Bolivie / Evo Morales élu au premier tour

Lundi, le Tribunal Suprême Électoral (TSE) a annoncé les résultats préliminaires et a indiqué que sur 95,3% des bulletins dépouillés, Morales obtenait 46.86% des voix valides avec une tendance ascendante contre 36.72% pour Carlos Mesa, ce qui fait un écart de 10,14 points et est suffisant pour qu’il soit élu au premier tour.

Selon la loi bolivienne, faute de majorité absolue, un candidat peut être élu au premier tour s’il obtient au moins 40% des voix valides et un écart de 10 points ou plus par rapport au second. Il n’y aura donc pas de second tour.

Ces résultats démontrent que la majorité des Boliviens continuent à parier sur le modèle de croissance et de développement social mis en place par Evo Morales qui a provoqué une diminution des indices de pauvreté, d’inégalités sociale, de chômage, etc…

Des organismes internationaux comme l’ONU et l’UNICEF ont reconnu les réussites sociales et économiques du président Morales.

Avec cette nouvelle victoire, Morales souhaite continuer à faire de la Bolivie le leader de la croissance économique en Amérique Latine et une référence concernant la distribution des richesses.

 A l’annonce des résultats, Morales a remercié la population.

« L’effort, l’engagement envers la Bolivie n’ont pas été vains. Nous avons affronté tellement de mensonges…mais le peuple bolivien s’est imposé pour poursuivre le processus de changement, » a-t-il déclaré.

Ces résultats préliminaires n’ont pas été reconnus par le candidat d’opposition Carlos Mesa et ont été contestés par une mission de l’Organisation des États Américains (OEA) qui a déclenché de violentes protestations contre une soi-disant fraude du Gouvernement.

Le président Morales a gagné les élections auxquelles il s’est présenté (en 2005, 2009 et 2014) avec la majorité absolue (entre 54% et 64%). Avec cette 4ème victoire, il restera au pouvoir jusqu’en 2025.et pourra poursuivre les changements sociaux et économiques avec l’Agenda du Bicentenaire.

Son projet comprend 13 piliers de base concernant l’éradication de la pauvreté, l’accès à la santé et à l’éducation gratuites, les télécommunications, la sécurité alimentaire et le développement de l’appareil de production, entre autres.

source : Bolivianos apuestan por continuidad de las políticas de Evo

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

via http://bolivarinfos.over-blog.com/2019/10/bolivie-evo-morales-elu-au-premier-tour.html


Bolivie / Le président Morales compare la grève générale à un « coup d’Etat » 

Bolivie : le président Morales compare la grève générale à un "coup d'Etat"
Le président sortant bolivien Evo Morales à La Paz le 23 octobre 2019 © AFP, AIZAR RALDES

Une grève générale a commencé mercredi en Bolivie, où de nouveaux incidents ont éclaté pour protester contre le dépouillement des bulletins de vote après la présidentielle de dimanche qui donne quasiment la victoire au président sortant, le socialiste Evo Morales, pour lequel ce mouvement est un « coup d’Etat ».

« Un processus de coup d’Etat est en cours (…) la droite s’est préparée, avec le soutien international, à un coup d’Etat », a déclaré mercredi devant la presse le dirigeant socialiste de 59 ans, faisant allusion aux manifestants qui « ne laissent pas le dépouillement des bulletins de vote se faire » et « incendient des structures de l’Etat ».

Son homologue du Venezuela, Nicolas Maduro, lui a apporté mercredi son soutien, dénonçant lui aussi un « coup d’Etat annoncé ».

De nouveaux affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu dans la soirée à La Paz et ailleurs en Bolivie et le feu a été mis au tribunal électoral départemental à Santa Cruz (est), principale ville et locomotive économique du pays et bastion de l’opposition au gouvernement. Trois autres instances locales chargées de superviser les scrutins ont été incendiées depuis dimanche.

« La Bolivie, ce n’est pas le Venezuela », pouvait-on lire sur un graffiti à Santa Cruz, qui tournait au ralenti et où des affrontements entre manifestants des deux camps ont éclaté dans la matinée, a constaté l’AFP.

Ces affrontements dans les rues de Santa Cruz ont fait deux blessés touchés par des jets de pierres, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Je veux appeler le peuple bolivien à se mobiliser de manière pacifique et dans le cadre de la Constitution, pour défendre la démocratie », a encore dit Evo Morales, qui a décrété « un état d’urgence ».

En réponse à la grève générale, un groupe de syndicats d’ouvriers et de paysans proches du pouvoir, la Conalcam, a enjoint à ses militants de défendre les résultats officiels et appelé à un rassemblement mercredi à La Paz qui devrait être une démonstration de force en soutien à M. Morales, le premier chef de l’Etat indigène.

Le lent comptage officiel des votes se poursuivait mercredi. Pour éviter un second tour, le candidat en tête doit obtenir la majorité absolue ou au moins 40% des suffrages et 10 points de pourcentage d’écart sur le deuxième.

– Dépouillement presque fini –

Or, selon les derniers résultats officiels du dépouillement, avec quelque 3% seulement des bulletins restant à recenser, M. Morales était crédité à 09H00 (13H00 GMT) de 46,03% des voix contre 37,35% pour son principal rival, le centriste Carlos Mesa, soit une avance proche des 10 points de pourcentage nécessaires.

Après de premiers chiffres partiels, dimanche soir, laissant entrevoir un second tour inédit, de nouveaux résultats diffusés lundi par l’autorité électorale avaient pratiquement donné la victoire au chef de l’Etat sortant, suscitant de la part de l’opposition et des observateurs internationaux des soupçons de fraudes.

Carlos Mesa a appelé mercredi ses partisans à la « mobilisation permanente (..) pour défendre le vote ».

Une partie des Boliviens n’a pas digéré la décision de M. Morales de briguer un quatrième mandat, alors que les électeurs s’étaient prononcés contre à l’occasion d’un référendum en 2016. Ils estiment que le régime pourrait virer à l’autocratie en cas de nouvelle élection de celui-ci.

Le coup d’envoi de la grève nationale a été donné mardi soir dans l’est de la Bolivie par Luis Fernando Camacho, le président de l’influent Comité Pro-Santa Cruz, une organisation de la société civile conservatrice qui regroupe représentants des quartiers, des commerces, des transports et des chefs d’entreprise. D’autres organisations équivalentes existent ailleurs en Bolivie.

Il a donné jusqu’à mercredi midi aux autorités électorales pour confirmer qu’il y aurait un second tour.

Signe du malaise entourant le dépouillement, le vice-président du Tribunal suprême électoral bolivien (TSE), Antonio Costas, a claqué la porte de cette institution, critiquant le système de comptage.

Dès lundi, les observateurs de l’Organisation des Etats américains (OEA) avaient fait part de leur « profonde inquiétude et surprise face au changement radical et difficile à justifier concernant la tendance des résultats préliminaires ». L’OEA a accepté de procéder à un audit du processus de dépouillement à la demande du gouvernement.

https://actu.orange.fr/monde/elections-en-bolivie-le-president-morales-compare-la-greve-generale-a-un-coup-d-etat-CNT000001kqBMu/photos/le-president-sortant-bolivien-evo-morales-a-la-paz-le-23-octobre-2019-fed3b3cb06d60d12cd00551b6991d333.html


>> Bolivie : l’opposition conteste la victoire de Morales, scènes d’émeutes dans les rues

Un policier utilise du gaz lacrymogène contre une manifestante à La Paz le 21 octobre (illustration). © Reuters / Ueslei Marcelino

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