exploité pour remonter la pente et aller vers une véritable république, ajoute-t-il.

Présent en Algérie pour une série de conférences, Omar Aktouf s’est largement exprimé sur la situation politique et économique que vit en ce moment notre pays, et proposé des pistes de solution pour une sortie de crise à la lumière des expériences d’autres pays. «Il est toujours question de l’édification d’une vraie République algérienne, ce que nous n’avons toujours pas réalisé», déplore-t-il. «Nous avons eu le capitalisme d’Etat, le néolibéralisme, ses dégâts, et à présent ses gâchis». Omar Aktouf qui a à son actif près d’une centaine de publications dans des revues scientifiques en plusieurs langues, plus d’une dizaine de livres dont certains traduits en anglais, espagnol, portugais, propose de laisser la base faire des propositions pour sortir de cette crise dans laquelle s’est engouffrée l’Algérie depuis le 22 février.

«Le peuple peut s’organiser à partir de la base et remonter vers le haut», a-t-il encore expliqué en soulignant qu’il existe aujourd’hui une sagesse et une compréhension des citoyens qui ne veulent pas revivre le scénario des années 1990 mais qui veulent aussi en finir avec les anciennes pratiques de l’ancien système.

29/10/2019

Professeur Omar Aktouf à la Radio : l’émergence d’une classe de nouveaux riches n’a rien à voir avec le décollage économique

Présent en Algérie pour une série de conférences, le professeur en management à HEC de Montréal, auteur et conférencier, Omar Aktouf s’est largement exprimé ce matin sur la situation politique et économique que vit en ce moment notre pays, et proposant des pistes de solution pour une sortie de crise à la lumière des expériences dans d’autres pays.

Fin connaisseur des économies dans le monde, particulièrement celles de l’Amérique latine, professeur Aktouf, qui s’exprimait à l’émission L’invité de la rédaction, préfère entamer son analyse par un retour sur les origines de la crise actuelle remontant à l’époque postindépendance. Il cite au passage le livre de feu Rachid Mimouni, assassiné lors de la décennie noire, « Le fleuve détourné ».

Ce dernier faisant allusion au détournement de la Révolution dès les premières années de l’indépendance. « Depuis, il est toujours question de l’édification d’une vraie République algérienne, ce que nous n’avons toujours pas réalisé », déplore-t-il précisant que « nous avons eu le capitalisme d’Etat, le néolibéralisme, ses dégâts, et à présents ses gâchis ».


Pr. Omar AKTOUF, sur la situation en Algérie : «Les Algériens savent ce qu’ils veulent, il faut les écouter !»

S’exprimant, hier, sur la situation politique et économique que vit en ce moment notre pays, le professeur en management à HEC Montréal, Omar Aktouf, a proposé des pistes pour une sortie de crise à la lumière des expériences plus ou moins similaires vécues par d’autres pays. D’emblée, le professeur a fait savoir que les Algériens «savent parfaitement» ce qu’ils veulent . En conséquence, et comme appel adressé aux tenants du pouvoir, il suggère qu’«il faut bien être à l’écoute de ce qu’ils revendiquent.» Intervenant à l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3, Pr Aktouf a donné son analyse de la crise prévalant en Algérie, comme il en a suggéré des voies de solution. Interrogé sur la période terroriste des années 90, l’interlocuteur a estimé que le peuple a eu vraiment sa dose. «Il a eu sa leçon et il fera tout pour qu’il ne tombe plus là-dedans», fera-t-il remarquer. Et d’enchaîner : «ce que j’ai remarqué aujourd’hui en discutant avec les gens de toutes catégories et tous niveaux, je constate qu’ils sont dotés également d’une sagesse et d’une compréhension politique parfaite». Poursuivant son analyse sur la crise que vit actuellement notre pays, l’invité de la Radio nationale a mis en avant l’importance de remonter jusqu’à la source de cette crise, tout en remontant à l’époque post indépendance. Il a, en ce sens, cité, au passage, le livre «Le fleuve détourné» de feu Rachid Mimouni, comme pour renvoyer au détournement de la Révolution dès les premières années de l’Indépendance. «Depuis, il est toujours question de l’édification d’une vraie République algérienne, ce que nous n’avons toujours pas réalisé», déplore-t-il, précisant que : «nous avons eu le capitalisme d’État, le néolibéralisme, ses dégâts, et à présents ses gâchis».
Mehdi Isikioune


Le Dr Omar AKTOUF à « Liberté »




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