Rapport erroné de la Banque mondiale: une tentative de déstabilisation de l’Algérie

ALGER – Le dernier rapport de la Banque mondiale sur l’Algérie dénote une forte tendance à voir l’Algérie en noir.

Dans un rapport sans aucune valeur, qui n’a rien de financier, visiblement rédigé sur instigation de certaines parties connues pour leurs hostilités à l’Algérie, la Banque mondiale s’en prend à l’Algérie.

Elle s’est même arrogée, toute honte bue, un droit de prédire un séisme qui dévasterait la capitale. De quoi créer et alimenter une psychose au sein de la population.

Ce rapport qui a occulté toutes les bonnes performances économiques et sociales de l’Algérie, a osé inventer des chiffres sur une « prétendue pauvreté en Algérie », au moment où tous les indicateurs de pauvreté sont au vert.

Et pourtant, la pauvreté a une adresse dans la région. Mais, la BM n’en parle pas, il n’est pas question de rapporter des vérités et donner les vrais chiffres de la pauvreté au Maroc. Il faut protéger ce royaume du mal et de la misère chuchoté par les patrons de l’institution de Bretton Woods.

La Banque mondiale est sortie de son rôle et a abandonné ses missions, le temps de rédiger un rapport mensonger sur le pays, elle a pris l’outrecuidante liberté de statuer sur la situation de l’Algérie qui connaît, pourtant, une embellie dans tous les domaines, y compris dans son taux de croissance.

L’Algérie condamne et rejette dans le fond et dans la forme cette immixtion flagrante de la Banque mondiale. Il s’agit d’une vaine tentative de déstabilisation à la soft power d’un pays qui avance mais qui dérange.

La Banque mondiale avait annoncé en 2019 que l’Algérie allait emprunter de l’argent, alors que la situation financière du pays connaît un redressement spectaculaire au moment où les protégés de cette institution financière et de ses lobbies sombraient dans de très graves crises socio-économiques.


           La Banque mondiale sort de son cadre institutionnel et s’en prend à l’Algérie

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ALGER – La Banque mondiale (BM) est sortie de son cadre d’institution financière internationale pour se transformer en un outil de manipulation et de propagande, en distillant des informations tendancieuses et sournoises sur la situation économique en Algérie, allant toute honte bue jusqu’à même à prédire « un séisme » dévastateur et des perspectives obscures pour le pays.

Dans son dernier rapport, la Banque mondiale qui est supposée être une institution internationale chargée entre autres d’élaborer des rapports financiers et économiques ainsi que des analyses objectives sur la base d’indicateurs fiables et crédibles, s’en est pris de manière maladroite et gratuite à l’Algérie où elle prédit un « séisme économique », compte tenu, croit-elle savoir, de la « vulnérabilité » du pays en termes d’exportations.

Pis encore, la BM évoque la « pauvreté en Algérie », au moment où elle passe sous silence la situation de précarité alarmante voire dangereuse et suicidaire sévissant dans un pays voisin de l’ouest de l’Algérie.

Du coup, cette institution perd tout ce qu’il lui reste de crédibilité. Et pour cause, elle pond des rapports fallacieux qui obéissent à un agenda au service des lobbies qui n’ont jamais cessé d’instrumentaliser des campagnes hostiles à l’Algérie, dont l’objectif est d’attenter à un Etat stable qui veille à sa souveraineté politique et économique.

Manifestement, il y a un complot visant à nuire à la stabilité du pays à travers ce genre de rapports négatifs et nuisibles, fondés sur des indicateurs et des arguments non sourcés, publiés par des influenceurs et des anonymes sur les réseaux sociaux, sachant que ces derniers sont financés et parrainés par des parties n’hésitant pas à déverser toute leur haine sur l’Algérie, l’objectif étant de fausser l’opinion publique.

Il s’agit aussi de ternir l’image de l’Algérie et de semer le doute parmi les Algériens, notamment après les images d’union et de communion que le pays a vécu récemment après la consécration de l’équipe nationale de football en coupe arabe-FIFA.

Les pratiques insidieuses de la Banque mondiale, contrastent avec le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) qui a relevé des progrès et des avancées dans l’économie du pays. Cela contraste aussi avec les acquis enregistrés par l’Algérie sur les plans politique, social et économique, notamment à la faveur du parachèvement des institutions de l’Etat, entamées par l’élection du Président Abdelmadjid Tebboune en décembre 2019 et couronnées par les dernières élections locales.

A cet effet, la Banque mondiale a omis d’évoquer les défis relevés par l’Algérie dans une conjoncture économique délicate, marquée par la pandémie du Coronavirus, mieux encore l’Algérie a réussi à dégager un excédent, pour la première fois, de plus d’un (1) milliard de dollar dans sa balance commerciale et reste le seul pays sur tout le continent qui n’a aucune dette.

Alors que plusieurs pays ont vu leurs économies s’effondrer, l’Algérie a réussi à résister à cette situation et à rester debout, n’en déplaise à la Banque mondiale et à de nombreux détracteurs, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.

Aussi, il est important de préciser que l’Algérie qui est étonnée des prétendus chiffres avancés par la BM, n’arrivera jamais et en aucun cas au volume d’importation de 50 milliards de dollars.


 Banque mondiale: plus de 220 millions de dollars pour stimuler la relance économique au Vietnam

Le Vietnam et la Banque mondiale (BM) ont signé, lundi, un accord de prêt à hauteur de 221,5 millions de dollars pour stimuler la reprise économique dans le pays après la pandémie de Covid-19 grâce notamment à des réformes politiques visant le renforcement de l’inclusion financière et de la résilience écologique.
« Dans l’esprit d’un partenariat à long terme, fiable et efficace, nous sommes fiers de soutenir le Vietnam à un moment où l’économie se remet du plus grand choc depuis des décennies et où tant d’incertitudes subsistent autour de la pandémie », a souligné la directrice nationale de la Banque mondiale au Vietnam, Carolyn Turk, citée dans un communiqué.
La gamme d’actions politiques soutenues par ce crédit créera non seulement une base solide pour la reprise immédiate post-Covid, mais bénéficiera également au Vietnam à plus long terme, a-t-elle ajouté.

Ce prêt est une opération d’appui budgétaire qui se présente sous la forme de conditions concessionnelles pour une période de 30 ans, avec un délai de grâce de cinq ans, a relevé Mme Turk, faisant savoir que la Banque mondiale cherche à encourager les réformes politiques visant notamment à soutenir la reprise économique inclusive et à renforcer davantage l’écologisation des politiques commerciales et la digitalisation de l’administration.


        Algérie : une reprise fragile malgré la hausse des revenus pétroliers, selon la Banque mondiale

Algérie : une reprise fragile malgré la hausse des revenus pétroliers, selon la Banque mondiale
© Fateh Guidoum Source: AP Vue d’un détail de raffinerie de pétrole d’Arezine, à 20 kilomètres à l’est d’Alger (illustration).

 

L’envolée des prix mondiaux des hydrocarbures favorise les finances publiques de l’Algérie. Mais hors hydrocarbures, la reprise s’est vite essoufflée et l’inflation a atteint un niveau record (9,2%) tandis que le chômage reste très élevé (12,8%).

Dans son dernier rapport sur la situation économique de l’Algérie, la Banque mondiale note que les finances publiques du pays profitent de la remontée, à des niveaux inédits depuis la crise pétrolière de 2014, des cours mondiaux du pétrole et du gaz.

Cette hausse des recettes pétrolières finance l’augmentation des dépenses courantes, la reprise de la commande publique, ainsi que le financement de la caisse nationale des retraites.

La Banque mondiale constate cependant que, hors du secteur des hydrocarbures, l’économie s’est vite essoufflée, et qu’après la forte reprise dès le deuxième semestre 2020, le produit intérieur brut (PIB) s’est contracté aux premier et deuxième trimestres 2021, suivant l’essoufflement de l’activité dans les secteurs de la construction et des services.

Au premier semestre 2021, le PIB et le PIB hors-hydrocarbures demeuraient ainsi 3,1% et 3,9% inférieurs à leur niveau antérieur à la pandémie, respectivement. Pour l’ensemble de l’année 2021, la Banque mondiale prévoit 4,1% de croissance du PIB, après une chute de 5,5% en 2020 et cinq années consécutives de ralentissement de la croissance du PIB (2015-2019) en Algérie.

Hausse de 14,4% des prix des produits alimentaires

Parmi les problèmes les plus sérieux de l’économie du pays figure actuellement une très forte inflation qui a atteint en octobre 9,2% sur 12 mois, contre 3% à 4% en moyenne sur les dernières années. Mais surtout, cette hausse est particulièrement importante pour les produits alimentaires, comme l’a révélé le 21 décembre à Alger le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Rostom Fadhli, cité par l’agence Algérie presse service (APS).

Ce dernier a révélé que la hausse des prix avait atteint 14,4% sur 12 mois en octobre 2021, contre 1,8% en octobre 2020 sur la même période. Une évolution particulièrement spectaculaire pour les produits agricoles frais, qui ont augmenté en un an de 16,5%.

Dans son rapport, la Banque mondiale estime également (une fois de plus) que l’Algérie, à l’instar d’autres pays exportateurs de pétrole du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, devra s’orienter vers une économie plus diversifiée pour améliorer les perspectives d’emploi dans le pays, qui sont cruciales compte tenu de son jeune profil démographique. Or, le taux de chômage qui était retombé à 9,82% en 2013, après des sommets à plus de 30% dans les années 1990, est remonté à 12,8% en 2020, selon les données de l’institution.



       Rapport de la Banque mondiale: Un expert financier relève des «contradictions»

                                     par R. N.

   Pour l’expert économique et financier, Mohamed Boukhari, qui était hier l’invité de la radio nationale Chaîne 1, la «performance économique de l’Algérie en 2021», au bout de deux années marquées par une grave pandémie, «a été bonne». «Pour moi, le montant des réserves de change de l’Algérie est un indice important de la santé de l’économie du pays. Depuis 2012, les réserves de change qui atteignaient à l’époque 201 milliards de dollars, avec un prix moyen du baril du pétrole de l’ordre de 68 dollars, perdaient annuellement environ 20 milliards. Mais depuis 2020, nous constatons qu’il y a une stabilité des réserves de change, 44 milliards de dollars, malgré un prix moyen de 48 dollars le baril. On parle même d’une hausse de ces réserves d’ici la fin de 2021. Chose qui n’est jamais arrivée depuis 15 ans», a déclaré l’invité de la Chaine 1. «Les réformes économiques en cours sont sur la bonne voie. Ce qui ne veut pas dire que nous sommes arrivés à nos objectifs», a-t-il ajouté. Interrogé sur le dernier rapport de la Banque mondiale consacré à l’Algérie, l’intervenant estime d’abord qu’il y a «une grande différence» entre les résumés en langue arabe et française du rapport. Commentant le document de la BM, l’intervenant note une «démarche erronée». «Le rapport dit : Au premier semestre 2021, le PIB et le PIB hors hydrocarbures demeuraient ainsi 3,1% et 3,9 % inférieurs à leur niveau antérieur à la pandémie, respectivement. Mais de quelle période «antérieure» parle-t-on ?», s’interroge Mohamed Boukhari. «De quelle année s’agit-il ? Est-ce 2020 ou 2019 ? En 2019, l’Algérie est passée par une période très particulière», ajoute l’intervenant.

«En vérifiant, on se rend compte qu’ils ont pris en considération l’année 2020. Les chiffres présentés sont, selon le rapport, ceux de l’Office national des statistiques (ONS). En comparant avec les chiffres de l’ONS, en matière de PIB au premier trimestre 2020 et 2021, on trouve l’inverse. C’est-à-dire une hausse de 2%», ajoute l’intervenant. Selon l’expert, le rapport de la BM s’est exprimé sur des aspects «inacceptables». «Par exemple, le document évoque la situation de la pauvreté en Algérie en prenant en compte la période 2013-2019, alors qu’il est plus utile de donner celle de 2020-2021. C’est la période qui nous concerne en ce moment, particulièrement depuis le lancement de programmes de lutte contre les «zones d’ombre»», explique encore l’intervenant. Invité à commenter le chiffre donné par le rapport de la Banque mondiale concernant les importations de l’Algérie qui «atteindraient les 50 milliards de dollars» d’ici fin 2021, l’intervenant affirme souhaiter que ce chiffre soit atteint «par l’importation d’intrants à la production». «Récemment, le classement mondial annuel «Doing Business» a été arrêté par la BM. Dans ce classement sur l’environnement des affaires, l’Algérie est toujours classée parmi les derniers pays, alors que d’autres sont tout le temps dans le haut du classement. Il s’est avéré, après enquête, qu’il y a eu des irrégularités et qu’il y a eu corruption pour que certains pays soient dans le haut du classement», ajoute Mohamed Boukhari.


                Sombre pari

               par Abdelkrim Zerzouri

  Comment la Banque mondiale a-t-elle pêché ses informations qui lui ont servi de base pour confectionner un rapport tout ce qu’il y a de plus noir sur la situation économique et sociale en Algérie ? Les autorités algériennes, qui ont dénoncé le contenu de ce rapport en termes virulents, « visiblement rédigé sur instigation de certaines parties connues pour leurs hostilités à l’Algérie », considère-t-on, n’en reviennent pas qu’une institution de cette taille puisse commettre pareil impair qui porte injustement un grave préjudice à l’image du pays. Un pays qui « connaît, pourtant, une embellie dans tous les domaines, y compris dans son taux de croissance », s’indigne-t-on encore. Ce dernier rapport de la Banque mondiale paraît étrange, bourré de contradictions par rapport à celui établi par le Fonds monétaire international (FMI) tout juste moins d’un mois auparavant !

Si la Banque mondiale trouve que « la dépendance intacte de l’Algérie à l’égard des revenus des hydrocarbures, l’apparition de nouveaux variants de la Covid-19 et le rythme des efforts de réforme annoncés restent les principales sources de risques pour les perspectives économiques », le Conseil d’administration du FMI a, pour sa part, «salué les réformes envisagées par l’Algérie, visant à renforcer les attributions de la Banque d’Algérie et a félicité les autorités algériennes pour leur stratégie de relance de la croissance et de réduction de la dépendance de l’économie vis-à-vis des hydrocarbures». Ce qui montre clairement que ces deux institutions financières internationales n’ont pas puisé leurs informations à la même source. Et, le FMI reste plus crédible quand on sait que ses experts effectuent leurs enquêtes sur le terrain, ici même en Algérie, alors que la Banque mondiale pêche ses informations par téléphone, en se basant sur ce que lui racontent des acteurs locaux.Plus loin encore, selon les termes du rapport de la Banque mondiale, on voit bien que l’effondrement de l’économie algérienne qui n’a pas eu lieu lui est resté comme un os au travers de la gorge. «L’envolée des recettes d’exportation d’hydrocarbures contribue à réduire nettement les besoins de financement extérieur et permet de stabiliser à court terme les besoins croissants de financement domestique », regrettent, presque, les auteurs du rapport en question. Estimant encore que l’Algérie bénéficie d’un « répit temporaire » dû au recul de la pandémie et à la hausse des prix du pétrole. En somme, la Banque mondiale reconnaît que l’Algérie se porte bien dans le présent et à court terme, mais c’est cet avenir à « moyen terme » qu’on voit sous un angle obscur, et qui introduit le doute quant aux velléités nourries par la portée de ce rapport, qui cherche contre toute logique à noircir la situation socioéconomique en Algérie en créant des circonvolutions qui tirent leurs repères de l’abstrait. Il est vrai que l’Algérie doit juguler l’inflation, qui a porté atteinte au pouvoir d’achat des citoyens, mais ce n’est pas synonyme d’aggravation de la pauvreté. Preuve est apportée par une organisation onusienne, en l’occurrence le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, qui a classé l’Algérie première en Afrique en matière de sécurité alimentaire.

Ce rapport de la Banque mondiale qui a provoqué la colère des autorités en Algérie, devrait être un élément incitateur pour aller de l’avant, ne pas s’écarter des objectifs de la relance économique et faire en sorte qu’il soit retourné à la face de ses concepteurs comme une gifle. A moins de parler d’un sombre pari, l’avenir n’est jamais gagné ou perdu d’avance.


                       Banque mondiale : déficit de crédibilité

                           par El-Houari Dilmi

  Se transformant en un outil de manipulation et de propagande, la Banque mondiale s’en est prise à l’Algérie. Son dernier rapport sur la situation économique en Algérie suscite surprise et étonnement. Même si l’on n’a pas à applaudir ou faire la fine bouche quand les chiffres sont bons ou mauvais, le document de la BM pèche manifestement par un déficit d’objectivité. Prêtant la voix à l’agenda du chaos que des parties historiquement hostiles à l’Algérie développent dans leurs rêves éveillés, l’institution de Bretton Woods a poussé le bouchon jusqu’à prédire un séisme qui dévasterait la capitale, Alger.

L’Algérie n’a pas tort de faire une lecture politique du rapport de la BM, le qualifiant de « tentative de déstabilisation à la soft power d’un pays qui avance mais qui dérange ». Même s’il est vrai que des experts redoutent un glissement inflationniste en raison d’un système de subventions publiques trop lourd, l’Algérie reste l’un des pays de la région MENA qui a fait montre de plus de résilience pendant ces deux années de pandémie de Covid-19. Deux arguments de taille juste pour souligner le caractère tendancieux du document de la BM, la réduction du déficit de la balance des paiements de plus de huit milliards de dollars et un taux de croissance de 6% au deuxième trimestre de cette année finissante.Il est clair que l’institution de Betton Woods fait un procès d’intention à l’Algérie, résolument engagée dans des réformes institutionnelles et économiques de fond. Faut-il rappeler les irrégularités dans les données de l’édition 2020 du rapport «Doing Business», ce qui a poussé la direction de la BM à suspendre l’édition suivante ? Pis encore, la BM évoque la « pauvreté en Algérie», au moment où le nouveau classement du Programme d’alimentation mondial (PAM) relevant des Nations unies pour l’année 2021 a placé l’Algérie à la première place en Afrique en matière d’autosuffisance alimentaire. Quid de la situation de précarité alarmante voire dangereuse et suicidaire sévissant dans un pays voisin de l’ouest de l’Algérie ? Le rapport de la BM est d’autant plus fallacieux que l’un de ses vice-présidents a déjà travaillé comme conseiller juridique pour le compte… du Maroc. CQFD.


                            Rapport critique sur l’Algérie : la Banque mondiale publie une mise au point

DM Banque mondiale
David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale. D. R.

Par Nabil D. – La Banque mondiale a publié une mise au point, ce jeudi, concernant le rapport de suivi de la situation économique en Algérie qui a suscité une vive polémique et une réaction officielle virulente. «Au cours des derniers jours, plusieurs articles de presse relatifs au Rapport de suivi de la situation économique en Algérie de la Banque mondiale ont été publiés. Certains de ces articles comprenaient des informations factuellement inexactes sur le contenu du rapport, qui a été préparé avec la plus grande rigueur, ainsi que sur ses auteurs, une équipe d’économistes travaillant sur la région du Maghreb», écrit l’institution financière internationale, qui, cependant, ne remet pas en cause l’analyse produite par des consultants externes.

«Nous tenons à souligner que la Banque mondiale produit régulièrement des rapports économiques pour ses pays membres. Le Rapport de suivi de la situation économique en Algérie est produit deux fois par an […]. Le rapport, qui fait l’objet d’un examen de qualité approfondi avant sa publication, est basé exclusivement sur des données publiques dont la référence figure dans le document, ou sur des données fournies par les autorités des pays membres», souligne l’instance dirigeante de la Banque mondiale, en ajoutant que «son objectif est d’encourager l’échange de connaissances et le dialogue sur le développement économique et social du pays». «Les conclusions du rapport, poursuit la Banque mondiale, sont cohérentes avec les données officielles disponibles à la date de clôture des données du rapport – 1er novembre 2021 – dont la plupart sont présentées dans la Note de conjoncture de la Banque d’Algérie publiée le 22 décembre 2021.»

«Nous avons noté avec regrets que certains des articles cités ci-dessus ont adopté un langage qui peut avoir dépassé les pensées de leurs auteurs anonymes. Tout inacceptables qu’ils soient, il ne sera pas répondu à ces propos, tant nous considérons qu’ils ne sauraient porter argument ni ne constituent un élément de débat», notent les responsables de l’institution financière, accusée de produire des analyses délibérément négatives sur l’Algérie de façon cyclique. «Le Groupe de la Banque mondiale est une institution internationale de développement composée de pays membres, qui s’est fixé comme double objectif de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée», conclut la mise au point, qui estime que l’Algérie est un «membre apprécié» et «est représentée au Conseil des administrateurs de la Banque». «Le personnel et la direction du Groupe de la Banque mondiale servent uniquement les objectifs de l’institution», insistent les responsables de la Banque mondiale qui récusent ainsi les accusations de partialité et de manque d’objectivité.

Pour rappel, un des auteurs du rapport en question s’était justifié dans un échange avec le professeur Abderrahmane Mebtoul (voir article par ailleurs).

N. D.


                    La Banque Mondiale : Une haine viscérale pour l’Algérie

                                       par Youcef Dris

   La Banque Mondiale dont le slogan est ‘PEUPLE, PAIX, PROSPERITE’ devrait ajouter à son slogan un autre «P» phonétique celui-là ! Lorsque l’on fait dans le « deux poids deux mesures » on n’a pas le droit de prétendre vouloir « ASSURER L’AVENIR ENSEMBLE ». Prétendre travailler à long terme pour les populations les plus vulnérables et marginalisées dans les pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence, et s’en prendre à l’Algérie en déversant sur ce pays toute sa haine avec pour objectif de fausser l’opinion publique, est un dérapage dangereux.

Cette institution qui est censée rester à équidistance de tout avis ou analyse subjectif pouvant jeter le discrédit sur sa vocation, a pourtant fait exactement ce qu’elle ne devait jamais faire. À savoir, le parti pris flagrant dont elle s’est rendue coupable dans son dernier rapport de conjoncture sur la situation économique de l’Algérie. Pourtant, elle ne dit rien à propos de notre voisin le Maroc où il y a un roi très riche et un peuple très pauvre ! La Banque Mondiale est la première institution qui sait que la fortune personnelle de Mohamed VI a pourtant doublé en cinq ans. Le budget de fonctionnement du Palais est deux fois supérieur à celui de l’Elysée alors que le PNB du pays est plus de 25 fois plus faible que celui de la France.

Prétendre protéger les populations les plus vulnérables et marginalisées dans les pays touchés par la fragilité, et ne dire mot sur la contestation au sein même du Palais et qui a tendance à prendre des proportions importantes. Cette institution qui est censée défendre les pauvres ne dit mot sur M6 qui est plus riche que l’émir du Qatar, les ressources naturelles qu’offre le sous-sol marocain à son roi sont infiniment moindres que celles de l’émir qatari, tout juste quelques «espoirs pétroliers» et « des mines d’or à faible rendement» .Sa fortune personnelle a pourtant doublé en cinq ans alors que les Marocains s’appauvrissent de plus en plus sans que cela ne dérange la Banque Mondiale. Le budget de fonctionnement du Palais est deux fois supérieur à celui de l’Elysée alors que le PNB du pays est plus de 25 fois plus faible que celui de la France». Le budget alloué à la monarchie marocaine est régulièrement en hausse et dépasse de loin celui de plusieurs grands ministères. Une ligne de crédit pharaonique qui échappe à tout contrôle, s’indignait de son côté un journal en ligne marocain mais la Banque Mondiale fait la sourde oreille.

Depuis la mort de Hassan II en juillet 1999, son fils Mohammed VI est devenu en 2020, un des monarques les plus riches du monde, mais cette fortune insolente fait face à une population marocaine qui souffre à cause des profondes inégalités sociales qui prévalent au Maroc, et dont les individus restent soumis à une violente répression politique et policière. Mais cela, la Banque Mondiale n’en a cure. Cnsée combattre l’exclusion économique et sociale, le changement climatique, les inégalités de genre et autres, la pression démographique, les flux financiers illicites et d’autres pratiques illicites au Maroc particulièrement, l’institution de Bretton Woods est déraillée de son cadre d’institution financière internationale pour se transformer en un outil de manipulation et de propagande contre l’Algérie. Sinon comment expliquer le fait qu’elle a distillé des informations tendancieuses et insidieuses sur la situation économique en Algérie.

Celle-ci est allée jusqu’à prédire « un séisme » dévastateur et des perspectives obscures pour l’Algérie, rien que ça ! Pis, lorsqu’elle ne se contente pas encore d’augurer d’un avenir sombre sur le plan économique et social, elle joue le jeu du Maroc, des mercenaires algériens patentés et des lobbies qui vouent une haine viscérale pour l’Algérie. Un rapport insidieux et tendancieux à plus d’un titre qui a suscité la colère de tous les Algériens, peuple et dirigeants. La B.M a ignoré royalement les efforts multiformes et salutaires d’ailleurs, engagés depuis la mise en branle du processus d’édification de l’Algérie nouvelle. En effet, la BM, au lieu d’élaborer des analyses objectives sur la base d’indicateurs fiables et crédibles, et d’en conclure avec des conclusions de même titre, elle s’en est prise de manière maladroite et gratuite à l’Algérie où elle prédit un « séisme économique ». Pour preuve, elle croit faire gober à l’opinion internationale, de la « vulnérabilité » du pays en termes d’exportations hors-hydrocarbures. Le comble, c’est lorsque encore la BM évoque la « pauvreté en Algérie », au moment où elle passe sous silence la situation de précarité alarmante, voire dangereuse et suicidaire, sévissant dans un pays voisin de l’ouest de l’Algérie. Manifestement, cette sortie intempestive n’est en réalité qu’un complot visant à nuire à la stabilité de notre pays à travers ce genre de rapports négatifs et nuisibles, fondés sur des indicateurs et des arguments sans fondement, publiés par des influenceurs et des anonymes sur les réseaux sociaux, sachant que ces derniers sont financés et parrainés par des parties n’hésitant pas à déverser toute leur haine sur l’Algérie, l’objectif étant de fausser l’opinion publique.

Il s’agit aussi de tenter de ternir l’image de l’Algérie et de vouloir semer le doute parmi les Algériens, notamment après les images d’union et de communion que le pays a vécu récemment après la consécration de l’équipe nationale de football en coupe arabe-FIFA. Pourtant, le FMT a relevé des progrès et des avancées dans l’économie du pays qui a réussi à dégager un excédent, pour la première fois, de plus d’un (1) milliard de dollars dans sa balance commerciale et reste le seul pays sur tout le continent qui n’a aucune dette ce que la BM occulte totalement. Alors que plusieurs pays ont vu leurs économies s’effondrer, l’Algérie a réussi à rester debout, n’en déplaise à la Banque Mondiale et à de nombreux détracteurs, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Tout ce monde-là sait-il que le monarque chérifien de 56 ans occupe le 9ème rang du classement établi par le média anglais Love Money en mars 2020. Une richesse qui assure à la famille royale un train de vie indécent aux yeux de la population marocaine. C’est dire l’incongruité d’une telle richesse, que personne ne peut expliquer et qui pourrait pourtant servir à combler la fracture sociale et la misère dans laquelle survivent plus de 10 millions de Marocains. Un tel étalement de richesse n’est plus défendu aujourd’hui que par les quelques courtisans d’un Roi dont l’avidité pour le luxe n’est plus un secret et n’apporte rien pour la population du Royaume chérifien. Et c’est ainsi que le Maroc enregistre un piètre indice de développement humain, qui classe le pays dans le dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), à la peu reluisante 121ème place sur 189 pays. Pourtant, aucun rapport sur ce fait n’a été établi par le Banque Mondiale qui pourra évoquer l’adage suivant « Les amis de nos amis sont nos amis.


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