AMÉRIQUE LATINE : L’ANNÉE POLITIQUE 2019

LES ÉTUDES DU CERI / N° 245-246 – janvier 2020 / Une publication de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes

Amérique latine. L’Année politique 2019 est une publication de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (Opalc) du CERI-Sciences Po. Il prolonge la démarche du site www.sciencespo.fr/opalc en offrant des clés de compréhension d’un continent en proie à des transformations profondes. Des informations complémentaires sont disponibles sur le site.

Introduction

Amérique latine : une région en feu par Olivier Dabène

Les historiens débattront sans doute de précédents susceptibles d’éclairer le bilan politique de l’Amérique latine en 2019. Peu réfuteront que la région a connu une singulière accumulation de crises qui a presque fait oublier le Venezuela, paralysé par la terreur et le marasme économique : incendies dans la forêt amazonienne affectant le Brésil, le Paraguay, la Bolivie et le Pérou, incendies aussi et en forte augmentation au Chili1 , mise en œuvre des accords de paix menacée en Colombie, aggravation de la crise économique en Argentine à la veille des élections, consolidation de l’autoritarisme au Nicaragua, ingouvernabilité au Costa Rica et surtout au Pérou2 , puissantes mobilisations sociales en Equateur, au Chili et en Colombie, violences et flux migratoires dans le triangle nord de l’Amérique centrale (Guatemala, Honduras, Salvador), accusations de corruption contre le président hondurien, stagnation économique et violences au Mexique, résultats des élections contestés en Bolivie et démission d’Evo Morales, deux jours après la libération de Lula au Brésil. En comparaison, les campagnes électorales au Salvador et en Uruguay se sont déroulées de façon étonnamment calme. La région est en feu et, alors que la plupart de ces crises ont des origines endogènes, de nombreux présidents ou responsables politiques ont porté des accusations contre des puissances extérieures. Les provocations et les attaques verbales se sont succédé dans un contexte de polarisation politique inédit depuis l’époque de la guerre froide. Crises et ennemis extérieurs L’Amérique centrale des années 1980 avait fait de la révolution sandiniste au Nicaragua la matrice de tous ses problèmes. Le départ de Daniel Ortega3 était la seule issue envisagée. L’Amérique du Sud recourt depuis quelque temps déjà à la même stratégie avec la révolution bolivarienne au Venezuela. Nicolás Maduro se voit accusé de tous les maux et sommé de quitter ses fonctions. Ainsi en Equateur, alors qu’il était débordé par des manifestations pour la révocation de décrets accordés avec le Fond monétaire international (FMI), le président Lenín Moreno a accusé des « forces obscures liées à la délinquance organisée et dirigées par Rafael Correa et Nicolás Maduro, avec la complicité du narco-terrorisme »4 . (…)

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Lire : L’immigration syrienne et libanaise en Argentine 1890-1950


>> L’Amérique latine en 2020 (pdf)

Note d’analyse réalisée par Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS, réalisée pour le compte de l’Agence française de Développement

>> Crises d’Amérique latine : montée des forces de l’ordre en première ligne politique

Par Jean-Jacques Kourliandsky. Pratiquement tous les pays latino-américains, à un titre ou à un autre, passent par la case « crise » depuis quelques mois. Crise économique et financière en Argentine, en Équateur et au Venezuela. Crise sociale au Chili,…



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