«L’Algérie aura le plus grand projet d’énergie renouvelable d’Afrique»

 

 L’Algérie se dirigerait vers l’achèvement du plus grand projet dans le domaine des énergies renouvelables du continent. Un projet qui s’inscrit dans le cadre de la transition énergétique qui permettra de tenir ses engagements dans la préservation de l’environnement, d’assurer une économie durable et préserver la richesse du pays en hydrocarbures, sachant que 98% de l’électricité est produite à partir du gaz.

C’est du moins ce qui ressort de l’intervention, sur les ondes d’une radio nationale, du directeur de la transition énergétique au ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Zine El-Abidine Boumelit. Celui-ci, évoquant le projet de production de 1000 mégawatts d’énergie propre dans les wilayas de Laghouat, Ouargla, Touggourt, El-Oued et Béchar (Solar 1000). Une déclaration qui fait, sans nul doute, allusion au grand projet de réalisation de 15.000 mégawatts d’électricité à l’horizon 2035, dont 4.000 d’ici à 2024. Il estimera, à juste titre, qu’il s’agit du  «plus grand projet dans le domaine des énergies renouvelables d’Afrique».

L’occasion pour M. Boumelit de saluer «l’implication des producteurs industriels publics et privés dans cette entreprise, particulièrement les jeunes entrepreneurs», en soulignant que le secteur industriel «joue un rôle important dans l’accompagnement de la transition énergétique à travers la fourniture de lampes spéciales et de panneaux solaires». Pour l’intervenant, la réussite de la transition énergétique ne se limite pas aux actions du seul ministère de tutelle, mais requiert l’implication de tous les secteurs, particulièrement l’industrie qui joue un rôle prépondérant dans la fourniture des lampes, des chauffe-eau ou des panneaux solaires, ainsi que tout ce qui fonctionnera, à l’avenir, à l’énergie solaire, à l’image des climatiseurs intelligents. A ce titre, le directeur de la transition énergétique au ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables rappellera l’émergence de nouveaux métiers avec le projet Solar 1000 qui donnera une plus-value certaine à l’économie nationale

L’intervenant révélera, par-là même, la conclusion d’une convention pour la généralisation de l’éclairage public utilisant l’énergie solaire et les énergies avancées (utilisation des led) dans les wilayas de Batna, Bouira, El-Meghaier et Aïn Saleh. Une première initiative qui permettra l’installation de 25.350 points d’éclairage. Cette opération aura des avantages multiples, puisqu’elle permettra de préserver l’environnement, réduire les coûts pour les communes, mais aussi de sortir les régions enclavées ou non pourvues d’électricité de leur isolement. Ce projet va de l’Ouarsenis au Djurdjura, des régions qui bénéficieront de l’énergie solaire comme alternative

B. A.


Transformer le désert du Sahara en source d’énergie

Des scientifiques japonais veulent mettre au point « une solution ingénieuse » qui pourrait fournir jusqu’à 50% de l’énergie dont la planète à besoin en utilisant entre autres le sable du désert du Sahara.

Ce projet baptisé « Sahara Solar Breeder » (voir la vidéo), permettrait d’utiliser le plus grand désert du monde, le Sahara, comme source d’énergie. En effet, les déserts reçoivent amplement la lumière du soleil sur de vastes zones, et leurs sables contiennent beaucoup de silice – la matière première pour fabriquer le silicium et donc les panneaux solaires. L’idée est donc de construire des usines de silicium et des centrales solaires dans le désert, afin de délivrer de l’énergie pour construire davantage de silicium et de centrales électriques dans un processus dit « d’élevage ». Dans le futur, ces usines pourraient fournir de l’énergie au niveau mondial, à travers des lignes d’alimentation électrique utilisant des supraconducteurs à haute température.

« L’oxygène demeure l’élément le plus abondant de la croûte terrestre, et représente 20% de l’atmosphère. En regardant le tableau périodique, vous pouvez voir que le silicium et l’oxygène se combinent pour former de la silice – la plus abondante matière première existante sur Terre. Si nous pouvons utiliser le sable du désert pour élaborer une substance qui fournit de l’énergie, ce sera la clé pour résoudre le problème de l’énergie. Ceci est probablement faisable. En outre, l’énergie que nous recevons continuellement du Soleil est 10.000 fois celle actuellement consommée par l’humanité. Donc, si nous pouvons utiliser 0,01% de celle-ci, nous n’aurons pas de pénurie d’énergie, mais un excédent. »

Les chercheurs veulent démontrer la faisabilité d’une usine de fabrication de silicium de haute pureté à partir du sable du désert et de la construction d’un système d’alimentation supraconducteur à haute température sur de longue distance.

« Le budget de recherche s’établira à 100 millions de yen (0,9 ME) par an, pendant cinq ans, ce qui restera insuffisant pour finaliser le projet. Néanmoins, nous voulons mettre en place une technologie de base qui fournira une solution définitive au problème de l’énergie, et qui devra être en place avant une éventuelle crise mondiale. Alors que nous développons une technologie pour produire juste 1 tonne de silicium par an à partir du sable du désert, ou faire construire une seule centrale électrique dans le désert, toutes sortes de problèmes, tels que les tempêtes de sable, se poseront. Nous obtiendrons alors d’autres données qui nous aideront à résoudre ces problèmes. En ce qui concerne l’alimentation supraconducteur, les câbles devront être refroidis à l’azote liquide dans un climat tropical ! Donc, pour le moment, l’objectif de cette recherche sera d’obtenir des données sur des questions telles que la profondeur à laquelle le câble supraconducteur devra être enterré afin de minimiser les fluctuations de température« .

L’objectif à terme est de réaliser des installations solaires d’une capacité d’au moins 100 GW.

L’Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE), implantée à Sidi Bel-Abbès, se lancera « prochainement » dans la fabrication de composants nécessaires aux stations solaires en partenariat avec l’entreprise italienne « Fimer », a appris l’APS de son P-dg, Abbès Makmène.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’accord de coentreprise, signé le 14 décembre dernier, entre l’ENIE et la société italienne de production d’onduleurs photovoltaïques Fimer en vue de la création de « Fimer Algérie », spécialisée dans la fabrication d’onduleurs, d’unités de commutation pour centrales solaires et d’instruments de contrôle pour l’industrie de l’énergie photovoltaïque.

En vertu de cet accord de coentreprise, les deux partenaires se sont fixé également d’autres objectifs comme la formation du personnel, le transfert de savoir-faire, le développement des compétences en matière de management d’entreprise internationale de premier plan, une production locale selon les normes internationales et la création de plus de 300 emplois direct et de 1 400 autres indirect, a-t-il précisé.

Le P-dg de l’ENIE a souligné que ce projet s’inscrit dans le cadre de la diversification des investissements de l’entreprise visant à mettre en place une nouvelle industrie sur le marché national qui se chargera de la fabrication de composants nécessaires aux stations solaires, dans le sillage de la stratégie nationale de la transition énergétique et des énergies renouvelables ambitionne de lancer 1000 MWc par an d’ici à 2035.

Il est prévu la fabrication d’une large gamme d’onduleurs, de systèmes de Scada, de PPC, d’unités de stockage, d’unités de conversion de pointe pour grandes centrales solaires et de leurs accessoires, avec un taux d’intégration qui devrait atteindre 50% au bout de la cinquième année d’activité, a-t-il ajouté.

L’ENIE, spécialisée dans la fabrication de produits électroniques grand public et professionnel, emploie sur ses différents sites de production à travers le pays quelque 6.400 salariés dont les ingénieurs et les agents spécialisés formés en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en Russie, rappelle-t-on.


            Promouvoir la finance verte dans des projets de développement durable

Pour atteindre l’objectif de la neutralité carbone d’ici 2050, le Vietnam a un besoin urgent de la finance verte pour mettre en œuvre les activités et projets liés au développement durable.
Le Vietnam veut augmenter l’utilisation des énergies renouvelables. Photo : VNA/CVN

Le Vietnam est considéré comme l’un des 38 marchés qui ont connu des progrès significatifs concernant la promotion du crédit bancaire dans le développement durable et dans la lutte contre le changement climatique. Il est bien classé en Asie et à l’échelle mondiale en matière de politiques liées aux contributions déterminées au niveau national (CDN).

Avec une économie en croissance rapide, le Vietnam possède de nombreuses opportunités ainsi qu’à pas moins de difficultés et défis dans la garantie de la sécurité énergétique et le développement vert durable.

Selon le projet « Planification de l’électricité VIII », la capacité électrique nationale d’ici 2030 serait de 146.000 MW, soit 35.000 MW de moins que la quantité du plan précédente. Il vise à réduire l’énergie au charbon et à augmenter celle des énergies renouvelables.

Réduire l’énergie au charbon

Ce plan a défini une feuille de route pour réduire drastiquement l’énergie au charbon afin de la convertir et de la remplacer par des sources d’énergie propres, en particulier l’éolien et le gaz. D’ici 2045, l’ensemble du système ne disposera que de 9,6% d’énergie au charbon, tandis que l’éolien et le solaire représenteront 50,7%, garantissant les engagements du pays en matière de conversion d’énergie et de protection de l’environnement.

Pour réaliser une croissance verte entre 2021 et 2030, en plus du budget de l’État ou des politiques fiscales préférentielles, d’aide publique au développement (APD), de capital de soutien et des prêts préférentiels, le Vietnam se concentrera sur la promotion des ressources provenant des prêts commerciaux et des investissements privés…, a indiqué Nguyên Thi Hông, gouverneure de la Banque d’État du Vietnam.

Pour que le secteur bancaire s’oriente vers une croissance verte et un développement durable, la Banque d’État a proposé des solutions spécifiques, en accélérant le flux de capitaux de crédit dans des projets respectueux de l’environnement, promouvant les industries de services et la consommation verte, les énergies propres et renouvelables ainsi que les industries de production et de consommation à faible émission de carbone…

Au 30 juin 2022, le solde créditeur du Vietnam pour les projets verts a atteint plus de 474.000 milliards de dôngs, soit une hausse de 7,08% par rapport à 2021, principalement dans les énergies renouvelables, les énergies propres (47%).


VNA/CVN


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